Les interventions varient selon des facteurs tels que l’appartenance à un groupe ethnique et à une région géographique, l’OMS a regroupé les mutilations génitales féminines (MGF) en trois catégories :
On distingue 3 formes principales de mutilations sexuelles :
1) la plus courante est l’excision ou clitoridectomie. Elle consiste en l’ablation partielle ou intégrale du clitoris et des petites lèvres.
2) la forme la plus grave est l’infibulation, encore appelée « excision pharaonique ». Lors de cette opération on procède tout d’abord à l’ablation du clitoris et des petites et grandes lèvres. La vulve est ensuite suturée à l’aide de catgut, de fils de soie ou d’épines. Seul un orifice étroit est ménagé pour l’évacuation de l’urine et l’écoulement du flux menstruel.
3) La sunna est la forme la moins « grave ». Elle est souvent appelée aussi « excision symbolique ». Elle consiste à couper la membrane du clitoris, ou à inciser le clitoris, ou bien encore à en couper le capuchon.
On estime qu’au moins 30 000 femmes et fillettes excisées vivent actuellement en France. Différentes organisations avancent le chiffre de 10 000 à 20 000 petites filles originaires d’Afrique, exposées au risque d’excision.
La France est le seul pays d’Europe où l’excision a déjà donné lieu à plus de 20 procès. En raison du nombre élevé d’immigrants africains, l’excision est en France, depuis plus de 20 ans, un sujet épineux et toujours d’actualité.
En 1982, la petite Bobo, âgée de 3 mois, décède des suites d’une hémorragie - l’opinion publique en France s’en émeut vivement.
En 1983, une Française d’origine africaine est condamnée à une peine avec sursis pour avoir fait exciser sa petite fille - depuis lors l’excision est considérée comme une mutilation et la peine encourue peut aller jusqu’à 20 ans d’emprisonnement.
En 1991, l’exciseuse Aramata Keita est condamnée en France à une peine de 5 ans d’emprisonnement - c’est la première condamnation à une peine de prison ferme.
En 1993, des parents ayant fait exciser leurs fillettes sont condamnés pour la première fois à une peine d’emprisonnement.
Cependant, exciseuses et parents ne sont condamnés la plupart du temps qu’à des peines avec sursis, car la loi du silence règne chez les victimes et les témoins.
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