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Reinette Reinette 28 juin 2009 01:57



Les interventions varient selon des facteurs tels que l’appartenance à un groupe ethnique et à une région géographique, l’OMS a regroupé les mutilations génitales féminines (MGF) en trois catégories :


Les types de mutilations sexuelles des fillettes :

On distingue 3 formes principales de mutilations sexuelles :

1)
la plus courante est l’excision ou clitoridectomie. Elle consiste en l’ablation partielle ou intégrale du clitoris et des petites lèvres.

2) la forme la plus grave est l’infibulation, encore appelée « excision pharaonique ». Lors de cette opération on procède tout d’abord à l’ablation du clitoris et des petites et grandes lèvres. La vulve est ensuite suturée à l’aide de catgut, de fils de soie ou d’épines. Seul un orifice étroit est ménagé pour l’évacuation de l’urine et l’écoulement du flux menstruel.

3) La sunna est la forme la moins « grave ». Elle est souvent appelée aussi « excision symbolique ». Elle consiste à couper la membrane du clitoris, ou à inciser le clitoris, ou bien encore à en couper le capuchon.



Les conséquences de l’excision des fillettes :
La plupart des fillettes excisées sont marquées à vie dans leur chair et dans leur esprit. Nombreuses sont les victimes qui ne savent pas que leurs problèmes physiques et psychiques sont directement liés à l’excision. Elles ne peuvent oublier le traumatisme et la douleur. Beaucoup de petites filles décèdent des suites du choc, de la douleur insoutenable ou d’une hémorragie.

Nombre d’entre elles souffrent toute leur vie de douleurs chroniques, d’infections internes, de stérilité ou de dysfonctionnements rénaux. Chez les femmes ayant subi une infibulation, l’évacuation de l’urine et l’écoulement du flux menstruel ne se font que difficilement. Lors des accouchements, l’excision est à l’origine de graves complications, qui coûtent fréquemment la vie à la mère ou à l’enfant.

Les rapports sexuels sont pour ces femmes une véritable torture. 


Pour les hommes, les femmes non excisées sont considérées comme impures et incapables de maîtriser leurs pulsions sexuelles. D’autres ethnies croient que le clitoris peut empoisonner l’homme ou l’enfant à la naissance.

D’autres hommes encore croient que le clitoris est un organe masculin qu’il convient de couper afin que la fillette devienne une femme à part entière. Ces hommes refusent d’épouser des femmes non excisées.

Beaucoup d’entre eux croient que les femmes non excisées sont toujours adultères, que le clitoris retient le pénis prisonnier lors d’un rapport sexuel et que la pénétration est impossible chez les femmes non excisées.



La situation en France :

On estime qu’au moins 30 000 femmes et fillettes excisées vivent actuellement en France. Différentes organisations avancent le chiffre de 10 000 à 20 000 petites filles originaires d’Afrique, exposées au risque d’excision.

La France est le seul pays d’Europe où l’excision a déjà donné lieu à plus de 20 procès. En raison du nombre élevé d’immigrants africains, l’excision est en France, depuis plus de 20 ans, un sujet épineux et toujours d’actualité.

En 1982, la petite Bobo, âgée de 3 mois, décède des suites d’une hémorragie - l’opinion publique en France s’en émeut vivement.
En 1983, une Française d’origine africaine est condamnée à une peine avec sursis pour avoir fait exciser sa petite fille - depuis lors l’excision est considérée comme une mutilation et la peine encourue peut aller jusqu’à 20 ans d’emprisonnement.
En 1991, l’exciseuse Aramata Keita est condamnée en France à une peine de 5 ans d’emprisonnement - c’est la première condamnation à une peine de prison ferme.
En 1993, des parents ayant fait exciser leurs fillettes sont condamnés pour la première fois à une peine d’emprisonnement.

Cependant, exciseuses et parents ne sont condamnés la plupart du temps qu’à des peines avec sursis, car la loi du silence règne chez les victimes et les témoins.


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