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En réponse à :


ikant 4 août 2014 18:53

Cet article pose la bonne question… Mais selon moi les intérêts sont bel et bien manquants ! Voici ma tentative d’explication :

@gidmoz, @Sam D.

Les intérêts perçus sont purement et simplement démonétisés dans leur grande majorité.

Une banque n’investit pas (ou peu) dans du capital technique car elle n’en a pas besoin. Son capital c’est le crédit social (les créances à la production) qu’elle s’est appropriée.

Une partie des intérêts est effectivement dépensé en charges (salaires, dividendes, amortissements, etc..). Comme toutes les entreprises, elle doit dégager un résultat positif (bénéfice). Ce résultat elle ne l’investit pas en achetant des actifs réels, mais elle augmente ses fonds propres en s’appropriant une partie des créances qu’elle possède a l’actif et ce sans jamais créer de monnaie. C’est donc de la prédation pure et simple car de toute façon l’économie réelle est incapable, sur le long terme, de produire la valeur correspondant aux intérêts.

Le principe fondamental du capitalisme c’est l’accumulation. Accumulation veut dire qu’une partie du résultat (bénéfice) est réinvestie en tant que capital nouveau, ce qui donne une croissance exponentielle du capital.

Dans la sphère réelle, une croissance exponentielle du capital productif est impossible par construction( les arbres ne grimpent pas au ciel) Les périodes de récession succèdent aux périodes de croissance et aux longues périodes de stagnation, ce qui nous donne au mieux une croissance logarithmique sur le long terme.

Le crédit social est un actif immatériel qui ne peut être approprié par des intérêts privés. De par sa nature immatériel il échappe totalement a la logique de l’accumulation capitalistique propre au capital matériel (métaphore de l’oeuf et de l’idée). Le crédit social doit donc être contrôlé par l’état et distribué sous forme de crédit mutuel financé par l’impôt. Le crédit social ne s’accumulant pas, sa gestion ne peut générer de bénéfices.

C’est cette contradiction entre croissance financière exponentielle et croissance réelle logarithmique qui a l’origine des terribles crises qui déchirent l’humanité.

L’avenir de la croissance est dans le capital immatériel (logiciels, arts, connaissance, etc) ou le partage est la règle. Cette contradiction n’a donc pas fini de s’accentuer.


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