Vous écrivez :
« …c’est tout le problème de l’anthropocène. »
Le mot est lâché !
Pourtant, la pertinence de ce concept à la mode est douteuse,
car l’action de l’humanité est de la même nature que la production d’oxygène
par les cyanobactéries il y a 2 500 millions d’années, et qui a constitué une énorme
pollution des océans et de l’atmosphère, ce qui a altéré la composition du
vivant, provoqué l’extinction de nombreux organismes et permis le développement de la biodiversité des
600 derniers millions d’années, humains compris.
Le concept d’ »anthropocène » met en avant une
opposition entre Homo sapiens et le reste du vivant alors que nous faisons
partie intégrante de la biodiversité par notre origine, par ce que nous sommes
et par l’avenir que nous partageons avec les autres espèces.
Ca ne veut pas dire qu’il n’y a pas de dégradation
environnementale. Il nous reste simplement à montrer que nous sommes plus capables
de réagir que les bactéries précambriennes. Décréter l’anthropocène, c’est un
peu comme si des dinosaures crétacés, à l’approche de l’astéroïde, avaient
proclamé : « Nous venons d’entrer dans le
Tyrannosaurocène ! ».