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Accueil du site > Tribune Libre > Zidane, Noah, etc., hélas !

Zidane, Noah, etc., hélas !

L’année 2007 commence en trombe.

Samy Naceri refait des siennes, de plus en plus gravement. La démagogie politique et la caution juridique prospèrent à propos de la misère. Le droit "opposable" au logement ! Si l’Etat ou les collectivités locales sont capables demain de fournir un logis à qui le réclame et n’en trouve pas, cela voudrait dire que la crise du logement est un leurre. Or on sait qu’elle pèse avec sa douloureuse réalité. Autrement dit, à nouveau une annonce bien commode pour une générosité qui n’a pas les moyens d’être effective. A politique impossible, élans délicieux du coeur par effervescence législative interposée. Mieux vaudrait moins de sensibilité et plus d’efficacité au jour le jour.

J’ai déjà été trop long sur ce thème chroniquement urgent qui, chaque année, vient chatouiller désagréablement les consciences. Chaque année aussi, dans Le journal du dimanche (JDD), on retrouve le Top 50 des personnalités préférées des Français. C’est sur ce classement que je voudrais attirer l’attention de ceux qui me lisent.

Lorsqu’on demandait à André Gide quel était le plus grand poète français, il répondait "Victor Hugo, hélas !" En consultant la liste du JDD, qui met en évidence une multitude de people sans doute valables dans leur discipline mais écrasés par l’honneur qui leur est fait - je pense, par exemple, à David Douillet, Claire Chazal, Jean Dujardin, Fabien Barthez ou Franck Ribéry -, je suis surtout frappé par le fait que Zidane et Noah sont en tête et que les politiques sont à la fois rares et mal classés, à l’exception de Nicolas Hulot si on veut bien admettre que, depuis quelque temps, il porte une double casquette.

Je ne résiste pas à la provocation de déplorer, par un hélas à la Gide, la domination, dans une telle hiérarchie, de Zidane et de Noah. Le ballon rond, la petite balle de tennis. Le footballeur génial, l’auteur d’un coup de tête mémorable, l’humanitaire médiatique, le bon fils, l’excellent père, le locuteur minimaliste. Le vainqueur du tournoi de Roland-Garros, le chanteur, l’homme des familles recomposées, l’humanitaire encensé, l’être engagé parfois simpliste parti en Suisse puis revenu. Pourquoi eux, pourquoi une telle focalisation sur des existences qui brillent mais qui diffusent une faible lumière et ne changent rien de fondamental à la vie des gens ?

Parce qu’elles sont visibles et qu’elles semblent constituer une possibilité de lien, une chance d’union, elles sont distinguées bien au-delà de leurs qualités personnelles. Parce qu’elles sont, tout simplement, et qu’à tort ou à raison elles représentent un prolongement rêvé et impossible, on les porte aux nues l’espace d’une seconde, sorties de leur essence et de leur statut particuliers pour entrer dans le royaume des modèles, des idoles, de la mythologie. C’est notre vie et ce n’est plus la nôtre. Tout cela, pourra-t-on me répliquer, relève de la banalité et ne concerne que le parisianisme. Je ne crois pas et sans doute faut-il tenter d’aller plus loin dans l’analyse.
Pour ma part, au risque de susciter l’antipathie, je ne parviens pas à me résoudre à ce que que dans un tel classement, pas plus absurde qu’un autre, les politiques, les créateurs, les responsables, les porteurs d’espoir global soient si clairement relégués au bénéfice des paillettes, de la facilité et souvent de réputations surestimées. Certes, Ségolène Royal a fait un bond, mais elle se trouve à la 23e place, Simone Veil à la 25e, Bernard Kouchner à la 40e et Nicolas Sarkozy à la 42e, pour ne parler que d’eux.

Il me semble qu’il serait un peu court d’attribuer le seul succès des non-politiques à leur omniprésence médiatique. Il y a plus et qui est plus intéressant. Ceux qui les placent au plus haut, contrairement à l’ostracisation des politiques, ne désirent-ils pas précisément se plonger dans un bain de jouvence mais démocratique, dans un océan d’irresponsabilité mais assumée, dans un monde de gratuité mais valorisée ? Ils n’ont rien à dire sur nous, sur notre société, en tout cas pas plus que le commun des citoyens, et pourtant on les écoute. Noah profère des absurdités techniques sur Nicolas Sarkozy, il est vénéré quand le ministre voit sa réponse étouffée par le poids immense de l’incompétence.

Irresponsabilité, incompétence, vision parcellaire, subjectivité à la fois friquée et facilement généreuse, éructations faciles, sommaires et péremptoires, leçons rudimentaires de morale (tiens, étonnant que Joey Starr ou Naceri ne soient pas dans les cinquante !), tout ce qui pourrait dégoûter un esprit et une intelligence lucides et avertis enchante, au contraire, une communauté qui en a assez de se trouver devant son existence, la société et le monde comme devant un rébus, une énigme insoluble. On ne supporte plus de ne pas avoir les clés de la complexité au sein de laquelle nous respirons. Hier, nous pensions pouvoir la surmonter et la comprendre. Aujourd’hui, elle nous étouffe. Aussi nous réfugions-nous auprès de ceux qui donnent l’illusion que les choses sont simples, le temps maîtrisable et l’avenir assuré. Nous offrant la partie pour le tout et le superficiel à la place du profond, ils nous rassurent. Dans leur ombre, dans leur lumière d’un instant, nous nous mettons à l’abri.

Les politiques, c’est évidemment l’inverse. Il n’est même pas nécessaire d’évoquer la multitude des déceptions causées aux citoyens par une caste de responsables publics, toutes tendances confondues, plus soucieuse de décréter que d’accomplir. Le pain et les jeux des temps antiques ont été remplacés par le règne des paroles qui ont ceci de bon qu’elles ont la saveur des actes sans avoir à subir la dure métamorphose du virtuel en réel. Le politique, aujourd’hui, peut être rejeté parce qu’il a trop trahi mais surtout, et c’est plus grave, parce que la politique, ses choix et ses limites, ses défaites, même de bonne foi, rendent compte de manière ostensible et douloureuse de la complexité, de l’entrelacs des faits et des possibles, de la conscience de ce qu’il conviendrait d’opérer et de la tristesse de ne pouvoir le mettre en oeuvre. Le citoyen déserte la politique ou s’abandonne aux extrémismes, parce que la première révèle trop, derrière son air épouvantablement sérieux, que la vie nationale et internationale est ingérable et que les seconds, par leurs solutions incantatoires, offrent du sommaire à l’esprit et au vote.
Le Top 50 montre toujours plus que son apparence. Là où la futilité semble triompher, c’est une conception de la société qui se manifeste. Si les people ont pris le pouvoir, ce n’est pas seulement grâce aux médias. C’est aussi parce qu’on les a laissés le prendre.

On a absurdement considéré que leur intrusion dans le sérieux et le grave allait élargir l’amplitude des médias et accroître l’influence politique quand, au contraire, elle a par contagion décrédibilisé et délégitimé la chose publique et ses serviteurs. Les politiques ont trop joué avec un feu qui ne leur voulait aucun bien. Par démagogie, pour faire "jeune", pour faire "peuple", ils ont applaudi la montée des clowns et des people. Il n’est que temps, pour eux, de reprendre leur bien et leur rang.

Une société peut demeurer pleine de vie et de créativité même quand chacun demeure à sa place. Ségolène Royal ou Nicolas Sarkozy en tête du Top 50 du JDD, c’est pour quand ?
Il y aura du travail en 2007.


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158 réactions à cet article    


  • caramico (---.---.211.139) 4 janvier 2007 13:30

    Les uns font rêver, les autres pas.

    Les uns sont symphatiques, les autres pas...


    • Ro (---.---.97.229) 4 janvier 2007 14:09

      En réalité, ni les uns ni les autres ne sont sympathiques. Mais les politiques font les pîres sales besognes.

      Personne, président en 2007 ! Lui, il est sympathique...


    • Bobo (---.---.27.197) 4 janvier 2007 15:33

       smiley Tayoo ! voici Bobo ! smiley

      Allons bon, après Bernard Dugué la semaine dernière, voici M. Bilger qui nous fait également une grosse déprime. smiley Notre hiver n’est pas si rude que cela pourtant. smiley

      M. Bilger, que peut vous dire Bobo ?

      J’ai trouvé ! smiley Vous avez bati votre article sur la phrase de Gide qui était quand même un écrivain de troisième ordre, reconnaissez-le avec moi. Je vais donc vous rassurer. il y a des poètes bien meilleurs, moins conventionnels et princiers que V. Hugot. Je cite au hasard : Marcel Proust, Baudelaire, et les autres : Gérard de Nerval, Tolstoï, Francis Bacon, il y en a tant ! Vous passerez un hiver extraordinaire en retournant les voir, je vous assure. smiley

       smileyBobo smiley


    • Andrée (---.---.133.97) 4 janvier 2007 15:58

      Les politiques n’ont pas la conscience tranquille, alors ils se font des soucis et tentent toutes sortes de forcing médiatiques. Mais même comme ça...


    • (---.---.98.254) 4 janvier 2007 21:42

      Les politiques sont victimes de leur politique. Ce n’est pas très compliqué.


    • Nouma (---.---.217.159) 4 janvier 2007 22:27

      Les politiques et les « élites » sont, à terme, victimes des désastres dont ils ont été à l’origine pour le compte des financiers. A un moment donné, les gens en ont assez d’être tout le temps grugés.

      Et puis, c’est vrai que, comme le souligne plus bas Mirèio, le vedettariat de la chanson, du sport, du spectacle... reste l’une des rares voies de réussite offertes aux jeunes par la propagande des médias et la politique de délocalisations.

      Du sous-développement pur et simple.


    • jerome (---.---.112.155) 4 janvier 2007 13:30

      M.Bilger , j ’ aime bien vous lire . J ’ aime bien vous écouter chez Calvi aussi . Mais j ’ aimerais que vous alliez au bout de votre raisonnement ...Que vous abordiez l ’ autorité politique , l ’ autorité parentale , en bref l ’ autorité en général garante de la tolérance et du respect que nous devons à tout un chacun . Voyez vous ou je voudrais vous voir venir ? A mon avis , le votre est pertinent , mais vos reflexions ne vont pas assez loin ... J ’ espère vous lire encore . Et bonne année , Jérome


      • Andrée (---.---.133.97) 4 janvier 2007 16:05

        « autorité en général garante de la tolérance et du respect »

        Croyez-vous, cher Monsieur, que toute cette politicaillerie inspire aujourd’hui un grand respect aux Français ?

        D’ailleurs, le dernier rapport du Comissaire européen aux Droits de l’Homme sur la France fair vraiment honte :

        https://wcd.coe.int/ViewDoc.jsp?id=965741&BackColorInternet=FEC65B&BackColorIntranet=FEC65B&BackColorLogged=FFC679


      • Carm (---.---.96.217) 4 janvier 2007 19:52

        Il faut se dire, en lisant ce texte de février 2006 de l’alors commissaire européen aux Droits de l’Homme, que les prisons sont une ADMINISTRATION.

        La bonne question serait sans doute de se demander comment sont traités, de nos jours, les administrés français en général, au lieu d’aller s’en prendre à tel ou tel sportif pour l’effondrement apparent de la « popularité » des politiques.

        Voici un extrait du rapport d’Alvaro Gil-Robles sur le respect effectif des Droits de l’Homme en France :

        IV. Le système pénitentiaire

        65. La situation des personnes privées de liberté a attiré mon attention au cours de chacun de mes déplacements dans les Etats membres, et ce non pas parce que les détenus ont plus de droits que les autres. Je ne trouve en aucune manière que les droits des personnes emprisonnées doivent être plus respectés que ceux des citoyens ordinaires, même si dernièrement ce genre de critiques tend à constituer de plus en plus le leitmotiv de tous ceux qui sont prêts à accuser les droits de l’homme de tous les maux de la société. Je ne pense tout simplement pas que les personnes privées de liberté doivent être traitées moins bien que leurs concitoyens qui n’ont pas commis de fautes.

        66. Dans le cadre de mes fonctions professionnelles, au Conseil de l’Europe comme ailleurs, j’ai été amené à visiter de nombreuses prisons, mais également à avoir de nombreuses conversations au sujet des lieux de détention et des conditions de vie en leur sein. J’ai été toujours surpris du peu de sensibilité de certains de mes interlocuteurs qui mettent en avant que la vie en prison ne doit pas être facile. Combien de fois ai-je entendu ce refrain bien reconnaissable dans toutes les langues, répétant que si la personne est en prison c’est qu’elle l’a bien mérité et qu’il faut qu’elle paie ses fautes de la plus dure des manières. Combien de fois m’a-t-on raconté des histoires sur les prisons où les conditions seraient plus confortables que dans les maisons de bon nombre de personnes peu aisées n’ayant jamais transgressé la loi. J’ai même entendu dire que les conditions dans les prisons s’apparentaient désormais à celles des bons hôtels du fait de la possibilité d’avoir la télévision en cellule.

        67. De tels propos ne correspondent aucunement à la réalité. D’abord, la prison est une punition provenant de la société à l’égard d’une personne qui a transgressé ses lois. Mais ce n’est en aucun cas une vengeance de la société et ne doit pas le devenir. C’est aussi pourquoi je suis fermement opposé à la peine de mort qui relève de la vengeance et non de la punition. Le fait même de priver la personne de sa liberté, de lui interdire de disposer de ses actes et de sa liberté de mouvement constitue une punition suffisante et très dure. Dès lors, la volonté de certains de faire à tout prix en sorte que les conditions de détention soient dures ne peut s’expliquer que par la volonté de se venger de la personne déjà punie. Dans une société démocratique, de tels agissements n’ont pas lieu d’être. Bien au contraire, de lieu de punition une prison doit devenir celui de la réinsertion et non pas celui du durcissement et de la préparation à la récidive.

        68. Durant ma visite en France, je me suis rendu dans sept établissements pénitentiaires. Ainsi, j’ai visité dans l’ordre chronologique : le centre pénitentiaire des Baumettes à Marseille, celui du Pontet en Avignon, la maison d’arrêt de la Santé à Paris et celle de Fleury-Mérogis en région parisienne, les centres pénitentiaires de Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées et de Casabianda en Corse, ainsi que la maison d’arrêt de l’Elsau à Strasbourg. J’ai en outre visité cinq commissariats de police, où j’ai consacré une attention particulière aux lieux de maintien des gardés à vue. Je voudrais avant tout renouveler mes remerciements aux autorités françaises pour avoir accédé à mes demandes de visite de ces établissements et pour la totale transparence dans laquelle se sont déroulées ces visites où j’ai pu non seulement rencontrer des prisonniers, mais également recevoir des explications de la part du personnel pénitentiaire dont je voudrais saluer ici le professionnalisme.

        69. Mon impression générale reste assez mitigée. Ce qui frappe le plus est le problème de la surpopulation et le manque de moyens nécessaires au fonctionnement de la plupart des établissements visités. Je consacrerai un certain nombre de réflexions à ce problème très commun à la plupart de nos Etats membres, avant de traiter des sujets particuliers liés au problème des régimes spéciaux de détention et à la prise en charge des personnes souffrant de maladies, en particulier celles présentant des troubles psychiatriques.

        1. Problèmes généraux liés au manque de financement

        a. La surpopulation

        70. Il est un fait général répertorié par tous nos interlocuteurs dans tous les établissements visités : les prisons françaises souffrent de surpopulation chronique depuis de nombreuses années. Ceci est surtout vrai pour les maisons d’arrêt dans lesquelles la population carcérale n’est pas limitée par un numerus clausus, comme cela est le cas dans les établissements pour peine. Dans la grande majorité des lieux visités, des plus anciens, tels que la prison de la Santé, aux plus récents, comme la prison du Pontet ouverte en 2003, le nombre de détenus dépassait le nombre de places initialement prévu pour ces établissements. Cela n’a pas été nié par nos interlocuteurs.

        71. Ce douloureux constat est la conséquence des développements caractéristiques de la société française en ces dernières décennies. Il est avant tout lié à deux causes principales : l’augmentation du nombre de condamnations et des longueurs des peines d’un côté, et d’un autre, un manque de financement pour accompagner cette tendance, en construisant de nouveaux centres pénitentiaires pour non seulement élargir le nombre de places de détention, mais également améliorer leur qualité.

        72. La tendance à l’augmentation du nombre de détenus continue à se renforcer. Selon les dernières statistiques fournies par les autorités françaises au 1er novembre 2005, 58 082 personnes étaient incarcérées en France, ce qui représente une augmentation de 1,6% par rapport au mois précédent (57 163 détenus)6. En même temps, le nombre de places officiellement disponibles était de 51 195, ramenant le taux d’occupation moyen dans les établissements pénitentiaires à 113,5%. Les prévenus représentaient 20 676 personnes à cette même date, alors que l’on comptait 37 406 condamnés. La part de la population féminine oscillait aux alentours des 4%. Le nombre de mineurs détenus incarcérés était de 637, représentant 1,1% des personnes écrouées. 73. Ces chiffres témoignent d’eux mêmes des difficultés du secteur pénitentiaire en France. Ils montrent qu’un grand nombre d’établissements accueille plus de personnes qu’il ne peut en recevoir. En outre, dans beaucoup d’établissements, la situation est encore plus compliquée que celle présentée par les chiffres car il n’est pas commode et assez dangereux de raisonner à partir de la moyenne lorsqu’il s’agit des conditions de vie d’un grand nombre de personnes. Ainsi, selon des chiffres qui m’ont été présentés par des représentants des ONG, au moment de la visite, 125 établissements sur 185 accueillaient plus de prisonniers qu’ils n’avaient de places. Lorsque je me suis rendu à la prison de Fleury-Mérogis, j’ai été informé que son effectif général était de 3 390, tandis que la capacité théorique n’excède pas 3 160 places7. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres ; je ne peux malheureusement les citer dans leur totalité.

        74. En effet, que veulent dire les chiffres précités ? Ils démontrent avant tout que cette prison héberge 230 détenus de plus qu’elle ne peut en accueillir. Ils signifient également que ces 230 personnes se trouvent dans des conditions différentes de celles prévues par la loi. Elles n’ont pas assez de place dans les cellules, leur accès aux activités, déjà assez limitées, risque d’être restreint. Bref, leur vie devient plus difficile encore car l’Etat ne parvient pas à leur procurer les conditions prévues par sa législation. Ces personnes sont ainsi doublement punies. Une telle situation est inacceptable en soi. En outre, elle risque de provoquer un effet contraire à celui recherché et visé par l’emprisonnement, comme je l’ai déjà noté. Cette tendance, au lieu de conduire vers la réinsertion pourrait endurcir la personne et provoquer sa révolte contre les règles de la société. Combien de fois n’ai-je pas entendu de la part de détenus rencontrés dans les prisons des propos choquants et dérangeants à la fois me demandant pourquoi l’Etat les punit et exige une réparation de leur part pour le non-respect de la loi, alors qu’il ne respecte pas lui-même certaines règles, en particulier celles relatives aux conditions de détention.

