• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


armand (---.---.202.72) 11 mai 2006 10:35

Plusieurs réflexions me viennent à l’esprit à la lecture des interventions successives. Effectivement, difficulté numéro 1, la crise de l’autorité, qui est générale et qui, à mon sens, à plusieurs causes : d’abord, l’idéologie du « interdit d’interdire » qui donne la main à une consommation effrénée et surtout, à l’individualisme appliqué à la satisfaction immédiate des envies. Je n’ai pas besoin d’être altermondialiste pour dire que la société de consommation n’aime pas les interdits, et que les meilleurs défenseurs de la provoc insolente, de mauvais goût voire dégradante ce sont les publicitaires. Cette consommation secrète une sous-culture nourri des frustrations de ceux qui sont exclus de la consommation, qu’on recycle et qu’on dissémine, en particulier auprès des jeunes. Le modèle qui leur est proposé c’est le prédateur urbain, souvent proxénète, qui prend ce qu’il veut, qui use de la violence, qui ne respect rien sauf... le fric. Comme role-model des jeunes, on peut faire mieux, en effet. Ce sont « ses » codes qui remplacent l’école, et sans une véritable « kulturkampf » pour reconquérir le monopole des codes, on est mal parti. Comment voulez-vous qu’un jeune travaille bien à l’école s’il va passer aussitôt pour un « bouffon » auprès de ses comparses. Effectivement, l’une des premières réponses pourrait êtrel’uniforme, qui casserait l’obsession des marques tout en renforcant l’appartenance à un groupe (l’expérience a été tentée avec succès dans des quartiers difficiles aux Etats-Unis. En tant qu’enseignant, je constate aussi, de la part de beaucoup de collègues, une tendance à ironiser, à ridiculiser en classe qui heurtent tout naturellement l’amour propre, en particulier des garçons. On imagine la situation explosive qui peut en résulter compte tenu des publics d’aujourd’hui ! Pour finir, certains ont fustigé à juste titre le mauvais exemple des politiques : mais il y a toujours eu des politiques corrompus, combinards,laches, etc. Ce qui a changé c’est que le métier d’homme politique est dévalorisé à l’extrême - pas surprenant, il n’y a pas les paillettes et les gains mirifiques du show-biz, et leur pouvoir effectif s’est réduit comme une peau de chagrin depuis que la France n’est qu’une sous-préfecture de l’Euroland.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès