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Jason Nicolas 23 janvier 2007 12:32

Bonjour M. Reboul,

Je vous cite : "Votre article, juste dans ce qu’il rapporte, fait à mon sens l’impasse sur une divergence principielle entre la démarche politique de NS et celle de SR qui explique du reste qu’elle n’ait pas encore précisé son projet,... Cette différence réside dans le projet de SR de démocratie participative en cours, partie prenante de sa campagne..."

Dans votre commentaire vous avez le grand mérite de mettre l’accent sur le phénomène de ce que l’on pourrait appeler « l’avant et l’après » élections. C’est une différence « principielle » qui est à l’œuvre.

On peut voir que SR fait une campagne non conventionnelle, beaucoup plus libre quant à la forme et au discours invitant d’emblée à la participation, puis promettant de la continuer après son élection. Cela restera à voir, vu nos institutions et les pratiques et procédures de gouvernement, dont on ne nous dit pas qu’elles changeront, jusque-là.

La campagne de NS est basée sur un discours plus autoritaire et engagé dans le cadre des procédures existantes, des lois et règlements. Sans doute plus rassurant pour l’électorat qu’il courtise. Il ne faut pas oublier que c’est le ministre de l’intérieur qui parle et qui doit ménager sa droite ainsi que garder une certaine ligne sur l’insécurité, l’immigration et d’autres thèmes. Il apparaît beaucoup plus légitimiste que SR, plus près du « système » existant. Et ce malgré son désir de rupture qui laisse dans le flou les changements espérés (mais nous ne sommes pas encore en Avril).

Il est bon de rappeler que dans les deux cas, et quelle que soit la méthode employée pour attirer les suffrages à soi, le fonctionnement du gouvernement ne changera pas. Les procédures fonctionneront comme aujourd’hui car elles sont inscrites dans les textes.

Il existe, et votre propos me permet d‘y venir, un temps, un moment de grâce dans cette campagne (cette différence), où il est permis de promettre beaucoup. Et cela influe sur les contrastes de style des candidats dont nous parlons. Quant à « l’après » élections, il faudra faire face aux institutions existantes et aux contraintes socio-économiques, qui, elles, n’auront pas changé. L’avant élections : un pause, un instant de rêve, de débats très ouverts./ l’après élections : le retour aux dures réalités. Mais il sera trop tard, le mandat sera donné, la volonté générale transmise... C’est le point faible de nos démocraties.

Deux mots pour ceux qui se plaignent ici que l’auteur de l’article ne parle pas des électeurs de M. Le Pen. Le nombre ne fait rien à l’affaire. Même s’ils sont 50 millions, et qu’ils se sont trompés (pour ne pas dire pire), l’auteur a le bon droit de les ignorer.

PS. Je ne voterai pour aucun des ci-dessus nommés.


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