        75. Et il est vrai que certaines scènes que j’ai pu observer lors de ma visite ont été très dures et choquantes. Elles résultent en grande partie des problèmes de surpopulation, qui privent un grand nombre de détenus de l’exercice de leurs droits élémentaires.

        76. Ainsi, les cellules insalubres, les sanitaires en mauvais état, le nombre réglementé de douches que les prisonniers peuvent prendre par semaine, le linge et les couvertures médiocres nous ont été dénoncés sur la quasi-totalité de notre visite. Il m’a été difficile de recevoir des plaintes au début du XXIème siècle en France décrivant l’insuffisance du nombre de douches et l’impossibilité d’en prendre une quotidiennement, même en été à un moment où les températures sont souvent caniculaires. Le peu de mesures de protection contre la chaleur a été également évoqué à de nombreuses reprises. J’estime qu’il est important de trouver des moyens nécessaires pour améliorer la situation sans plus tarder.

        77. Dans ce contexte, j’ai beaucoup entendu parler des problèmes de financement du secteur pénitentiaire. Lors de ma rencontre avec le Ministre de la Justice, il m’a confirmé que le gouvernement prend très au sérieux cette question et se fixe pour objectif d’améliorer la situation actuelle d’ici 3 ans. Il semble qu’un grand programme de réhabilitation soit en cours de réalisation ; il concerne l’état général des lieux de privation de liberté, même si les résultats principaux ne sont attendus que vers 2008.

        78. J’ai pu apprécier les prémisses du changement lors de la visite de la nouvelle prison du Pontet en Avignon. Ses cellules plus spacieuses et mieux meublées, ses espaces de promenades plus humains, son terrain de football, enfin sa relative propreté montrent une nette différence avec ce que l’on peut observer à la Santé ou aux Baumettes. Il s’agit incontestablement d’une avancée ; d’autres sites sont en construction. En même temps, ce n’est pas pour autant que l’on peut se contenter de laisser en place de vieux établissements sans prendre des mesures d’urgence.

        79. Ainsi, j’ai été choqué par les conditions de vie observées à la Santé ou aux Baumettes. Ces établissements m’ont semblé particulièrement démunis. Le maintien de détenus en leur sein me paraît être à la limite de l’acceptable, et à la limite de la dignité humaine. Lorsque j’en ai fait part au Ministre de la Justice, il m’a informé que le gouvernement prenait très au sérieux cette situation et que des efforts ont été entrepris depuis deux ans pour l’améliorer, surtout en ce qui concerne la prison des Baumettes à Marseille. Je ne peux que me réjouir de cette action et de l’annonce faite par le Garde des Sceaux au mois de novembre 2005 d’apporter un financement supplémentaire à la remise en état des prisons, et parmi elles, celle des Baumettes.

        80. En outre, le manque de financement ne reste pas une affaire purement française car l’action européenne est également tombée sous les feux de la critique. Ce fut le cas, en particulier, lors de la visite de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. En effet, au milieu d’un des complexes de détention, nous avons aperçu un grand bâtiment. Le directeur de l’établissement nous a informés qu’il s’agissait d’un gymnase devant permettre aux détenus de se livrer à des activités sportives. Le gymnase a été construit il y a 8 ans grâce au financement européen. Or, les concepteurs de ce projet novateur auraient malheureusement omis de prévoir les entrées sécurisées pour ce bâtiment, ce qui a empêché sa mise en fonctionnement. Cette histoire aurait pu être amusante par son caractère grotesque, si elle n’avait pas été si triste. Il est quand même étonnant que les concepteurs d’un bâtiment destiné aux détenus n’aient pas pensé aux mesures de sécurité et que le maître de l’ouvrage ne l’ait pas contrôlé ! De plus, le fait que cette situation perdure depuis de longues années sans solution démontre le mauvais fonctionnement et les problèmes de suivi des investissements européens. J’en appelle aux responsables pour résoudre cette situation pénible et finalement rendre le gymnase à ses destinataires.

        81. La surpopulation empêche donc de mettre en pratique une véritable politique pénitentiaire, de séparer les prévenus des condamnés, les mineurs des adultes. Elle ne permet pas la mise en œuvre d’un traitement social, psychologique..., ni d’une action spécifique à la situation de chaque détenu. Cela a un effet totalement négatif sur le principe de réinsertion. Si on ne peut pas faire un travail dans ce sens, on touche à la sécurité future, car la prison devient un dépôt et non un lieu où se prépare la réinsertion.

        82. Dans le cadre des problèmes financiers des lieux de privation de liberté, j’aimerais soulever une autre question qui me paraît préoccupante. Il s’agit des cellules de garde à vue des commissariats. Même si ces établissements sont sous la responsabilité du Ministère de l’Intérieur, je voudrais dire ici avoir été choqué par l’état lamentable dans lequel se trouvent certains de ces endroits. Je sais qu’un important effort est actuellement mené par le Ministère pour les remettre en conformité avec les normes européennes. J’ai d’ailleurs pu le constater lors de ma visite du nouveau commissariat du XIème arrondissement de Paris.

        83. Pourtant, j’ai été très étonné que dans un très grand nombre de commissariats visités, les gardés à vu dorment à même le sol, aucun matelas, aucun linge ne leur étant fournis. J’ai posé plusieurs fois des questions pour connaître les raisons d’une telle situation de misère. Je me suis retrouvé face à plusieurs réponses qui n’ont fait que rajouter à la confusion. Certains m’ont dit que ce n’était pas prévu par le règlement, d’autres que les matelas avaient été commandés mais tardaient à être livrés, d’autres encore que les matelas ne correspondaient pas aux dimensions des « lits » ou alors que ce n’était pas la peine de les fournir car ils étaient trop rapidement détériorés.

        84. J’estime que la dignité humaine doit être respectée partout, y compris lorsqu’on est placé en garde à vue. La vision d’une personne dormant sur le béton à même le sol est inacceptable. J’appelle les autorités à résoudre ce problème et à uniformiser les pratiques. D’ailleurs la situation des cellules de garde à vue que j’ai pu apprécier lors de la visite du commissariat central de Strasbourg m’a démontré qu’il était tout à fait possible de trouver de bonnes solutions, même avec un faible financement.

        85. Mais les problèmes de financement ne sont pas les seuls qui affectent la vie carcérale, d’autres difficultés s’y superposent, aggravant une situation déjà compliquée.

        b. Les maisons d’arrêt et des établissements pour peine

        86. Je voudrais m’arrêter ici sur un problème qui me paraît particulièrement inquiétant et qui provoque, à mon avis, un grand nombre de difficultés aussi bien pour les détenus que pour le personnel pénitentiaire. En France, comme dans la majorité de nos Etats membres, il existe deux types principaux d’établissements pénitentiaires, des maisons d’arrêt et des établissements pour peine. Une maison d’arrêt est un établissement où sont placées sans distinction les personnes en détention provisoire, celles détenues en vertu des décisions de condamnation non encore définitives mais exécutoires, les condamnés à des peines d’un an d’emprisonnement, ainsi que les condamnés à des peines de plus d’un an d’emprisonnement en attente de l’orientation et du transfert vers un établissement pour peine. Ces derniers sont destinés à l’accueil des personnes définitivement condamnées à des peines supérieures à un an d’emprisonnement.

        87. Il existe d’importantes différences entre ces deux types d’établissement. Il s’agit avant tout d’une différence réglementaire liée à la particularité des régimes juridiques des personnes privées de liberté. En effet, les personnes faisant encore l’objet d’une enquête judiciaire se trouvent naturellement sous le coup de certaines restrictions bien compréhensibles. Elles sont, par exemple, soumises à une interdiction de téléphoner ou des limitations de visites. De telles restrictions n’ont plus lieu d’être après la fin de l’enquête, ce qui explique que les conditions de vie sont souvent meilleures au sein des établissements pour peine. En même temps, il est important de souligner qu’actuellement la séparation entre les deux types d’établissements reste souvent plus théorique que pratique. Parmi les lieux de détention visités, nombreux sont ceux qui appartenaient à la catégorie des établissements mixtes, c’est-à-dire incluant à la fois des détenus et des condamnés.

        88. Il me semble qu’une telle situation est extrêmement négative car, outre un mélange plus que probable de populations carcérales, souvent très défavorable pour ceux qui entrent pour la première fois dans une prison, elle mène à l’impossibilité de l’exercice des droits pour un grand nombre de condamnés.

        89. Ainsi, lors de la visite de la prison de la Santé, j’ai visité une cellule dans laquelle se trouvaient 3 personnes, toutes d’origine étrangère. La cellule présentait des signes de grande vétusté et n’était visiblement pas destinée à accueillir un tel nombre de détenus. Deux lits étaient superposés ; un troisième était placé dans un endroit peu approprié pour le recevoir, c’est-à-dire à proximité (quasiment en face) des sanitaires. D’ailleurs, les sanitaires, en très mauvais état et datant d’une autre époque, auraient été séparés du reste de la cellule par des cloisons de fortune posées par les détenus eux-mêmes, selon leurs dires. Vu le caractère plus qu’artificiel de cette séparation, l’origine de cette dernière ne fait aucun doute. La cellule était très mal aérée, le linge de lits d’une qualité et d’une fraîcheur douteuses. De plus, selon les détenus, ils exerçaient une activité professionnelle (travaux de conditionnement) dans la cellule même.

        90. J’ai été particulièrement choqué par le récit d’une des personnes rencontrées dans la cellule. Il s’agissait d’un étranger arrêté 16 mois plus tôt, déjà condamné définitivement depuis plus de 4 mois à une peine supérieure à un an. Or il était toujours dans la maison d’arrêt et n’avait aucune nouvelle sur son possible transfert. Selon ce détenu, cela faisait 16 mois qu’il n’avait aucun contact avec sa femme et ses enfants, vivant à l’étranger, et n’ayant par conséquent pas la possibilité de venir le voir. De plus, du fait de sa détention en maison d’arrêt, il n’était pas autorisé à téléphoner, ce qui le coupait entièrement de sa famille, bien que légalement il n’ait plus eu aucune interdiction formelle de l’appeler.

        91. Il semble que ce genre de problèmes soit très fréquent. Il contribue non seulement à aggraver l’état psychologique des détenus et leur rendre la vie encore plus dure, mais également à aggraver le climat de tension entre les prisonniers et le personnel. Ce dernier, d’ailleurs, ne fait que suivre la réglementation et, conformément aux propos recueillis auprès des gardiens rencontrés, il se passerait bien de tels problèmes.

        (...)


      • (---.---.112.236) 4 janvier 2007 21:31

        « Il faut se dire, en lisant ce texte de février 2006 de l’alors commissaire européen aux Droits de l’Homme, que les prisons sont une ADMINISTRATION. »

        Entièrement d’accord. Ce que Gil-Robles a vu est une série de symptômes, facilement répérables parce que les prisons sont en pierre et pas en papier, de la manière dont l’Etat français traite ses administrés. Or, qui dirige les administrations ? Les politiques et leurs copains.


      • Adama Adama 5 janvier 2007 08:07

        Trop long le commnentaire, je me suis assoupi au milieu de celui ci...

        Moins un !


      • Pompée (---.---.73.23) 5 janvier 2007 10:33

        « Trop long le commnentaire, je me suis assoupi au milieu de celui ci... »

        Comme devant le télé. Mais je trouve que vous avez beaucoup de culot, devant un commentaire qui reproduit un rapport officiel sur ce qui se passe dans les prisons françaises.

        C’est un texte qui, justement, ne donne aucune envie de dormir. Il fait d’ailleurs très honte sur ce que la France est en passe de devenir.


      • Pompée (---.---.73.23) 5 janvier 2007 10:42

        Qui peut avoir en vie de dormir, en lisant notamment de la part du Commissaire européen aux Droits de l’Homme, et il s’agit bien des prisons françaises :

        « ... il est vrai que certaines scènes que j’ai pu observer lors de ma visite ont été très dures et choquantes. »

        « Ainsi, les cellules insalubres, les sanitaires en mauvais état, le nombre réglementé de douches que les prisonniers peuvent prendre par semaine, le linge et les couvertures médiocres nous ont été dénoncés sur la quasi-totalité de notre visite. Il m’a été difficile de recevoir des plaintes au début du XXIème siècle en France décrivant l’insuffisance du nombre de douches et l’impossibilité d’en prendre une quotidiennement, même en été à un moment où les températures sont souvent caniculaires. Le peu de mesures de protection contre la chaleur a été également évoqué à de nombreuses reprises... ; »

        « ... j’ai été choqué par les conditions de vie observées à la Santé ou aux Baumettes. Ces établissements m’ont semblé particulièrement démunis. Le maintien de détenus en leur sein me paraît être à la limite de l’acceptable, et à la limite de la dignité humaine. »

        "... j’ai été très étonné que dans un très grand nombre de commissariats visités, les gardés à vu dorment à même le sol, aucun matelas, aucun linge ne leur étant fournis. J’ai posé plusieurs fois des questions pour connaître les raisons d’une telle situation de misère. Je me suis retrouvé face à plusieurs réponses qui n’ont fait que rajouter à la confusion. Certains m’ont dit que ce n’était pas prévu par le règlement, d’autres que les matelas avaient été commandés mais tardaient à être livrés, d’autres encore que les matelas ne correspondaient pas aux dimensions des « lits » ou alors que ce n’était pas la peine de les fournir car ils étaient trop rapidement détériorés.

        J’estime que la dignité humaine doit être respectée partout, y compris lorsqu’on est placé en garde à vue. La vision d’une personne dormant sur le béton à même le sol est inacceptable..."

        Etc... ???????????????????


      • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 4 janvier 2007 14:03

        L’Abbé Pierre n’y est plus, car il a demandé à ne plus faire parti du classement, sinon il serait toujours premier.


      • alpo47 (---.---.120.71) 4 janvier 2007 17:43

        Et bien, selon moi, le simple fait d’aller faire le clown dans des émissions comme celle de Ruquier, discrédite le commentateur à mes yeux.

        Je crois qu’on ne devrait pas accepter n’importe quelle médiocrité pour flatter son égo en « passant à la télé »...


      • Carm (---.---.96.217) 4 janvier 2007 20:06

        En mars 1986, Mitterrand a fait accorder la Légion d’Honneur à un ancien doriotiste, condamné à mort par contumance à la Libération. Il avait été son attaché de presse lors des présidentielles de 1965 et l’un de ses hommes de confiance par la suite. Une fois président, Mitterrand avait nommé ce proche collaborateur au Conseil Economique et Social sur proposition de Laurent Fabius.

        Lire « La main droite de Dieu », d’Emmanuel Faux, Thomas Legrand et Gilles Perez, Editions du Seuil 1994.

        Comment voulez-vous que le monde politique puisse avoir une quelconque crédibilité ?


      • LE CHAT LE CHAT 4 janvier 2007 13:44

        même si le nabot et nunuche sont en voie de pipolisation , c’est du toc comme la fracture sociale de l’escroc !

        Nicolas Hulot est sans doute mieux classé ( quelle place dans ton top50 ?) , mais lui n’est pas un professionnel politicien (ceux qui se foutent de la pomme des français et dans top50 les français leur rendent bien !)


        • Brighella de Tocqueville (---.---.129.110) 4 janvier 2007 18:42

          J’en appelle à la Commission de Surveillance d’AgoraVox : RETIREZ LE FOND BLEU A TOUS CEUX QUI NE RESPECTENT PAS LA LOI : traiter de nabot un homme est une insulte punissable !

          A titre de rappel, la taille d’un homme n’a rien à voir avec sa valeur : entre 1.55 et 1.70 m. nous avons eu : BALZAC, VOLTAIRE, MOZART, BEETHOVEN, J. Paul SARTRE, Thierry Le LURON, Charlie CHAPLIN, Martin Luther KING, PASOLINI, HITCHCOOK, Jean LEFEBVRE, Bob DILAN, Raymond KOPA, Philippe BOUVARD, Elie SEMOUN, Philippe CANDELORO, Woody ALLEN sans parler de LOUIS XIV et NAPOLEON ...


        • Brighella de Tocqueville (---.---.129.110) 4 janvier 2007 18:44

          J’en appelle à la Commission de Surveillance d’AgoraVox : RETIREZ LE FOND BLEU A TOUS CEUX QUI NE RESPECTENT PAS LA LOI : traiter de nabot un homme est une insulte punissable !

          A titre de rappel, la taille d’un homme n’a rien à voir avec sa valeur : entre 1.55 et 1.70 m. nous avons eu : BALZAC, VOLTAIRE, MOZART, BEETHOVEN, J. Paul SARTRE, Thierry Le LURON, Charlie CHAPLIN, Martin Luther KING, PASOLINI, HITCHCOOK, Jean LEFEBVRE, Bob DILAN, Raymond KOPA, Philippe BOUVARD, Elie SEMOUN, Philippe CANDELORO, Woody ALLEN sans parler de LOUIS XIV et NAPOLEON ...


        • Brighella de Tocqueville (---.---.129.110) 4 janvier 2007 18:46

          J’en appelle à la Commission de Surveillance d’AgoraVox :

          RETIREZ LE FOND BLEU A TOUS CEUX, TEL LE CHAT, QUI NE RESPECTENT PAS LA LOI : traiter de nabot un homme est une insulte punissable !

          A titre de rappel, la taille d’un homme n’a rien à voir avec sa valeur : entre 1.55 et 1.70 m. nous avons eu : BALZAC, VOLTAIRE, MOZART, BEETHOVEN, J. Paul SARTRE, Thierry Le LURON, Charlie CHAPLIN, Martin Luther KING, PASOLINI, HITCHCOOK, Jean LEFEBVRE, Bob DILAN, Raymond KOPA, Philippe BOUVARD, Elie SEMOUN, Philippe CANDELORO, Woody ALLEN sans parler de LOUIS XIV et NAPOLEON ...


        • Nanard (---.---.229.236) 4 janvier 2007 20:11

          « sans parler de LOUIS XIV »

          Louis XIV faisait 1,86 métre..


        • Zenky Zenky 4 janvier 2007 21:02

          Il me semble qu’un nabot c’est quelqu’un qui n’est pas grand et qui est méprisable. Donc les personnes que vous avez cité sont certes de petite taille mais ne sont pas (ou pas tous) méprisables. Et puis si les gens accordent tant d’importance à la taille de cet homme (pour ne pas le citer) c’est surtout car il en complexe (preuve les différentes photos où il est sur la pointe des pieds ou encore à la même hauteur qu’un certain président qui mesure de mémoire environ 1m85...)

          Enfin après moi je dis ça je dis rien...

          Sinon au sujet de l’article je voulais dire que le sondage concerne les personnes que l’on apprécie le plus et non plus personnes qu’on admire le plus ce qui est très différent. Personnellement, je n’apporterais pas la même réponse à chacune de ces questions.


