Le capital européen a compris la force de l’Internationale. Contrairement à celui des Etats-Unis, il n’est pas nationaliste, ni corporatiste ni catégoriel, alors que les peuples ont une fâcheuse tendance à se laisser enfermer dans ces pièges. Il constitue une classe sociale solidaire qui a conscience de ses privilèges et met en oeuvre une stratégie efficace.
En face, les organisations syndicales ou politiques ont disparu ou se sont sclérosées ou ont changé de bord en gardant la même couleur. Les incantations et la nostalgie du paradis perdu ne remplacent pas le réalisme et le discernement qui devraient consister à organiser les organisations de lutte à l’échelle du continent, comme l’adversaire, et non pas dans chaque petit pays comme au dix-neuvième siècle.