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Jean-Louis Lascoux Jean-Louis Lascoux 26 décembre 2013 17:59

Vous affirmez d’autorité : « Votre postulat de départ est erroné. » Le postulat que je pose est celui que « Tous les hommes naissent libres et égaux » et qu’il s’agit non pas de savoir ce que cela signifie mais de savoir comment entretenir cette liberté et cette égalité.

Le constat est que le système judiciaire débouche sur une servitude, tandis que la médiation professionnelle débouche sur une décision librement choisie. Reprenez les propos de Jésus Rubio ci-dessus. 

Vous pouvez évacuer vos débats marginaux. L’origine de la justice est un mythe associé à un héritage de crédulité. Il n’y a pas plus de justice que de paradis et de purgatoire. Il n’y a pas plus de justice que d’ange et de char à soleil. La justice ne règle pas plus les conflits qu’il ne pousse de beurre en branche. Ce sont des personnes qui se substituent à d’autres personnes et qui prennent les décisions à leur place. Ca s’appelle de la mise sous tutelle. Quand vous aurez compris cela, vous serez sorti de la mystification et on pourra passer à une discussion plus élevée orientée vers une démocratie participative où les leaders n’imposent pas leur conception, mais animent le débat démocratique et accompagne l’évolution sociale, dans le respect de l’éthique. La justice est un concept lié à une conception moralisatrice de l’ordre social. Le mot est brandi par jeu démagogique. Le droit n’est pas un instrument de « justice ». Le droit est un instrument culturel évolutif. Il fournit un référentiel de comportements qui correspond à une civilisation à une époque donnée. C’est un instrument au service de l’égalité, tandis que la médiation est un instrument au service de la liberté.

Concernant l’indépendance, vous pouvez suivre mes articles sur le www.mediatoroscope.com ça vous indiquera que côté médiateurs professionnels la réflexion a dépassé l’usage de l’emporte pièce.

La médiation professionnelle est un processus, pas une procédure. C’est un dispositif. Le caractère obligatoire qui découle de la mise en pratique du principe de sauvegarde du libre arbitre, sera une garantie pour ceux qui privilégieront l’extension de la liberté relationnelle et contractuelle.

Vous avez pourtant commencez à comprendre mais n’avez pas maintenu votre effort de changement de paradigme. Je sais, ce n’est pas simple. Il y a beaucoup de gens qui pensent que la théorie de la relativité signifie que tout est relatif alors que c’est le contraire. Pas simple de se coller à un exercice de changement de représentation, je vous l’accorde. En effet, ce n’est pas un choix que je propose, c’est un changement d’approche : d’abord et systématiquement la médiation et ensuite, si les personnes sont vraiment trop embourbées, ce qui est concevable, alors le référentiel juridique. Un droit clair, nettoyé de ses inutiles complexités. Les médiateurs professionnels sont précisément des garants de l’aide à la réflexion, soyez sans crainte. Evidemment, si vous considérez que vous n’avez pas plus de jugeote qu’un poulet, ça peut se compliquer, mais ne pensez pas trop pour les autres : la posture de liberté est ce qui doit être garanti. Arrêtons de vouloir imposer le sens des choses et des idées. La médiation professionnelle offre une garantie d’aide à l’expression, de soutien à l’entretien de l’altérité, ce qui préserve aussi la relation d’égalité des droits.

Oui, vraiment, c’est plus simple d’aider des personnes à se sortir d’un conflit que de convaincre ceux qui en vivent et ceux qui pensent pour les autres comment respecter cette notion simple de liberté.


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