        • parkway (---.---.18.161) 8 janvier 2007 15:44

          nanard tu oublies louis XVI qui ne faisait plus que 1,20m après sa mort...


        • Jojo2 (---.---.158.64) 4 janvier 2007 13:45

          Ces histoires de personnalités préferrées, ça n’a aucun sens. A-t-on demandé aux sondés s’ils préfèrent un chou à la crème ou une piqure dans le cul ? Tout est affaire d’usage.


          • d.Biass Sama (---.---.128.228) 4 janvier 2007 13:48

            En tout cas M. Bilger vous ne ferez jamais parti de ce classement car vous n’êtes pas mediatique ni photogenique et beaucoup trop ennuyeux. Le Souverain-Peuple veut rêver et s’amuser.

            Risible


            • shackleton (---.---.117.4) 4 janvier 2007 13:49

              Merci Mr Bilger pour ce bon article . Votre propos attire l’attention sur les politiques , les people et l’opinion de la plus grande partie des français .Personnellement je suis désolé que nos chercheurs et nos nobels y soit si peu représentés ainsi que certains artistes et créateurs divers . Cordialement salut .


              • JENRIS (---.---.76.193) 4 janvier 2007 13:51

                FACILE D OPPOSER LES PIPLES AU POLITIQUES LES UNS SONT LA POUR FAIRE REVER A DES MOMENTS DE BOHNEURS ; LES AUTRES DOIVENT PRENDRE DES POSITIONS ET AGIR POUR DIRIGER NOTRE PAYS


                • Ro (---.---.97.229) 4 janvier 2007 14:06

                  Les uns comme les autres travaillent pour la grande finance et pour les multinationales. Mais les uns se bornent à faire du spectacle, alors que les autres « gouvernent » et nous font la peau.


                • (---.---.56.165) 4 janvier 2007 13:56

                  Il y a donc des gens payés pour effectuer ce genre de sondages...et surtout des gens pour s’y interesser et les commenter... Je crois que c’est là qu’il faut situer le problème,non ?


                  • Frédo45 Frédo45 4 janvier 2007 14:00

                    C’est parce qu’ils sont apolitiques qu’ils sont aimés. La politique dégoûte pour de multiples raisons. Premièrement, combien d’hommes politiques ont des origines modestes ? Lequel vient des quartiers modestes de Marseille parmi les ténors ? C’est parce que dans les familles populaires, il y a plus de chance de voir émerger un Noah ou un Zidane qu’un Fabius ou un Coppé, que les Français (majoritairement d’origine modeste) les préfèrent. Par ailleurs, vous revenez brièvement sur le fameux coup de tête de Zidane mais cette erreur assumée a fait plus de bruit que l’affaire URBA ou encore celles des HLM de Paris qui ont été noyées dans le bordel médiatique ambiant, dissimulées derrière guerre, insécurité, reportages sur la fabrication du foie gras et résultats sportifs. Parce que la classe politique manipule les institutions et les médias pour cacher ses fautes, elle n’est pas crédible. Enfin, Zidane, Noah et les autres ont du talent mais ne sont pas élus. Ils peuvent décevoir. On n’a pas voté pour eux. J’attends des élus un comportement irréprochable qu’ils n’adoptent pas toujours.


                    • Popeux (---.---.0.80) 4 janvier 2007 16:59

                      Qu’est-ce qu’un comportement irréprochable selon vous ?

                      Selon moi, c’est dire la vérité brute, sans langue de bois, avec des mots simples. C’est impossible en France.

                      Pourquoi ?

                      Parce que les français ne veulent pas entendre que la France est en déclin, que le libéralisme ne va pas tuer leurs enfants, que c’est la croissance qui fait l’emploi, que le gouvernement n’est pas responsable du temps qu’il fait en juillet.

                      Ils veulent qu’on les rassure un par un, qu’on leurs promettent que leurs interets individuels seront prioritaires, mêmes s’ils sont en contradictions les uns les autres. Ils veulent de l’immédiat, du pré-pensé qui se résume dans une rubrique de 2 minutes au journal de 20 heures. Ils se foutent pas mal des programmes, aussi honnètes soit-ils.

                      Un(e) homme(femme) politique qui aurai ce comportement irréprochable de franchise et de loyauté n’existe pas uniquement parceque les français n’en veulent pas (encore).


                    • Frédo45 Frédo45 4 janvier 2007 19:03

                      Là, vous exposez une opinion politique très libérale. Sauf que tous les Français ne pensent pas que l’ultra-libéralisme soit une solution juste pour notre société. De plus, je vous trouve assez prétentieux comme si les F^rançais qui refusent ce système économique qu’on nous propose étaient des ignorants. Comme s’ils étaient trop bêtes pour savoir ce qui est bon pour eux. Bien entendu, vous, vous semblez savoir ce qui est bon pour moi... t pour tous les autres. Cependant votre remarque, quoique très orientée, montre bien la difficulté pour un homme politique de faire l’unanimité. Parce que l’idée de droite et de gauche, quoiqu’on en dise, existe encore. Il y a toujours des désaccords entre les Français en matière de politique sociale, de politique économique, de politique étrangère. Et c’est plutôt bon signe de voir que les politiciens ne font pas l’unanimité. C’est qu’il y a encore matière à débat. Que cherchez-vous en fait ? Que tout le monde soit d’accord avec vous ?


                    • Popeux (---.---.10.197) 4 janvier 2007 19:24

                      En quoi est-ce libéral de dire que c’est la croissance qui fait l’emploi ? C’est un fait unanimement approuvé et qui n’a rien de libéral.

                      Bien au contraire, le « vrai libéral » n’accepte aucune contrainte étatiste ou monétaire, il se fout pas mal de la croissance qui n’est qu’un indicateur parmi d’autre de la réussite d’une politique. Ce qui lui importe ce sont les libertés individuelles, qui ne sont pas garanties par la croissance.

                      Pesez bien vos mots ou bien prouvez moi que j’ai tord en me demontrant qu’un pays avec une croissance nulle peut créer des emplois.

                      Bonne chance.


                    • parkway (---.---.18.161) 8 janvier 2007 15:50

                      cher popeux, ne soyez pas si sûr de vous !

                      pour des gens de plus en plus nombreux, la croissance est LE problème et non pas la solution...

                      pour les financiers et les grosses entreprises, votre argument reste valable.


                    • Le Herisson (---.---.121.162) 4 janvier 2007 14:01

                      Cher Mr Bilger,

                      En fait, ce classement du JDD, c’est du toc, si vous me permettez l’expression. En réalité, les personnes chargées de sonder les Français « induisent » déjà un choix dans la formulation de leur question. Vous aurez probablement remarqué que, chaque année, se sont les mêmes personnalités, à quelques modifications près, qui reviennent dans le classement. Ce n’est pas un sondage en bonne et due forme avec échantillon représentatif. Si je voulais caricaturer, je dirais que le classement est déjà anticipé par le JDD avant même que les questions soient posées. Bien à vous.


                      • Ro (---.---.97.229) 4 janvier 2007 14:03

                        « Ségolène Royal ou Nicolas Sarkozy en tête du Top 50 du JDD, c’est pour quand ? »

                        Le jour où les Français seront devenus complètement sado-masos...

                        Bien sûr, les « vedettes » sont un défouloir produit de l’intox médiatique. Mais comment voulez-vous que les gens puissent sentir tous ces politicards qui leur mentent et leur assènent toutes sortes de coups tordus ?

                        Après le terrible constat d’échec de Chirac pour le message de Nouvel An, vous ne demanderez tout de même pas que les Français pensent du bien des politiques...


                        • noireb (---.---.133.195) 4 janvier 2007 14:04

                          Petites questions a propos de ce classement :

                          - recense-t-on les personnalités préférées ’encore en vie’ ou les personnalité préférées de tout temps ?

                          - les personnalité choisies doivent-elles etre francaises ?


                          • alpo47 (---.---.217.98) 4 janvier 2007 14:06

                            J’abonde dans l’analyse que ce classement des personnalités préférées est catastrophique, d’abord simplement vis à vis du bon sens populaire... pour ne pas parler de ses capacités à raisonner et de ses valeurs.

                            Des sportifs, dont le plus grand « fait d’armes » est d’avoir, la plupart du temps, gagné des millions, en jonglant avec un ballon ou une balle (j’ajoute tout de même que j’apprécie Y.NOAH), des saltimbanques qui ont souvent joué et abusé de la vie, des artistes au physique avantageux ...

                            Voilà qui m’inquiète quand aux valeurs sous entendues par ce classement annuel : Capacité à jouir de la vie ? Réussite à tout prix ? Médiatisation ? Futilité ? Physique ? Sympathie ? ...

                            Quand aux politiques ? Il est évident qu’ils ne font rêver personne, que tout le monde est sans illusion à leur égard. Les élections consistant périodiquement à choisir le moins pire.

                            Quel avenir pourrait on bâtir avec ces valeurs si mon raisonnement s’avérait exact ?

                            De plus en plus inquiet ...


                            • Zak (---.---.115.74) 4 janvier 2007 15:39

                              « ... ce classement des personnalités préférées est catastrophique, d’abord simplement vis à vis du bon sens populaire... »

                              Bien au contraire, ça tend à prouver que les Français ne sont pas devenus complètement barjots !

                              Ce qui serait vraiment inquiétant, c’est de voir en tête des « personnalités » comme Royal, Sarko, Chirac et d’autres mystificateurs de la politique.


                            • (---.---.12.18) 4 janvier 2007 14:11

                              Un français d’origine Kabyle en tête, un français d’origine camerounaise juste derrière... moi ca me plait

                              15-24 ans : 1 DEBBOUZE, 2 ZIDANE, 3 NOAH

                              les vieux +65 ans : 1. SARDOU, 2 Aznavour, 3 Soeur Emmanuelle

                              les gens de gauche : 1.Zidane, 2 Hulot 3 Noah 4 ROYAL les gens de droite : 1. Aznavour, 2 Sardou, 3 Zidane et Sarko 8

                              Ca c’est énorme tout de même les gens de droite votent pour des vieux...

                              je vous mets le lien

                              http://www.ifop.com/europe/docs/toppersonnalités.pdf


                              • Fierd’êtrededroite (---.---.129.110) 4 janvier 2007 18:54

                                La sagesse vient avec les années ...


                              • Jerome (---.---.205.1) 4 janvier 2007 19:21

                                alzheimer aussi smiley


                              • erdal (---.---.242.88) 4 janvier 2007 14:15

                                @l’auteur

                                Désolé, mais votre idée de confrontation du people contre la politique est une absurdité. Un people est surement une personne qui ne ne veut rien de vous (pas de promesse), sauf vous émerveiller par leur talent et lorsqu’ils y arrivent, ils sont valorisés. Alors qu’un politique, n’existe que pour administrer un pays (en théorie) et dans cette approche, nous savons tous que ces politiciens n’ont pas une stature car ils sont soumis à la loi de la séduction pour accéder au pouvoir.

                                Si vous avez compris le fonctionnement du peuple, ce qu’il les intéresse c’est la réalisation des actes qui leur donne la sensation de ne pas être des nulles. Alors que certains politique comme sarkozy fait parti de cette classe qui font honte à plus d’un titre et dévalorise l’appartenance du groupe, je vois mal comment peut il nous donner la sensation d’être meilleur (surtout qu’il a une étiquette de traître et ne connais pas la démocratie dans son propre parti).

                                cordialement

                                erdal


                                • Rage Rage 4 janvier 2007 14:16

                                  Bonjour,

                                  Un seul mot résume votre article : l’identification.

                                  La société n’est pas le JDD. Et même si le JDD venait a être un repère, celui-ci ne fait que traduire que les « gens » s’identifient plus à ce qui les fait « rêver » qu’à ce qui les contrôle, pilote, gère.

                                  Autrement dit, mieux vaut fournir du rêve et donc être capable de le faire, que de promettre du vent et ne rien faire de concret.

                                  Si un homme ou une femme politique venait à proposer du rêve réaliste et surtout à concrétiser ne serait-ce que 2 ou 3 mesures phares qui font rêver, alors il serait fort probable de voir un politique au sommet.

                                  Nicolas Hulot vend du rêve, et en plus est capable d’avoir des idées viables. Si en plus il les mettait en oeuvre, je suis prêt à parier qu’il serait encore mieux placé.

                                  Enfin, la popularité n’a que peu de sens, surtout pour un politique digne de ce nom. Agir pour le pays ne signifie pas forcément carresser tous les intérêts dans le sens du poil, mais aussi et surtout à savoir arbitrer, décider, dans le sens de l’intérêt de tous. Ce qui, à priori, n’est que rarement très populaire... sauf quand on se rend compte que ça en vallait la peine (après coup).

                                  Et oui, l’intérêt général n’est pas la somme de tous les intérêts particuliers.


                                  • CAMBRONNE CAMBRONNE 4 janvier 2007 15:06

                                    RAGE

                                    Pour rire un peu et revenir sur un terrain qui semble vous plaire , Adolphe Hitler aurait eu la première place et largement devant tout le monde dans l’allemagne de 1933 à 1942 même avec des sondages libres . Il promettait , faisait réver et tenait ses promesses .

                                    Salut et fraternité .


                                  • Rage Rage 4 janvier 2007 15:50

                                    Cher Cambronne,

                                    Ce sujet ne me plait absolument pas. Par contre il semble vous plaire pour me lancer la réplique. S’il vous faut ce type de thème pour me répondre, c’est décidément que vous n’avez pas grand chose à dire.

                                    Très cordialement.


                                  • Brighella de Tocqueville (---.---.129.110) 4 janvier 2007 18:50

                                    Et un point GODWIN supplémentaire ...


                                  • CAMBRONNE CAMBRONNE 5 janvier 2007 10:20

                                    Mon cher RAGE

                                    Ne le prenez pas mal mais accordez moi cinq minutes d’attention et vous verrez qu’ aprés vos propos disant que si un homme politique réusissait à ...etc Ma comparaison n’est pas dénuée de fondement parceque justement Adolphe a su faire réver et a tenu ses promesses pendant au moins un un certain temps .

                                    D’autre part relisez vos posts et vous verrez également que chaque fois que vous parlez de nicolas Sarkozy vous le comparez avec ce qu’on trouve de pire sur le marché .

                                    Vous devriez essayer Joseph Staline ou Mao pour changer un peu .La comparaison ne serait pas plus ridicule .

                                    Vive la république quand même .


                                  • Dominique (---.---.30.99) 5 janvier 2007 13:07

                                    Rage écrit : Si un homme ou une femme politique venait à proposer du rêve réaliste Mais un « rêve réaliste » c’est la fin du rêve ! Ca n’a pas de sens ce que vous dites...Mais c’est très révélateur de la confusion mentale qui nous guette et du recours à une pensée magique dégradée (comme on parle d’un climat océanique dégradé par exemple).

                                    Je veux que le rêve soit possible, je veux qu’il soit vrai, donnez-moi du rêve, tout de suite, pour tous. Ca ne vous rappelle rien ?


                                  • CAMBRONNE CAMBRONNE 5 janvier 2007 15:40

                                    Si Mitterrand en 1981

                                    Cdt


                                  • Carbonier (---.---.229.236) 4 janvier 2007 14:24

                                    Comme ont sait, les français préfére les mots aux faits, et les discours aux actes. Dés lors, pourquoi rejeter la faute sur les politiques ? Comment éduquer le peuple, alors qu’il s’imagine supérieur aux politiques ? Les hommes politiques ne sont ils pas condamnés à être démagogiques (un peu à droite, totalement ailleur, je parles des plus intelligents) pour avoir une chance d’être élus ? Donc à décevoir ? Mais qui est responsable, vriament, sinon le peuple, qui rêve debout et veut qu’on flate ses rêves et ses bassesses ? (En réalité, le peuple à besoin d’un maitre, pas de flateur. Il veut savoir ou l’on va, comment, et qu’on s’y tienne contre vents et marés, implacablement. Le Pouvoir ne devrait jamais céder, même quant il a tort. Sinon, le peuple se mets à « débloquer ». L’autorité raproche du réel.)

                                    Par ailleur il est assez stupéfiant qu’aucun homme d’affaire ne soit dans cette liste, alors qu’évidement ce sont ces gens là qui change la vie, et pas les sportifs, les pseudo-artistes ou les hommes politiques. Où sont nos Steeve Jobs, Bill Gates, et tout ceux qui portent hauts les couleurs de leur pays dans le monde et change le destin de l’humanité ?

                                    Encore une fois, l’égalitarisme fait des ravage. Tous le monde peux chanter ou jouer à la balle, donc tous le monde peut s’identifier au chanteur et joueurs. Par contre l’économie, la gestion, l’entreprise, la bourse, on n’y comprend rien, travaller c’est fatiguant, l’argent c’est sale, donc ces gens là (sans doute des voleurs et des assassins) sont en dehors.


                                    • L’observateur (---.---.40.4) 4 janvier 2007 15:46

                                      Bravo, commentaire brillant. Vous avez tout compris au problème français contemporain !


                                    • Mars (---.---.16.223) 4 janvier 2007 14:30

                                      Ségolène et Sarko sont probablement eux-mêmes les produits des médias et des sondages sur mesure. Seulement la politique intéresse moins le peuple que le sport, c’est tout. La réalité c’est que les intellectuels (les vrais) ont déserté le terrain médiatique. Aujourd’hui c’est presque indécent d’inviter un prix Nobel de Littérature, d’Economie ou de Physique à heure de grande écoute. Certains grands médias avouent vouloir des cerveaux disponibles pour la Pub...Du sport, du sexe et des jeux, on se croirait dans le meilleur des mondes d’Aldous Huxley alors rien d’étonnant à ce classement...


                                      • Comme d habitude (---.---.251.155) 4 janvier 2007 14:30

                                        Je constate qu une fois de plus les gens qui vous indignent sont -comme de par hasard- des gens issus de l immigration ou faisant partie des « minorités visibles », comme on dit...

                                        C’est une grande passion pour vous de cracher sur tout ce qui n est pas blanc et pro-sarkozien ? A bientot pour votre prochain article sur ce voyou de enrico Macias ou ce sale terroriste qu’était James Brown.


                                        • bernardo (---.---.100.34) 4 janvier 2007 14:49

                                          Merci pour cet article, qui met le doigt sur un sujet qui me navre profondément...La société se met a genou et encense des personnalités dont la médiatisation n’est le fruit que d’artifices et de paillettes...

                                          Ou sont nos inventeurs ? ou sont nos chercheurs ? Pourquoi n’ont ils aucune (ou si peu excepté quelques « marginaux » un poil médiatisés comme Charpak, Rufo, Cyrulnik, Gennes) médiatisation ? Pourquoi le français n’en vient a aduler que ce qui est artifice ou provocateur ? Comment veut on susciter de futures vocations chez les jeunes en mettant en valeur, la plastique et l’argent facile ? Quand j’étais gosse, je lisais Jules Vernes et Kipling, et j’ECOUTAIS (et non regardais) de la musique ; aujourd’hui le jeune regarde écarquillé la bave aux lèvres un joueur de foot coller un cou de boule a un autre, et des chanteuses blondes annoner des niaiseries en roulant des hanches...Tout est basé sur l’apparence, le visuel, le mirroir aux alouettes. Plus rien sur l’imaginaire, la curiosité, le simple fait de vouloir en savoir plus.

