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Accueil du site > Actualités > Politique > Gauche dite antilibérale : vers un buffet royal pour tous ?

Gauche dite antilibérale : vers un buffet royal pour tous ?

Pour les présidentielles de 2007, José Bové appelle donc à « tout faire pour battre Nicolas Sarkozy », lequel serait « très libéral et dangereux », alors que Ségolène Royal se serait montrée « réellement intéressée » par les questions qui motivent la gauche dite « antilibérale ». C’est, en somme, le message qui semble ressortir des déclarations de Bové publiées par Sud-Ouest le 26 décembre. Comme Marie-George Buffet, Dominique Voynet et Jean-Pierre Chevènement avant lui, l’ancien porte-parole de la Confédération paysanne semble ainsi rejoindre la logique de la « gauche unique ». Mais dans ce cas, quel bilan faut-il tirer de la gauche dite « antilibérale », que représente-t-elle, a-t-elle jamais eu un réel programme ?

"Pour un(e) ancien(ne) ministre tu voteras". Tel semble être le premier commandement des présidentielles de 2007. Et, pour le confirmer, L’Humanité du 23 décembre publiait un article intitulé : "La campagne commence pour Marie-George Buffet". Une candidature clairement orientée vers l’alliance avec Ségolène Royal au deuxième tour, et qui avait déjà suscité il y a un mois l’expression buffet royal dans un article d’Indymédia. La course au partage, en cas de bon résultat ? Dans son entretien paru le 25 décembre, José Bové jetait définitivement l’éponge et, comme "tout le monde", ralliait tacitement le cortège Royal. Certes, avec la circonspection qui sied à une célébrité de l’altermondialisme radical. Mais le geste est là.

José Bové en profite pour enfoncer le clou à Dominique Voynet et à ses copains, leur reprochant d’être restés dans "un gouvernement qui autorisait les premiers essais OGM et la création d’un centre d’enfouissement des déchets nucléaires..." Il oublie d’ajouter que, sous le gouvernement Jospin, il avait été lui-même condamné à de lourdes peines de prison à la suite de plaintes émanant du ministère public et d’un organisme de recherche. Un gouvernement dont, manque de chance, faisait également partie Ségolène Royal. Laquelle avait été auparavant chargée de mission de François Mitterrand au moment de l’attentat contre le Rainbow Warrior... Peut-on vraiment arriver à se répérer dans cette nébuleuse de compromis et de rapprochements politiques ? Si ce n’est pour conclure que le verrouillage de la politique française évoqué dans mon article du 28 novembre paraît, hélas, bien réel.

Mais au juste, quel était le programme de cette "gauche antilibérale" qui, à en juger par l’attitude de José Bové, semble avoir si vite décampé ? Nicolas Sarkozy serait "très libéral", mais on avait cru comprendre que la "gauche altermondialiste" parlait aussi de "social-libéralisme", assimilant à ce courant politique les gouvernements à majorité PS formés depuis 1984. Ou aurait-on mal lu, mal entendu... ? Et qu’est-ce que le "libéralisme", pour ceux qui comme José Bové déclarent refuser de vivre "sous le joug des multinationales" ? La montée en force des géants financiers et la concentration industrielle accélérée à l’échelle internationale, qui ont caractérisé la gestion de la France depuis les années 1970, ont-elles relevé du "libéralisme" ?

On aurait pu croire, naïvement, que les multinationales et la grande finance étaient génératrices de monopoles à l’échelle mondiale, d’oligopoles commerciaux... En aucun cas d’un quelconque phénomène que l’on puisse relier à la liberté d’entreprendre, à celle du marché et à l’ensemble des valeurs propres au libéralisme à l’époque où il a vraiment existé et connu sa période de gloire, à savoir le XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe.

Et le mot "impérialisme", serait-il passé dans les oubliettes ? Depuis la fin du XIXe siècle, des économistes de toutes tendances politiques ont employé ce terme pour désigner le passage de l’industrie, atteignant un degré de concentration croissant, sous le contrôle de grands holdings financiers dont la puissance dépasse celle des Etats et qui dictent la politique de ces derniers. On a également utilisé très souvent l’expression "impérialisme protectionniste" pour désigner la politique de la canonnière, verrouillant l’accès à de vastes zones de la planète et générant ainsi des tensions qui ont conduit, notamment, à la Première Guerre mondiale. La politique africaine de la France a été classée dans cette catégorie. Et le président Bush ne pratiquerait-il pas, à ce jour, un véritable impérialisme protectionniste ?

Précisément, le libéralisme s’était opposé à la montée de l’impérialisme et a été tué par lui dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Lorsque les lobbies financiers qui préparaient la "grande expansion coloniale" française des années 1880 ont dû choisir des porte-parole politiques, ils ne sont adressé ni à des libéraux, ni à des conservateurs. Les premiers, parce qu’ils étaient contre leur politique. Les conservateurs, parce qu’ils comptaient dans leurs rangs nombre de propriétaires agricoles hostiles à la politique de rupture avec l’Allemagne qu’allait inévitablement impliquer la fermeture économique des frontières coloniales. Ce fut donc une opportunité unique pour ceux que les historiens ont appelés les "républicains opportunistes" : le "centre gauche" de Léon Gambetta, Jules Ferry... Un peu de rappel historique ne ferait pas de mal à nos altermondialistes.

On peut sans doute améliorer cette analyse rapide. Mais en tout cas, quel rapport entre le discours sur le "libéralisme" et la réalité géopolitique mondiale ?

Et en quoi consiste cette "autre mondialisation" que sont censés réclamer les altermondialistes ? Malheureusement, un mois après mon article du 28 novembre, je n’ai vu passer aucune réponse aux questions de fond qu’il tentait de soulever. Etaient-elles mal formulées ? Ou ce qu’on appelle l’altermondialisme serait-il fait de plates-formes creuses destinées à ramener à terme dans le bercail de la "gauche unique" ceux qui tentent de lui échapper ?

A la lumière de l’expérience des trois dernières décennies, existe-t-il une réelle différence entre la droite et la gauche, centre compris, ou s’agit-il d’apparences légèrement différentes d’une même gestion du capitalisme ? Les résultats électotaux récents suggèrent plutôt que les Français croient de moins en moins à l’existence de réelles différences. Mais, à la fin des courses, quelle alternative apportent José Bové et les altermondialistes ? Apparemment, aucune, et on revient à la case départ.


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187 réactions à cet article    


  • CP (---.---.222.214) 28 décembre 2006 10:57

    En effet, dès le 25 décembre l’interview de Bové faisait du bruit au niveau des dépêches d’agence. Sans doute, parce qu’un soutien de José Bové à Ségolène Royal n’allait vraiment pas de soi.


    • Antoine (---.---.49.194) 28 décembre 2006 11:48

      Ce qu’on peut se demander, c’est ce que cherche exactement José Bové. Sachant, précisément, comme le rappelle l’article, qui est Ségolène Royal et quel a été son curriculum depuis plus de ving-cinq ans.


    • FredSud37 (---.---.208.247) 28 décembre 2006 12:04

      Pour savoir qui est MSR et quelles sont ses idées, je vous conseille vivement la visite du site suivant : ICI.


    • Hugo H. (---.---.218.94) 30 décembre 2006 12:47

      Bové est-il en couple avec Royal ? Parce que j’ai appris récemment à Paris que Mme Royal partage la vie de Louis Schweitzer, l’ancien PDG de Renault, maintenant président de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde). C’est fou ce que les médias nous cachent... Quand les journalistes feront leur métier dans ce pays ?


    • (---.---.14.131) 30 décembre 2006 21:45

      « Bové est-il en couple avec Royal ? Parce que j’ai appris récemment à Paris que Mme Royal partage la vie de Louis Schweitzer, l’ancien PDG de Renault... »

      En effet, ça fait un moment qu’on parle de la relation entre Royal et Schweitzer et ça ne semble pas avoir été démenti. Il n’a pas été démenti, non plus, que Louis Schweitzer, membre du Siècle depuis longtemps, était devenu l’un des grands appuis lobbistes de Ségolène Royal.

      Mais on fait moins attention au fait que Louis Schweitzer, fils d’un directeur du Fond Monétaire International, est aussi d’après Wikipédia : administrateur de AB Volvo, BNP Paribas, EDF, L’Oréal et Veolia Environnement ; Président du Conseil d’administration d’AstraZeneca ; membre du Conseil de Surveillance de Philips ; membre des Conseils Consultatifs d’Allianz et de la Banque de France ; membre du Conseil Exécutif du MEDEF et président de MEDEF International, etc...

      Bové n’est pas de ce monde-là, il est juste dans un petit strapontin. Il a simplement marchandé une place avec Royal, à en juger par ses déclarations. Une autre question est celle de savoir pour qui roulaient ces derniers temps les Bové, Mamère, Lemaire... C’est curieux qu’ils aient pris tous ces risques sans aucun parachute.


    • (---.---.80.130) 1er janvier 2007 22:28

      A première vue, le co-fondateur de la Confédération paysanne séduit par son engagement et ses actions. Mais en y regardant de plus pres ne serait-il pas juste une figure médiatique creuse ? Un pro de l’usage des médias comme Sarkosy ?

      Sa participation trés hésitante lors des débats des collectifs antilibéraux puis finalement son retrait sont trés suspects. On peut se demander si son but n’était pas justement de faire capoter toute union, aidé en celà par d’autres qui ne voulaient qu’une chose : la direction du mouvement ou pas de mouvement. En y rajoutant tous ses commentaires sur les autres candidats de gauche, il semblerait qu’il fait là le jeu de Royal. On aurait alors à gauche comme à droite le même cirque médiaque.

      Je voudrais bien croire à sa sincérité mais dans ce cas il s’est perdu à un moment dans la télé. Je pense que d’autres au sein de la confédération paysanne disent des choses trés intéressantes sur notre société en général et le monde paysan en particulier. A propos des médias il est d’ailleurs indispensable de lire ou écouter Pierre Bourdieu.


    • Antoine (---.---.49.194) 28 décembre 2006 11:46

      L’auteur pose entre autres une excellente question : si à la fin des courses, il s’agit d’appeler à voter Royal au second tour, voire même au premier, à quoi sert cette « gauche antilibérale », et quel est son programme ?


      • FredSud37 (---.---.208.247) 28 décembre 2006 11:58

        (.....) Les caciques du Parti avaient décidé que ce serait Marie-George Buffet et personne d’autre. Et la preuve qu’ils avaient raison, c’est qu’ils étaient les plus nombreux. Après tout, on ne peut leur reprocher qu’une chose : n’avoir pas dit plus tôt que, quoiqu’il advienne, la candidate officielle du Parti serait ... candidate. Et qu’il n’était guère question dans cette affaire que de se compter et d’enfermer dans cette logique des Collectifs condamnés à devenir en bout de course de simples comités de soutien. (.....)

        Extrait de « Il est interdit de désespérer », Denis Sieffert, Politis du jeudi 21 décembre 2006.


      • kader (---.---.140.64) 28 décembre 2006 12:16

        les caciques du parti dite vous alors qu’on a voté à deux reprises au sein du Parti et une fois au sein des collectifs pour proposer Marie Goerge Buffet. elle est élue deux fois au sein de son parti et une fois par les collectifs et vous parlez de caciques. Sincerement on ne dit pas de Segolene qu’elle fut imposée par les caciques de son Parti. deux poids deux mesures qui fait le jeu de sego Ci joint en lien un site des elus communistes de Bagnolet pour montrer que les cocos ne sont pas si mauvais que ca


      • (---.---.157.75) 28 décembre 2006 12:23

        Mais, comme l’avait souligné l’autre article du même auteur :

        http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=16052

        ce qui est inadmissibile, c’est cette stratégie combinée de noyautage et de mystifications pour égarer les militants de base qui croient qu’on va vers autre chose, et gruger l’électorat de la même façon. Alors que ce dont il s’agit vraiment, c’est de refaire la « gauche plurielle » de 1997-2002 dont on connaît déjà la politique.

        Sauf que cette fois-ci, ce sera beaucoup pire, car la « gauche » fait comme la « droite » la politique des multinationales et des lobbies financiers, et la dégringolade sociale ne fait que commencer. On n’a rien vu encore.


      • FredSud37 (---.---.208.247) 28 décembre 2006 12:32

        Quoi qu’en disent certains, MGB est la candidate du seul PC et non celle de la Gauche antilibérale. Ledit parti est donc bien le fossoyeur des Collectifs Unitaires ! smiley


      • daniel sommen (---.---.222.161) 31 décembre 2006 00:18

        Mme Buffet a été choisie presque exclusivement par les/des membres du pcf, à l’intérieur du parti comme dans les collectifs. Pour autant, elle n’est pas représentative de la diversité des comités car, à l’intérieur de ceux-ci, elle est très controversée. Et il ne suffirt pas de marteler qu’elle aurait recueilli 60% des suffrages pour que cela reflète la réalité.

