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bluebeer bluebeer 13 août 2009 20:24

Bonsoir.

Mon dernier post sur le sujet parce qu’après ça va vraiment tourner au dialogue de sourd.

Non je ne confond pas. Je ne faisais pas référence à ces états de choc « médicaux » dans la mesure où je n’y suis pas ou très peu confronté. Quand quelqu’un est déconnecté, la meilleure chose à faire est d’attendre qu’il se reconnecte. Qui plus est, je me méfie des « syndromes » médicaux décrivant des états psychologiques complexes, tout comme je me méfie de la plupart des définitions du DSM ; par expérience, elles sont réductrices et n’influencent guère la prise en charge. Mon point principal est : aborder la souffrance psychologique concomitante à un traumatisme réel, physique, émotionnel, somatique, n’est pas en soi déresponsabilisant. J’ai vu un paquet de pseudo John McLane se sentir mieux après une séance, et être plus proche d’eux même en pleurant qu’en roulant des mécaniques pour la galerie. Mais je n’ai pas pris la précaution de les filmer, donc il faut me croire sur parole. Ou ne pas me croire.

Maintenant le vrai débat. « Déviriliser » est un terme étrange. Une femme peut-elle assumer un traumatisme sans trahir sa nature profonde ? Peut-elle obtenir la rédemption citoyenne que procure l’épreuve dûment surmontée dans le sang, la sueur et les larmes viriles, elle qui en est naturellement dépourvue ? J’imagine que vous voulez simplement dire qu’en incitant ses membres à se plaindre et à chercher l’arbitrage de la justice dans leurs contentieux, réels ou imaginaires, la société en fait au bout du compte des timorés, des pleutres et des moutonniers inaptes à assumer les épreuves de la vie et la démocratie dont ils ont hérité.

Je ne suis (suivre) pas ce raisonnement non plus. Si on veut une société de citoyens responsables et concernés, il faut que ceux-ci s’y sentent impliqués, qu’ils aient le sentiment que leur action influence leur sort et celui de leur entourage. On se bat bien pour des gens que l’on connaît et dont on se sent solidaire. On se bat mal pour des inconnus et des concepts. On adhère à un projet ou à un groupe si on s’y sent respecté. Malgré tous leurs défauts, les américains estiment souvent que leur société est juste dans le sens où elle leur offre une chance véritable de réussir. Donc ils y adhèrent.

Et puis en termes de « fuck the law, do it yourself », les grands exemples nous viennent aussi des Etats-Unis : Charles Bronson dans le « Justicier dans la ville » et Clint Eastwood dans tous les Dirty Harry. Voilà des réponses viriles et assumées aux aléas de l’existence. Et des citoyens comme on les aime.

Bon, bonsoir. Bon article quand même, l’un dans l’autre, qui a suscité de l’intérêt.


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