Au sens premier, il faut bien un sentiment de haine ou d’aversion pour être ennemi de quelqu’un.
On peut effectivement utiliser le mot ennemi en substitution de termes plus appropriés, mais c’est par insuffisance de vocabulaire.
Dire que les chats sont les ennemis des souris par exemple, c’est un peu enfantin, non ?
Par contre, il reste possible que quelqu’un vous haïsse sans que vous n’ayez fait quoi que ce soit pour ça. C’est sûrement ce que voulait dire Freund. Donc vous pouvez avoir des ennemis sans en être un vous-même. Comme ça, ça marche.
Là où il a tord, c’est de dire "Du moment qu’il veut que
vous soyez son ennemi, vous l’êtes".
Vous pouvez tout à fait fuir ou vous défendre avec efficacité et fermeté sans avoir d’ennemi.
Considérer tout ce qui vous est défavorable comme ennemi, c’est pas ça la paranoia ?