        Il n’a jamais été question d’un vote majoritaire. Dans de nombreux collectifs la méthodes choisie a consisté a dégager la/les candatures les plus consensuelles. Ainsi, les 157 (minimum) collectifs qui ont opté pour la méthode de comptage par points (5,4,3,2,1) ont placé MMe Autain en tête (6378points) de vant Mme Buffet (6173) et M. Salesse (5781. Conclusion : la candidature de Mme Buffet se situe aux deux pôles, souvent citée, souvent rejetée !

        La « manipulation » des « votes » permet au pcf de se dire victime d’ostracisme. Et, partant, de justifier son choix de présentation de sa secrétaire nationale à l’élection présidentielle. Dans la même logique, Mme Buffet se déclare LA candidate unitaire.

        Elle trouvera certainement quelques alliés de circonstance, mais de trop vouloir s’accaparer le label de l’unité provoquera certainement des polémiques dont, malheureusement, l’unité à « reconstruire » souffrira.


      • FredSud37 (---.---.208.247) 28 décembre 2006 11:53

        Sincèrement de Gauche, je ne voterai ni pour un « Thatcher » en pantalon, ni pour une « Blair » en jupon, car la seule et unique différence entre ces deux candidats à la Présidentielle ne porte pas tant sur le fond (idées politiques) que sur la forme (méthode de gouvernance).


        • Sam (---.---.202.248) 28 décembre 2006 20:30

          Fred Sud

          J’ai la même analyse.

          Et je ne voterai pas non plus au premier tour pour Marie-Georges Buffet.

          Au passif : participation à un faux gouvernement de gauche qu’elle n’a pas mis en cause, inféodation à un appareil partisan.

          Nous voulions une candidature d’un homme de gauche de la gauche, hors parti, trans courant, qui le représentant soutenu par les partis et/ou les courants et non pas l’incarnation d’une gauche passée appuyée sur la realpolitik et les partis qui, par définition, n’ont qu’un projet politique non fédérateur des sensibilités multiples de la vraie gauche.

          C’est fini.


        • (---.---.100.215) 28 décembre 2006 12:04

          Le caviar, c’est déjà trop ringard. C’est l’heure au buffet royal dans la « gauche » de gestion du capitalisme et de l’impérialisme. Merci à l’auteur d’avoir rappelé ce dernier mot.


          • FredSud37 (---.---.208.247) 28 décembre 2006 12:08

            (.....) Avec Delors, la « Deuxième Gauche » est à l’origine du « tournant de la rigueur » de 1983, de l’Acte Unique Européen de 1986, du Traité de Maastricht négocié en même temps que la création de l’OMC. Les flexibilités, les dérégulations, les libéralisations décidées alors ont créé les inégalités, la précarité et la pauvreté d’ujourd’hui. Cette victoire de la « Deuxième Gauche » au sein du PS rend possible l’émergence d’une Ségolène Royal conseillée par un Pascal Lamy formé par Delors. Aujourd’hui, elle espère faire franchir à la société française une nouvelle mutation : celle qui effacera définitivement l’approche par la lutte des classes et mettra en place un bipartisme à l’américaine. A moins que le peuple français n’en décide autrement. Comme un certain 29 mai. (.....)

            Extraits de « Pourquoi les Partis Socialistes ont-ils failli ? » Raoul Marc Jennar, le 15 novembre 2006.


          • CP (---.---.198.3) 28 décembre 2006 12:43

            Après trente ans de caviar, il fallait bien changer un peu... Le buffet royal nouveau est arrivé !


          • (---.---.98.192) 31 décembre 2006 07:38

            Ils ne savent plus comment attirer les gens aux urnes. J’espère qu’il fera beau lors des deux tours des présidentielles.


          • CP (---.---.198.3) 28 décembre 2006 12:39

            Merci, aussi, à l’auteur pour son bref rappel historique.

            ATTAC se targue de faire de l’ « éducation populaire », mais dans la pratique ça consiste à faire la pub des « profondes pensées » de ses notables qui ne volent pas très haut et qui font bien attention à ne pas déranger les alliances électorales prévisibles.

            Précisément, le baratin creux sur le « ultra-libéralisme » et la « mondialisation » aide à cacher la notion d’impérialisme qui dérange. Et, pour la même raison, on a cessé de parler de mouvement « antimondialisation » pour passer à l’ « altermondialisme » qui ne veut strictement rien dire.


            • RK (---.---.107.110) 28 décembre 2006 16:54

              Je suis d’accord pour féliciter l’auteur de cet article. Marre des « sommités » à la noix du prétendu « conseil scientifique » d’ATTAC. Ces gens ne sont que des « mandarins alternatifs ».


            • (---.---.162.15) 28 décembre 2006 12:51

              Voter Royal c’est voter pour le PS social démocrate qui a défendu la Constitution Européenne. Voter Buffet, c’est voter pour une logique d’appareil qui a démoli l’alliance anti-libérale. Voter pour Voynet, c’est voter une ancien ministre vert molassone dans un gouvernement PS sans fibre écologique. Voter Besancenot, c’est voter pour des extrémistes qui manquent de pragmatisme. Voter Laguillier, c’est pire.

              Alors ? Il reste des priorités.

              Soit mettre en priorité un vote écologiste et choisir Corinne Lepage.

              Soit mettre en priorité un vote anti-Sarkozy, et choisir quelqu’un qui ait une certaine intégrité, donc Bayrou, voire Dupont-Aignan.

              Pour le deuxième tour, certaines positions de Sarkozette, comme sa lutte anti-OGM, lui donnent un avantage, même face à Bayrou.

              Quant à l’auteur de l’article, il n’a pas la fibre anti-libérale ni écologiste et ses divagations n’ont aucun intérêt.

              Etre obligé de voter pour quelqu’un qui a voté Oui à la Constitution montre le manque de visions et de personnalités rassembleuses. Ce n’est finalement pas étonnant, cela est encore jeune et il faut que ça se décante.

              Am.


              • CP (---.---.198.3) 28 décembre 2006 13:03

                « Quant à l’auteur de l’article, il n’a pas la fibre anti-libérale ni écologiste et ses divagations n’ont aucun intérêt.... »

                C’est plutôt votre baratin, qui en arrive à nous proposer de voter pour des réacs avérés, anciens ministres de surcroît, qui n’a aucun intérêt. Tous ces gens, on les a déjà vus à l’oeuvre.

                Quant à la « fibre » de l’auteur, vous vous ridiculisez. Ce qu’il vous explique, et qui paraît du gros bon sens, c’est que dans une société dominée depuis belle lurette par la grande finance et les multinationales au niveau mondial, il n’y a plus de place pour un quelconque « libéralisme ». N’en déplaise à ceux qui se disent « libéraux », comme à ceux qui se disent « antilibéraux ». Ces deux notions n’ont plus de sens dans le capitalisme du XXI siècle, c’est évident.

                On emploie le mot « ultralibéralisme » pour faire croire qu’il existerait un « bon capitalisme » : celui où les « socialistes » gouvernent. Mais on a bien vu que ça relève de la mystification.


              • (---.---.162.15) 28 décembre 2006 14:25

                Tiens, CP, vous aussi, vous ne semblez pas avoir la fibre écologiste et anti-libérale... Ce n’est pas si ridicule que vous le croyez... Je reproche à l’auteur de parler d’un point de vue extérieur sans apporter un angle de vue pertinent. Vu d’intérieur, ça aurait encore passé, mais de l’extérieur, c’est sans intérêt...

                Quant à voter pour d’autres que d’anciens ministres (tous réacs...), c’est tout de même très restrictif... sauf à aller vers les grands extrêmes ou des groupuscules.

                Am.


              • (---.---.191.36) 28 décembre 2006 15:10

                « ... fibre écologiste et anti-libérale... »

                C’est quoi, la « fibre écologiste » ? Celle des ex-ministres Verts qu’on a déjà vus à l’oeuvre, et qui veulent faire de l’ « écologie » sans changer le système économique ? Au moins, Bové qui s’est malgré tout montré décevant, n’en est pas à ce degré d’opportunisme et de démagogie.

                L’auteur de l’article a raison de rappeler que des Verts, de même que Royal, ont été membres des gouvernements Jospin qui ont encouragé les poursuites pénales dont Bové a fait l’objet de la part du ministère public et du CIRAD, et qui ont fini par l’envoyer en prison.

                Non, ce n’est pas la « droite » qui a fait condamner Bové en 2001 à des peines de prison, et Bové a la mémoire bien courte quand il parle de l’hélico de Sarkozy.

                Quant à la question du libéralisme, je ne vois personne fournir une réfutation de l’argument, pourtant très simple, de l’auteur de l’article. Non, Raffarin, Madelin, Bush... ne sont pas des libéraux mais des commis de l’oligarchie financière qui n’est en rien « libérale ». Ce que dit l’article à ce sujet paraît évident.


              • (---.---.81.18) 28 décembre 2006 16:27

                les fibres ecologiques, c’est le coton et autres derivés de cellulose.


              • nisco (---.---.249.166) 28 décembre 2006 12:52

                La vérité, José il m’a déçu !

                Je le pensais plus fort que cela : juste bon à dire « tout sauf Sarko », c’est à dire même Ségo...

                C’est sur qu’un « alter »mondialisme comme cela n’est pas pas très « alternatif »...

                Merci FredSud37 pour ces comparaisons britaniques très à propos.

                Si j’ai bien compris, la politique aujourd’hui c’est de voir quel candidat sera le plus joli, présentable, beau parleur, etc. pour mener une politique libérale dictée par l’UE et l’OMC. Merci de nous donner un tel choix, c’est déjà énorme !

                Faut-il aller en amérique du sud pour avoir de réelles alternatives ? Et dire que l’Europe a été longtemps le guide en terme de nouvelles idées et de pensées humanistes. La roue a définitivement tournée...


                • CP (---.---.198.3) 28 décembre 2006 13:06

                  Mais ce qui est presque aussi grave, c’est la manière dont il emploie le mot « libéral ». De quelqu’un avec son expérience politique, on aurait pu s’attendre à un degré de réflexion plus poussé. L’article souligne ce point à juste titre.


                • maxim maxim 28 décembre 2006 13:18

                  en supposant que madame Royal accede à la fonction supreme,et qu’elle se serve des voix des antilibéraux,elle deviendra leur otage,et sera obligée de leur confier des portefeuilles pour la constitution de son gouvernement...

                  on reverra les memes dans les ministères où ils ont déja brillés par leur incompétence......

                  et puis vous voyez un Bové,un Besançenot où on ne sait quel autre au gouvernement ??

                  ça promet d’etre la cour du roi Pétaud.....

                  mais nous en France on est habitués...

                  ça fera les beaux jours des Guignols et de nos chansonniers.


                  • (---.---.155.224) 28 décembre 2006 13:23

                    On a déjà vu ça avec Jospin : tout le monde a voté « contre Chirac ». Ensuite, ce sont toujours les mêmes qui ont pris les véritables décisions politiques.

                    A « gauche », ils ne sont ni plus, ni moins guignols que la « droite » : ils font pareil et appliquent la même politique à quelques apparences près.

                    C’est l’ensemble qu’il faut virer, et le « centre » avec...


                  • maxim maxim 28 décembre 2006 13:58

                    absolument...

                    y compris la droite....

                    je n’oublie personne......

                    comment pourrait on oublier tous ceux qui nous promettent que ça ira mieux après ,et qu’ils ont la solution à tous nos problèmes.....

                    notre question,pourquoi ne l’avez vous pas appliquée avant ????

                    eh oui pour la droite et la gauche,le centre,tout le monde.....


                  • Helios (---.---.134.126) 28 décembre 2006 18:01

                    Dans ce cas il faut être cohérent avec soi-même, un minimum.

                    Il faut donc voter pour quelqu’un qui n’a jamis eu l’occasion d’appliquer ce qu’il preconise, quelqu’un qui a toujours été ecarté, mais dont les « bonnes questions » n’ont jamais pu être mise en oeuvre grace a ses « mauvaises réponses »

                    .... et si c’était justement les « bonnes réponses » ?

                    vous savez, en suivant ce raisonnement, pour qui il faut voter en avril/mai prochain.


                  • maxim maxim 28 décembre 2006 18:12

                    je crois deviner à qui vous faites allusion....

                    en géneral,je mets un bulletin nul, mais parfois, je réagis....

                    j’ai choisi mon option.......


