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Myriam Roelants (---.---.46.48) 20 octobre 2005 14:04

La situation dramatique du pigeon des villes a été longuement et très correctement décrite dans les textes de Monsieur Cousin et madame Jo Benchetrit. Je ne répèterai donc pas, mais je résumerai : D’abord domestiqué, puis rejeté par l’être humain le pigeon est maintenant persécuté, assassiné de façon cruelle et affamé par notre société qui refuse de porter la responsabilité de ce qu’elle a créé et traite les pigeons comme elle traite ses objets : on n’en a plus besoin, on jette la poubelle. En ce qui concerne Monsieur Kader Attia, il fera sans doute appel à la notion de « liberté d’expression dans l’art ». Monsieur Attia, l’être humain s’arroge tous les droits et refuse aux autres êtres vivants le droit le plus essentiel : celui d’exister tout simplement. A part le fait qu’il est d’un goût très douteux d’employer des animaux vivants dans une oeuvre « d’art », il est de toute évidence que l’homme dans la rue, qui est déjà très conditionné par tous les mensonges qu’il intercepte à propos des pigeons des villes, interprêtera le symbolisme de votre oeuvre en sens unique : « Le pigeon des villes est un ennemi, finalement nous nous ferons bouffer par ce sale volatile. » Il ne faut vraiment pas être connaisseur « d’art » pour comprendre ce message simpliste contenu par « Flying Rats » ! Il ne manquait plus que ça pour tout à fait négativiser l’image de ce pauvre oiseaux mal-aimé et haï qui n’essaie que de s’approcher de l’être humain pour survivre, ne comprenant pas qu’il s’approche de son bourreau. C’est à croire , monsieur Attia, que vous êtes payé par les municipalités qui commettent des atrocités envers les pigeons des villes et qui, pour se justifier et convaincre les citoyens de leur bon droit, font appel à tous les mensonges , toutes les excuses et tous les moyens .... y inclus « l’art », maintenant ? Si vous voulez symboliser « la décrépitude de la société », pourquoi ne renversez-vous pas les rôles et ne mettez-vous pas en scène des humains vivants massacrant et torturant des animaux pour le seul plaisir de la « gastronomie » ? Cela correspondrait plus à la réalité et serait lourd d’un message humaniste : Etre humain, arrête-toi de te comporter en maître du monde, de massacrer tout ce qui vit et de détruire la planète !" Si un jour vous arrivez à symboliser ce message, alors vous deviendrez un artiste à mes yeux et aux yeux de tous ceux qui respectent la vie.

Myriam Roelants Domaine Lapalomatriste, Belgique


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