C’est Nabum, je trouve que vous restez très en surface du sujet...
Pas sous son l’angle du mensonge : on se doute de ce qu’il advient des piètres menteurs en politique comme au poker : ils sont éliminés très tôt des compétitions, où ne s’affrontent à haut niveau que des menteurs accomplis et professionnels.
Sous l’angle de la transparence, il y avait plus à dire, sans doute, et je vous livre une piste : vous évoquez la transparence rêvée de l’eau de mer. Qui n’imagine pas un lagon d’un bleu si pur, qu’on en voit le fond, sous une lumière chaleureuse et pénétrante propice à en révéler la faune et la flore, comme mises à portée de main.
Vous dites que la transparence est un leurre et qu’elle n’empêche ni la diffraction ni les distorsions. Certes, mais il y a pire : quoi qu’on fasse, quelle qu’en soit la qualité, la quantité de l’eau la rend opaque, les hauts fonds l’assombrissent, et s’éloigner de la surface amène inexorablement les ténèbres.
Est-ce qu’en politique aussi, la transparence n’est pas finalement qu’un attrape-nigaud pour touriste naïf ?
La transparence est le luxe arrogant d’eaux qui n’ont guère de profondeur. Il me semble que c’est à méditer.
Bien à vous,
L’Ankoù