                                          Même les sciences n’échappent pas a cette volonté de « facilité », « tout tout de suite »...exemple vécu récement :

                                          Je fais un peu d’astronomie depuis quelques années, et par la force des choses, je me démerde plutot bien pour orienter rapidement mon telescope et viser des objets précis dans le ciel en manuel...Hors, ce qui relance aujourd’hui beaucoup de vocations éphémères pour l’astronomie, c’est la présence d’appareils sur le marché équipés de pointeurs automatiques (les modèles GOTO pour les connaisseurs, je parle pas des moteurs de compensation) qui commercialement dans leurs arguments dispensent l’utilisateur d’avoir des connaissance de base, lui font miroiter M42 en 5 secondes dans l’oculaire (alors que sur les modèles couramment de 70, 90 ou 105mm, cela n’apparaitra que faiblement), en cachant que pour le même prix ils trouveraient des instruments manuels mais d’une bien meilleure optique permettant de bien plus riches observations même si c’est plus dur...

                                          Donc , même si l’analyse du JDD est plus nuancée comme j’en voit les commentaires, le problème demeure pour moi : comment faire comprendre a nouveau à un gosse que réussir dans la vie, ce n’est pas la star’ac, le politic’show, ou le foot a la télé...ce n’est pas facile : un minimum d’efforts et de curiosité, c’est impératif pour suivre un peu de ses rêves.


                                          • Ange20 (---.---.95.245) 7 janvier 2007 18:01

                                            J’ai souri en voyant que vous vous demandiez où nous allions avec la jeunesse d’aujourd’hui... je crois que c’est Socrate qui se demandait où allait le monde avec la jeunesse de son époque qui ne pensait qu’à boire, s’amuser et forniquer... smiley Avouez que c’est tout de même amusant de voir que de tout temps on se pose toujours la même question !


                                          • t-h (---.---.4.219) 4 janvier 2007 14:53

                                            Moi pas compris l’article... smiley

                                            Regardons les résultats : on trouve Renaud dans le top 10 des gens de gauche mais... Etrange, chez les gens de droite il a disparu. Et le phénomène inverse apparaît avec Sardou ?! Bizarre...

                                            Sarkozy et Royal sont peut-être aimés de leurs électeurs (environ 30% des gens aux derniers sondages)... Mais c’est tout, non ? Et encore, tous ces « électeurs » trouvent-ils leur candidat « sympathique » ? smiley


                                            • thoroop (---.---.146.112) 4 janvier 2007 14:59

                                              @ l’auteur,

                                              J’ai toujours un peu de mal à voir l’utilité de tels classements de popularité... Vous regrettez la mauvaise place des politiques. Mais aucun entrepreneur n’y figure non plus.

                                              Quant à 2007, je crois que nous avons davantage besoins de principes clairs que de programmes qui se feront concurrence à coups de mesures démagogiques et de promesses qui chantent.


                                              • napafau (---.---.110.248) 4 janvier 2007 15:00

                                                monsieur je suis d accord avec damien vous ne pouvez pas comprendre il y a des personnalites rassurantes et des hommes politiques qui font peur vous n abordez jamais a ma connaisance les problemes de fond j essaie de vous joindre sur vote site mais je n y arrive pas pourtant j ai tellement de choses a vous dire


                                                • U.S. Air Force (---.---.113.30) 4 janvier 2007 15:23

                                                  Apropos ski lifts chez Tignes et Méribel.

                                                  Lors de la DESCENTE ALPIN j’ai été enregistré [enregistré comme ami Autrichien] sur la liste officielle de l’Autriche chez les jeux olympiques à côté du champion du monde Walchhofer[premier],moi[deuxieme] et Schiffer[troisieme]. En parenthèses.Cette liste énumérerait aussi mon ami ancien Franz Klammer.Le champion du monde et le propriétaire d’un Hotel[Walchhofer] se sont déplorés sur le village olympique spartane et le lit beaucoup trop court.

                                                  À la radio j’ai entendu aujourd’hui que les logements pour des sans_abris on doit encore construire et au plus tôt sont disponibles en cinq ans. Concernant cette loi["LEGGE DI STELLA FRANCESE"]:Il est en vigueur 2009 ... .


                                                  • Sarro Philippe (---.---.124.107) 4 janvier 2007 15:30

                                                    C’est la télécratie contre la démocratie nous dirait Bernard Stiegler.


                                                    • CAMBRONNE CAMBRONNE 4 janvier 2007 15:31

                                                      MONSIEUR BILGER

                                                      Vous avez une qualité rare qui consiste à prendre vos lecteurs à rebrousse poil .

                                                      Je vous en remercie car c’est plutot rare et roboratif .

                                                      Ce phénomène de socièté qui consiste à classer les personnalités en fonction de la sympathie qu’ils inspirent montre bien la versatilité et l’infantilisation des peuples .

                                                      On fabrique une vedette comme on vend de la soupe ou un homme (femme)politique . Ce qui fait que comme le disait Vladimir Volkoff je suis moyennement démocrate .

                                                      Ce sondage n’a aucune importance mais il permet de voir à quel point grace aux médias on fabrique du populaire ou de l’impopulaire . Le sort de notre pays comme des autres démocraties d’ailleurs dépend d’une bonne campagne publicitaire (électorale ).

                                                      A ceux qui voudraient hurler au fascisme je dirais que n’ayant encore rien trouvé de mieux que le suffrage universel je continuerai à m’en contenter . Je regretterai toujours que si une énorme majorité fait des choix désastreux ce sera toujours elle qui aura raison .

                                                      Et plus que jamais vive la république quand même .


                                                      • Zak (---.---.115.74) 4 janvier 2007 15:46

                                                        D’accord avec Ro, marre de tous ces politiques qui nous font des vacheries depuis trente ans et qui viennent à nouveau réclamer notre vote.

                                                        Personne, président en 2007 !

                                                        Voici un candidat sympathique.

                                                        Personne, président, Personne président, Personne président !


                                                        • Andrée (---.---.133.97) 4 janvier 2007 15:56

                                                          « marre de tous ces politiques qui nous font des vacheries depuis trente ans »

                                                          C’est bien vrai, et on voudrait encore qu’ils soient populaires ! Et pourquoi pas Louis XVI, Marie-Antoinette ou le dernier Tsar ?

                                                          Personne, président !


                                                        • (---.---.96.217) 4 janvier 2007 19:15

                                                          La différence est qu’au moins, Louis XVI, Marie-Antoinette et Nicolas II ne s’en cachaient pas... De nos jours, les politiques battent des records de double jeu.


                                                        • Andrée (---.---.133.97) 4 janvier 2007 15:54

                                                          C’est au fond ce que disent ces enquêtes de popularité. Le vote pour Zidane, Noah... incarne le moindre mal.

                                                          Le politique qui inspire vraiment confiance aux Français est :

                                                          PERSONNE

                                                          Alors, d’accord avec ce qui vient d’être dit :

                                                          Personne, président en 2007 !

                                                          Personne, président !


                                                          • (---.---.112.236) 4 janvier 2007 21:28

                                                            « Le vote pour Zidane, Noah... incarne le moindre mal. »

                                                            Lisez plus bas le commentaire de Mirèio. Ce vote incarne sans doute un peu plus que cela.


                                                          • paugral 4 janvier 2007 15:59

                                                            Je rejoins un peu le commentaire de Ludovic Charpentier.

                                                            J’ajouterai que la question EXACTE est « ...quelles sont les 10 [personnalités] qui comptent le plus pour vous ou celles que vous aimez le mieux ? ».

                                                            Alors de quoi parle-t-on ? des gens qu’on aime ou de ceux qui comptent ? j’aime bien Noah, mais je ne trouve pas qu’il « compte » , je n’aime pas Le Pen mais il « compte » (dans le sens où il a un poids dans l’opinion).

                                                            Bref, un sondage qui propose une réponse unique pour 2 questions est sujet à caution. Alors après, en parler des heures et se lamenter ou se réjouir des résultats me semble, au mieux, une perte de temps...


                                                            • natafau (---.---.31.229) 4 janvier 2007 16:23

                                                              je viens d y penser sur un autre blog vous etiez emu du depart de j.hallyday alors napafau n a pas faux surtout que ce sont les 2 premieres lettres de mes noms et prenoms ca ne s invente pas


                                                              • lyago2003 (---.---.42.121) 4 janvier 2007 16:34

                                                                Bonjour, Je suis du même avis que paugral, de plus les chiffres on leur fait dire n’importe quoi et pour moi on ne peut comparer que ce qui est comparable, or les politiques ils se paient sur nos deniers et on ne me demande pas mon avis et les autres ils se font payer par ceux qu’ils distraient.


                                                                • Antoine Christian LABEL NGONGO Christian LABEL NGONGO 4 janvier 2007 16:46

                                                                  Le vainqueur du tournoi de Roland-Garros, le chanteur, l’homme des familles recomposées, l’humanitaire encensé, l’être engagé parfois simpliste parti en Suisse puis revenu. « Vous avez un problème avec les familles recomposées » ? Vous êtes inquiétant MONSIEUR. Et vous le grand CADRE SUPERIEUR de LA Justice, Que Faites-vous pour les AUTRES ?

                                                                  Vous me choquez avec vos propos. J’admets autant j’apprécie Djamel, autant Zinedine m’a dégoûté par son attitude, car mes garçons l’ont approuvé et il m’en a fallu du temps en discussion pour faire comprendre que l’attitude de Zidane était médiocre et lamentable. Quant à Yannick, j’ai rien à dire. Comme Djamel, ils font ce qu’ils peuvent, ils sont célèbres, synpathiques et hommes de coeur. VOUS EPATEZ NOUS, avant de passer à la TV pour dire des INEPTIES. BON je me suis défoulé. Votre texte tient la route sur certains points. De GRACE, ne mélangez pas le DROGUé débile avec les autres. Il excelle dans l’ART des BOULETTES. Je me demande même si Samy, était un inconnu, vous passerez autant de temps à parler de lui, il n’en vaut pas la PEINE, à part donner des billes à LE PEN. smiley


                                                                  • bebert lefort (---.---.229.168) 4 janvier 2007 17:26

                                                                    Cher LABEL, votre analyse me choque. Chacun est libre d’émettre son opinion.La vôtre ne correspond pas à la mienne parce que je la trouve je ne dirai pas débile par respect mais inapproprié.Chacun est libre d’estimer que les familles recomposées sont ou ne sont pas leur « tasse de thé ». Certains trouvent cela normal ,d’autres non. Il s’agit tout simplement de convictions et chacun est libre de les exprimer. D’autre part regardez vous dans une glace avant d’être émettre une crtique, car chacune de vos phrases comporte une ineptie. Votre façon de voir les choses est bien différente de celle des autres et vous devriez en tenir compte. Sans rancune.


                                                                    • allah (---.---.226.40) 4 janvier 2007 17:29

                                                                      vous aussi vous ne venez sur agora que pour coter négativement les commentaires de démian ? smiley


                                                                      • SERGE (---.---.226.194) 4 janvier 2007 17:43

                                                                        Dommage que les gens préférés des Français ne soient pas des savants, des chercheurs.... Les gens ’préférés’ sont ceux qui ’passent’ à la télé selon l’expression du marchand : ’vu à la télé’. Nous vivons dans une société d’images et de virtuel où l’on peut rapidement faire d’un inconnu (ou d’une inconnue)sans intérêt, une ’vedette médiatique’ à conditions bien sûr de continuellement en dire du bien, de dire qu’il est ’généreux’, qu’il a du ’charisme’, qu’il a du talent....etc... En ce qui me concerne, je suis toujours très réservé vis-à-vis des personnes trop bien vues du petit monde des média.


                                                                        • x (---.---.225.211) 4 janvier 2007 17:49

                                                                          c est dommage que les francais ne soient pas tous intelligents beaux et riches


                                                                        • (---.---.96.217) 4 janvier 2007 19:32

                                                                          Il y a déjà eu Crozemarie à la télé il y a une quizaine d’annéés. Plus l’affaire du sang contaminé. Et jusqu’à la fin de l’année dernière, la pub pour les falsificateurs de Séoul allait bon train. Non, ce n’est pas la pub qui manque aux institutions scientifiques mais quelque chose de plus essentiel.


                                                                        • N’importe quoi (---.---.230.31) 4 janvier 2007 17:51

                                                                          Royale Et Sarkozy ont fait bien moins pour la France que Zidane et Noah. Zidane a donné de l’espoir, il a fait parler de la France, il a rassemblé les français dans les rues, il a même fait gagner 1 point de pib à la France en 1998.

                                                                          Qu’ont fait les deux autres ? rien .. quant à Sarkozy, il figurerait en bonne position dans le top des français les moins aimés.


                                                                          • Fierd’êtrededroite (---.---.129.110) 4 janvier 2007 18:31

                                                                            « Zidane a donné de l’espoir » : LEQUEL ? Peut-être à un jeune espoir de foot de gagner à son tour 100 millions €... « Zidane a rassemblé les Français dans la rue » : ET ALORS ? A part quelques tonnes d’alcool supplémentaires bues ... « Zidane a fait gagner 1 point de PIB » : COMMENT ? Peut-être par l’achat de tricots ou chaussures de sport fabriqués en CHINE ... Quand à SARKOZY, je pronostique qu’il va bientôt être le Français le plus haï, après avoir remis TOUTE la France au travail...


                                                                          • faxtronic (---.---.127.45) 4 janvier 2007 18:19

                                                                            Excuse mon inculture, mais c’est quoi le JDD (journal du dimamche) qui a l’air si important ?


                                                                            • erickk (---.---.3.71) 4 janvier 2007 19:28

                                                                              « Ségolène Royal ou Nicolas Sarkozy en tête du Top 50 du JDD, c’est pour quand ? »

                                                                              Le jour ou il n’y aura pas de voie royale pour gravir les echelons de l echiquier politique. Est ce cela la democratie républicaine que l’ascenseur obligé estampillé ENA ou SciencePo. Ce classement remet les valeurs en place et tant pis pour la pensée unique et le « moule à députés »


                                                                              • Ariel Sharon 4 janvier 2007 20:11

                                                                                Ben le top 50 est le top sympathie et a ce jeu les personnalites mediatiques ont toujours excelle il y a 100 ans ou aujourd’hui... Essayez de prendre une de ces personnalites et la promulguer au rang du candidat, certains ont essaye, mais ca a fait la plupart du temps un flop (a l’exception notable de la Californie connue pour ses excetions)...

                                                                                Vous verrez ou passe leurs sympathie...

                                                                                Ce qui est plus hilarant c’est quand on met un Yanick Noah a disserter sur l’economie, les banlieux ou je ne sais koi encore... Au moins Zizou a l’art de savoir se taire la ou il est incompetent !!!


                                                                                • Sam (---.---.247.44) 4 janvier 2007 20:48

                                                                                  Le droit « opposable » au logement ! Si l’Etat ou les collectivités locales sont capables demain de fournir un logis à qui le réclame et n’en trouve pas, cela voudrait dire que la crise du logement est un leurre. Or on sait qu’elle pèse avec sa douloureuse réalité.

                                                                                  Il est vrai que quand on voit des ocmmunes, comme Neuilly, qui refuse de construire des logements sociaux en préférant même l’amende, des milliers de logements vacants spéculant sur la hausse des prix de vente, des loyers impossibles à payer par 2/3 des jeunes ménages, des bénéfices records d’entreprises qui réclament toujours plus de charges pour ne pas embaucher, des salaires exhorbitants assortis de stock-options boursières de patrons s’empressant de foutre le camp dès que l’entreprise ne retourne plus 15% aux actionnaire, il est vrai, donc, que la crise du logement est au-delà de toute résolution, de toute initiative pour la résoudre...

                                                                                  Au-delà du caractère péremptoirement fallacieux du propos, on notera qu’il nous ressert le marronier des « salauds de people », qu’AV n’a pas attendu par la voix de ses forumeurs, pour critiquer depuis longtemps.

                                                                                  Bref, du vieux qui se présente dans les nouveautés, pour exonérer les responsables politiques et financiers d’un devoir qui est évidemment légitime, et parfaitement possible : donner un logement à tous les gens dans la rue et permettre à tous d’avoir un toit payé décemment.


                                                                                  • urban_warrior 4 janvier 2007 20:50

                                                                                    Bonsoir,

                                                                                    Ce classement n’a rien de surprenant...Il est du même tonneau que l’audimat surdimensionné de tf1...Le peuple, à défaut de penser, veut rêver, s’amuser, se gaver, vivre par procuration (tele-réalité)....bref, consommer sans plus d’arrière-pensée...Panem et circenses, par Jupiter...Le monde politique, malheureusement, s’adapte, si j’ose dire, à cette pauvreté intellectuelle et s’enlise également dans le superficiel, le médiatique et la politique de caniveau ...Quant à préconiser des idées fondatrices d’une véritable stratégie à long terme, c’est beaucoup trop en demander...que ce soit à Ségo, à Sarko ou à tous les autres charlots


                                                                                    • Mirèio (---.---.112.145) 4 janvier 2007 21:02

                                                                                      Cher M. Bilger,

                                                                                      De quoi vous étonnez-vous ? Le monde politique a fait de l’argent la valeur positive de ce début de siècle. Régardez les programmes de TV, les inaugurations, les réunions de « personnes importantes », le lobbying... Tout tourne autour de l’argent.

                                                                                      Aussi, malheureusement, pour nombre de jeunes, l’argent est devenu la valeur positive suprême qu’a pû être, par exemple, la Croix pour les militants du christianisme primitif. Monstrueux, mais vrai et imputable à ceux que vous semblez défendre.

                                                                                      Et, tel un Constantin à qui une apparition montre la Croix avec l’annonce « In hoc signo vinces » (avec ce signe, tu vaincras) d’après les récits latinisés, le jeune (ou moins jeune) français de 2006-2007 voit l’image de l’argent dans les apparitions télévisées, largement cautionnées par le monde politique et par des vedettes que ce dernier a aidé à promouvoir, et entend en somme la même annonce que Constantin jadis.

                                                                                      Ces vedettes populaires ne sont pas seulement « sympathiques » : elles constituent aussi le « modèle » de la société actuelle. Des gens qui ont gagné beaucoup d’argent, théoriquement avec leur travail et leur débrouillardise. Le jeune ne s’arrêtera pas, en général, à la question de savoir s’il ne s’agit pas de mirages fabriqués par le système. Il ne sait pas très bien, non plus, dans la plupart des cas, ce qu’est l’OLIGARCHIE, le GRAND CAPITAL, car personne ne lui en parle. Mais il constatera, en tout cas tel qu’on le lui montre, que ces vedettes gagnent plus que les politiques que, de toute façon, il n’apprécie guère.