                  • Xavier DUMOULIN (---.---.222.244) 28 décembre 2006 13:30

                    On peut toujours prendre en défaut d’incohérence ou d’imprécision José Bové. Mais on doit lui donner acte de la clarté de son message sur la nécessité de faire front pour empécher l’élection de monsieur Sarkozy. Les anti-libéraux n’ont pas su conduire avec sérénité le débat sur l’alternative politique en évitant des postures simplistes sur les questions qui fâchent. Il en est ainsi de l’énergie nucléaire, qui, n’en déplaise au courant écologique, reste la plus pertinente contre l’effet de serre. En matière de sûreté peut-on faire l’économie d’une réflexion d’ensemble sur la conjugaison des efforts de prévention avec une répression adaptée au type de délinquance. Et que dire de la politique carcérale ? Sur l’Europe, peut-on se contenter de dénoncer la vision libérale d’une concurrence libre et non faussée sans réfléchir aux conditions d’une relance des coopérations entre Etats ? La liste serait longue des questions utiles à tout projet alternatif. Pour ce qui concerne le « Buffet Royal » il serait temps de se mettre en bouche pour ne pas désespérer tous ceux qui attendent des réponses crédibles en conservant cette posture radicale qui rimait jadis avec une vision républicaine et socialiste.


                    • CP (---.---.191.36) 28 décembre 2006 15:22

                      « On peut toujours prendre en défaut d’incohérence ou d’imprécision José Bové. Mais on doit lui donner acte de la clarté de son message sur la nécessité de faire front pour empécher l’élection de monsieur Sarkozy... »

                      Justement, cette partie du « message » de José Bové relève de la pire démagogie, et c’est vraiment triste.

                      Car il va jusqu’à se taire sur les auteurs réels des poursuites qui l’ont fait condamner, lui-même, à des peines de prison ferme en 2001 : le parquet et un organisme de recherche public, le tout sous un gouvernement de « gauche plurielle » dont faisait partie Ségolène Royal et où participaient « communistes » (dont Buffet) et « verts » (dont Voynet).

                      Le buffet royal était donc aux premières loges quand des militants, dont Bové, ont subi ces poursuites pénales.

                      En quoi Royal, qui était chargée de mission de Mitterrand au moment de l’attentat contre le Rainbow Warrior et qui, après ce « petit incident », est restée collée à Mitterrand dont on connaît à présent le rôle dans l’attentat, serait-elle « moins pire » que Sarko ?

                      Et qui a amené à l’Elysée l’ancien de Vichy, défenseur de Pétain et ministre pendant la guerre d’Algérie qu’avait été François Mitterrand ? C’est bien le Parti Socialiste. Alors, en quoi ce parti serait-il « moins pire » ?


                    • (---.---.81.18) 28 décembre 2006 16:36

                      Vous dites que Jose Bove a ete condamne par la justice en 2001, alors qu’a l’epoque la gauche plurielle etait au pouvoir.

                      Je ne vois pas le rapport. La justice n’est donc pas independante dans notre pays ??? Le gouvernement peut decider de qui sera condamne et qui sera acquité ????

                      Cet argument est idiot et biaisé.

                      Quand aux autres :
                      - Segolene Royal etait chargee de mission lors de l’affaire du Rainbow Warrior. Mais encore ? A t elle une once de responsabilite dans cette histoire ? Annoncer implicitement que Mitterand l’a consulte dans cette histoire, et que l’ensemble du gouvernement est responsable du sabotage, c’est un peu gros.

                      - Mitterand etait une ordure ? Cela reste a demontrer, autrement que par des raccourcis simplistes remontant a Vichy. Le bilan de Mitterand est loin d’etre catastrophique. Et ca n’a aucun rapport avec Jose Bove et S. Royal.


                    • RK (---.---.107.110) 28 décembre 2006 17:00

                      « Segolene Royal etait chargee de mission lors de l’affaire du Rainbow Warrior. Mais encore ? A t elle une once de responsabilite dans cette histoire ? Annoncer implicitement que Mitterand l’a consulte dans cette histoire, et que l’ensemble du gouvernement est responsable du sabotage, c’est un peu gros. »

                      Ségolène Royal est restée avec Mitterrand, et bien collée à lui, après l’affaire du Rainbow Warrior. C’est indéniable et admis de tous.

                      Ils avaient d’ailleurs des réunions périodiques, même Julien Dray en a parlé à la télé. Si Royal n’avait pas été d’accord avec Mimi sur une question aussi grave, elle n’aurait pas pu rester à l’Elysée.

                      Le reste, c’est du baratin. Encore cette année, elle a revendiqué haut et fort la « lignée mitterrandienne ».


                    • RK (---.---.107.110) 28 décembre 2006 17:06

                      « Mitterand etait une ordure ? Cela reste a demontrer, autrement que par des raccourcis simplistes remontant a Vichy. »

                      Adjectifs à part, lisez : « La main droite de Dieu », Seuil 1994, publié en vie de Mitterrand et jamais attaqué en diffamation.

                      A la Libération, Mitterrand a même été embauché par l’ex-éminence grise et financeur de la Cagoule Eugène Schueller, qui lui a même accordé un budget pour ses activités politiques.

                      Ensuite, il a été le seul homme politique français à défendre pûbliquement le Maréchal en plein procès, etc...

                      Voir, par exemple, un autre article du même auteur :

                      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12532

                      Quant au bilan de Mitterrand, c’est un bilan de casse sociale. Désolé.


                    • Bug (---.---.97.19) 29 décembre 2006 08:38

                      « La justice n’est donc pas independante dans notre pays ? ? ? »

                      En l’occurrence, il s’agit de poursuites déclenchées :

                      a) Par le parquet, qui n’a jamais été indépendant, quoi qu’on en dise. Lire à ce sujet un autre article du même auteur : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=13393 , à propos notamment des nominations au sommet de la justice.

                      b) Par un organisme de recherche public, le CIRAD, voir sur son site : http://www.cirad.fr/fr/dossier/ogm/documents/jugemt2.pdf .


                    • Anonyme (---.---.41.172) 28 décembre 2006 14:18

                      Je suis surpris de la surprise de certains.

                      Bové et le PC ont toujours dit que leur priorité était de « battre la droite », ce qui supposait implicitement l’alliance avec le PS (cf. par exemple l’émission de Ockrent avec Bové). Leur boulot est de ramener les brebis égarées (abstentionnistes de gauche, votants du non au référendum, votants d’extrême gauche) au bercail socialist en en espérant bien être payés en retour. Parions que tout ce monde-là se retrouvera ministres de Royal.

                      Buffet, ancienne ministre de Jospin. Autain, membre du PC et adjointe de Delanoe. Franchement, qu’attendre de ces gens là ? Ils sont du bon côté du manche. Regardez Melenchon !

                      À la soupe !!!!!


                      • (---.---.152.141) 28 décembre 2006 15:40

                        « Bové et le PC ont toujours dit que leur priorité était de »battre la droite« ... »

                        Chez Bové, il s’agissait à l’époque de sa propre candidature ou de celle d’un autre « antilibéral ». Lorsqu’il commence à ménager ouvertement Royal par rapport à Sarko, ça change.


                      • Ken (---.---.152.141) 28 décembre 2006 16:04

                        Pour rappel :

                        http://www.alternativeunitaire2007.org/spip/article.php3?id_article=630

                        Lettre de José Bové aux collectifs

                        Montredon, le 23 novembre 2006

                        Chers ami(e)s, cher(e)s camarades,

                        Il y a six mois, j’ai fait savoir que j’étais disponible pour incarner, sur le bulletin de vote de l’élection présidentielle, notre rassemblement unitaire de la gauche anti-libérale.

                        J’ai immédiatement précisé que, pour créer les conditions d’une dynamique populaire et électorale autour d’une stratégie et d’un programme communs, il convenait de mener une campagne collective rassemblant, sur une même tribune, toutes les forces qui avaient contribué au succès du « non de gauche », le 29 mai 2005, de la Lcr aux socialistes anti-libéraux.. Et j’ai ajouté aussitôt que ma démarche n’était pas personnelle mais que, pour garantir l’unité la plus large possible, il ne pouvait être question de se ranger derrière le porte-parole de telle ou telle composante de notre rassemblement.

                        Comme d’autres, en tant que syndicaliste et acteur du mouvement social anti-libéral, je pense pouvoir servir d’accélérateur à une dynamique de rassemblement qui a un objectif plus ambitieux que de faire un simple score de témoignage.

                        Six mois plus tard, force est de constater que les forces de la division l’ont provisoirement emporté sur les forces de l’unité.

                        Le Parti communiste veut imposer Marie-George Buffet comme candidate et ne lésine pas sur les moyens pour parvenir à ses fins. Il a multiplié la création de collectifs qui ne représentent, localement, que la sensibilité communiste. Il mène campagne de manière autonome, en parallèle de quelques grands meetings unitaires. Il se livre à des pratiques d’un autre âge en refusant, par exemple, de valider le procès-verbal d’une réunion de notre collectif national au cours de laquelle l’écrasante majorité des participants a fait savoir que Marie-George Buffet ne pouvait pas incarner, sur le bulletin de vote, la richesse de notre rassemblement.

                        La Lcr, de son côté, vient de confirmer son engagement dans une campagne autonome avec Olivier Besancenot comme candidat. Elle multiplie les arguments pour justifier un prétendu désaccord de fond sur notre orientation commune. Elle pratique l’unité à la carte, un pied dedans, un pied dehors, sans rechercher les voies et les moyens d’une campagne réellement unitaire. Elle préfère se mesurer électoralement au Parti communiste plutôt que de répondre, de manière collective, à l’espérance née de notre succès commun victorieux dans le combat contre le projet libéral de Constitution européenne.

                        Le Parti communiste et la Lcr ont pris la responsabilité de casser la dynamique unitaire et, par voie de conséquence, de renoncer à répondre aux attentes des couches populaires les plus frappées par les dégâts de la mondialisation libérale.

                        Je le regrette profondément. Acteur du mouvement social et du combat altermondialiste depuis de longues années, je considère qu’il est temps de traduire nos mobilisations dans l’espace politique et électoral. Notre responsabilité fondamentale reste en effet de ramener dans la camp de la gauche les millions d’électeurs et d’électrices qui, déboussolés par vingt-cinq ans d’alternance sans changement fondamental de leurs conditions d’existence, ont progressivement choisi de déserté les urnes ou de disperser leurs voix jusqu’à l’extrême droite. Le 21 avril 2002, la gauche a perdu parce qu’elle n’avait pas su répondre aux attentes des citoyens et citoyennes les plus touchés par la précarisation sociale généralisée.

                        Toutes celles et ceux qui souffrent socialement n’attendent pourtant qu’une seule chose : une perspective crédible de changement qui ne se résume pas à quelques aménagements du système économique. Sans remise en cause radicale des logiques économiques libérales qui, des décisions de l’Omc jusque dans la vie quotidienne, conduisent à la marchandisation des services publics, au dumping social, à la croissance vertigineuse des inégalités, il n’y a d’autre issue que le renoncement à changer vraiment la vie. Entre la simple alternance et la véritable alternative anti-libérale, il existe un fossé qui nous sépare d’une gauche plus encline à gérer le pouvoir qu’à engager la transformation sociale.

                        Pour donner sens à ce combat pour une alternative anti-libérale, il nous faut impérativement créer les conditions d’une dynamique populaire et électorale. C’est mal parti.

                        Les difficultés pour rassembler des courants, des sensibilités, des personnalités engagés dans notre combat commun sont compréhensibles. L’unité est un combat. Mais force est de constater que le processus engagé débouche aujourd’hui sur une impasse. La multiplication des candidatures aboutit à brouiller plutôt qu’à clarifier notre perspective, prêtant le flanc à des critiques ironiques de la part de celles et de ceux qui ont parié depuis longtemps sur notre échec. En s’enfermant dans la méthode dite du « double consensus », le collectif national a pris le risque de donner une image plus groupusculaire que populaire de notre rassemblement. Il a beaucoup trop tardé à dire ouvertement que la candidature de Marie-George Buffet était incompatible avec une logique unitaire.

                        J’ai proposé, sans succès, que nous mobilisions toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans notre démarche pour choisir le candidat ou la candidate la mieux à même de porter notre message dans le cadre d’une campagne collective. Il ne s’agissait nullement de désigner des vainqueurs ou des vaincus mais de faire participer activement les citoyens et les citoyennes à la dynamique unitaire. C’était, aussi, une manière de construire un rapport de forces populaire. La résistance à cette proposition qui prend pourtant d’autant plus de sens que le parti socialiste a su désigner, à sa manière, sa propre candidate témoigne d’une incompréhension des attentes citoyennes en matière de participation active aux choix politiques.

                        Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,

                        Pour l’heure, et sous réserve d’événements qui changeraient profondément la situation actuelle, j’ai donc décidé de retirer ma proposition d’incarner notre rassemblement sur le bulletin de vote de l’élection présidentielle.

