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vigie (---.---.196.10) 13 novembre 2006 19:04

Il serait abusif d’ériger le libéralisme tout a crin a la panacée que les économies occidentales attendaient depuis des lustres. Je ne suis pas un adepte des dogmes qu’on voudrait nous faire avaler en économie comme étant la solution a tous nos maux.

Les théories libérales ne peuvent fonctionner que dans un cadre bien huilé et équilibré entre blocs économiques. Ors bien des anachronismes subsistent et viennent se mettre en travers de ce beau projet aux relents d’idéologie sanctuarisé en new-deal économique. Je n’en citerais que quelque uns. protectionnismes, paradis fiscaux, manipulation sur les taux de changes, distorsion de concurrences, lobbying institutionnels faussant la saine concurrence entre pays, l’attribution de marché étant loin d’être limpide, fonds de pensions, qui manipulent les cours ou du moins les influences etc..

A qui profite le crime ! Les multinationales utilisent les paradis fiscaux aussi pour manipuler leurs comptes. Quels sont les avantages : « payer moins d’impôts, taxation faible ou nulle des capitaux, secret bancaire renforcé, secret professionnel étendu, liberté totale des mouvements de capitaux internationaux, support d’un grand centre financier, réseau d’accords bilatéraux », etc. etc... il ne faut pas sous estimer leur rôle dans l’économie dite libérale, qui vous l’avez compris n’en porte que le nom, car sa philosophie est tout autre.

D’après les données du cnuced, la conférence des nations unies sur le commerce et le développement, les paradis fiscaux représentent, a la fin 2005,un tiers du stock des investissements direct a l’étranger des firmes multinationales avec une hausse depuis la moitié des années 90.La moitié des investissements des multinationales américaines se trouvent dans les paradis fiscaux. Du coté européen 37% du stock d’investissements francaises et européennes se trouvent dans les paradis fiscaux, et 47% du stock des investissements étranger en France sont détenues par des investisseurs situés dans des paradis fiscaux.

Les données du FMI montrent que les paradis fiscaux détenaient en fin 2004,un tiers des investissements de portefeuille internationaux, contre un quart en 1997.Ces sommes échappent totalement à toutes règles de libre concurrence, d’impôts, ce qui est un manque pour la société civile, qui elle, va devoir mettre la main aux fouilles pour compenser le manque de financement et a moins de se serrer la ceinture devra faire appel a l’emprunt pour boucler son budget.

Les premiers bénéficiaires de la mondialisation sont ceux qui cherchent à dissimuler leurs capitaux, c’est pourquoi il est très difficile, au niveau international d’en connaître les flux exactement et d’avoir des stats fiables.

Lorsqu’on fait la somme des actifs internationaux(somme pour l’achat d’actions, obligations, prêts, etc.) et qu’on les comparent à la somme des passifs, on trouve un écart qui n’a cessé de croître depuis la décennie 80,et qui représente 5% a7% du PIB mondial. Selon la formule des spécialistes Thierry Godefroy et pierre lascoumes, les experts légaux, comptables et fiscaux internationaux sont les ouvreurs de portes des paradis fiscaux, leur rôle consiste à s’appuyer sur les incertitudes morales, et juridiques des règles fiscales et financières, pour déterminer des stratégies de contournement réglementaires.

Les paradis fiscaux ont un impact direct sur le manque a gagner des recettes budgétaires des états : Prés de 350 milliards de dollars par an aux états unis, soit plus de 10% des recettes fiscales totales. Au sein des états de l’union européenne a 25, le taux d’imposition des entreprises a perdu 9 points de pourcentage entre 1995 et 2006,passant de 35% a 25,9%. A l’inverse les données disponibles jusqu’en 2004 montrent que le taux d’imposition des revenus du travail est resté stable sur la période autour de 36%.

Dans une économie dérégulé comme elle l’est dans le système libéral, ou les états modifient à loisir les règles de « libre concurrences », les institutions internationales qui n’ont pas les moyens de contrôles, et qui sont juge et parti, ou sous influences, il serait dangereux de laisser des pans entiers de l’économie aux requins de la finance qui n’ont qu’un objectif la rentabilité a cours terme au détriment du bien public.

Une économie sans un minimum de contrôle étatique dans les secteurs dit « sensibles », énergie, système de santé, retraite, transport, écologie, éducation, risquerait de fortement déstabiliser un pays, il totalement utopique que croire que c’est le marché qui va réguler, les prix, les besoins, la libre concurrence, qui n’est qu’un leurre que nous ont vendu les néo-libéraux bon crin. Il serait à craindre une déstabilisation de l’économie avec des abus patents comme on l’a vu dans le secteur de l’eau, du téléphone, des transports.

Croire au mythe du commerce équitable avec des règles de concurrences saines et un non-sens dans un système qui génèrent lui-même les abus dont il a besoin pour survivre à lui seul.


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