Je partage votre point de vue dans ses grandes lignes mais, faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ?
On peut distinguer, au sein la plupart des religions 2 grandes tendances : l’une consistant pour le croyant à rectifier le monde (dans l’islam, par exemple, le djihad) et l’autre consistant à se rectifier soi-même sans se soucier des autres (dans l’islam, toujours : le cas des mouvements soufis et la place de l’ijtihad).
Rigoureusement athée, je me suis parfois trouvé surpris du dialogue que l’on pouvait mettre en place avec des personnes s’inscrivant dans la deuxième voie, et des gens pacifiques et ouverts que l’on y pouvait rencontrer.
Cela dit, je renvoie à Freud et à son texte « l’avenir d’une illusion » où il définit le sentiment religieux comme l’adhésion de l’individu à une névrose collective qui lui permet d’éviter l’effort de s’en fabriquer une lui-même et le sentiment mystique comme un état primitif de la construction du Moi.