                        Je n’entends pas, en effet, continuer de servir d’alibi unitaire à d’autres desseins, partidaires ou personnels. Je n’entends pas non plus semer des illusions auprès des amis et des camarades qui viennent, toujours très nombreux, soutenir la démarche de rassemblement dans les meetings. Je n’entends pas m’engager pour autre chose qu’une démarche unitaire et populaire visant à modifier durablement, à l’occasion de l’élection présidentielle, la donne électorale à gauche.

                        Je poursuivrai naturellement le combat avec vous toutes et tous, sur les bases stratégiques et programmatiques qui sont les nôtres. La création des collectifs unitaires est le signe d’une volonté de construire une espace politique nouveau, après la victoire des collectifs du « non », il y a dix-huit mois. Nous trouverons ensemble, j’en suis sûr, les voies les plus adéquates pour participer activement aux prochaines échéances électorales législatives, municipales et cantonales, à l’occasion desquelles nous espérons bien porter haut et fort le message de la gauche anti-libérale.

                        Fraternellement, José


                      • Ken (---.---.152.141) 28 décembre 2006 16:07

                        Et encore :

                        http://www.lcr-rouge.org/breve_actu.php3?id_breve=774

                        Réponse à José Bové

                        José Bové a envoyé une lettre à toutes les composantes du mouvement pour des candidatures unitaires, dont la LCR. Voici notre réponse...

                        A José Bové

                        Cher camarade,

                        Comme toutes les autres composantes, nous avons bien reçu ta lettre annonçant le retrait provisoire de ta candidature au rassemblement des antilibéraux.

                        Si nous comprenons bien un certain nombre de tes arguments concernant les méthodes du PCF pour imposer sa candidate, en revanche, nous tenons évidemment à répondre précisément aux critiques que tu exprimes à notre égard.

                        Nous n’avons pas « multiplié les arguments pour justifier un prétendu désaccord ». Nous avons, dès le mois de mai 2006, précisé qu’une candidature unitaire, donc commune avec le PCF, supposait de clarifier les rapports vis-à-vis du PS et de s’engager clairement à ne pas participer à un gouvernement ou à une majorité parlementaire avec le PS. Le 10 septembre, la réunion nationale des collectifs n’a pas voulu introduire cette clarification dans le texte « ambition et stratégie ». Nous avons décidé de ne pas le ratifier. Ce texte laisse ouvert la possibilité pour le PCF, principal partenaire organisé au sein des collectifs, de s’intégrer dans une majorité parlementaire dominée par le PS. Nous n’avons pas changé d’avis. Bien au contraire, la désignation de Ségolène Royal, souligne à quel point il ne saurait être question de collaboration gouvernementale et parlementaire avec le PS. Aucune des ruptures avec le libéralisme qui sont nécessaires pour répondre aux attentes populaires ne pourront se faire dans un tel cadre d’alliance. Et c’est logique d’ailleurs, sinon comment expliquer que les dirigeants socialistes aient appelé à voter « oui » au référendum du 29 mai pendant que nous menions ensemble une bataille exemplaire et victorieuse pour le « non. Les déclarations de Marie George Buffet en faveur du rassemblement de toute la gauche sur une orientation antilibérale se multiplient. La direction du PCF a fort logiquement expliqué à plusieurs reprises qu’il y avait une divergence stratégique majeure avec la direction de la LCR. Il n’y a donc pas de « prétendu » désaccord avec la direction du PCF mais un désaccord, hélas, nié ou minimisé par la plupart des membres du collectif national. Le problème pour nous n’est donc pas de « nous mesurer électoralement avec le PCF », compétition bien dérisoire au regard des enjeux. Il est bien d’œuvrer au rassemblement. Mais au rassemblement dans la clarté. Tout le monde sait que nous avons indiqué depuis le début que nous étions prêts à retirer la candidature d’Olivier Besancenot si un accord était trouvé. Contrairement au PCF, nous n’avons pas proposé une seule fois que notre porte parole soit le candidat qui permette le rassemblement de toutes et de tous et comme toi, nous n’aimons pas beaucoup les méthodes de passages en force que tu reproches à la direction du PCF de pratiquer. Est-il besoin de rappeler que pour nous la question n’est pas une question de casting. Nous ne sommes pas d’accord avec l’orientation stratégique que défend Marie George Buffet et nous regrettons que tu n’en dises rien dans ta lettre. Dans tes déclarations, notamment au meeting du Mans, tu avais pourtant, concernant le PS, utilisé des formulations plus proches de notre position que de celle du PCF. , ce que notre dernière Direction Nationale n’avait pas manqué de noter.

                        Ce que nous regrettons, c’est que nous ayons été bien isolés pour mener cette discussion de fond avec le PCF, le 10 septembre et après. Car c’est bien cette discussion sur le fond qui aurait permis de rendre lisible les débats sur le nom du candidat. Sinon on donne à une échelle de masse à voir un spectacle peu réjouissant : celui des querelles de personnes.

                        Nous sommes disponibles pour poursuivre la discussion. Avant, comme pendant et après les présidentielles, parce que nous voulons que se rassemblent les forces anticapitalistes qui, côte à côte, organisent au quotidien la résistance aux politiques libérales et veulent changer la société. Le rassemblement des forces anticapitalistes, féministes, écologistes, internationalistes est bel et bien une nécessité. Mais pour qu’il soit effectif et durable, il se doit d’être clair, radical et sourd aux sirènes de l’enlisement institutionnel, d’un soit disant réalisme qui prépare toujours les plus cruelles désillusions.

                        Fraternellement,

                        La direction de la LCR.

                        Paris, le 24 novembre 2006

                        http://permanent.nouvelobs.com/politique/20061126.FAP6684.html

                        Dominique Voynet juge Ségolène Royal « apte » à présider la France avec une équipe de gauche

                        AP | 26.11.06 | 20:01

                        PARIS (AP) — La candidate des Verts à l’Elysée, Dominique Voynet, a jugé dimanche que son adversaire socialiste Ségolène Royal était « apte » à être présidente de la République. « Je pense que Ségolène Royal, en équipe, avec une gauche renouvelée, refondée (...) elle est parfaitement capable d’assurer ce genre de travail », a déclaré Dominique Voynet au « Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI ».

                        « Oui, franchement, je pense qu’elle est apte », a-t-elle affirmé, quelques heures après l’investiture officielle de Ségolène Royal lors d’un congrès à la Mutualité, à Paris. Après cette désignation, Dominique Voynet « espère qu’on va enfin passer à autre chose » que le duel Ségolène Royal-Nicolas Sarkozy. « Le temps de la campagne est en train d’arriver. Ca y est, ça commence », s’est-elle réjouie.

                        (...)


                      • Anonyme (---.---.41.172) 28 décembre 2006 16:23

                        « Chez Bové, il s’agissait à l’époque de sa propre candidature ou de celle d’un autre »antilibéral« . Lorsqu’il commence à ménager ouvertement Royal par rapport à Sarko, ça change. »

                        Comment ça, « à l’époque » ? C’était il y a au plus un mois, un mois et demi.

                        Sur le plateau de télé, il y avait un représentant du PS (nom oublié). Et Bové a ajouté, au cours de cette émission, si le PS arrive en tête au second tour, eh bien, on appellera à voter pour lui (ou une autre formule du genre, sur la discipline républicaine, quelque chose comme ça).

                        Parce que, hein, la priorité est de « battre la droite ». C’était un choeur à deux vois, Autain et Bové. Le socialiste recevait ces hommages, impassible. Pitoyable.


                      • RK (---.---.107.110) 28 décembre 2006 16:43

                        Si Bové a parlé de « discipline républicaine » par rapport au PS, il n’a pas exprimé ce que pense la plupart des militants qui le soutiennent. D’ailleurs, au sein du « rassemblement antilibéral », l’alliance avec le PS était réputée exclue à en croire beaucoup des membres de ce rassemblement (hors PC).


                      • RK (---.---.107.110) 28 décembre 2006 16:50

                        D’ailleurs, voici (cf. plus haut) ce qu’écrivait il y a un mois la direction de la LCR dans sa réponse à Bové à porpos du « rassemblementr antilibéral » :

                        « Nous avons, dès le mois de mai 2006, précisé qu’une candidature unitaire, donc commune avec le PCF, supposait de clarifier les rapports vis-à-vis du PS et de s’engager clairement à ne pas participer à un gouvernement ou à une majorité parlementaire avec le PS. »

                        Le problème résidant dans la politique d’alliances éventuelle du PC, mais je ne crois pas que les gens s’attendaient à la même chose du côté de José Bové qu’un gouvernement PS avait fait condamner à des peines de prison (plaintes du procureur et du CIRAD, comme déjà exposé par d’autres intervenants).

                        Mais la bonne question serait sans doute, déjà : pourquoi « rassemblement antilibéral » et pas « rassemblement anticapitaliste et anti-impérialiste » ?


                      • Helios (---.---.134.126) 28 décembre 2006 18:04

                        l’odeur du pouvoir donne des manières...


                      • FredSud37 (---.---.227.80) 28 décembre 2006 18:11

                        Contrairement à ce qu’affirme une certaine presse à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon, celui-ci ne se rallie absolument pas à la candidate officielle de la « gauche caviar ». Pour obtenir de plus amples informations, je vous conseille vivement de lire l’article écrit par le principal intéressé et qui se trouve : ICI.


                      • FredSud37 (---.---.189.243) 1er janvier 2007 18:17

                        (.....) Dans les conditions actuelles, le Parti Communiste, quelle que soit sa faiblesse électorale, est le lieu de plantation de la force nouvelle. Mais cela non plus ne lui est pas acquis pour toujours. Pourtant il y a urgence. Car il faut y revenir : en France comme dans le reste de l’Europe et du monde il s’agit de passer à l’invention d’une autre voie à Gauche, au delà de la faillite du Communisme d’Etat et du naufrage de la Social-Démocratie dans le Social-Libéralisme. C’est le raisonnement fondateur de l’association Pour la République Sociale que je préside. Il est proposé à toute la Gauche et non aux uns pour nuire aux autres ! Ce n’est pas un prétexte à dispute pour justifier des répartitions de circonscriptions. C’est le constat que je tire de ce que j’observe à ce moment de la mondialisation libérale. Ce diagnostic, je n’ai cessé de le nourrir d’observations de terrain notamment au fil de mes déplacements politiques à l’étranger, dans les Forums Sociaux Européens ou dans l’Amérique Latine des révolutions démocratiques. Je l’ai surtout inscrit dans une réalité militante avec mes camarades en allant par exemple faire un meeting à Berlin sur les enseignements du NON français avec Oskar Lafontaine et les dirigeants du Linkspartei. Ainsi, quand mon nom a été proposé au pire moment de blocage de la réunion Place du Colonel Fabien samedi, mes camarades qui ont beaucoup donné de leur temps et de leur énergie m’ont pris au mot de mes propres déclarations à ce sujet. Qu’ils s’agissent d’eux, des Communistes ou des Républicains de Gauche qui ont repris cette proposition, je sais qu’aucun n’a voulu proposer autre chose que ce qui allait avec dans leur esprit : commencer concrètement cette construction politique nouvelle. (.....)

                        Extrait de « Aider », Jean-Luc Mélenchon .


                      • le morange (---.---.250.61) 28 décembre 2006 14:19

                        Bové et la confédération paysanne se sont fait connaitre et ont protesté lorsque les américains ont mis 100% de taxes douanieres sur leur fromage. Bové s’est donc battu pour plus de libéralisme. Bové est un libéral qui s’ignore.

                        Merci à l’auteur pour la pertinence de son article.


                        • RK (---.---.107.110) 28 décembre 2006 16:38

                          Il y a du vrai dans ce que vous écrivez, et l’auteur a vu juste dans sa critique de l’usage qui est fait de la notion de libéralisme.

                          Madelin et les autres ont cherché un mot dans le dictionnaire pour un mouvement de droite parlementaire, et on trouvé celui de « libéral ». D’où, « Démocratie libérale ». Mais ces gens n’ont rien de libéraux, ils servent le système capitaliste actuel d’où le libéralisme a été banni depuis longtemps.

                          De même, les « gens de gauche » antirévolutionnaires ont cherché des mots pour remplacer ceux de « capitalisme », « impérialisme », etc... qui pouvaient suggérer par opposition des idées à connotation révolutionnaire. Ils ont alors sorti de leur chapeau le prétendu « ultralibéralisme » et autres inepties.


                        • nisco (---.---.249.166) 28 décembre 2006 18:09

                          Donc, si je suis ton raisonnement, les américain sont anti-libéraux ?! Ou l’ignorent-ils simplement ?

                          « C’est un peu court jeune homme », non ?

