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Nicole Cheverney Nicole Cheverney 20 juillet 2017 11:47

@babelouest

Bonjour,

La question que vous posez est d’une extrême complexité et elle engage chacun dans un processus de choix. L’emploi de l’article 50, prôné par François Asselineau, pour sortir de l’UE me paraît pourtant être une solution sage et paisible.

Mais, ce que nous avons en face de nous, hélas, n’est ni sage, ni paisible et la situation sociale, déjà très malmenée, risque fort avec les ordonnances sur la loi travail, de dégénérer. L’oligarchie se révèle de plus en plus insolente, arrogante et violente. Le nouveau président se révèle avoir des velléités bonapartistes, la comparaison est juste exagérée, mais le peuple va-t-il le supporter ? J’en doute. La majorité des députés de LREM, on le voit n’ont qu’un rôle de figurants, on pourrait les remplacer tous par des petites manettes à voter OUI à tout, le résultat serait le même. Quant à l’opposition incarnée par Mélenchon elle me paraît active et pour le moins très explicite à travers les discours de Jean-Luc Mélenchon ou de Ruffin, ou de Quatrennens. Mais cela suffit-il à insuffler au peuple français, l’envie de sortir véritablement de l’UE ? de l’OTAN ? Et de refuser en bloc, les lois scélérates qui sont entrain d’être imposées d’ici la fin de l’été ?
Car le noeud du problème est le suivant : comment sortir de l’UE paisiblement, lorsque tout est fait pour ne pas en sortir, et qu’à la fois, une seule voie n’est possible qu’avec l’article 50 ?C’est un vrai casse-tête chinois. Et d’un autre côté, jusqu’à quand va-t-on supporter la casse sociale imposée par Bruxelles et le gouvernement inféodé ? Comment faire comprendre à ceux qui croient en l’Europe qu’elle n’est qu’un leurre, et qu’une autre Europe n’est pas possible en l’état, ni sociale, ni économique. Et qu’il faudra toujours compter avec l’Allemagne qui ne cache pas ses penchants hégémoniques, quoique amie de longue date depuis Adenauer. Nous sommes en paix, depuis. Comment faire comprendre également aux tenants d’une autre Europe qu’une armée Européenne serait une catastrophe pour nous, de plus, car là, elle échapperait totalement à ce qu’il nous reste de souveraineté. Je pense que le problème se résume à cette illusion partagée par des hommes politiques que je pense sincères, mais historiquement, l’Europe n’a jamais été fédératrice, ni consensuelle dans son âme, car géographiquement étendue avec des influences parfois opposées, des intérêts divergents, une histoire économique et territoriale mouvementée, des zones d’influences antagonistes, une multiplicité de langues, de dialectes, d’us et coutumes, etc... Et puisque certains se rêvent une « autre » Europe, ne pas oublier les immenses portions de territoires que représente lla Russie qu’il faudrait englober dans le processus européen, le jour ou l’on se débarrassera du phlegmon européiste piloté par Washington, au cas où naîtrait une Europe d’un nouveau genre. De Gaulle, lui, la voulait de l’Atlantique à l’Oural.


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