                                                                                      La voie de l’argent, tel qu’il est divinisé de nos jours, conduit donc à l’adoration de ces vedettes qui « passent devant » des politiques dont la population ne reçoit que des coups de pied du haut de leur cheval. Qu’y a-t-il de si étonnant ?

                                                                                      « Poderoso caballero es Don Dinero », écrivait au début du XVII siècle le poète castillan Fernando de Quevedo. Mais quand Sire Argent devient un dieu...

                                                                                      Dans Mirèio, Mistral écrivait que les « félibres » chantaient pour les bergers et les « gens des mas ». Ils furent sans doute parmi les derniers.


                                                                                      • Olaf (---.---.222.190) 4 janvier 2007 21:53

                                                                                        Ah, voici un commentaire très intéressant, car précisément les félibres de l’époque de Mistral furent parmi les derniers libéraux français : ils étaient régionalistes, fédéralistes et contraires à l’impérialisme protectionniste dont parle l’article de jeudi dernier de De ço qui calt ? :

                                                                                        http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17139

                                                                                        « Gauche dite antilibérale : vers un buffet royal pour tous ? »

                                                                                        Les libéraux du XIX siècle n’avaient rien à voir avec l’impérialisme et la politique du grand capital financier telle qu’elle s’est imposée à partir des années 1880.

                                                                                        Un autre bon article de De ço qui calt ? en rapport avec le commentaire de Mirèio est :

                                                                                        http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=16585

                                                                                        « Prolétarisation des Français, fausses classes moyennes et mirage d’intégration à l’ordre économique »

                                                                                        Car, si même les professions dites « nanties » se trouvent en voie de prolétarisation, c’est bien normal que les vedettes friquées apparaissent comme la seule voie ouverte aux jeunes. Du moment que cela ne sert plus à rien, de devenir ingénieur, avocat, petit patron...


                                                                                      • Pompée (---.---.73.23) 5 janvier 2007 10:11

                                                                                        « Dans Mirèio, Mistral écrivait que les »félibres« chantaient pour les bergers et les »gens des mas« . Ils furent sans doute parmi les derniers. »

                                                                                        Ce qui a changé, c’est qu’à présent, on nous prend pour des moutons et pas pour des bergers.

                                                                                        Toutes ces vedettes sont des purs produits du système et de la malfaisance du monde politique. Dans l’Espagne du temps du général Franco, c’était les toreros. Un ami d’origine espagnole m’expliquait que les jeunes se lançaient spontanément dans l’arène pour se faire remarquer. On disait à l’époque : « Más cornadas da el hambre », la faim assène davantage de coups de corne que les taureaux...

                                                                                        A présent, c’est l’implantation en France de la culture de la misère. Misère de la culture. Qui s’en charge ? Les coupoles politiques et leurs commis dans tous les postes de direction, TV comprise.

                                                                                        Et il y en a qui voudraient encore que les Royal, Sarkozy, Chirac, Villepin, Hollande... soient populaires.


                                                                                      • Etz (---.---.73.175) 5 janvier 2007 12:53

                                                                                        In hoc signo vinces... De nos jours, c’est le signe du fric et du carriérisme.

                                                                                        C’est pourquoi les super-carriéristes riches du sport, de la chanson... sont les plus « populaires ». C’est une richesse théoriquement accessible, alors que pour faire de la politique il faut pouvoir rentrer dans des cercles restreints plus difficiles d’accès. Des cercles qui savent « bien garder les confidences ».

                                                                                        Et, finalement, en apparence, la politique rapporte moins que la raquette, la contorsion ou le coup de pied. En tout cas, d’après les déclarations de revenus des politiques.

                                                                                        De toute façon, c’est le monde politique qui propulse en permanence ces « vedettes » du sport et du spectacle. On a vu Chirac avec le foot il y a quelques mois.


                                                                                      • Etz (---.---.73.175) 5 janvier 2007 13:06

                                                                                        Tous les politiques ont trempé dans la pub du foot. Pour rappel, il y a cet article de Sportvox :

                                                                                        http://www.sportvox.fr/article.php3?id_article=10379

                                                                                        Le foot médiatisé, nouveau dopant des Français ?

                                                                                        Les succès sportifs ont souvent été récupérés à des fins politiques, mais avant la dernière décennie on aurait pu penser que c’était le fait de régimes autres que celui qui, théoriquement, prévaut en France. Or, la realmadridisation de l’équipe de France de football nous ramène devant une réalité qu’on pourrait être tenté de qualifier de décadence républicaine.


                                                                                      • hajiba Souab (---.---.66.24) 4 janvier 2007 21:04

                                                                                        André Gide avait écrit les nourritures terrestres. Victor Hugo les Misérables La légende des Siècles. Flaubert L’éducation Sentimentale Heinrich Von Kleist Penthésilée : Oserais-je vous dire que vous souffrez visiblement d’immaturité affective ? Contentez vous de jouir de la vie ostensiblement à la maniére de nos peoples, et de nos politiques car la vanité des hommes est vaine... Ils sont constamment rattrapés par leurs erreurs de jugements, leurs égarements... Achetez-vous tous les programmes télés et tous les films et tous les livres que vous voulez si vous en avez les moyens...mais n’oubliez pas le mendiant dont la faim de tigre vous fait écho depuis la nuit des temps c’est sans doute cela le grand secret... Notre propre faim et Nos fantômes. Let it Be. Les Rolling Stones ? Les Beatles ? Non Hamlet. L’arbre de vie The fountain dont on salue si aimablement la sortie en salle : n’est-elle donc pas une formidable allégorie de la réalité intemporelle que vous fustigez ainsi ? intemporelle à laquelle nous participons tous, pardonnez-moi à laquelle nous avons participé hier aujourd’hui et à laquelle nous participerons encore demain : L’homme s’est acharné à démontrer son impuissance et son hypocrisie ainsi que son avidité : ne suffit-il pas d’être ? Poussières ou sang ? Quant aux ministères des Démarches Stupides (Monthy python) ne trouvez vous pas qu’ils ont une saveur délicieuse ? Soignez- vous avec mes mots aimables : L’année 2007 sera d’un cru Don Quichottien des plus rares... aux prix de quelles souffrances ? Le monde Diplomatique L’a titré d’un rocambolesque : La montée des tabous !!!! je dirais pour ma part que j’ai lancé en 2005 la mode des Totems - étrangement le mien était très sec : contrairement aux autres, sans savoir que La Reine du Silence dont le Désir D’Absolu était si évident et béni par Des Bienveillantes avisées avait été contaminée dès sa prime jeunesse par la névrose obsessionnelle et compulsive et arbitraire d’une armée de acteurs spectateurs poetes reporters écrivains qui avait fait son quotidien. Pour le plaisir d’être et pour le jeu : Quand l’individualisme crée des liens.555 : the songs we sing don’t mean anything for you ? Yes sir IT did indeed ! et maintenant fâites vos prieres...poussieres ou sang ? Rien Rien Rien que des lignes de failles....Ne dit on pas que le luxe est une intelligence ? Alors Fiat LUX. Demain je me raserais la tête pour devenir une cantatrice chauve. C’est un Appel à Témoin. Je vous recommande un autre livre : Gilbert cesbron : Ce siècle appelle au secours. C’est une belle journée : je vais me coucher.


                                                                                        • Zeb (---.---.102.164) 4 janvier 2007 21:27

                                                                                          Excellent ce commentaire : une bonne bouffée d’oxygène pour nos neurones.


                                                                                        • moebius (---.---.139.96) 4 janvier 2007 21:35

                                                                                          En effet on se sent revivre et pompons la gaiement je veux parler de l’oxygéne que nous respirons tous et qui ,comme la merdre que nous excrémentons nous sera bientot taxé.


                                                                                          • Nouma (---.---.217.159) 4 janvier 2007 22:19

                                                                                            Un autre désastre qui engage la responsabilité de l’ensemble du monde politique est celui de la justice française et de l’échec de sa prétendue « réforme » qui est en passe de se solder par une très grave régression, comme le souligne l’article d’Isabelle Debergue du 27 décembre :

                                                                                            http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17009

                                                                                            « Réforme de la Justice : toujours impossible, ou pis encore ? »

                                                                                            Voir également les autres articles d’Isabelle sur son site « Petite Citoyenne » :

                                                                                            http://www.geocities.com/petite_citoyenne

                                                                                            et ceux parus sur Agoravox. Voici qui nous change par rapport à la langue de bois habituelle.


                                                                                            • Pompée (---.---.73.23) 5 janvier 2007 10:01

                                                                                              En effet, il faut aller voir les débats sur le site de l’Assemblée Nationale et lire ces débats dont parle Isabelle. Les liens sont à l’adresse :

                                                                                              http://www.assemblee-nationale.fr/12/dossiers/equilibre_procedure_penale.asp

                                                                                              Clément parle aux députés pire que ne l’aurait fait un ministre des monarchies de jadis.


                                                                                            • Xerxès (---.---.21.81) 4 janvier 2007 22:21

                                                                                              L’apologie de la superficialité...Voilà ce que font les médias qui marchent main dans la main avec la société de spectacle.

                                                                                              C’est une des maladies graves non seulement de la France, mais de l’occident. Comme c’est contagieux l’Orient est aussi affecté, peut-être pas dans son ensemble...mais ça viendra...

                                                                                              Est-ce que quelqu’un peut trouver un, mais un seul vrai artiste, écrivain, sculpteur, savant, chercheur sur cette liste ???


                                                                                              • Nouma (---.---.217.159) 4 janvier 2007 22:41

                                                                                                « L’apologie de la superficialité... »

                                                                                                Parce que tous ces énarques et autres « élites » seraient donc très « profonds », d’après vous ? Ne pensez-vous pas qu’il y a quelque part, précisément, une sanction de la médiocrité, du manque de principes et de la duplicité de ces pseudo-élites ?

                                                                                                Quel avenir offrent ces gens au pays ? Aucun. Avec les délocalisations et le piston, qu’ils cautionnent à fond depuis au moins deux décennies tous partis politiques confondus, comment peut gagner sa vie un jeune français ?

                                                                                                Si ce n’est en faisant du saltimbanque et en ayant beaucoup de bol...


                                                                                              • Nouma (---.---.217.159) 4 janvier 2007 22:48

                                                                                                « Est-ce que quelqu’un peut trouver un, mais un seul vrai artiste, écrivain, sculpteur, savant, chercheur sur cette liste ? ? ? »

                                                                                                Quels chercheurs, savants, etc... ?

                                                                                                Les Prix Nobel sont, pour l’essentiel, aux Etats-Unis, et pourtant on reconnaît là-bas que le système de recherche et universitaire US marche très mal. C’est dire qu’en France...

                                                                                                Quant aux jeunes, la recherche et la technologie se délocalisent vers l’Inde, la Chine, la Russie... à la « recherche » des plus bas salaires possibles. Grâce à « nos élites » et à celles des autres pays occidentaux.


                                                                                              • Ariel Sharon (---.---.129.229) 5 janvier 2007 19:45

                                                                                                C’est clair entre les dictateurs, les mollah wahhabites, les guerres civiles et les monarchies petrolieres avec leurs limousines longues comme des pipe-lines en Orient on est dans la PROFONDEUR ? Je ne sais pas de quoi de l’abime peut etre....

                                                                                                Les derniers artistes et scientifiques que l’orient a connu ont ete vires par les wahabbites et les rois d’Espagne vers le 14e-15e siecle... Avec eux l’art et la science orientale a l’exception de quelques soupirs turques est passee dans l’inexistance...


                                                                                              • Antoine Christian LABEL NGONGO Christian LABEL NGONGO 4 janvier 2007 23:15

                                                                                                Bebert Lefort,

                                                                                                Voyez-vous, je ne tiens pas à polémiquer avec quelqu’un qui n’a jamais pondu un texte digne de ce nom, je n’ai pas envie de m’épancher sur un sujet donné, car ma tasse de thé n’est pas Samy Naceri. Je réitère ce que j’ai dit monsieur Bilger veut donner des leçons de morale, qu’a t-il fait LUI ?

                                                                                                Vous dites que mes phrases comportent des inepties et les vôtres ? Je n’ai pas envie de vous donner l’illusion que vous vous exprimez bien. J’arrête mes commentaires sur vos propos.


                                                                                                • Le Hérisson Le Hérisson 4 janvier 2007 23:56

                                                                                                  Encore une fois, je me permets de réagir à nouveau pour indiquer que ce « classement » n’a absolument rien de scientifique. Il ne reflète pas l’opinion des français dans la mesure ou les sondeurs posent les questions dans un ordre bien précis et en incitant les réponses. Ce qui est dommage, c’est que les médias font toujours un titre le jour où ce sondage parait, alors qu’il ne veut absolument rien dire. Par exemple, si l’on posait aux sondés une question du genre « qui est la personnalité qui vous a le plus marqué en 2006 », les réponses seraient différentes. Or, là, pour cette première question, les sondeurs du JDD ne proposent qu’une dizaine de possibilités au maximum, avec des noms qui sont déjà dans les tuyaux...


                                                                                                  • JG (---.---.7.17) 5 janvier 2007 00:18

                                                                                                    Qui nous éclaire aujourd’hui ? Nos parents ont été contemporains de Camus, Mendès, Brassens, voire Sartre. Léo Ferré tapait dans le tas. Mais qui aujourd’hui, crée ? Le seul philosophe sympa est Michel Serres mais pense-t-il vraiment ? Ne fait-il pas que commenter ? Pourquoi nos médias ont-ils fait le vide autour d’eux ? Pourquoi la moralité, la hauteur de vue, le surpassement n’est-il porté par personne ?


                                                                                                    • candidat 007 (---.---.122.128) 5 janvier 2007 00:23

                                                                                                      En voyant le titre de l’article, et votre profession, je m’attendais à trouver le palmarés des artistes et autres peoples qui vivent à l’étranger pour éviter de payer des impôts et non pas vos états d’âme sur le classement de popularité de ces personnes.

                                                                                                      Mais quelle démocratie si même les journalistes citoyens se mettent à faire du « Voici et Paris Match.. » et à pérorer « savamment », sur les mérites médiatiques de tel ou tel. C’est la star ac des journalistes citoyens.

                                                                                                      Tristesse de l’année qui s’ouvre.


                                                                                                      • Jesrad de Zadig (---.---.71.55) 5 janvier 2007 01:30

                                                                                                        Les médias classiques (pour ne pas dire beaufs)fonctionnent comme ça quand elles ne trouvent rien à dire elles parlent des gens connus ou personnalités ou stars ou je ne sais quelle stupidité. De quoi combler les manques avec du vide. Ce n’est pas de la faute de ces gens qui sont utilisés comme support pub. Plus on réduit les humains en badauds bovinesques plus on peut leur vendre des produits polluants et inutiles. Nous n’en voulons plus de cette infâme bouillie décervelante, on veut par contre savoir ce qui se passe au Darfour en Afrique et à Oaxaca au Mexique. Peu me chau Zidane et Tartampion, ça suffit la société du foutage de gueule permanent...


                                                                                                        • Xerxès (---.---.21.81) 5 janvier 2007 06:19

                                                                                                          @Nouma

                                                                                                          Je pense que vous m’avez très mal lu mon cher !

                                                                                                          Ai-je fais l’éloge de vos énarques ??? Vos énarques sont les pires bêtes immondent de votre société, Ce sont des vermines ayant trouvé une carcasse pour ce régaler : la France.

                                                                                                          Voilà ce que je pense de vos énarques !

                                                                                                          Ou sont les vrais artistes, écrivains ??? Votre société de pseudo culture a réussi à tuer toutes formes d’art.

                                                                                                          Xerxès


                                                                                                          • Pompée (---.---.73.23) 5 janvier 2007 09:57

                                                                                                            Les « grands savants » dont vous parlez sont dans les mêmes réseaux que les énarques : il y en a au Siècle par exemple. Dans les mêmes lobbies politiques, également.

                                                                                                            D’ailleurs, dans les administrations de certains grands établissements scientifiques on trouve des énarques depuis les années 1980. Ils sont cul et chemise avec les hiérarchies scientifiques et académiques que nous montre la TV.

                                                                                                            Et si vous allez voir sur la Toile la composition des instances de direction de la Fondation Bettencourt-Schueller, qui a obtenu la création d’une « chaire Liliane Bettencourt » au Collège de France, vous verrez le mélange au grand jour.


                                                                                                          • Ariel Sharon (---.---.129.229) 5 janvier 2007 19:41

                                                                                                            >Ou sont les vrais artistes, écrivains ? ? ? Votre société de >pseudo culture a réussi à tuer toutes formes d’art.

                                                                                                            LOL et c’est quoi cette pseudo vraie forme d’art ? Mouloud avec sa bombonne de peinture et barbouiller la Teci ? Ou MC La Rage avec ses textes de Rap ?


                                                                                                          • jrev jrev 5 janvier 2007 09:23

                                                                                                            Bonjour à tous,

                                                                                                            La parole déconnectée de l’action est la plus grande plaie du monde d’aujourd’hui. Elle fait partie du monde politico-médiatique et nous avons la faiblesse de la reprendre à notre compte dans nos commentaires. Ce qui justifie le constat amère : Nos représentants reflètent bien notre propre irresponsabilité dans nos vies, sur le plan moral, pratique et écologique.


                                                                                                            • BB (---.---.237.213) 5 janvier 2007 09:57

                                                                                                              Bonjour Monsieur Bilger. N’êtes vous pas vous même dans le même système en répondant aux médias officiels et jamais aux questions sur AGORA. Car en effet on ne vous voit jamais sur le fil. Jamais répondre ou commenter un mess. N’auriez vous pas le temps ?????. Ou serions nous moins important ????. BB


                                                                                                              • Philippe (---.---.105.78) 5 janvier 2007 10:11

                                                                                                                C’est une interrogation très pertinente,BB.Je vous rassure tout de suite.Dans cette abstention, nul mépris ni indifference.J’ai parfois tenté de répondre au risque de substituer des dialogues particuliers à l’effervescence d’AV.Je choisissais forcément les commentaires qui me semblaient trop injustes ou absurdes.Je me suis résolu à demeurer coi.La multitude des commentaires d’abord sur AV.Ensuite, le fait que trop rarement ils s’attachent au fond, que ce soit pour l’approuver ou le dénoncer.Par ailleurs,ma note devient très vite un prétexte qui justifie des échanges guère reliés à ce qui m’a agité intellectuellement.Enfin il me semble que mon abstention est un hommage que je rends à vos libertés d’expression avec lesquelles pourtant je suis rarement en total accord.