                          Cette réaction de José Bové est à ranger dans sa lutte contre L’IMPERIALISME américain, et non comme défense du libéralisme.

                          Ce que Bové dénonçait, et qui est encore le cas aujourd’hui dans de nombreux domaine, c’est leur libéralisme à géométrie variable. C’est une forme, moins guerrière que leur politique internationale au moyen orient, d’impérialisme que d’édicter des lois pour ensuite les bafouer sans vergogne.

                          Question : qu’aurait-il du faire pour être, à tes yeux, un BON anti-libéral dans cette histoire ? Applaudir des deux mains une telle méthode ? Demander la mise en place de 100% de taxes douanières sur le coca cola ?


                        • le morange (---.---.205.40) 29 décembre 2006 03:03

                          Suivant les sujets les américains sont anti-libéraux (subvention de l’agriculture américaine, protectionnisme économique etc). Ce n’est pas parce que les USA sont un des pays le plus libéral au monde que tout ce qu’ils font est libéral.

                          Lorsque l’Europe subventionne ses agriculteurs avec la PAC, elle fait exactement la même chose aux produits agricoles africains que ce que les USA ont fait au fromage de Mr Bové. Les agriculteurs africains aimeraient un peu plus de libéralisme pour pouvoir exporter et se développer. Pourtant je n’ai jamais entendu la confédération agricole demander la suppression de la PAC.

                          La réalité est un poil plus complexe que les discours simplistes servis par nos amis anti-libéraux avec les méchants américains et le méchant libéralisme d’un coté et les gentils opprimés de l’autre. C’est malheureusement les discours les plus grossiers qui montent le plus rapidement au cerveau.

                          Le libéralisme à géométrie variable ce n’est plus du libéralisme. C’est du protectionnisme, du corporatisme, du socialisme etc


                        • (---.---.253.139) 29 décembre 2006 22:09

                          « les américains sont anti-libéraux... »

                          « Les américains », c’est une expression qui ne veut rien dire. Tous les « américains » n’ont pas la même situation sociale, ni les mêmes intérêts, ni la même manière de voir les choses.

                          Mais l’OLIGARCHIE US, bien sûr qu’elle est antilibérale et qu’elle pratique l’impérialisme protectionniste inventé par Gambetta et Ferry ! DEPUIS THEODOR ROOSEVELT, soit depuis un siècle.


                        • RK (---.---.107.110) 28 décembre 2006 17:09

                          D’ailleurs, quelle différence, même maintenant qu’ils sont dans l’opposition, entre le tandem PS-PC et l’UMP ? Clément monte un sacré coup tordu en matière de Justice, et tout le monde la ferme. Voir l’article d’hier, fort courageux, d’Isabelle Debergue :

                          http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17009


                          • (---.---.14.131) 30 décembre 2006 22:00

                            L’appareil d’Etat, dans la France actuelle, c’est comme l’Eglise jadis : on n’y touche pas !


                          • CAROLE (---.---.98.226) 31 décembre 2006 07:15

                            De surcroît, l’appareil d’Etat et son entourage noyautent très bien la politique française. Il suffit de voir tous ce énarques, avocats, magistrats...


                          • Ingrid (---.---.102.92) 1er janvier 2007 12:06

                            L’article d’Isabelle Debergue sur la « réforme de la justice » en cours est très intéressant, compte tenu du consensus et des silences que l’on observe en ce moment sur cette question. En quoi tous ces politiques « nous représentent »-ils ?

                            Voici un extrait de l’article d’Isabelle :

                            Réforme de la Justice : toujours impossible, ou pis encore ?

                            Après Outreau et le rapport de la Commission d’enquête parlementaire, les citoyens attendaient une réforme de la Justice française recueillant leurs plaintes et leurs inquiétudes. Malheureusement, c’est loin d’être l’impression qui ressort de la lecture des débats parlementaires et des deux textes adoptés en première lecture (635 et 639) par l’Assemblée nationale. Même l’idée « minimale » d’instaurer une séparation des carrières entre le siège et le Parquet, avancée par la Commission d’enquête, a péri dans un débat parlementaire peu couvert par les médias et auquel les « petits justiciables » ont cessé d’être appelés. Exprimant une claire insatisfaction, Georges Fenech a annoncé, avec des acquittés d’Outreau et l’un de leurs avocats, la création d’un « Observatoire d’Outreau » afin de « promouvoir une réforme profonde de la Justice ». Des auteurs de cette initiative qualifient la « réforme » en cours de « réformette insignifiante ». Mais est-ce vraiment le cas, la réalité ne serait-elle pas pire ? Car, à la lecture des textes adoptés, on peut penser à une véritable contre-réforme cachée.

                            (...)

                            ... on peut d’ores et déjà constater que cette « petite réforme » de la Justice ressemble très peu à ce que les citoyens optimistes pouvaient espérer il y a six ou sept mois. Le ministère de la Justice et certaines corporations semblent avoir habilement instrumentalisé le débat à des fins qui paraissent parfaitement étrangères à ce que les justiciables réclamaient.

                            Par exemple, qui avait parlé de mettre en cause le principe d’après lequel le pénal tient le civil en l’état ? Il était admis que, dans un litige où les actions pénale et civile ont le même objet, la décision pénale doit précéder celle sur l’action civile. Or, les lois qui viennent d’être votées dynamitent ce principe prétextant « l’encombrement des cabinets d’instruction » (« petite phrase » du garde des Sceaux), sans que jamais l’avis des citoyens n’ait été demandé sur une question aussi essentielle. L’article 11 de la loi 639 adoptée le 19 décembre prescrit que « la mise en mouvement de l’action publique n’impose pas la suspension du jugement des autres actions exercées devant la juridiction civile, de quelque nature qu’elles soient, même si la décision à intervenir au pénal est susceptible d’exercer, directement ou indirectement, une influence sur la solution du procès civil ». Pour justifier une telle mesure, Pascal Clément n’a pas hésité, devant les députés (débat du 19 décembre, troisième séance), à qualifier de « dilatoires » nombre d’actions pénales des citoyens. A l’appui de cette appréciation, il invoque l’autorité des corporations de magistrats : « ... Ce sont les magistrats... qui ont souhaité cette réforme : qu’on leur fasse confiance, ce sont des professionnels ! Ils sont déjà submergés de travail toute la journée, ils n’ont pas à être victimes de procédures dilatoires. » Quelle leçon a été tirée de l’affaire d’Outreau ? Apparemment, aucune.

                            Le discours sur l’encombrement des tribunaux et la prétendue superficialité des actions en Justice est ancien. Il a déjà été utilisé en 2001 à l’occasion de mesures impliquant une évolution de la Justice vers un fonctionnement de plus en plus expéditif, sommaire et difficile d’accès. Mais il ignore ce qui apparaît de plus en plus clairement. D’abord, c’est vraiment du contenu des décisions et du comportement institutionnel que se plaignent les citoyens, et pas d’un simple problème de délais. Ensuite, les justiciables ne pensent pas que leurs recours soient superficiels. Enfin, les Français sont de plus en plus nombreux à reprocher aux corps influents de l’Etat un certain corporatisme, et risquent de le faire encore davantage si le ministère de la Justice en reste à son discours actuel, au lieu d’aborder dans la transparence les problèmes réels.

                            Le président de la Commission des lois s’est opposé en vain à cette partie du projet de loi, invoquant notamment la jurisprudence de la Cour de cassation. Mais Pascal Clément a balayé cette jurisprudence, qui aurait, d’après lui, « conduit à un véritable dévoiement ». Un autre député, contraire à l’adoption dudit article 11, répondra au garde des Sceaux : « On ne peut laisser dire qu’une garantie essentielle pour le justiciable [la plainte pénale avec constitution de partie civile] serait une procédure dilatoire. » Dans la pratique, l’article de loi proposé par Pascal Clément, et finalement adopté à l’unanimité des 23 suffrages exprimés sur 29 votants, laisse au juge civil le soin d’apprécier le caractère dilatoire ou non de l’action pénale. Où veut en venir le ministère de la Justice ? Le garde des Sceaux invoque des plaintes pour vol déposées par des employeurs en présence de litiges devant les Prud’hommes. Mais, dans le sens inverse, on peut penser à des plaintes pénales pour discrimination ou pour harcèlement sexuel déposées par des salarié(e)s et qui ne peuvent pas être ignorées sans violer le droit européen et international. Permettre au juge civil de « passer en force », ignorant une action pénale, risque d’empêcher des « petits justiciables » de fournir des preuves susceptibles de renforcer de manière décisive leur plaidoirie.

                            Le même article 11 du texte adopté 639 modifie le Code de procédure pénale en lui ajoutant un alinéa aux termes duquel : « ... La plainte avec constitution de partie civile n’est recevable qu’à condition que la personne justifie soit que le procureur de la République lui a fait connaître, à la suite d’une plainte déposée devant lui ou un service de police judiciaire, qu’il n’engagera pas lui-même des poursuites, soit qu’un délai de trois mois s’est écoulé depuis qu’elle a déposé plainte devant ce magistrat, contre récépissé ou par lettre recommandée avec demande d’avis de réception, ou depuis qu’elle a adressé, selon les mêmes modalités, copie à ce magistrat de sa plainte déposée devant un service de police judiciaire. Cette condition de recevabilité n’est pas requise s’il s’agit d’un crime ou s’il s’agit d’un délit prévu par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse ou par les articles L. 86, L. 87, L. 91 à L. 100, L. 102 à L. 104, L. 106 à L. 108 et L. 113 du code électoral ». Ce qui signifie notamment, vu les statistiques avancées par le garde des Sceaux au cours du débat, que dans la plupart des cas, une plainte pénale avec constitution de partie civile commencera son existence avec le « mauvais point » d’un refus préalable du Parquet d’instruire la plainte. Pour les personnes et entités riches et influentes, ce n’est pas très grave : il suffit, moyennant une somme d’argent conséquente, de faire intervenir leur avocat, avec un dossier très bien préparé, dès la saisine du procureur. Mais pour le justiciable qui a de faibles ressources, un tel fonctionnement risque de générer de réels barrages.

                            (...)


                          • Ingrid (---.---.102.92) 1er janvier 2007 12:12

                            Autrement, si le verouillage électoral apparaît comme une manière de « faire taire les gens », lorsqu’on a parlé d’Outreau on a souvent oublié l’aspect verrouillage de la justice qui est également une manière de faire taire les citoyens.

                            Mais le plus grave est que, comme le souligne l’article d’Isabelle Debergue, la loi sur la procédure pénale a été adoptée en première lecture par une vingtaine de députés plus quelques abstentions, alors que l’Assemblée Nationale compte 577 députés. C’était donc du « préfabrique » sans débat réel.

                            Et où était l’ « opposition » ? Où était l’ex-juge administrative, devenue avocate, qu’est Ségolène Royal ? Même sur des questions qui touchent à son propre milieu professionnel, elle ne dit pas un mot de clair. Ce qui ne présage rien de bon.


                          • Citoyen (---.---.157.254) 1er janvier 2007 12:47

                            Les « élites », qu’elles soient de « droite », de « gauche » ou de « centre », ne veulent pas d’une justice pour tous. Depuis les années 1990, elles s’emploient à dresser un maximum d’obstacles aux « petits justiciables ».

                            Et même lorsqu’elles disent viser un électorat populaire, elles écouteront en priorité les corporations de magistrats. Surtout, des partis comme l’UDF ou le PC. Et moins le peuple en saura, mieux cela vaudra.

                            La fin de l’article d’Isabelle Debergue me semble très juste :

                            http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17009

                            « Eric Dupont-Moretti a dénoncé ainsi les textes adoptés : « La réforme ne donne rien. Le travail originel des parlementaires a été taillé à coup de hache par les syndicats de magistrats et il ne subsiste plus que deux »réformettes« ridicules. » De mon modeste point de vue, la réalité est beaucoup plus grave. La mise en cause de l’action pénale comporte une sérieuse régression de notre droit et de l’accès des »petits citoyens« à la Justice. Déjà en 2001, des changements importants du droit français introduisant notamment la possibilité pour la Cour de cassation de refuser en formation restreinte l’admission des pourvois, sans avoir à motiver la décision prise, étaient passés inaperçus. Le silence des médias et du monde politique devant les citoyens avait coupé court à tout réel débat. A présent, ça recommence. »


                          • (---.---.159.147) 1er janvier 2007 15:16

                            Merci d’avoir amené la question de la Justice dans le débat. Non seulement parce que c’est un exemple très parlant de la « politique unique », mais aussi parce que le comportement des « gauches » diverses a été très ambigu.

                            A un moment donné, on aurait même pu penser que Bové et les faucheurs faisaient de la pub pro-juges en contraposition à l’affaire d’Outreau dont les « alter » n’ont guère parlé.

