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sisyphe sisyphe 3 octobre 2008 15:50

@ GRL

Votre intervention est intéressante, et je souscris à certains passages, mais semble, comme l’auteur dans son article, faire un amalgame de plusieurs choses ; l’art, l’éducation artistique, les artistes, le business de l’art.

Déjà, quand on parle d’écoles d’art, il faut savoir de quoi on parle ;

- soit des cursus d’histoire de l’art, pour des étudiants qui se destinent plutôt aux carrières para-artistiques ; enseignement, critiques d’art, agents, conservateurs de musées, etc.....

- soit des écoles de formation artistique : beaux arts, écoles d’architecture, de cinéma, de photographie, où les étudiants acquièrent les bases d’un savoir, d’une technique artistique, qu’ils exploiteront ou non, en tant qu’artistes.

Là, il semble que l’auteur fasse un amalgame entre les deux, qui n’ont, évidemment, rien à voir. 

Ensuite, il est certain que ce n’est pas la formation qui "fait" l’artiste ; mais cette formation est néanmoins absolument nécessaire à tout artiste digne de ce nom. 
Vous évoquez Van Gogh, Mozart, Rimbaud ; mais tous avaient suivi une formation technique qui leur a permis, ensuite, de traduire leur génie. 
Peu d’exemples d’autodidactes dans ces domaines ; pour un Facteur Cheval, et quelques peintres naïfs, la totalité des autres a suivi une formation technique.
La chose est différente pour la littérature, où une formation d’autodidacte, des lectures, et un don pour l’écriture peuvent parfois suffire

Pour la musique moderne, aussi ; certains peuvent être autodidactes ; encore faut-il qu’ils aient appris les rudiments de l’art musical, sachent jouer d’un instrument, etc....

Enfin, que ce génie soit reconnu de leur vivant ou non, ou bien que soient promus sur le devant de la scène, et à des prix souvent hallucinants, quelques faiseurs médiocres, surfant sur le courant pratique de "l’art conceptuel", en ne proposant que leur propre vacuité (style Jeff Koons, récemment exposé au Chateau de Versailles), là, nous entrons dans le domaine du marché de l’art ; l’art-business, et c’est, évidemment encore tout à fait différent, répondant à des critères de mode (souvent imposée par les marchands, les agents, l’intelligentsia artistique qui y trouve son compte), de notoriété, de combines et de connaissances, de pistons, où il n’est plus question d’art, mais uniquement de fric. 

Donc, à parler d’art, encore faut-il savoir de quoi on parle, et éviter les amalgames. 
Je pense, pour ma part, que, même des artistes qui ont "révolutionné" leur art ; comme Rimbaud (génie par ailleurs particulièrement précoce), Mozart, Picasso, etc.... c’est à dire qui se sont démarqués de ce qui se faisait jusque là, qui ont enfreint et fait éclater les règles du classicisme, ouvrant de nouveaux horizons, la connaissance de ce qui s’était fait jusque là, et l’acquisition de la technique de base a été absolument nécessaire ; donc, l’enseignement et la formation. 
On ne pratique pas un art, sans en avoir acquis les fondements ; ne serait-ce que techniques.

Maintenant, de là à savoir si l’enseignement et la formation dispensés dans les écoles d’art est la plus "efficace" ou utile à ce que chacun y puise de quoi pouvoir s’affirmer et révéler sa "part d’universel", c’est une autre question, que n’aborde pas l’article de l’auteur, puisqu’il ne fait que s’en prendre aux étudiants ; ce qui paraît singulièrement bizarre...ou relever d’une raison personnelle..



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