@Alren
Le lien entre valeur monétaire et puissance économique n’est pas un lien directe, mais il n’en est pas moins réel...
Aucune
puissance économiquement défaillante et financièrement impotente ne
possède une monnaie forte, et encore moins une monnaie de « réserve ».
Cela n’exclut pas des variations aléatoire dues à la spéculation, mais cela reste limité et peu significatif.
Dans
le cas des grandes nations impérialistes, anciennes ou nouvelles, USA
ou Chine, il faut étudier tous les aspects de ces liens, économiques et
financiers, et ne pas se contenter d’assertions et de généralités
sommaires.
La puissance financière US reste de loin la
première, et la Chine est désormais bon second, sur ce plan, mais à
distance, aussi bien vis à vis des USA que des autres impérialismes
relégués au troisième plan et suivants...
La monnaie
américaine reste de très loin la monnaie de « réserve » la plus utilisée
au monde, et le Yuan n’a aucune chance de la rattraper rapidement, dans
ce domaine.
C’est
bien ce que montre les mouvements récents dans ce domaine, et Bibeau,
sur ce plan, comme vous même, semble-t-il, va contre l’évidence, pour se
« faire plaisir » avec le prétendu « déclin » de l’impérialisme, qui est
une absurdité, même en ce qui concerne les seuls USA...
Ils ont déjà
connu de sérieux problèmes au moment de la liquidation de Bretton Woods,
et trouvé des solutions qui les ont remis assez rapidement en position
de force, qu’ils occupent toujours...
La situation
actuelle est très différente, mais ils cherchent à réagir en fonction,
et le « brain trust » de Trump semble avoir compris la solution à court
terme, en jouant le jeu de la Russie, qu’ils sont tout à fait en mesure
d’« acheter » comme Nixon a acheté la Chine de Mao au tournant des années
70.
De
plus vous parlez d’une « bulle » du dollar, mais tant que le dollar reste
la monnaie de réserve, il circule donc évidemment toujours à son cours
réel sur le marché des changes, et cela qu’il soit en hausse ou en
baisse, « spéculative » ou non... Dans ce domaine, c’est l’argent lui-même
qui devient la marchandise, et donc, il est moins important que sa
valeur soit connectée directement à l’économie réelle. La finance influe
et conditionne l’économie réelle autant que l’inverse, ce qui est
précisément la caractéristique de l’impérialisme.
Luniterre
PS :
Par contre, vous parlez de « bulle » du dollar, qui, dans ce sens, est
une fiction, alors que la bulle chinoise, tant monétaire que sur le
marché boursier chinois, est bien une réalité, et une réalité chronique,
enracinée à la base de son développement actuel, ce que vous semblez
carrément ignorer...