                            On dirait aussi que les Bové, Mamère, etc... ont voulu parier sur un renversement de jurisprudence pénale qui ne s’est pas vraiment produit, et qu’ils montent en épingle certaines décisions de la justice administrative qui, pourtant, a validé le Contrat Nouvelle Embauche en octobre 2005.


                          • Briseur d’idoles (---.---.162.202) 1er janvier 2007 15:57

                            Que de « Croyants » en la « justice », comme en la politique !

                            Encore de grands enfants !

                            qui « prennent les enfants du bon dieu (?) pour des canards sauvages » !


                          • (---.---.159.147) 1er janvier 2007 18:01

                            Les corporations de l’appareil d’Etat font comme l’Eglise. Elles tâchent d’être présentes partout, et comme ça elles ne seront jamais virées de leurs biotopes.

                            C’est ce qui explique ce comportement opportuniste, par rapport à l’ensemble de l’appareil institutionnel, du « centre », de la « gauche », voire même en effet d’une certaine « extrême gauche ».


                          • (---.---.11.164) 2 janvier 2007 10:09

                            « Que de »Croyants« en la »justice« , comme en la politique ! »

                            La justice fait partie de l’appareil d’Etat et, comme l’ensemble de l’Etat, elle sert les clases et groupes dominants.

                            Malgré cela, selon les rapports des forces sociaux, le peuple peut espérer un certain degré de justice. Ou du moins, de ne pas être victime d’affaires comme celle d’Outreau.


                          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 28 décembre 2006 17:58

                            Vous avez raison : il n’ y a jamais eu l’embryon d’une alternative anti-libérale de la gauche pour un raison simple qui est que l’anti-libéralisme est soit totalitaire soit ultra-capitaliste. Le libéralisme est à réinventer dans un lutte contre l’ultra-capitalisme et en dehors d’une perspective révolutionnaire nécessairement totalitaire. Il ne reste qu’une alternative sociale-démocrate adaptée à notre temps pour tenter par les luttes sociales et la démocragie d’imposer des règles sociales-libérales anti-ultracapitalistes.

                            SR dans sa région mène une politique extrêmement rigoureuse pour l’environnement (y compris contre la FDSEA), la formation des jeunes et des moins jeunes, la lutte contre les discriminations hommes/femmes et le refus des emplois précaires en subordonnant l’octroi des subventions à un cahier des charges drastique qu’aucun autre président de région socialiste n’a pour le moment eu le courage d’assumer.

                            Cela commence à se savoir y compris par J. Bové.

                            Donc il n’ y a rien d’étonnant à ces ralliements sauf pour qui vit dans un autre monde et ne sait rien, non pas seulement des propos de SR, mais de sa ligne politique concrète dans sa région qui ne lui vaut pas que des amis dans son camps et dans celui de la droite.

                            L’antilibéralisme pseudo revoltionnaire de la gauche n’est qu’un défouloir rhétorique sans perspective politique réelle. Démonstration vient d’en être fait à propos d’une impossible candidature unique des anti-libéraux.

                            A chacun d’en tirer la leçon comme vient de le faire J. Bové


                            • (---.---.99.230) 28 décembre 2006 19:14

                              « Le libéralisme est à réinventer... »

                              Ah...


                            • 2007 (---.---.99.230) 28 décembre 2006 19:58

                              « ... en dehors d’une perspective révolutionnaire nécessairement totalitaire. Il ne reste qu’une alternative sociale-démocrate... »

                              Voici une thématique intéressante. Mais l’auteur de cet article a également fait remarquer précédemment que, dans la France actuelle, on peut assimiler à du prolétariat au moins 95% de la population :

                              http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=16585

                              Ce qui ne paraît pas absurde, si on regarde de près les revenus des gens et la manière dont les inégalités se sont creusées. Combien de couples peuvent s’acheter un deux pièces un peu spacieux et avec un confort acceptable ? Et qui participe vraiment à un quelconque exercice du pouvoir, à un partage des bénéfices du travail ?

                              Dans ce cas : a) il faut dresser un constat de l’échec historique de la sociale-démocratie ; b) une révolution, de nos jours, n’aurait rien à voir avec ce qui s’est produit en 1917 ou dans les années 1940.

                              Vous ne pouvez pas écarter un nouveau système social par l’échec d’une révolution ou d’un mouvement historique. Spartacus a échoué, mais l’esclavage a malgré tout fini par disparaître. La féodalité aussi a écrasé un certain nombre de révolutions bourgeoises, etc...


                            • (---.---.154.149) 28 décembre 2006 21:31

                              Au juste, quel est le programme de Ségolène Royal ? Elle n’en a pas, il y a le programme du PS qui est, en gros, le même que d’habitude.

                              Royal, comme ses prédécesseurs, représente le grand capital et les multinationales. Les quelques mises en scène pré-électorales qu’elle ait pu faire dans sa région ne comportent aucune mise en cause du système.

                              Quant à l’écologie, il y a la question de savoir qui pollue la planète, y compris par des guerres (à savoir, les capitalistes), et qui va-t-on « prendre » pour payer la facture (nous, à savoir, ceux qui ne sommes pas des capitalistes).


                            • fab (---.---.139.73) 28 décembre 2006 21:10

                              bjr,

                              Blanc Bonnet, Bonnet blanc .....

                              Depuis je compte même plus les années entre la droite et la gauche...LOL smileysmiley Même école ... juste le pouvoir...c’est déprimant...Mais bon cela fait parler le français pour lui faire croire que son vote va faire avancer les choses...la finalitée un candidat de droite ou de gauche va gagner et la langue de bois va continuer...

                              On verra bien la finalité...

                              A méditer et en parler 20 ans plus tard...

                              FP


                              • (---.---.154.149) 28 décembre 2006 21:26

                                Maintenant, ils ne prennent même plus la peine de proposer quelque chose pour nous tirer de la m...

                                C’est du « votez ma pomme », « votez ma tronche », etc... et le maquillage et les « bonnes photos » vont bon train. Quant au programme, c’est : « de toute façon, vous serez tondus ».


                              • Le péripate Le péripate 28 décembre 2006 22:06

                                Libéralisme. Comme beaucoup de isme, c’est un mot qui obscurcit bien plus qu’il n’éclaire.

                                De quoi est t-il question vraiment ? De deux choses qui ne sont pas forcément liées. Le libre-échange, et la destruction de l’Etat.

                                Sur le libre-échange, on trouvera peu de différence entre la sociale-démocratie et la droite, du FN à l’UDF. Seules quelques voix dispersées sur tout l’échiquier réfléchissent à la nécessité d’un neo-protectionnisme. La gauche anti-libérale par contre s’est prononcé clairement en sa faveur.

                                Sur la destruction de l’Etat, le parti en pointe est bien le FN. Mais il y a un dégradé de droite à gauche sur ce thème. Mais, à part quelques nostalgiques à l’extrême-gauche, personne ne semble refuser une redéfinition de la place de l’Etat.

                                Il parait donc logique que Bové se résolve à un vote Royal, comme un moindre mal.

                                La gauche va mal, parce que l’initiative des idées est, plus que libérale, neo-conservatrice, parce que les inspirateurs de toutes les « nouvelles » politiques aujourd’hui sont le FN, et des think tanks comme le Club de l’Horloge.

                                Le Peripate.


                                • (---.---.157.107) 28 décembre 2006 22:22

                                  « Le libre-échange, et la destruction de l’Etat. »

                                  Il y a aussi le liberté d’entrerendre, la liberté de conscience... Toutes ces libertés, le capitalisme les a anéanties depuis belle lurette. Le pouvoir des financiers ne tolère plus aucune liberté, ni d’échanges, ni de commerce, ni d’entreprendre, ni de conscience, ni... Il entend tout maîtriser et tout asservir.

                                  Quant à la destruction de l’Etat, ce qui est détruit actuellement, c’est l’ETAT PUBLIC. A la place, un ETAT PRIVE, à savoir, le « pouvoir direct » de financiers et multinationales se met en place.


                                • (---.---.77.212) 28 décembre 2006 23:21

                                  Mieux vaux des râleurs que des escrocs politiques comme tous ces gens qui ont fait leurs carrières à l’ombre de Mitterrand.

                                  Le problème, c’est qu’au fond la propagande antirévolutionnaire du système a été tellement forte que tout le monde est constipé. Tout le monde a peur de se voir reprocher le « couteau entre les dents » dont quelqu’un avait parlé il n’y a pas longetmps.

                                  Et puis, des organisations comme ATTAC ont toujours été bien noyautées par les bien-pensants du système, copains des vedettes du PC, du MDC, du PS, des Verts...


                                • Bug (---.---.15.12) 29 décembre 2006 08:45

                                  « Mieux vaux des râleurs que des escrocs politiques... »

                                  Que peut-on « proposer » dans le cadre d’un système politique contrôlé par la grande finance ? Voir aussi cet article d’avril 2005 sur le Siècle paru dans Stratégies :

                                  http://www.strategies.fr/archives/1365/136504901/management_14_le_pouvoir_a _la_table_du_siecle.html

                                  STRATÉGIES 1365 du 14/04/2005 (page 49)

                                  Réseaux 14-Le pouvoir à la table du Siècle Ultrasélectif, le Siècle rassemble la quintessence du pouvoir politique, économique et médiatique. La discrétion de ses membres est à la hauteur de son influence.

                                  Un mercredi par mois, place de la Concorde à Paris, la fine fleur de la communication et des médias pénètre discrètement dans les salons de l’Automobile club de France. Ce n’est pas l’amour des voitures qui rassemble Maurice Lévy (Publicis), Alain de Pouzilhac (Havas), Serge July (Libération) ou Patrick Poivre d’Arvor (TF1), mais un dîner en compagnie de Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, Thierry Breton, Claude Bébéar ou Nicole Notat. Tous sont membres du Siècle, le plus prestigieux des cercles de décideurs hexagonaux.

                                  (...)

                                  Les ministres membres se comptent sur les deux mains, de Jean-Pierre Raffarin à François Fillon. Les barons du Parti socialiste aussi, comme Lionel Jospin ou Laurent Fabius. Le milieu des affaires n’est pas en reste, avec la quasi-totalité des grands patrons, de Louis Schweitzer (Renault) à Michel Pébereau (BNP Paribas). Sans oublier la plupart des dirigeants de la presse et de l’édition, d’Odile Jacob à Jean-Marie Colombani, en passant par Claude Imbert et Laurent Joffrin.

                                  (...)

                                  Présidé en 2005 par Renaud Denoix de Saint-Marc, vice-président du Conseil d’État, le conseil d’administration compte une quinzaine de personnalités comme Denis Jeambar (L’Express), Anne-Marie Couderc (Hachette Filipacchi Médias), Marc Tessier (France Télévisions) et même Nicole Notat (Vigeo). Triées sur le volet, les recrues gardent le statut d’invités pendant au moins un an avant de devenir membres. David Pujadas (France 2), Emmanuel Chain, Édouard de Rothschild ou Jean-François Copé ont, depuis peu, décroché le sésame.

                                  (...)


                                • Le péripate Le péripate 28 décembre 2006 23:24

                                  Echoués ? Peut-être c’est trop tôt simplement.

                                  Le libéralisme a gouverné le monde durant toute la deuxième moitié du 19 eme siècle ( Paul Bairoch), seul le nazisme, et dans une moindre mesure le communisme l’ont stoppé et contraint à un pacte avec la société. En effet il n’est pas neuf, loin de là.

                                  Les penseurs de ce néo-libéralisme ont mis 30 ans à populariser leur thèses, remises au gout du jour.

                                  Il en faudra peut-être autant pour réfléchir et populariser un néo-protectionnisme négocié, une relocalisation de l’économie, à réintégrer dans l’économie les « externalités » que supporte la planète, à accepter la perspective d’une décroissance nécessaire, à pratiquer démocratiquement des budgets participatifs...

                                  Le problème, comme disait Keynes, c’est que plus tard, on sera tous mort.

                                  Le Peripate.


                                  • (---.---.77.212) 28 décembre 2006 23:30

                                    Ce qui échoue, ou mène à l’échec, c’est le REFORMISME. C’est là que l’impasse des « altermondailistes » s’est produite.


                                  • Bug (---.---.97.19) 29 décembre 2006 08:30

                                    « Ce qui échoue, ou mène à l’échec, c’est le REFORMISME... »

                                    C’est évident. De ce point de vue, il suffit de dresser un historique d’ATTAC et de ses « vedettes » pour comprendre que c’était un « échec » (? ???) prévu d’avance. Il n’a jamais été question de sortir du bercail, si ce n’est pour faire de la récup et rentrer à la maison.