                                                                                                              • BB (---.---.237.213) 5 janvier 2007 12:04

                                                                                                                Je vous remercie de m’avoir répondu et j’ai peut être été un peu prompt à manier le préjugé. Je suis en accord avec vous sur les avatars de notre société, c’est tout à fait regrettable. Que dire de plus que de penser qu’un jour les choses changeront ,que le mérite sera reconnu en tant que tel. Un exemple me revient à l’esprit au cours d’une discussion et portant sur le fait des mérites. Une personne m’assurait que l’argent et son amas était le signe supérieur de l’intelligence et du mérite,Ce à quoi je répondais : comment se fait il qu’einstein ne fut jamais milliardaire en son temps. Je pense que vous saississez ma pensée qui est bien synthéthique mais n’en demeure pas moins raisonnable. BB


                                                                                                              • stephane (---.---.255.210) 5 janvier 2007 10:05

                                                                                                                difficile en effet de s’y retrouver dans ce monde (ultra, post ?) moderne ! surtout impossible parfois d’oser aller a contre-courant de la pensee dominante sous peine bien souvent d’ostracisme ! courageux, bravo !


                                                                                                                • Pompée (---.---.73.23) 5 janvier 2007 10:19

                                                                                                                  La politique française est un énorme mensonge, et les Français le comprennent de mieux en mieux.

                                                                                                                  « Nos » politiques « chantent » pour les riches et les super-riches, les PDGs, les financiers... dans les réseaux d’influence comme le Siècle, la Trilatérale, Confrontations, Bilderberg et tout le reste.

                                                                                                                  Par exemple, pour ce qui est du Siècle on peut lire cet article de Stratégies d’avril 2005 :

                                                                                                                  http://www.strategies.fr/archives/1365/136504901/management_14_le_pouvoir_a _la_table_du_siecle.html

                                                                                                                  Réseaux

                                                                                                                  14-Le pouvoir à la table du Siècle

                                                                                                                  Ultrasélectif, le Siècle rassemble la quintessence du pouvoir politique, économique et médiatique. La discrétion de ses membres est à la hauteur de son influence.

                                                                                                                  Un mercredi par mois, place de la Concorde à Paris, la fine fleur de la communication et des médias pénètre discrètement dans les salons de l’Automobile club de France. Ce n’est pas l’amour des voitures qui rassemble Maurice Lévy (Publicis), Alain de Pouzilhac (Havas), Serge July (Libération) ou Patrick Poivre d’Arvor (TF1), mais un dîner en compagnie de Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, Thierry Breton, Claude Bébéar ou Nicole Notat. Tous sont membres du Siècle, le plus prestigieux des cercles de décideurs hexagonaux.

                                                                                                                  (...)

                                                                                                                  Les ministres membres se comptent sur les deux mains, de Jean-Pierre Raffarin à François Fillon. Les barons du Parti socialiste aussi, comme Lionel Jospin ou Laurent Fabius. Le milieu des affaires n’est pas en reste, avec la quasi-totalité des grands patrons, de Louis Schweitzer (Renault) à Michel Pébereau (BNP Paribas). Sans oublier la plupart des dirigeants de la presse et de l’édition, d’Odile Jacob à Jean-Marie Colombani, en passant par Claude Imbert et Laurent Joffrin.

                                                                                                                  (...)

                                                                                                                  Mais n’entre pas qui veut. La sélection est rude. « On ne choisit pas le Siècle, c’est lui qui vous choisit ! », souligne Étienne Lacour. Présidé en 2005 par Renaud Denoix de Saint-Marc, vice-président du Conseil d’État, le conseil d’administration compte une quinzaine de personnalités comme Denis Jeambar (L’Express), Anne-Marie Couderc (Hachette Filipacchi Médias), Marc Tessier (France Télévisions) et même Nicole Notat (Vigeo). Triées sur le volet, les recrues gardent le statut d’invités pendant au moins un an avant de devenir membres. David Pujadas (France 2), Emmanuel Chain, Édouard de Rothschild ou Jean-François Copé ont, depuis peu, décroché le sésame.

                                                                                                                  (...)


                                                                                                                • Pompée (---.---.73.23) 5 janvier 2007 10:30

                                                                                                                  La différence entre les sportifs, chanteurs médiatisés, etc... et les politiques, c’est que ces derniers « chantent » dans des cercles plus restreints. Ils « chantent » pour le grand capital.

                                                                                                                  Voir un peu plus haut mon commentaire de 10H19 avec le même titre sur le Siècle. Mais on peut directement se renseigner sur la Trilatérale à l’adresse :

                                                                                                                  http://www.trilateral.org

                                                                                                                  et demander la composition de cette organisation par un simple courrier électronique. Ou encore, lire :

                                                                                                                  http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_Trilatérale

                                                                                                                  Pour Confrontations, le site est :

                                                                                                                  http://www.confrontations.org/

                                                                                                                  avec, par exemple, une belle liste des membres de son Comité de parrainage :

                                                                                                                  http://www.confrontations.org/presentation/parainnage/index.php

                                                                                                                  Quant à Bilderberg, lire par exemple :

                                                                                                                  http://fr.wikipedia.org/wiki/Bilderberg

                                                                                                                  et faire une recherche sur la Toile. Ils se cachent beaucoup mieux.


                                                                                                                  • (---.---.36.102) 5 janvier 2007 11:43

                                                                                                                    Et encore, ils ont de la chance que la plupart des Français ne sont pas au courant de toutes ces magouilles. Autrement, je ne sais pas comment ça finirait.


                                                                                                                  • Etz (---.---.73.175) 5 janvier 2007 12:41

                                                                                                                    « Présidé en 2005 par Renaud Denoix de Saint-Marc, vice-président du Conseil d’État, le conseil d’administration [du Siècle] compte une quinzaine de personnalités comme Denis Jeambar (L’Express), Anne-Marie Couderc (Hachette Filipacchi Médias), Marc Tessier (France Télévisions) et même Nicole Notat (Vigeo). »

                                                                                                                    Pardon, mais avec tout le respect dû, si le plus haut magistrat administratif présidait le Siècle en 2005... où sont l’apparence d’impartialité et l’indépendance de la juridiction administrative ?


                                                                                                                  • Gauvain (---.---.127.211) 5 janvier 2007 11:02

                                                                                                                    Que n’entend-on plus souvent et plus fort s’élever des voix comme la vôtre ? Merci pour la qualité de cet article !


                                                                                                                    • (---.---.36.102) 5 janvier 2007 11:37

                                                                                                                      Mais si, on en entend plein, des voix comme celle-ci. Il suffit de voir la pub « photogénique » des politiques avec laquelle on ne cesse de nous bombarder. Mais ça ne passe pas.

                                                                                                                      Et s’il s’agit de juger d’après le contenu, je ne suis pas sûr que les gens leur veulent beaucoup de bien, à tous ces politicards...


                                                                                                                    • bebert lefort (---.---.229.168) 5 janvier 2007 11:13

                                                                                                                      Cher LABEL, vous n’avez que le nom ,mais pas de label.Vous vous prenez pour le nombril de Agora, mais votre vision des choses ne va pas au-delà du bout de votre nez.Cordialement quand même


                                                                                                                      • coelina (---.---.81.26) 5 janvier 2007 12:56

                                                                                                                        Zidane et Noah nous offre simplement une image humaine. Ils sont beaux, gagnants, généreux et authentiques et leurs défauts ressemblent aux notres, simples citoyens. Au contraire de Sarko qui est grincheux, hargneux, dominateur, donneur de leçon et menaçant (il suffit de le voir dans les émissions télévisées par exemple vis à vis d’un haut magistrat parisien). Nous pouvons craindre pour la séparation des pouvoirs. De Gaulle lui, rassemblait, avait une vision pour pour la fin de la colonisation, l’avenir de la France celui de l’Europe (de l’Atlantique à l’Oural), pour la régionalisation, . Il avait toujours un train d’avance. Il rassurait. Actuellement quel est l’homme ou la femme politique qui incarne l’avenir ? Celui ou celle qui sera élu(e) y parviendra peut-être. Espérons-le, pour que les français(es) le ou la place en bonne position de ses personalités préférées.


                                                                                                                        • Etz (---.---.73.175) 5 janvier 2007 13:14

                                                                                                                          Pardon, Monsieur Bilger, mais il me semble que vous avez la mémoire un peu courte. Qui instrumentalise en permanence ces célébrités du sport, de la chanson... ?

                                                                                                                          Voici quelques extraits d’un article du 10 juillet que j’ai trouvé sur Sportvox :

                                                                                                                          http://www.sportvox.fr/article.php3?id_article=10379

                                                                                                                          Le foot médiatisé, nouveau dopant des Français ? Les succès sportifs ont souvent été récupérés à des fins politiques, mais avant la dernière décennie on aurait pu penser que c’était le fait de régimes autres que celui qui, théoriquement, prévaut en France. Or, la realmadridisation de l’équipe de France de football nous ramène devant une réalité qu’on pourrait être tenté de qualifier de décadence républicaine.

                                                                                                                          Le foot pour le « bas peuple », le savoir pour les « élites » ? Il est à craindre que cette idée très voltairienne, propagée parmi les aristos éclairés et grands bourgeois du XVIII siècle, ne soit devenue à nouveau très répandue dans un milieu de « décideurs » à vie, aux privilèges croissants.

                                                                                                                          La semaine dernière, un microcosme politique passablement discrédité, mais jamais découragé et toujours omniprésent dans les médias comme dans les institutions, avait littéralement bondi sur la victoire de l’équipe de France en demi-finale de la Coupe du monde de foot.

                                                                                                                          Dans cette France « gérée » par une EARL (« élite » à responsabilité limitée) qui, avec une emprise croissante sur le pays depuis l’ordonnance du 9 octobre 1945, veut bien penser à notre place et nous « administrer », les grands lauréats des concours de « gouvernance » et ceux cooptés par des voies « extérieures », toutes promesses politiques confondues, ont couru mettre la main, au sens politique du terme, sur le penalty transformé par Zidane et la classification pour la finale de dimanche. Les uns plus vite que les autres, à qui nous chanterait les plus beaux kikirikis et cocoricos. Jack Lang, un ancien ministre de l’Education Nationale, est allé jusqu’à parler de « la France métisse, la France mixte dans l’essence du mot », oubliant apparemment qu’aucun résultat sérieux de la génétique moderne ne confirme l’existence de races humaines postulée au XIX siècle par des « savants » pro-colonialistes.

                                                                                                                          Jeudi, on a pu apprendre que Claude Chirac choisissait les élus qui accompagneraient à Berlin le Président de la République....

                                                                                                                          (...)

                                                                                                                          Dès jeudi soir, on pouvait lire que les bleus venaient de « redonner des couleurs au couple Chirac-Villepin ». Certains commentateurs ont écrit des titres tels que : « les politiques derrière les bleus », et d’autres comme une dépêche AFP du vendredi à 14h34 : « les politiques veulent profiter de l’euphorie bleue ». Cette dernière dépêche nous rappelle que « entre juin et juillet 1998, en pleine cohabitation, le chef de l’Etat avait connu une progression de 11 points (de 48 à 59%), et le Premier ministre de 7 points (de 52 à 59%) ». Des « progressions » intéressantes, nul n’en doute. Même si entre juillet 1998 et avril 2002 elles avaient bien fondu à en juger par le résultat du premier tour des présidentielles. Si, neuf mois après la crise des banlieues, on peut lire que « le mythe de la France »Black-Blanc-Beur« semble ne plus convaincre tout le monde » ou si, dans Le Monde du 9 juillet, un supporteur de l’équipe de France déclare : « Nous les immigrés, on est français quand on gagne le Mondial. Mais 15 jours après, on n’est plus français : Chirac, Sarko et tous les autres nous oublient »...

                                                                                                                          (...)

                                                                                                                          Vendredi, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy annonçait un dispositif de sécurité « très important » en France, pour la soirée de dimanche, avec 4.000 policiers et gendarmes. Car « rien ne doit gâcher cette fête »... samedi, on nous annonçait une « finale sous haute surveillance » en France, et la dépêche AFP rappelle que : « Les festivités après Portugal-France ont été entachées de cinq décès »accidentels« en France, selon la police, dont trois à Paris, de violences, de véhicules brûlés et de blessés par arme blanche ». Dimanche en début d’après-midi, une nouvelle version de cette dépêche annonçait encore toute une série de mesures de sécurité, ainsi qu’un défilé de l’équipe de France à Paris, sur l’avenue des Champs-Elysées, après un déjeuner au Palais de l’Elysée. Une autre dépêche évoquait une « semaine politique dominée par le rendez-vous télévisé du 14 juillet », estimant que le Président de la République « pourra sans nul doute s’appuyer sur l’exceptionnel - et inattendu - parcours de l’équipe de France de football au Mondial-2006 ». On apprenait également, dimanche, que Ségolène Royal se rendait à Berlin pour la finale, « invitée par la Ligue et aussi par Dominique Rocheteau, qui a un club de formation... ». Resté en France, Nicolas Sarkozy assurait que les forces de l’ordre étaient « prêtes » afin « que les Français puissent faire la fête en famille, tranquillement » et précisait : « 12.000 fonctionnaires et militaires sont mobilisés, dont 3.000 à Paris et 5.000 à 6.000 en Ile-de-France ».

                                                                                                                          (...)

                                                                                                                          Qu’un régime politique craignant l’isolement ou la révolte de la population ait recours à l’instrumentalisation de succès sportifs comme moyen de propagande, ce n’est rien de très nouveau. Le Real Madrid devint champion d’Espagne en 1954 et 1995, et remporta cinq coupes d’Europe d’affilée : 1956, 1957, 1958, 1959 et 1960, avant d’être éliminé par Barcelone la même année pour la coupe de l’année suivante. En 1964, Franco lancera la campagne dite des « 25 années de paix » et, en décembre 1966, il fera plébisciter son régime par un référendum qui donnera, d’après les chiffres officiels : 88,79% de votants, 95,06% de oui et 1,81% de non, avec 2,33% de votes blancs. La promotion de l’ « opération Real Madrid » par le franquisme dans les années 1950 avait fait suite à la montée dans le pays d’une importante contestation de masse qu’avait amorcée le boycott des tramways de Barcelone de mars 1951, devenu rapidement la première grève générale sous la dictature. Champion d’Espagne de manière ininterrompue de 1961 à 1965, le Real Madrid deviendra à nouveau champion d’Europe en 1966, à quelques mois du référendum.

                                                                                                                          Doit-on s’étonner de voir ce genre de méthodes d’un parti unique reprises dans une « démocratie » par un lobby de la pensée unique ? C’est vrai qu’en France il n’y a pas de parti unique... mais heureux qui pourra déceler des différences substantielles entre les programmes qui lui sont « proposés » et, surtout, appliqués !


                                                                                                                          • STOP arnaque (---.---.221.132) 5 janvier 2007 17:06

                                                                                                                            Les arroseurs arrosés ! Mais de toute façon, ni Noah ni Zidane ne sont candidats...

                                                                                                                            Du temps de Franco aussi, sans doute, les footballeurs du Real Madrid battaient des records de popularité dans les coins les moins développés de la campagne espagnole. Surtout, si les gens avaient la télé depuis peu. Mais je ne pense pas que le Généralissime devait s’en inquiéter.


                                                                                                                          • bb (---.---.237.213) 5 janvier 2007 13:23

                                                                                                                            L’image de la société la voilà : J’habite un 10eme étage aus sommet d’une tour à mérignac. Ma femme est enceinte et va accoucher entre le 28 janvier et le 28 février,certainement par césarienne car il y a 20 mois ce fut deja le cas. Un syndic peu scrupuleux fait changer notre ascenseur entre le 29 janvier et le 24 février sans nous avoir informé de quoi que ce soit. Devant le danger de cette situation je m’adressais à toutes les administrations et les accueils étant ce qu’ils sont on ne passe pas barrage. La santé ou la vie de deux personnes sont en jeux, mais la priorité dans notre société semble résider dans l’ascenseur. Je sais ce n’est pas tout à fait le sujet, mais il ne faut pas se masquer. La vie n’est plus rien, un enfant va naitre peut être dans une nacelle de pompier à 10 étages du sol. Ou un accident va arriver et personne pour nous entendre. La voila la société. Toutefois on m’a conseillé d’accoucher ma femme seul avec ma fille de 20 mois, mais pour les césariennes je ne suis pas encore spécialisé. C’est en france que ca va se passer ou mal se passer et personne ne peut préjuger. Nous sommes désespérés et rien ne nous fait avancer et le temps passe. Je demande l’aide d’agora vox, faites passer. merci à tous Bastita bernard


                                                                                                                            • Nobody (---.---.250.53) 5 janvier 2007 13:50

                                                                                                                              PERSONNE PRESIDENT !

                                                                                                                              PERSONNE PRESIDENT !

                                                                                                                              PERSONNE PRESIDENT !

                                                                                                                              PERSONNE PRESIDENT !

                                                                                                                              PERSONNE PRESIDENT !

                                                                                                                              PERSONNE PRESIDENT !PERSONNE PRESIDENT !PERSONNE PRESIDENT !PERSONNE PRESIDENT !PERSONNE PRESIDENT !PERSONNE PRESIDENT !

                                                                                                                              Et comme directeur de campagne : A. B. Stension

                                                                                                                              La politique n’a plus de crédibilité car tous les jours on rabachent que de toute façon « on n’y peut rien » car « se sont les lois du marché ». Occupez-vous de vous distraire, les politiques se distraient en s’occupant de vous...


                                                                                                                              • (---.---.31.123) 5 janvier 2007 22:10

                                                                                                                                C’est sûr qu’au moins lui, il ne nous roule pas dans la farine...


                                                                                                                              • epson (---.---.76.177) 5 janvier 2007 15:20

                                                                                                                                j’approuve et j’applaudis des deux mains un article plein de bon sens - comment avez-vous osé remettre en cause les chouchous des médias ? avez-vous le sentiment de rester dans le politiquement correct ? ou est le temps ou l’abbé PIERRE était le préféré des français ? Une remarque je crains que votre article ne soit pas compris par tout le monde trop littéraire. cordialement


                                                                                                                                • (---.---.31.123) 5 janvier 2007 22:12

                                                                                                                                  Mais Monsieur Bilger oublie l’instrumentalisation des célébrités « people » par ses admirés du monde politique.


                                                                                                                                • (---.---.93.242) 5 janvier 2007 15:41

                                                                                                                                  Je lis par moment les news sur différent sites web et je dois avouer que je n’aurais jamais cru lire mes pensées sur le web. Cet article est réellement bon et j’en félicite l’auteur. Il est clair qu’à notre époque où seule l’apparence compte et qui porte donc en héros des temps modernes des sportifs peu futés, pseudo humanitaires, il est normal de retrouver tout ces people en tête du TOP50.

                                                                                                                                  Je vous propose une petite expérience :

                                                                                                                                  Au maximum de jeunes que vous connaissez ou que vous avez l’occasion de cotoyer, demandez leur qu’est ce qu’évoque Nicolas Sarkozy pour eux ou encore depuis quand connaissent-ils Segolene Royal et vous serez surpris voire choqués du résultat. Ils vous diront que Sarkozy, c’est la police, le mechant de la France voire un fachiste pour ceux qui ne connaissent meme pas les partis politiques. Qu’ils connaissent segolene royal depuis 2 mois parce qu’ils l’ont vu en photo avec un footballeur ou un acteur. Demander leur quels sont les projets des deux candidats et je pense que vous en serez autant surpris.

