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sisyphe sisyphe 16 avril 2009 14:05

Article qui commence de façon intéressante, pour l’historique, la description, puis, qui, sur la fin, bascule dans le n’importe quoi.

Je cite :

"Entre un Franck ZAPPA et un Patrick BRUEL, il y a un monde. ZAPPA s’autofinançait (sinon personne n’aurait jamais entendu parler de lui) et s’autoproduisait. Méprisé par ses contemporains, il restera certainement à la postérité. BRUEL profite de ce qui le nourrit actuellement. Il ne marquera certainement pas l’histoire de l’humanité, ni même l’histoire de la musique. Bon, j’ai parlé de Bruel, je peux prendre d’autres exemples si on me demande.

Vous pouvez prendre tous les exemples que vous voudrez, votre démonstration est ridicule.

Il ne s’agit pas d’une question de goût musical (personnellement, j’ai beaucoup d’admiration pour Zappa), mais vous mélangez tout.

Zappa s’autoproduisait, MAIS il ne put le faire que grâce....... aux droits d’auteur, qu’il récupèrait, comme tous les artistes contemporains, sur la vente et la reproduction de ses disques et de sa musique. 

S’il n’avait dû compter que sur ses concerts, il n’aurait certainement pas pu en vivre, et donc, continuer à créer.

Exactement comme Bruel, et tous les autres.

Dire que Zappa était méprisé par ses contemporains est une totale contre-vérité ; il a eu son public, qui lui a permis de vivre de sa musique.

Quant à juger de « la postérité », vous n’êtes pas voyant.

Donc, Zappa et Bruel, quelles que soient les différences de création, d’inspiration, de talent musical, sont exactement du même monde ; celui des artistes qui ne peuvent vivre de leur art que grâce aux droits d’auteur, et aux concerts.

 

Tout ceci pour un constat simple :

La protection des droits d’auteur n’a jamais servi les intérêts des vrais talents. Les droits d’auteurs ne servent qu’à ceux qui recherchent le profit : artistes bidons, maisons de disques, éditeurs, commerçants. Les droits d’auteurs nourrissent les parasites de la création artistique, jamais les vrais artistes.

Affirmation totalement fausse.
TOUS les artistes, quel que soit le « degré de talent » que vous leur attribuez (et quelle est votre légitimité pour en décider ?), vivent de leurs droits d’auteur.
Il n’y a pas « d’artiste bidon » qui puisse en vivre ; tous ceux qui en vivent ont un public qui se reconnait dans leurs oeuvres ; quelle est cet espèce de mépris, pour ceux qui ont d’autres goûts que vous ?
Quel est votre qualification et votre légitimité, pour juger qu’un artiste est « bidon » ??

Le seul jugement OBJECTIF que l’on puisse porter sur un artiste, est la réussite de son oeuvre, et la rencontre d’un public, que ça vous plaise ou non, que ça corresponde à vos goûts, ou non.

Et qui jugez vous que sont les « parasites de la création artistique » ; vous pouvez nous l’expliquer ?

Quant à dire que les droits d’auteur « ne nourrissent jamais les vrais artistes », c’est une affirmation d’un ridicule consommé.
Ainsi, tous les artistes qui vivent et vivèrent de leur art, grâce à leurs droits d’auteur ; les Ferré, Brassens, Brel, Ferrat, Nougaro, Barbara, puis Goldman, Souchon, et tant d’autres, ne seraient pas de vrais artistes ?

En fait, sous le faux-nez du défenseur des « vrais artistes », vous ne faites que défendre des positions élitistes, méprisantes, et excluantes.
Votre position est exactement à l’inverse de l’image que vous voulez offrir, et que vous vous faites de vous-même.

Pour en finir, les droits d’auteur sont les revenus les plus légitimes et les plus MERITOIRES qui soient.
L’artiste, contrairement à avant, où il pouvait être financé par un mécène, créé une oeuvre, avec ses seuls moyens ; son talent. Cette oeuvre ne lui rapportera de l’argent QUE si elle trouve un public, qui s’y reconnait, qui l’achète, qui se déplace pour aller le voir.
Si cette oeuvre ne plait à personne, si elle ne rencontre aucun public, elle ne lui rapportera RIEN ; il ne pourra donc en vivre.
D’où le fait qu’il n’y ait pas « d’artiste bidon » ; ça, ce n’est qu’un effet de votre propre jugement, qui n’a aucune valeur objective.

Et ne venez pas nous jouer le couplet des « faux artistes imposés par les medias » ; ça ne ferait qu’aggraver votre position élitiste, en considérant qu’une majorité de gens serait assez stupide pour se laisser imposer ses goûts, contrairement à vous, bien sûr.

Une fois de plus, vous n’avez aucune légitimité pour juger de la valeur d’un artiste ; tous les goûts sont dans la nature, même s’ils sont différents des votres.

Les droits d’auteur doivent NECESSAIREMENT continuer à exister ; ils sont, justement, les garants de l’indépendance des artistes, et de la diversité des choix offerts au plus large public possible.
Et ils sont, une fois de plus, les droits les PLUS LEGITIMES qui soient, en ce qu’ils sont entièrement dépendants de l’adhésion du public à une oeuvre.

La seule chose dont on peut discuter, éventuellement, est leur DUREE, jusqu’à ce que l’oeuvre tombe dans le domaine public.

Dénier les droits d’auteur (et on parle bien, ici des droits D’AUTEUR), c’est faire le jeu des multinationales, c’est faire de l’art une marchandise, et lier la création au mécénat, sous n’importe quelle forme, c’est TUER LA CREATION ; et, notamment, les jeunes créateurs, non soutenus par aucune « major », qui n’ont que ça pour continuer à pouvoir créer.

Vous vous trompez complètement de combat, et vous défendez les positions les plus réactionnaires qui soient.


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