                                    Quant au NON au référendum, quelque chose reste à comprendre au niveau des contradictions entre impérialistes et entre groupes financiers. Des gens de Trilatérale comme Fabius se sont retrouvés à la tête du NON. Pourquoi, même minoritaires ?


                                  • (---.---.229.236) 29 décembre 2006 08:38

                                    "Les penseurs de ce néo-libéralisme ont mis 30 ans à populariser leur thèses, remises au gout du jour.

                                    Il en faudra peut-être autant pour réfléchir et populariser un néo-protectionnisme négocié, une relocalisation de l’économie, à réintégrer dans l’économie les « externalités » que supporte la planète, à accepter la perspective d’une décroissance nécessaire, à pratiquer démocratiquement des budgets participatifs..."

                                    Des conneries tout ca. Que les scientifiques aient eut de l’avance sur le peuple, c’est évident. Mais ce qui à fait bouger les politiques, contre leur grés, c’est la réalité, pas la théorie (même si l’échec du keysénianisme était prévu, puisque sa théorie est réfuté).


                                  • Le péripate Le péripate 29 décembre 2006 10:04

                                    @236

                                    Merci de me faire connaitre la « réfutation » du keynésianisme, ou un livre, un site sur ce sujet, si tant est que vous ayez quelque chose de nouveau, et pas des c..., comme vous dites si délicatement.

                                    Le Peripate.


                                  • (---.---.229.236) 29 décembre 2006 10:15

                                    Jamais entendu parler des Néolibéraux smiley ?

                                    Enfin, je suis désolé, mais je ne vais pas vous faire un cours d’éco, ca serait trop long.

                                    Simplement, keynes = Inflation+chomage (plus dette de l’Etat, pour ce qui nous concerne).


                                  • Anne (---.---.37.218) 29 décembre 2006 11:00

                                    Mais si dans la pratique le pouvoir se trouve dans les mains de quelques lobbies financiers, que signifie tout ce discours sur le « libéralisme », le « néolibéralisme », etc... après 1880 environ ? Rien du tout.

                                    C’est du jargon interne de quelques lobbies académiques.

                                    Pour le reste, il existe en général des intérêtes impérialistes qui, à telle ou telle période, conseilleront de se parer de telle apparence plutôt que de telle autre. Par exemple, la préparation d’une guerre mondiale, la guerre froide, l’après-guerre froide, etc...


                                  • (---.---.229.236) 29 décembre 2006 11:09

                                    Oui, dominer les autres peuples c’est effectivement important. Mais pour cela, il faut en avoir les moyens. Donc il faut être riche, bref libéraux. L’Empire, c’est la Paix.


                                  • Le péripate Le péripate 29 décembre 2006 12:01

                                    @236

                                    Merci pour le cours d’éco. Je crois que j’ai déjà de meilleures notions que celle que vous sembler avoir, à en juger par votre définition simpliste (simplette) de la pensée pragmatique de Keynes.

                                    Bonne Année.

                                    Le Peripate.


                                  • (---.---.77.109) 29 décembre 2006 13:48

                                    « Donc il faut être riche, bref libéraux. L’Empire, c’est la Paix. »

                                    Les riches n’ont rien de libéral. Ils recherchent le MONOPOLE du pouvoir, de la richesse...

                                    Quant à l’Empire, l’histoire prouve que c’est la guerre permanente. Il peut y avoir seulement une apparence de « paix » en cas de domination mondiale complètre, mais même une telle domination demande d’énormes moyens militaires et policiers. Ce n’est donc pas la « paix ».


                                  • (---.---.31.123) 5 janvier 2007 22:29

                                    « Le libéralisme a gouverné le monde durant toute la deuxième moitié du 19 eme siècle »

                                    Non, justement. C’est là qu’il a étré balayé par l’impérialisme, comme l’expose l’article.


                                  • La Taverne des Poètes 28 décembre 2006 23:40

                                    Ce sera Buffet campagnard OU pizza Royal. Mais ensuite pour cinq ans, fromage (de Hollande) ET dessert (recette du Poitou). Et pour finir le café et l’addition (salée !).


                                    • (---.---.14.131) 30 décembre 2006 22:21

                                      Malheureusement, tous les partis dits « de gouvernement » nopus préparent à peu près le même menu.

                                      En ce moment même, pour les fêtes, on est submergés de produits provenant de pays où les salaires sont extrêmement bas. Quant aux chiffres du chômage, on sait comment ils sont « obtenus ».

                                      Il faudrait, vraiment, qu’on se réveille avant qu’il ne soit trop tard.


                                    • louis mandrin (---.---.36.85) 29 décembre 2006 02:55

                                      si, au second tour, on a un sarko-le cyclope de saint-cloud, je n’hésiterais pas une seconde, ce sera le cyclope, autant aller au chaos rapidement plutôt que de subir le choix des nantis qui veulent nous imposer le duel sarko-ségo...en tout cas, je ne voterai ni pour l’un ni pour l’autre, comme la majorité des français.


                                      • Bug (---.---.97.19) 29 décembre 2006 08:24

                                        Le même auteur avait écrit dans un article précédent :

                                        http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=16052

                                        « Mais pouvait-on sérieusement espérer, par exemple, qu’un milieu politique ayant gouverné en 1997-2002 aide José Bové à accéder à des responsabilités d’une certaine importance ? Ce serait oublier un peu vite que le gouvernement Jospin était très favorable aux OGM. Qu’en 2001, des poursuites engagées par le Parquet et par un organisme de recherche public, le CIRAD, ont abouti à la condamnation de l’alors dirigeant de la Confédération paysanne, ainsi que d’autres militants, à de lourdes peines d’emprisonnement. Ni le monde politique ni les institutions n’aiment se déjuger sur des questions aussi graves. »

                                        (fin de citation)

                                        et c’est sans doute la réalité. Bové ne fait pas partie de ceux à qui le système est prêt à accorder les signatures pour être candidat aux présidentielles. Dès lors, il ne lui restait que deux alternatives :

                                        - passer dans une opposition « dure » au système, sachant que les poursuites pénales dont il fait actuellement l’objet peuvent mal tourner ;

                                        - accepter les propositions qui lui ont été adressées de l’intérieur du système.

                                        Ce qui expliquerait son « amnésie » par rapport au rôle du gouvernement Jospin dans les poursuites pénales passées, qui l’ont envoyé en prison via des condamnations jugées en appel fin 2001.

                                        D’ailleurs, depuis plus d’un an des militants se posaient déjà cette simple question : si Bové veut être candidat aux présidentielles, pourquoi se lance-t-il dans toutes ces actions contre les champs d’OGM, qui l’exposent à la perte de ses droits civiques ? Ce n’était pas très clair. Et, dans cette hypothése, à qui pensait-il pour les présidentielles ? A ma connaissance, il n’y a jamais eu de réponse à cette question.

                                        Qui, de nos jours, peut se permettre d’être un citoyen indépendant ? C’est peut-être la véritable question, et si « on doit être avec quelqu’un pour ne pas se faire laminer », alors c’est le système qui tient tout le monde.

                                        D’autant plus, que le système ne « pousse » que ceux qui portent déjà ses casseroles et ont été bien mouillés dans ses précédents mauvais tours. Aux présidentielles, il n’y aura sans doute que des anciens ministres plus un « outsider » que Mitterrand en personne avait fait mettre en orbite. Le « socialiste » Mitterrand, qui comme d’autres l’ont dit fut en réalité le véritable « grand Monsieur » de l’extrême-droite de l’après-guerre.

                                        Car, pour ce qui est de Le Pen, il va falloir à nouveau rappeler cet extrait de l’ouvrage « La main droite de Dieu », de Faux, Pérez et Legrand, Seuil 1994, que l’on peut trouver sur la Toile à l’adresse :

                                        http://michel.delord.free.fr/maindroite.pdf

                                        et dont voici un morceau :

                                        Chapitre I : LA POLITIQUE DU FRONT FORT

                                        Sous chapitre 1 : L’OMBRE DE L’ÉLYSÉE

                                        Au début du premier septennat, un « ami commun » de Jean-Marie Le Pen et de François de Grossouvre met en contact le leader d’extrême droite et le conseiller du président de la République. C’est François de Grossouvre qui est demandeur. « Bien sûr, j’ai accepté, c’était un vrai patriote, explique aujourd’hui Le Pen. On a parlé de la France, de problèmes de politique étrangère, du Maroc, du Liban. Je l’ai rencontré deux fois dans la décennie. Quelque temps avant sa mort, notre ami commun m’avait dit qu’il souhaitait me revoir, et puis ça ne s’est pas fait, il y avait la campagne pour les européennes, on se dit qu’on aurait le temps de le voir après. Aujourd’hui, je le regrette. » Mais François de Grossouvre n’est pas le seul dans l’entourage élyséen à connaître le chef de l’extrême droite française.

                                        « L’unité nationale, ce n’est pas l’uniformité, c’est le pluralisme des opinions, le choc des idées. » Ce 8 mai 1982, Jean-Marie Le Pen écoute le discours que François Mitterrand prononce à Orléans. Il décide de saisir la balle au bond. Le Front national n’en finit pas de végéter : 0,2 % des voix aux élections législatives de juin 1981 et pas mieux aux cantonales de mars 1982. Conséquence : aucune chaîne de télévision n’a pris la peine de se déplacer pour le congrès du FN qui vient de s’achever en cette fête de Jeanne d’Arc. Jean Marie Le Pen n’apprécie pas cette absence. Et il le fait savoir en écrivant à l’Élysée. L’appel présidentiel au respect du pluralisme vient à point nommé.

                                        « Monsieur le président, notre mouvement vient de tenir à Paris son VIe congrès. Si vous ne disposiez, comme moyen d’information, que de la télévision d’État, vous n’en auriez rien su [...]. En effet, cette situation faite aux formations politiques non représentées à l’Assemblée nationale, déjà très injuste avant vous, s’est encore aggravée [...]. » En quelques mots, dans sa lettre du 26 mai 1982, le dirigeant d’extrême droite enjoint à François Mitterrand d’intervenir en sa faveur auprès des directions de chaîne. Encore lui fautil trouver la solution pour que son message soit lu par son destinataire. Jean-Marie Le Pen a une idée en tête : contacter Guy Penne.

                                        Pour le leader du Front national, le conseiller du président de la République chargé des Affaires africaines est une vieille connaissance : tous deux se sont fréquentés dans les années 1953-1954 au sein de la grande UNEF. Jean-Marie Le Pen dirigeait à l’époque la Corpo de droit, sous-ensemble du syndicat UNEF, présidé par Guy Penne. Depuis, ils ne se sont revus qu’une fois, à l’occasion d’un dîner chez le président des étudiants de Dentaire, René Égas.

                                        Coup de fil

                                        " Guy, est-ce que je peux te voir ?

                                        - C’est urgent ?

                                        - Écoute, j’aimerais bien parler de l’Afrique avec toi, parce que je n’y connais rien... Et puis, surtout, j’ai une lettre à faire passer au président, je voudrais te la remettre...

                                        - Passe me voir samedi ! "

                                        Rendez-vous est pris. Le samedi 29 mai 1982 au matin, Jean-Marie Le Pen arrive donc à l’Élysée avec son bras droit Michel Collinot, qui attendra dans la voiture le retour du chef. Au premier étage, le président du Front national tombe sur trois ministres africains qui font antichambre.

                                        Guy Penne surgit

                                        " Ah, t’es là, Jean-Marie ? Entre !

                                        - Je crois que ces messieurs étaient avant moi...

                                        - Vas-y, entre... (Puis, une fois la porte fermée :) De toute façon, ils viennent chercher du fric, c’est toujours pareil ! "

                                        « Dans mon bureau, se souvient Guy Penne, il commence par me dire que son ennemi mortel, c’est Giscard. On en discute un peu, puis il me remet la lettre non cachetée à l’attention du président en me disant : »Écoute, tiens, c’est pour le président. Je te la donne parce que j’ai confiance. J’ai peur qu’en passant par la secrétaire il ne l’ait jamais !« Je lui promets que le président la lira. Et puis on parle de l’Afrique... »

                                        C’est alors que l’amiral Lacoste, futur patron de la DGSE, pousse la porte du conseiller aux Affaires africaines. Guy Penne l’apostrophe en désignant Le Pen :

                                        " Tu vois, celui-là, il faut le mettre au trou !

                                        - Ah non, lui, jamais ! ", répond l’amiral du tac au tac.

                                        Avant de prendre congé, Jean-Marie Le Pen lance une invitation à son interlocuteur : « Viens dîner à la maison, à SaintCloud, un de ces soirs. » Invitation à laquelle Guy Penne ne répondra finalement pas.