                                                                                                                                  Je suis jeune (bientot 24 ans), lors des dernieres élections présidentielles, j’avais pu pour la premiere fois voter et je l’ai fait par la suite dès que la situation se présentait. A l’heure actuelle, pourquoi croyez vous que de nombreuses personnes (jeunes ou moins jeunes car ils sont aussi influençables que les autres) sont venues s’inscrire auxlistes électorales, non pas parce qu’ils sentent un devoir moral ou de citoyen (bien que certains jeunes croient que depuis qu’une personne a dit NON au CPE et que 50 000 autres personnes l’ont suivi avec en tête des « artistes » voulant soutenir la cause des jeunes, tout leur est permis), mais ils font cela car un message pseudo people est passé avec des stars disant « Voter c’est cool ». Quand j’ai voté pour les présidentielles, on m’avait dit « Tu votes, c’est naze » et les memes personnes se précipitent maintenant pour avoir leur carte d’electeur.

                                                                                                                                  Tout cela pour dire que la société française montre un vrai malaise comme le dit l’auteur, car les français ont besoin des paliettes et du reve pour avancer dans une democratie en périle et une économie pas très flatteuse pour un pays qui se veut tourner vers l’avenir.


                                                                                                                                  • STOP arnaque (---.---.221.132) 5 janvier 2007 17:01

                                                                                                                                    « Au maximum de jeunes que vous connaissez ou que vous avez l’occasion de cotoyer, demandez leur qu’est ce qu’évoque Nicolas Sarkozy pour eux ou encore depuis quand connaissent-ils Segolene Royal et vous serez surpris voire choqués du résultat. »

                                                                                                                                    Ils ne savent pas, non plus, ce que sont tous ces réseaux d’influence où les politiques qui sont théoriquement « nos élus » magouillent avec les financiers et organisent notre misère. C’est par là que devrait commencer l’enseignement dès la maternelle.


                                                                                                                                  • (---.---.31.123) 5 janvier 2007 22:03

                                                                                                                                    « ... certains jeunes croient que depuis qu’une personne a dit NON au CPE et que 50 000 autres personnes l’ont suivi avec en tête des »artistes« voulant soutenir la cause des jeunes, tout leur est permis »

                                                                                                                                    Vous avez l’air de parler de ce que vous ne connaissez pas.

                                                                                                                                    D’abord, la grande majorité des politiques, PS compris, était pour le Traité constitutionnel européen et pour la casse du Code du Travail français qu’il aurait impliqué. Ségolène Royal aussi, d’ailleurs.

                                                                                                                                    Après le NON, Villepin a pris des mesures dites d’urgence qui étaient en réalité des mesures de force, à commencer par le CNE, et la réaction de l’UDF et du PS n’a pas été très conséquente.

                                                                                                                                    D’ailleurs, le commissaire du gouvernement du Conseil d’Etat qui a pris position pour le CNE contre le recours des centrales syndicales est un ancien directeur de cabinet de la OUIste Marylise Lebranchu, et le rapporteur avait écrit en défense de l’euro pour la Fondation Robert Schuman. Sans doute, le Conseil d’Etat aurait pu désigner des magistrats moins « politiques » pour traiter ce dossier.

                                                                                                                                    C’est dire que le mouvement contre le CPE est parti de « rien », vraiment de la base, et que le monde politique s’est employé à le freiner. D’ailleurs, au moment où les directions syndicales l’ont arrêté il aurait pu continuer jusqu’à l’abrogation du CNE mais tel n’a pas été le cas parce que les politiques n’ont pas voulu.


                                                                                                                                  • (---.---.172.113) 5 janvier 2007 15:47

                                                                                                                                    La vie politique ça commence dans la famille , dans le quartier , dans la ville puis dans le pays . quand au sein même de la famille la « propreté » tant physique ,que morale , qu’intellectuelle ,que spirituelle n’est pas enseignée il n’est pas douteux que le pire côtoiera le meilleur au sein des instances dirigeantes .Donc ma proposition constructive est qu’il faudrait commencer par le début , et s’attacher peut être à une éducation sans faille sur tous les plans et en choisissant pour ce faire non pas quelque personnage douteux arrivé là par le biais du copinage ou de la puissance financière mais plutôt grace à un certain rayonnement intellectuel moral et spirituel . Oui effectivement il y a du boulot sur la planche .


                                                                                                                                    • auberus (---.---.225.130) 5 janvier 2007 16:23

                                                                                                                                      Le Top 50 des personnalités préférées des Français publié dans le journal du dimanche (JDD) n’est ni plus ni moins qu’un Top 50, à savoir une liste des personnes les plus médiatisées d’un échantillonage soit disant représentatif.

                                                                                                                                      En d’autre terme ce Top 50 n’est important que si on le juge important. Ce qui me choque ce n’est pas tellement le choix des français mais celui des médias et finalement de nous tous à faire d’un « non evennement » la chose la plus importante de la rentrée.


                                                                                                                                      • zaza (---.---.242.84) 5 janvier 2007 16:40

                                                                                                                                        Coucou,

                                                                                                                                        Je n’habite pas un pays démocratique : ici, pas de Ségo, pas de Sarko, pas de cadeau non plus si tu fais une connerie... Tout le monde se tient à carreau... et vénère le chef que l’on voit partout ! La police aussi, on la voit partout. Et bien, c’est curieux mais ici tout marche bien : personne ne te cherche des noises dans la rue, les « mecs » respectent les « nanas », même celles qui sont pas voilées... et y’en a... Tu peux laisser tes portes ouvertes, personne ne s’avisera de venir te chouraver quoi que ce soit.. Même ta bagnole (et même si elle est superbe ! et même encore plus si elle est superbe), tu peux la laisser en marche et aller chercher ton pain ou tes clopes, y’a personne qui y touchera, même pour aller faire un tour avec (l’emprunter comme vous dites)... Devinez où j’habite ? Et bien voilà, j’habite l’Arabie dite Heureuse... du côté des Emirats... et franchement je vous plains de vous emmerder pareillement à voter pour des gens qui ne sont que « médiatiques » et sympathiques mais ne représentent strictement rien que ce qu’ils sont, c’est à dire des gens biens... Hélas, y’en a partout des gens bien, et c’est pas avec ça qu’on gouverne un pays, mais avec une vision à « longue vue »... et là il faudrait vous creuser les méninges pour trouver le ou la « visionaire »... Bon courage ! Moi, je prends du bon temps ! De temps en temps, je vous regarde jouer et je trouve que vous n’avez pas beaucoup d’imagination... bande de moules... Ceci dit, j’adore Yannick NOAH, étant moi-même joueuse de tennis, et c’est vrai que je le trouve très charismatique... et j’aime bien Zizou aussi ! Mais, dites-moi, une fois que vous avez voté pour eux, qu’est-ce que ça vous rapporte ? Bonne année 2007 ! Et je n’oublierai pas d’aller voter « pour de vrai » car ça c’est important !!!


                                                                                                                                        • (---.---.221.132) 5 janvier 2007 18:07

                                                                                                                                          Le pays dont vous parlez est un état féodal dont les dirigeants vivent des pays industrialisés en échange de pétrole. Si ces derniers n’existaient pas, ces féodaux n’auraient rien.

                                                                                                                                          C’est une bien mauvaise référence.


                                                                                                                                        • jb (---.---.104.1) 5 janvier 2007 16:47

                                                                                                                                          vous semblez oublier l’affectif qu’il est plus évident d’avoir pour Noah ou Zidane que pour l’ensemble de la classe politique.


                                                                                                                                          • bb (---.---.237.213) 5 janvier 2007 20:42

                                                                                                                                            Vous parlez tous d’images et de paillettes ,de représentativité populaire et de liens populistes politiques et médiatiques. L’auteur explique d’une certaine manière le mal être de ceux qui compte et sa connaissance en terme de lettre ou de droit interfère avec le monde actuel. On peut rétorquer on ne voit pas souvent une révolution faite par des magistrats et pendant la deuxième guerre on n’en a pas beaucoup vu résisté et pourtant un s’est distingué !!! Et si notre ami Bilger était de ceux là et tentait de nous expliquer autre chose que de trop voyant. A méditer bb


                                                                                                                                            • Xerxès (---.---.21.81) 5 janvier 2007 21:34

                                                                                                                                              ça faisait longtemps mon cher Ariel.

                                                                                                                                              Devrais-je dire Ariel Sharon l’imputrescible ???!!!


                                                                                                                                              • Pancho (---.---.182.60) 6 janvier 2007 09:51

                                                                                                                                                Cher(e) ami(e) : J’ai été séduit par votre article qui pose au delà des critiques déjà entendues sur le pouvoir des media un autre problème : celui de la communication. Je reproche de ma part a notre classe intellectuelle (sauf exceptions) de manquer au devoir de trouver les moyens de communiquer avec le peuple au 21 siècle (j’ai bien écris 21 et non XXI !). Je vous donne deux exemples de l’histoire de la pensée économique : le français Léon Walras a qui on attribue la découverte de l’utilité marginale (sans laquelle nos prix Nobel d’Economie n’auraient jamais pu construire leurs farceuses théories) et l’anglais John Maynard Keynes, considéré comme le père de l’économie de l’état providence (chômeurs du monde bénissez-le !) Lorsque l’ingénieur raté Walras « découvre » son utilité marginale, un autre économiste anglais nommé Stanley Jevons a déjà aussi trouvé la chose. Hasard ou plagia le fait est que Walras (ancien journaliste donc connaisseur du pouvoir de la communication) faute de trouver quelqu’un de sérieux pour publier ses ennuyeuses élucubrations se lance dans une vaste campagne de communication (nous sommes a la fin du XIX siècle !) en écrivant et répétant ses arguments dans de lettres envoyées a touti quanti et qui ont été recueillies dans plusieurs volumes par un de mes amis. C’est grâce a cet effort de communication que Walras passe le rubicond de la gloire au moment ou Jevons (en plein déprime) se suicide dans la mer du Nord. L’autre exemple est Keynes. Lui ne manque pas de tribune car il est riche et mondain (contrairement a Walras) car marie (malgré sa sexualité trouble et ses relations avec le philosophe Wittgenstein) avec une belle danseuse russe, étoile de Paris. Inutile de faire l’éloge des capacités de communication de Keynes qui grâce a sa rhétorique et force de persuasion est parvenu a convaincre avec de best-sellers les plus brillants économistes de son époque (et de la notre). D’homme politique et économiste brillant (bien que seulement docteur en Philosophie), Keynes est devenu journaliste communicateur pour sa cause. De journaliste et mathématicien rate (il n’a fait que recopier les formules de Lagrange et les mettre dans une sauce économique !)Walras est devenu scientifique honoré. Mais tous les deux ont fait un effort énorme de communication. Ce qui manque a mon avis aux hommes politiques et aux grands penseurs de nos jours. Je n’ai jamais été communiste ni de droite mais j’ai rarement manque un show avec Georges Marchais ou Edgar Faure. L’amusement était garanti et au moins on comprenait leur dialectique. Par contre combien d’ennuis avec Mitterrand, Giscard et les autres...Ceux qui aiment regarder ou écouter Ségolène savent qu’avec elle il va se passer quelque chose, même une c... technique ou une bavure politique. Avec Nicolas le discours est trop plat, trop recuit et entendu. Hulot joue bien son rôle de beau ténor d’opéra capable de casser quelque chose sans avoir le devoir de la reconstruire. Car inattendu les gens (j’avoue que moi aussi) ont aime le coup de tête de Zidane car cela le transforme en humain. C’était inattendu. Pour terminer, j’ai lu il y a quelques années un article d’un historien économiste américain qui montrait, preuves a l’appui, que la majorité des ouvres qui ont surmonté l’espace entre un bon repas avec une sieste l’éternité (comme disait Schumpeter) et c’était plus par leur coté « frappant » (a contre courrant) que par leur contenu scientifique.« That is interesting » devrait être la devise de nos hommes politiques. Pancho


                                                                                                                                                • Rémy (---.---.103.183) 6 janvier 2007 10:10

                                                                                                                                                  « Les politiques ont trop joué avec un feu qui ne leur voulait aucun bien. Par démagogie, pour faire »jeune« , pour faire »peuple« , ils ont applaudi la montée des clowns et des people. Il n’est que temps, pour eux, de reprendre leur bien et leur rang. »

                                                                                                                                                  Non, je ne crois pas qu’ils aient joué avec le feu. Ils n’ont pas applaudi la montée des « vedettes », ils l’ont organisée. Ils s’en servent pour intoxiquer la population.

                                                                                                                                                  Chirac a été le premier à monter en épingle la classification pour la finale de la coupe du monde de foot dans son bilan politique, il y a quelques mois. Et ce n’est pas exceptionnel, on en bouffe tous les jours à la télé, des comme ça.

                                                                                                                                                  Tous ces politiques n’ont aucun « rang » à reprendre, parce qu’ils ne représentent en rien le peuple. Ce sont des larbins des capitalistes qui, pour faire des bénéfices de plus en plus énormes, plongent le peuple dans la misère.

                                                                                                                                                  Va-t-on dire merci à des partis politiques qui ont tous cautionné les délocalisations, la fuite des capitaux... , et qui font partie des mêmes réseaux que les financiers qui organisent ces opérations ?


                                                                                                                                                  • YENAMARRE (---.---.27.246) 6 janvier 2007 10:46

                                                                                                                                                    Chaque fois que parait ce palmarès, on reste atterré par la bêtise que représente ce classement qui devrait s’appeler « le Palmarès des M’as-tu vu » ou « le Hit Parade des Médiocres ». Le classement des hommes politiques,mème s’ils ne sont pas tous d’égale valeur, est scandaleux.L’absence des Français qui ont quelque chose dans le cerveau est pathétique : où sont les Michel SERRES,les Yves COPPENS,les Luc MONTAGNER..., où sont les Chefs d’Entreprise qui font vivre la France, où sont nos grands Ambassadeurs qui tentent de pérenniser le rayonnement de la France dans le Monde,où sont nos plus grands Universitaires etc,etc... Cela dit, j’ai le plus grand respect pour Z.Zidane et pour ses parents qui sont certainement un exemple pour beaucoup. Les Français sont incorrigibles.


                                                                                                                                                    • (---.---.103.183) 6 janvier 2007 11:03

                                                                                                                                                      « les Chefs d’Entreprise qui font vivre la France... »

                                                                                                                                                      Qui font vivre la France ? You are joking...

                                                                                                                                                      Ils sont tous en Inde, en Chine, en Pologne, en Roumanie, en Russie... en train de délocaliser le fruit de la sueur des Français.

                                                                                                                                                      Pour le reste, tous ces intellectuels sont des complices du même système, et les gens l’ont compris.

                                                                                                                                                      D’ailleurs, connaissez-vous un seul patron de la recherche, de la technologie et d’autres activités de même nature qui soit pour une augmentation du niveau de vie de ses personnels, chercheurs et ingénieurs compris ? Ils sont tous, bien au contraire, pour la précarité des créateurs, pour pouvoir mieux les prendre à la gorge. Il y a ceux qui créent vraiment et ceux qui font les présentations de ces résultats à l’extérieur.


                                                                                                                                                    • Rémy (---.---.103.183) 6 janvier 2007 11:06

                                                                                                                                                      « le Hit Parade des Médiocres »

                                                                                                                                                      Ce Hit Parade commence par l’ENA, les vedettes de Sciences Po, les prétendus « intellectuels » du système, les mandarins du prétendu « savoir », les corporations huppées de l’Etat... et tous ces patrons qui le sont devenus grâce à leurs relations politiques.


                                                                                                                                                    • Jeanne (---.---.179.19) 6 janvier 2007 15:43

                                                                                                                                                      Depuis plus d’un siècle, la France est gouvernée et contrôlee par le lobby colonial, et c’est lui qui fabrique les prétendues « élites » qui en réalité sont très nulles et dont l’activité est purement parasitaire.

                                                                                                                                                      Lors qu’on lit le discours du « centriste » et franc-maçon Jules Ferry du 28 juillet 1885 devant la Chambre des Députés :

                                                                                                                                                      http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/Ferry1885.asp

                                                                                                                                                      on saisit tout le degré de sous-developpement de ces prétendues « élites » et leur incroyable manque d’éthique. Lorsque Jules Ferry va jusqu’à dire :

                                                                                                                                                      " M. Jules Ferry - .... et je vous défie - permettez-moi de vous porter ce défi, mon honorable collègue, monsieur Pelletan -, de soutenir jusqu’au bout votre thèse, qui repose sur l’égalité, la liberté, l’indépendance des races inférieures. Vous ne la soutiendrez pas jusqu’au bout, car vous êtes, comme votre honorable collègue et ami M. Georges Perin, le partisan de l’expansion coloniale qui se fait par voie de trafic et de commerce.

                                                                                                                                                      [...]

                                                                                                                                                      Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures... (Rumeurs sur plusieurs bancs à l’extrême gauche.)

                                                                                                                                                      M. Jules Maigne - . Oh ! vous osez dire cela dans le pays où ont été proclamés les droits de l’homme !

                                                                                                                                                      M. de Guilloutet - . Cest la justification de l’esclavage et de la traite des nègres !

                                                                                                                                                      M. Jules Ferry - . Si l’honorable M. Maigne a raison, si la déclaration des droits de l’homme a été écrite pour les noirs de l’Afrique équatoriale, alors de quel droit allez-vous leur imposer les échanges, les trafics ? Ils ne vous appellent pas ! (Interruptions à l’extrême gauche el à droite. - Très bien ! très bien ! sur divers bancs à gauche.)

                                                                                                                                                      M. Raoul Durai - . Nous ne voulons pas les leur imposer ! C’est vous qui les leur imposez !

                                                                                                                                                      M. Jules Maigne - . Proposer et imposer sont choses fort différentes !

                                                                                                                                                      M. Georges Perin - . Vous ne pouvez pas cependant faire des échanges forcés !

                                                                                                                                                      M. Jules Ferry - . Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures... (Marques d’approbation sur les mêmes bancs à gauche - Nouvelles interruptions à l’extrême gauche et à droite.) "

                                                                                                                                                      (fin de l’extrait du débat de la Chambre des Députés)

                                                                                                                                                      C’est d’un cynisme stupéfiant, mais aussi d’une grande médiocrité.

                                                                                                                                                      Le colonialisme a asservi des populations, ruiné des agriculteurs français, provoqué deux guerres mondiales... C’est lui aussi, qui a poussé vers l’extrême-droite des propriétaires agricoles, des industriels, des inventeurs... à qui le lobby colonial bloquait toute perspective.

