J’approuve les massacres de Septembre (Clémenceau)
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@Franck ABED
Comme il se trouvera bien sur ce site quelques sans-culottes mélenchébertistes pour oser encore approuver, après les travaux de François Furet, cette déclaration ignominieuse du bonhomme à la Chambre, je recopie pour leur édification ce passage de l’article consacré dans Wikipedia à la princesse de Lamballe. Les pages que Michelet, qui se considérait pourtant comme un héritier de la révolution, a pu écrire sur cette période atroce, sont aussi des plus instructives.
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Le Dictionnaire historique des rues de Paris de Jacques Hillairet donne une version sensiblement différente de la mort de la princesse de Lamballe ; en voici un bref extrait : « Un
perruquier du nom de Charlat, tambour des volontaires, lui ôta son
bonnet du bout de sa pique et la blessa légèrement, tandis qu’un autre
égorgeur lui jetait une bûche dans les reins. La princesse tomba et fut
criblée de coups. On lui ôta ses vêtements ; elle resta ainsi près de
deux heures exposée, nue, à la risée lubrique de la foule. On la traîna
ensuite jusqu’à la borne située à l’angle des rues du Roi-de-Sicile et
des Ballets, sur laquelle on appuya sa tête qu’un nommé Grison
scia avec son couteau et mit au bout de sa pique. Le perruquier Charlat
lui ouvrit la poitrine, lui arracha le cœur qu’il plaça au bout de son
sabre, tandis que suivirent d’autres mutilations obscènes et
sanguinaires »7.
Tandis que sa tête était promenée au bout d’une pique jusqu’à la tour du Temple
où elle fut agitée devant les fenêtres de l’appartement de
Marie-Antoinette qui s’évanouit, Adam Pitt raconte que son corps fut
transporté sur des kilomètres, profané, jusqu’au comité civil de la section des Quinze-Vingts.
Enfin, la tête fut portée à son tour par un garçon boucher nommé
Allaigre au comité, à sept heures du soir, après avoir été repoudrée,
afin d’être « inhumée auprès du corps » dans une tombe du cimetière des Enfants-Trouvés8. Quelques heures plus tard, le duc de Penthièvre dépêcha son fidèle valet Fortaire pour retrouver sa dépouille, en vain.