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GB 21 mars 2015 17:15

Ce ne sont pas les mutuelles qui flinguent la sécu mais les laboratoires. La sécu leur permet de vendre, hors de prix, des médicaments inefficaces ou aux effets secondaires importants et même ceux qui sont dangereux, inutiles et cher comme le merveilleux Médiatordes laboratoires Servier.

Il faut dire qu’ils gagnent beaucoup d’argent et donc beaucoup d’amis. Comme ce ne sont pas des ingrats ils offrent à leurs amis, de tous bords, beaucoup de cadeaux indirectement payés par la sécu.

Phillippe Even et Bernard Debré ont écrit Savoirs et Pouvoirs en 2004. Ils dénonçaient déjà, il y a plus de dix ans, des pratiques d’obscurantisme sur le fonctionnement des autorisations des mises sur le marché avec des prix exorbitants.

(Page 25) – Un marketing forcené a fait du Français le plus grand et ridicule glouton mondial de médicaments, pour le plus grand malheur des dépenses de santé que cette politique était censée réduire et pour le plus grand bénéfice des filiales des grandes firmes internationales implantées en France, à qui nous avons servi la soupe, car elles ont profité les premières de cette boulimie inégalée de médicaments.

Triple échec : l’industrie nationale est moribonde, les habitudes de consommations médicamenteuses d’autant plus profondément ancrées qu’elles sont gratuites, et pour finir, l’envol des dépenses de médicaments qui fait de la France le quatrième marché mondial malgré sa petite taille. Bravissimo !

 Pire encore, l’État a laissé survivre au nom de l’emploi, fût-il inutile, 250 petites entreprises, qui sucent le sang des caisses, que chaque Français remplit par 2,5 mois de son travail par an. 

(Page 128) L’Etat centralisateur, autoritaire,

incompétent et irresponsable

La science incarcérée

 Certes, la France n’est pas une dictature. Voire. Démocratie et liberté ; sont abandonnées, sans beaucoup de risques, à la majorité de la population qui se croit libre parce qu’elle danse à la Bastille, mais « l’élite du pouvoir », celle qui occupe les postes clés des Secteurs publics et privés, vit sous cloche, sous la dictature du conformisme, du convenu, du «  convenable », respectueuse des dogmes, des codes dominants, marché, Europe, religion, mœurs, mais rejet de l’autre et des marginaux créateurs, toute une classe dirigeante liée, stérilisée, sous contrôle, dès l’enfance et jusque dans les grandes écoles, pour tisser un réseau où chacun, où chaque groupe tient l’autre, où les contre-pouvoirs annihilent tout pouvoir et même toute initiative, mainte- nant le plus rassurant des conservatismes. Une dictature de l’immobilité de classes dirigeantes qui ne se renouvellent pas, ne s’ouvrent pas, vivent en atmosphère confinée, les yeux fermés, tournées vers les nostalgies du passé, coupées du monde international, sans vision ni projet d’avenir, et ne voient pas venir la chute. 

(Page 159) Évaluation et responsabilité des chercheurs

Ecrivant sur le médicament et sur la recherche, peut-on ne parler que des structures et des budgets et éviter tout commentaire sur les chercheurs ? Pour nous, la réponse est non, sans langue de bois et à nos risques et périls. Ni les médecins, ni les chercheurs, ni d’ailleurs quiconque, n’aiment être évalués. Évaluer oui, l’être non. Quels que soient les évaluateurs et le système d’évaluation, ils sont toujours contestés, et souvent à juste titre, et nous avons eu, comme chacun, à nous défendre de ce que nous considérions comme des appréciations injustes. Il n’y a pourtant pas de sociétés libres si l’opacité et le silence règnent, pas de sociétés ouvertes dans la pire des censures, l’autocensure. Non, tout le monde n’est pas beau et gentil. Évaluer n’est d’ailleurs ni juger ni condamner, mais seulement réunir les conditions de l’amélioration.


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