Entièrement d’accord avec cet article :
un catalogue de mesures, qui ne sont assurément pas toutes mauvaises ou à jeter, ne fait pas forcément un bon candidat.
Manque sans doute une vision originale de la France et de l’avenir.
Je rajouterais un handicap qui me semble récurrent chez les socialistes :
quand j’entends tel ou tel responsable s’exprimer à titre personnel, je me dis que j’ai affaire à quelqu’un qui a des idées, qui cherche à avancer, etc...
Mais quand le même s’exprime au nom du PS, on a un discours surgelé, plat, convenu.
Le Benoit Hamon porte-parole du PS est beaucoup plus transparent que le Benoit Hamon qui voulait être élu premier secrétaire il y a deux ans.
Pourquoi ?
Peut-être par crainte de faire exploser un parti ou les clivages internes sont forts, le discours officiel doit-il se recentrer sur des paroles convenues qui ne froisseront personne.
Le fameux compromis mou qui a fait la longévité de François Hollande ?
Bizarrement, à droite il n’y a pas ses pudeurs, car même si les clivages sont aussi marqués, on se range toujours derrière le chef et on le laisse s’exprimer sans entrave, tel Sarkozy invoquant Jaurès ou Bayrou se disant gaulliste.
Royal, j’ai l’impression qu’elle s’est beaucoup adressée à son camp avec ses débats participatifs. Ne me reconnaissant pas « de gauche », je regardais ça sans me sentir concerné.
Elle a du faire au mieux trois mois de vraie campagne en direction de tous les Français, quand Sarkozy avait déjà plusieurs années d’avance.
Visiblement on n’est en train de recommencer.