                                                                                                                                                      Dans l’après-guerre, le lobby colonial a continué à verrouiller la politique française, tout en s’adaptant aux échecs des guerres coloniales. C’est De Gaulle, avec tous les partis politiques de l’époque, qui a créé l’ENA en 1945, et l’ENA qui est devenue la corporation hégémonique.


                                                                                                                                                      • lyago2003 (---.---.155.104) 6 janvier 2007 17:14

                                                                                                                                                        Bonjour, Je suis manipulé, tu es manipulé, ils sont manipulés, le peuple aime bien avoir des icônes ,celà le r’assure quelque part et les petits malins le savent bien.


                                                                                                                                                        • fg (---.---.48.74) 6 janvier 2007 19:11

                                                                                                                                                          A part Simone Veil, les politiques du top 50 : Kouchner, Sarkozy et Royal y sont plus pour leur aspect paillette que pour leur compétence et efficacité.

                                                                                                                                                          Il n’y a qu’à regarder les brillants résultats de Sarkozy comme ministre du budget de Balladur : roi des déficits. Comme ministre de l’intérieur pas mieux. Par contre comme copain des acteurs, des patrons de presse il est au top. Quand à Royal qui a été plusieurs fois ministre,ce qu’on oublie régulièrement, ses actions ont été tellement en pointe que personne n’est fichu de savoir ce qu’elle a pu faire.

                                                                                                                                                          Pourtant ce sont ces deux politiques paillettes qui sont en passe de prendre la tête du pays. Et pas ceux qui font le boulot.

                                                                                                                                                          La catastrophe paillette est donc plus grande encore que ce qui est dit dans l’article.


                                                                                                                                                          • CED (---.---.103.183) 6 janvier 2007 21:37

                                                                                                                                                            « Si l’Etat ou les collectivités locales sont capables demain de fournir un logis à qui le réclame et n’en trouve pas, cela voudrait dire que la crise du logement est un leurre. Or on sait qu’elle pèse avec sa douloureuse réalité. Autrement dit, à nouveau une annonce bien commode pour une générosité qui n’a pas les moyens d’être effective. »

                                                                                                                                                            Comment ça ? Bien sûr qu’il est parfaitement possible d’avoir un logement décent pour tous.

                                                                                                                                                            Le seul problème est une question de SYSTEME ECONOMIQUE ET SOCIAL.

                                                                                                                                                            Exproprions des biens de l’oligarchie, interdisons les délocalisations, etc...


                                                                                                                                                            • parkway (---.---.18.161) 8 janvier 2007 16:05

                                                                                                                                                              M. BILGER,

                                                                                                                                                              il faudra nous dire comment vous faîtes pour truquer les notations des commentaires !

                                                                                                                                                              tous ceux qui sont contre votre avis ont des notations négatives faramineuses !


                                                                                                                                                              • Jean (---.---.35.231) 8 janvier 2007 18:11

                                                                                                                                                                Voici un extrait d’un article paru sur le blog de De ço qui calt ? aujourd’hui à 8h56 :

                                                                                                                                                                http://blog.360.yahoo.com/quicalt

                                                                                                                                                                Campagne présidentielle, élites mal-aimées et chanson de la balance

                                                                                                                                                                Après les voeux du Nouvel An de Jacques Chirac, les spéculations sur son éventuelle candidature aux présidentielles de 2007 interfèrent avec la candidature de Nicolas Sarkozy, réputée majoritaire au sein de l’UMP, pendant que Ségolène Royal promet un référendum institutionnel et Francois Bayrou réclame à nouveau un changement de Constitution. Mais les citoyens sont-ils vraiment intéressés par ce débat ? Malgré le forcing médiatique des derniers mois, ce n’est pas sûr que la popularité des principaux candidats soit très grande. Les Français ont voté contre le Traité Constitutionnel Européen, qui était soutenu par une large majorité du monde politique. Et quelle est la valeur réelle de l’être humain dans la société que ce même monde politique a façonnée ? Lorsque, au début du XXI siècle, le droit au logement n’est pas garanti et des SDF meurent de froid, on peut se demander si nous sommes mieux prisés que des marchandises que l’on vend au poids.

                                                                                                                                                                D’après le journal britannique « The Independent » du 6 janvier, Jacques Chirac serait prêt à se présenter aux Présidentielles afin de « sauver la France » de Ségolène Royal. Au même moment, Marianne formule dans un article du 6 janvier ses propositions pour une « vraie rupture », avec l’avertissement : « qui que ce soit qui s’installe à l’Elysée en mai prochain (...), il n’y aura ni rupture, ni révolution, ni changement radical du système qui produit les pires injustices, inégalités, insécurités ou aberrations, système que massivement, pourtant, les électeurs rejettent ». La raison étant pour la rédaction de Marianne, non pas une mauvaise volonté ou incompétence des candidats, mais « la puissance destructrice et la brutalité régressive du bulldozer néolibéral (...) à l’échelle planétaire ». Pour lui faire face, l’article réclame notamment « que les clivages partisans obsolètes soient dépassés ». Un mot d’ordre qu’on a beaucoup entendu ces derniers temps (mon article du 31 août), dans la logique : « les temps sont durs et on n’y peut pas grand-chose ». Tacitement, toute la classe politique demande aux Français d’être prêts à consentir des « sacrifices » pour « sauver la France ». On appelle à des formes à peine diverses d’union nationale et, comme Marianne, à ce que « les citoyens (...) se sentent partie prenante, (...) se mobilisent », etc... autour de cette même classe politique qui nous gouverne, nous « gère » et nous « administre » depuis une trentaine d’années.

                                                                                                                                                                On voit réapparaître, dans ce type de discours, le spectre d’un prétendu « neolibéralisme » sauvage. Pourtant, Marianne propose, pour s’y opposer, de « revenir aux fondements du libéralisme », notamment contre les « les situations de monopole, les abus de positions dominante... ». L’hebdomadaire admet donc implicitement, malgré l’emploi du mot « neolibéral » : a) que l’actuel fonctionnement de l’économie est parfaitement étranger à ce que fut le libéralisme à l’époque où il existait vraiment en tant que doctrine et en tant que courant économique ; b) que l’actuel système économique se caractérise par une domination sans précédent de la grande finance et des multinationales à l’échelle mondiale. Deux points soulignés dans mon article du 28 décembre. Mais les solutions proposées par Marianne sont-elles vraiment nouvelles par rapport aux déclarations politiques habituelles ? Tous les gouvernements disent défendre la « liberté d’entreprendre », mais dans la pratique ils agissent depuis vingt ans dans le sens d’une « réduction des charges sociales », d’un développement de la précarité, d’un soutien sans faille à la concentration des géants financiers et industriels, d’une politique de privatisations et de délocalisations des capitaux de plus en plus accélérée... qui renforcent sans cesse le pouvoir de la grande finance internationale.

                                                                                                                                                                Et de quelle « participation citoyenne » nous parle maintenant une classe dirigeante, politique, gestionnaire... qui depuis les années 1970 ne cesse de se doter de toutes sortes de moyens institutionnels et législatifs lui permettant d’avoir raison à tout prix contre le « petit citoyen » ? Une « élite » qui a opéré un incroyable mélange de genres entre les coupoles politique, administrative, industrielle et financière, judiciaire... Qui pratique de plus en plus ouvertement le « mais bien sûr » pour quelques-uns, alors que la grande majorité des Français se voit opposer le passage en force et le langage raide du genre : « c’est comme ça, et il va falloir vous y plier, et d’ailleurs le Conseil (X), le rapport (Y) et telle instance nous donnent raison. Adressez-vous à qui vous voudrez, nous aurons toujours raison ». Après plus de vingt ans de « gestion des français » par la politique unique, par les réseaux de la pensée unique et par la prétendue « évidence » fabriquée avec l’aide des idéologues attitrés du système, ce sont les mêmes qui, pour les élections de 2007, nous assènent un énorme tapage médiatique à base de « rupture », « participation », etc... Où veulent-ils en venir ?

                                                                                                                                                                Je ne crois pas aux sondages, ni ne m’y prête jamais. Mais il semblerait que les « élites » aient mal pris un « Top 50 » diffusé par le Journal du Dimanche du 31 décembre, où Zinedine Zidane et Yannick Noah figurent en tête du classement et les « vedettes » politiques se retrouvent à des places que certains ont l’air de juger injustes : Ségolène Royal à 23ème place, Simone Veil à la 25ème, Bernard Kouchner à la 40ème, Nicolas Sarkozy à la 42ème ... Alors que le possible candidat aux présidentielles Nicolas Hulot figure en troisième position. Il s’agit d’un sondage où « les interviewés ont eu à choisir, parmi celles qu’ils connaissent, les dix personnalités qui comptent le plus pour eux ou qu’ils aiment le mieux ». Après un tel résultat, on crie semble-t-il au danger du « populisme »... Sauf que, lors de la dernière coupe du monde de football, toute la classe politique à participé à la grande mise en scène (voir, pour rappel, mon article du 10 juillet), et ce n’est qu’un exemple de l’instrumentalisation permanente de ce type de célébrités par les milieux dirigeants. Faut-il chercher ailleurs la raison du classement de Zidane et d’autres sportifs, chanteurs... ? Le monde des décideurs français possède d’ailleurs une solide réputation de fonctionner par copinage, dont témoigne par exemple l’article du 25 juin, de Ross Tieman, publié par The Observer à propos d’Airbus et EADS. Pourtant, le spectre du « populisme » semble hanter « nos élites ».

                                                                                                                                                                Cela fait une bonne vingtaine d’années, que les intellectuels préférés des cercles de décideurs, soutenus par les maisons d’édition et les médias audiovisuels, mènent campagne contre le « populisme ». Faut-il en conclure que « ça ne prend pas » ? Et qu’est-ce que le « populisme », un terme auquel on cherche à assimiler tout et son contraire ? A lire certains « penseurs », ce serait une propagande irrationnelle et démagogique cherchant à ameuter les foules. Des idées proches sont répandues dans des sites théoriquement citoyens. On peut lire à ce jour sur Wikipédia la définition suivante du populisme : « un courant politique favorable aux classes défavorisées, et souvent hostile aux élites »,

                                                                                                                                                                suivie d’un article consacré au populisme politique où il est écrit notamment : « Le populisme... (...) suppose l’existence d’une démocratie représentative à laquelle il s’oppose.... (...) [Il] dit que l’élite ou des petits groupes d’intérêt particulier de la société trahissent les intérêts de la plus grande partie de la population, et qu’il y aurait donc lieu de retirer l’appareil d’État des mains de cette élite égoïste voire criminelle pour le « mettre au service du peuple » tout entier. Afin de remédier à cette situation, le leader populiste propose des solutions simplistes, ignorant les réalités de la décision politique... » . On passe très vite de la notion de défense des classes défavorisées à des références pouvant être apparentées à ce que l’on appelle les « dictatures ».

                                                                                                                                                                Mais déjà en 1996, Serge Halimi dénonçait dans Le Monde Diplomatique l’usage démagogique du mot « populisme » : « Lorsqu’un mouvement né il y a un peu plus d’un siècle aux Etats-Unis, à la fois progressiste, de tradition rurale et structuré par un programme de transformation économique ambitieux et précis, se métamorphose en une épithète informe apposée au tout-venant (le Ku Klux Klan et M. Ross Perot, Arletty et Bruce Springsteen, les généraux Peron et Boulanger, Tolstoï et Frantz Fanon, l’historien humaniste Jules Michelet et M. Jean-Marie Le Pen...), chacun devrait avoir compris la fonction idéologique de l’amalgame : dissimuler les vrais rapports de pouvoir en fabriquant une catégorie qui fait diversion, substituer l’étude d’analogies de style à l’analyse des clientèles sociales et des programmes. Ici comme souvent, le consensus se nourrit du relâchement intellectuel et de l’inculture historique. C’est ainsi que, tel un virus, l’adjectif « populiste » contamine le journalisme et l’analyse sociale ... ». Car les campagnes prétendument « antipopulistes » semblent refléter la crainte d’une véritable révolte populaire devant l’évidence, dont attestent deux décennies de régression sociale, qu’il n’est aucunement prévu de changer de politique, quoi qu’on nous en dise.


                                                                                                                                                                • (---.---.229.236) 8 janvier 2007 18:20

                                                                                                                                                                  Encore une fois, je ne voit pas du tout ce que vient faire le commerce mondial dans les problémes de la France.

                                                                                                                                                                  Tout ca, c’est la technique fameuse du bouc émissaires. C’est la faute aux Juifs, Patrons, Actionnaire, Fond de Pension, Bush, Riches, Néocom, Néolibéraux, BCE, Sarkozy, Mondialisation, Chinois, Jonys Hallidays, USA, Bourgeois, FMI, OMC, OGM, IBM, blablablabla..

                                                                                                                                                                  Mais jamais la faute du con de français ! Etrange cette aptitude à prétendre avoir raison contre tous le monde, alors que le monde se fou, mais totalement de nous et de nos histoires..


                                                                                                                                                                • Armel (---.---.115.223) 8 janvier 2007 21:10

                                                                                                                                                                  « je ne voit pas du tout ce que vient faire le commerce mondial dans les problémes de la France »

                                                                                                                                                                  C’est une blague ? Quand on importe des produits fabriqués dans un pays où le SMIC est un dixième du SMIC français, voire moins, quelles sont d’après vous les conséquences pour l’emploi en France ?

                                                                                                                                                                  Ce n’est d’ailleurs pas un problème de nationalité ni de relgion, mais de système économique et social. Ceux qui travaillent pour de très bas salaires ne s’enrichissement pas. Ce sont les capitalistes qui s’en mettent plein les poches.

                                                                                                                                                                  Alors, l’article de De ço qui calt dit vrai : les Français ont de quoi en vouloir à « leurs élites ».


                                                                                                                                                                • Armel (---.---.115.223) 8 janvier 2007 21:13

                                                                                                                                                                  Voici d’ailleurs le reste de l’article de De ço qui calt de ce matin :

                                                                                                                                                                  http://blog.360.yahoo.com/quicalt

                                                                                                                                                                  (...)

                                                                                                                                                                  Et la manière dont politiques, décideurs et gestionnaires traitent les Français s’est-elle améliorée ces derniers temps ? En rapport avec le fiasco des projets de réforme de la Justice après Outreau, ont peut relever cette phrase de Pascal Clément lors du débat parlementaire du 19 décembre : « En 2005, sur plus de 30 000 informations ouvertes à l’instruction, presque 10 000 faisaient suite à une plainte avec constitution de partie civile, dont plus de 9 000 se sont terminées par un non-lieu, une irrecevabilité ou un refus d’informer ! Des non-lieux terminent, même si l’on ne dispose pas de pourcentages précis, l’écrasante majorité des plaintes avec constitution de partie civile - sans doute 80 % en 2004 à Paris, en matière économique et financière ! On voit bien les abus qui ont cours. » Pascal Clément prend pour base de son intervention, destinée à justifier de nouvelles limitations des possibilités de plainte avec constitution de partie civile, des données émanant de la magistrature et qui reflètent le fonctionnement actuel d’une justice qu’il s’agissait précisément de réformer. La véritable raison invoquée pour ces nouvelles dispositions étant « l’encombrement des cabinets d’instruction ». A aucun moment l’avis des citoyens n’a été demandé, alors que leurs actions en justice sont d’émblée déclarées abusives dans un débat sur des propositions introduites avec très peu de publicité et adoptées sans aucune voix contre.

                                                                                                                                                                  Quant aux prisons, la situation a-t-elle vraiment évolué après le rapport très critique du Commissaire européen Alvaro Gil-Robles ? D’après le Nouvel Observateur, l’avocat du détenu qui revendique un acte de cannibalisme présumé commis le 3 janvier à la prison de Rouen a mis en cause l’administration pénitentiaire, reprochant à la maison d’arrêt d’avoir refusé le placement en isolement de son client qui purgeait une peine de cinq ans pour viol avec violence, souffrait de « schizophrénie » et était « potentiellement dangereux ».

                                                                                                                                                                  Et les délocalisations, la prolétarisation de la grande majorité de la population, la misère croissante, la situation des SDF... Que penser d’un projet de loi qui, juste avant les présidentielles, instituerait un « droit au logement opposable » mais qui suscite déjà le scepticisme ? Et pourquoi y a-t-il des SDF dans la France de 2007 ? Sans doute, les Français reprochent aux « élites » une réelle perte d’importance de l’être humain au cours des deux dernières décennies.

                                                                                                                                                                  On trouve sur la Toile une chanson catalane des années 1960, la Cançó de les Balances (Chanson de la Balance), composée par Josep-Maria Carandell et chantée par Ovidi Montllor. Elle raconte l’histoire d’un royaume de jadis où :

                                                                                                                                                                  Doncs era un rei que tenia

                                                                                                                                                                  el castell a la muntanya,

                                                                                                                                                                  tot el que es veia era seu :

                                                                                                                                                                  Terres, pous, arbres i cases,

                                                                                                                                                                  i al matí des de la torre

                                                                                                                                                                  cada dia els comptava.

                                                                                                                                                                  La gent no estimava el rei,

                                                                                                                                                                  i ell tampoc no els estimava,

                                                                                                                                                                  perquè de comptar en sabia,

                                                                                                                                                                  però amor, no li’n quedava,

                                                                                                                                                                  cada cosa tenia un preu,

                                                                                                                                                                  la terra, els homes, les cases.

                                                                                                                                                                  Un dia un noi del seu regne

                                                                                                                                                                  vora el castell va posar-se.

                                                                                                                                                                  I va dir aquesta cançó

                                                                                                                                                                  amb veu trista però clara :

                                                                                                                                                                  " Quan vindrà el dia que l’home

                                                                                                                                                                  valgui més que pous i cases,

                                                                                                                                                                  més que les terres més bones,

                                                                                                                                                                  més que les plantes i els arbres ?

                                                                                                                                                                  Quan vindrà el dia que l’home

                                                                                                                                                                  no se’l pese amb les balances ? "

                                                                                                                                                                  (...)

                                                                                                                                                                  (Il était un roi dont le château se trouvait sur une montagne. Tout ce qu’on voyait du château lui appartenait : terres, puits, arbres et maisons, et tous les matins il les comptait du haut de la tour. Les gens n’aimaient pas le roi. Lui, non plus, il ne les aimait pas. Car il savait bien compter, mais il ne lui restait plus d’amour. Tout avait un prix : la terre, les hommes, les maisons. Un jour, un jeune du royaume s’approcha du château et entonna le chanson qui suit avec voix triste, mais claire : « Quand viendra le jour où l’homme vaudra plus que puits et maisons, plus que les meilleures terres, plus que les plantes et les arbres ? Quand viendra le jour où l’homme ne sera pas pesé avec une balance ? » )

                                                                                                                                                                  Une chanson dont des enseignants ont fait un conte pour enfants.


                                                                                                                                                                • Shamash 9 janvier 2007 22:33

                                                                                                                                                                  Et oui malheuresement dorénavant ce n’est plus l’action qui est prise en compte, mais le nombre de plateau télé... Dommage

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