• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Legestr glaz Legestr glaz 7 mars 2021 10:33

@Adèle Coupechoux

« On » parle beaucoup du « microbiote » comme rempart contre les maladies. Développer son « microbiote » pour être en meilleure santé, une idée qui est reprise en permanence dans tous les médias écrits, une sorte de « marronnier ».

Malheureusement, c’est une vue de l’esprit. Je m’explique. Parce que, en effet, si nous sommes en bonne santé, notre microbiote est lui aussi en bonne santé. Il y a donc, effectivement, une corrélation étroite entre un bon microbiote et une bonne santé. Mais le microbiote n’est que le « reflet » d’une bonne santé. Soigner son microbiote c’est prendre soin de sa santé, c’est être vigilant concernant son alimentation. La « clé » de cette affaire n’est pas le microbiote à proprement parler.
Par ailleurs, « on » a beaucoup tendance à parler du microbiote « en général » alors qu’il existe différents types de microbiotes. Le microbiote de l’intestin grêle est vraiment différent du microbiote du côlon (les colonies de bactéries y sont différentes en genre et en nombre). Il y a également le microbiote buccal, le microbiote vaginal, le microbiote pulmonaire, colonisés par des bactéries encore différentes. 

Bref, je me suis beaucoup intéressé, et de très près, au microbiote. Bien qu’il tienne un rôle important dans le renforcement immunitaire, c’est bien l’environnement de cette flore qui doit être préservée, pour que ce microbiote puisse y jouer son rôle protection. Et, il faut bien le constater, ces différents microbiotes évoluent dans un environnement de « mucus ». Et c’est donc bien la stabilité et l’intégrité de ce muscus qui permettra aux différentes colonies bactériennes des microbiotes de s’installer et de veiller à ce que d’autres bactéries, pathogènes celles là, ne viennent attaquer notre organisme. Parce que nos bactéries « commensales » livrent une guerre sans merci aux bactéries pathogènes qui auraient la prétention de s’installer dans notre organisme. 

Le problème n’est pas le lien entre microbiote et obésité. Le problème est bien de s’interroger sur les dysfonctionnements induits dans l’organisme par l’obésité (ou le surpoids qu’il ne faut pas évincer). Encore une fois, « l’obésité » n’est que le reflet d’une dégradation de l’organisme lequel, devant une balance énergétique perpétuellement positive, n’a pas d’autres ressources que de stocker l’énergie supplémentaire en tissus adipeux. Le surpoids et l’obésité ne sont « que » la partie visible de « l’iceberg » santé. Lorsque le surpoids et l’obésité s’installent cela veut simplement dire que de nombreuses dégradations sont à l’oeuvre dans l’organisme. De nombreuses voies métaboliques sont contrariées ce qui déclenchent des phénomènes biologiques délétères en cascade. 

L’obésité et le surpoids, au delà d’une vision « esthétique », sont la seule solution, par défaut, trouvée par l’organisme pour évacuer le trop plein de la balance énergétique. Parce que l’accumulation de graisse, surtout de graisse viscérale, est une phénomène très dommageable pour l’individu. Parce que la présence de cette graisse n’est pas anodine pour la santé. Parce que le tissus adipeux n’est pas un simple lieu de « stockage » mais qu’il est aussi un « organe » endocrine. Parce que la présence d’un tissus adipeux abondant mobilise, en permanence, une grande partie de notre système immunitaire. Et pendant qu’il est « occupé » dans ce tissus adipeux, il ne peut pas être ailleurs pour d’autres interventions. L’obésité et le surpoids provoquent, de fait, une baisse de nos défenses immunitaires ! 


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès