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En réponse à :


soi même 18 octobre 2013 09:29

il y a parfois la connaissance de vieux classique de notre littérature peut nous aidez à trouver la véritable réponse :

LE CHÊNE ET LE ROSEAU

 

Le Chêne un jour dit au roseau :
Vous avez bien sujet d’accuser la Nature ;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
 Le moindre vent qui d’aventure
  Fait rider la face de l’eau,
  Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d’arrêter les rayons du soleil,
  Brave l’effort de la tempête.
Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphir .
Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage
  Dont je couvre le voisinage,
  Vous n’auriez pas tant à souffrir :
 Je vous défendrais de l’orage ;
  Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent. 
La Nature envers vous me semble bien injuste.
 Votre compassion, lui répondit l’Arbuste ,
Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.
 Les vents me sont moins qu’à vous redoutables. 
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
  Contre leurs coups épouvantables
 Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots,
Du bout de l’horizon accourt avec furie
 Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.
 L’Arbre tient bon ; le Roseau plie.
 Le vent redouble ses efforts,
 Et fait si bien qu’il déracine
Celui de qui la tête au ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l’empire des morts.

Fable de Jean de La Fontaine


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