                                        A cette date, François Mitterrand a d’autres soucis en tête. Avec son Premier ministre, Pierre Mauroy, il s’apprête à engager la France dans quatre mois de blocage des prix et des salaires. Le débat gouvernemental est tranché. La rigueur commence. Ce premier tournant du septennat annonce une période de vaches maigres pour le PS. Déjà, aux cantonales, la gauche est repassée sous la barre des 50 %, tandis que la droite semblait doucement sortir de son coma du printemps 1981. Les municipales s’annoncent mal pour l’équipe au pouvoir.

                                        Sur les conseils de Michel Charasse, François Mitterrand s igne, le 22 juin, une réponse écrite à Jean-Marie Le Pen : « Il est regrettable que le congrès d’un parti soit ignoré par Radio-Télévision. [...] Elle ne saurait méconnaître l’obligation de pluralisme qui lui incombe [...]. L’incident que vous signalez ne devrait donc plus se reproduire. Mais d’ores déjà, je demande à Monsieur le Ministre de la Communication d’appeler l’attention des responsables des sociétés Radio-Télévision sur le manquement dont vous m’avez saisi. » Au cours d’un point de presse organisé peu après Michel Collinot salue, au nom du Front national, la « courtoisie du chef de l’État » qui a bien voulu répondre à la missive de Jean-Marie Le Pen. Contrairement, précise-t-il, aux lettes restées sans réponse sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. La presse écrite se fera l’écho discret de cet échange épistolaire. La courtoisie présidentielle se double d’une grande efficacité. Dès le lendemain, mardi 29 juin l’invité du journal du soir de TF1 en direct sur le plate est... Jean Marie Le Pen !

                                        Entre la lettre de François Mitterrand et cette interview télévisée, une semaine seulement s’est écoulée. L’Élysée n’a pas perdu de temps. Coup de téléphone à Georges Fillioud. Le ministre de la Communication est chargé de faire passer le message aux présidents de TF1, A2 et FR3, qu’il va bien réunir, comme il le fait régulièrement. L’intervention du chef de l’État est justifiée par un laconique : « Il convient dans souci d’équité de ne pas oublier le Front national. » Chacun enregistre la consigne tout en expliquant l’absence d’invitation faite, jusqu’à ce jour, au leader du Front national par la faible représentativité du parti.

                                        (...)


                                        • roro (---.---.153.20) 29 décembre 2006 09:59

                                          vision simpliste


                                          • (---.---.37.218) 29 décembre 2006 10:54

                                            Parlez-vous de l’article, ou du dernier commentaire ? Il serait intéressant de lire vos ARGUMENTS. Autrement, c’est un peu facile...


                                          • T-rex (---.---.129.139) 29 décembre 2006 14:03

                                            Je suis d’accord avec l’auteur de l’article. Comme le « socialisme » du PS pour les ouvriers, les fonctionnaires... et le programme du PC est du même tonneau, le « libéralisme » de l’UMP et de Démocratie Libéarale est une autre arnaque politique.

                                            On veut faire croire aux petits patrons et à des salariés qu’ils pourront s’enrichir avec leur travail. Alors que, au vu de leurs revenus, de leurs heures de travail réelles et de leur pouvoir de décision réel, ils deviennent de plus en plus des prolétaires. En réalité, ils enrichissent les financiers et les multinationales.

                                            Mais c’est par l’idéologie qu’on tient ces couches de la population via des mouvements comme Démocratie Libérale. Comme on tient beaucoup de salariés par le « socialisme » du tandem PS-PC.


                                            • (---.---.229.236) 29 décembre 2006 14:13

                                              Le libéralisme est mla vu en france, même à l’UMP, c’est vrai. Mais enfin, c’est la seule alternative possible, et il finira par s’imposer. Et tout de même, il y a au moin 1/3 de l’UMP libéral, a vu de nez.

                                              Quand au socialisme, il est déja atteins, et le PS ne peut plus aller plus loin, sauf à Staliniser. Le reflux est donc inévitable.


                                            • (---.---.14.131) 30 décembre 2006 21:58

                                              Il y a une différence entre le libéralisme et le capitalisme impérialiste. Le premier a joué un rôle positif à un moment de l’histoire. C’est lui qui a été porteur des valeurs positives du capitalisme.

                                              Mais ça s’est terminé vers le milieu du XIX siècle. Ensuite, la grande finance a définitivement pris le pouvoir et instauré le système impérialiste, lequel n’a jamais rien apporté de positif. Regardez sinon : colonialisme, guerres mondiales, fascisme...

                                              Aujourd’hui, les petits patrons qui se disent libéraux, à l’UMP notamment, devrait peut-être se demander s’ils sont vraiment des patrons. Objectivement, pas dans leur tête. Ou si, par leurs revenus, par leur pouvoir de décision réel, par leur place dans le système économique... ils ne sont pas devenus, de fait, des prolétaires ou presque.

                                              Lire, sur cette question, un autre article du même auteur et son débat fort animé :

                                              http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=16585


                                            • hector (---.---.153.20) 29 décembre 2006 14:17

                                              au risque de déplaire dans ce beau conscensus, il semble qu’un certain nombre de commentaires n’ont pas pour le moins suivi le réel du débat sur la candidature unitaire. suite, au réferendum sur le traité de Constitution Européen, le PCf qui avait partagé son temps d’antenne officiel avec d’autres formations et personnalités politiques, mis à disposition beaucoup de moyens, sa presse, a préferer plutot que de décreter une candidature pur sucre de travailler avec les m^mes pour une candidature unitaire. Le processus étant lancé la lcr avec Besancenot a refusé d’y participé sur une seule raison : refus d’appeller au deuxième tour à battre la droite. Puis ce fut le départ de Bové dont on devine la raison sa candidature n’allait en définitive receuillir que peu de suffrages. cela en etait plus qu’insupportable pour « l’homme qui sait toujours où est la caméra » . Puis vint Clementine Autain qui lance une petition d’une grande maladresse contre MGBuffet s’attirant les foudres de militants communistes. puis elle se retracte comme elle l’avait fait sur le manifeste des indigenes de la République. sur le tard elle fait une seconde bourde dans son mensuel Regards en publiant une UNE grimant MGB en Judas . reste le troisième larron Salesse qui avait un triple handicap inconnu, ancien membre de cabinet de Gayssot, technocrate. voila pourqoui les collectifs ont votés à 61%pour buffet, à 20 pour salesse et idem pour Autain. Soit seize mille personnes c’est fort peu ce qui explique aussi cela. en ce qui me concerne je considère tout cela comme un beau gachis et j’en veux un peu à tout le monde même au PCF même si je considère comme profondement injuste qu’on le rende responsable. Je précise que bien qu’en ayant voté pour cette candidate ( Buffet ) dans les collectifs je ne suis pas membre du PCF.


                                              • (---.---.253.139) 29 décembre 2006 21:59

                                                Je pense que la LCR a été assez claire sur le problème de fond, et je précise que je ne suis pas de la LCR, loin de là. Répondant à Bové lorsque la polémique a commencé, la LCR a précisé que la question de fond était celle des rapports avec le PS. C’est certainement juste.

                                                Faut-il considérer le PS comme un parti progressiste et aller gouverner avec lui ? Buffet dit oui, et pour être franc je trouve son discours assez pitoyable : les « mesures urgentes », et bla bla bla... après vint-cing ans de régressions sociales sous tous les gouvernements, y compris le gouvernement Jospin où Mme. Buffet a été ministre.

                                                D’autres disent que le PS est un parti au service de l’oligarchie et dont il n’y a rien à tirer. C’est, je pense, la ligne de démarcation récemment apparue au grand jour mais qui a toujours été là, d’autant plus qu’on retrouve des « vedettes » du PS dans tous les réseaux d’influence du grand capital. Ce qui peut surprendre, c’est que le Sire Bové ait finalement rejoint le domaine Royal.


                                              • Mathieu (---.---.228.253) 5 janvier 2007 16:33

                                                je suis militant communiste... Enfin un commentaire équilibré sur ce qui s’est passé dans les collectifs antilibéraux, et sur l’attitude du PCF. ça fait du bien ! Ca nous change des inexactitudes habituelles ;

                                                Un peu injuste pour Salesse : avant d’enter à l’ENA, ce fut un militant syndical à la CGT, membre de la LCR jusqu’en 1992. Il a intégré l’ENA par la voie du 3ème concours ; Un pur produit de la méritocratie républicaine. Je le dit autant volontiers que j’ai toujours soutenu la candidature de MG Buffet mais je n’accepte pas que l’on crache sur les autres.


                                              • (---.---.31.123) 5 janvier 2007 22:36

                                                « avant d’enter à l’ENA... »

                                                Mais une fois entré à l’ENA, on est un ENARQUE. Comme Nikonoff. C’est l’un des problèmes de toute cette « gauche antilibérale » : qu’elle était chapeautée par des gens (MG Buffet comprise) qui ne représentent pas les intérêts de la grande majorité de la population.

                                                Ce refus de parler d’anticapitalisme et d’anti-impérialisme, qui a mené à l’emploi absurde du mot « antilibéral » dans le seul but ne pas désigner le vrai fléau, est très parlant.


                                              • (---.---.114.79) 5 janvier 2007 23:14

                                                « refus d’appeller au deuxième tour à battre la droite »

                                                Refus, plus que justifié, de s’allier avec le réprésentant des financiers et des multinationales qu’est le Parti dit « Socialiste ».


                                              • (---.---.114.79) 5 janvier 2007 23:21

                                                « ancien membre de cabinet de Gayssot, technocrate... »

                                                Surtout, impliqué de ce fait, comme Buffet, dans une politique antipopulaire forcenée battant des records de privatisations et d’atteintes contre les acquis sociaux.

                                                Car la baffe aux élections de 2002, Jospin et ses potes ne l’ont pas volée. Il y avait même eu, juste avant, les accords de Barcelone faisant le peau aux retraites.

                                                Evidemment, si les « alternatifs » c’est ça...


                                              • Ingénieur informaticien (---.---.69.60) 29 décembre 2006 16:58

                                                Enfin dans tout ça, ce qui est regretable, c’est qu’on ne voit que les querelles de personnes ou de stratégies, et pas vraiment les idées qui sont proposées aux français.

                                                C’est vrai que vu comment ça s’est passé en 2002, les questions de stratégie prennent une importance particulière.

                                                Il y’a quelques années je me sentais assez proche de Bové et des « antimondialistes » comme on disait à l’époque. Depuis je me suis justement documenté sur ce qu’est le libéralisme, et j’avoue que dans tous ces cercles décrits « anti-libéraux » cette notion reste très floue.

                                                Le flou est entetenu volontairement. On veut nous faire croire qu’il y’a continuité entre l’idéal libéral et les dérives du système économico-financier mondial depuis la chute de l’URSS.

                                                Par ailleurs le versant social et humain du libéralisme est toujours occulté au profit du versant économique.

                                                Il est clair que si on explique tranquillement à tous ces électeurs de la « gauche de la gauche » ce qu’est réellement le libéralisme, beaucoup changeraient d’avis. On peut dire la même chose pour le marxisme : en théorie c’est une grande idée. En pratique, il n’a jamais été réellement appliqué, dans aucun pays.


                                                • le morange (---.---.240.190) 29 décembre 2006 18:57

                                                  bravo mais poussez encore un peu la reflexion (la nature humaine, les libertés fondamentales de l’individu etc) et vous comprendrez (me semble t’il) que le marxisme est une mauvaise idée tant en théorie qu’en pratique.


                                                • Ingénieur informaticien (---.---.69.60) 29 décembre 2006 21:28

                                                  Je ne suis pas marxiste, mais j’ai un peu étudié cette théorie, et je respecte le travail que Marx a fait, surtout à l’époque où il l’a fait.

                                                  Que le marxisme soit une mauvaise chose en pratique, ça je le comprends facilement, les exemples ne manquent pas. Mais une mauvaise chose en théorie, là je ne vois pas car justement la théorie appele à une transformation humaine. Pouvez vous développer un peu votre critique de sa théorie ?

                                                  Concernant les droits fondamentaux et la nature humaine, il a notamment écrit :

                                                  « Avant tout, nous constatons que les droits dits de l’homme, les droits de l’homme par opposition aux droits du citoyen, ne sont rien d’autre que les droits du membre de la société bourgeoise, c’est-à-dire de l’homme égoïste, de l’homme séparé de l’homme et de la collectivité. »

                                                  Dans ce sens, c’est une théorie qui ne se réduit pas à l’économie, tout comme le libéralisme d’ailleurs, mais que beaucoup de gens ont voulu réduire uniquement à l’aspect économique. Dans ce cas, comme pour le libéralisme, ça ne marche pas.

                                                  Ces deux théories nécessitent donc de transformer l’homme, et non pas de prendre en compte la nature humaine comme une donnée acquise et non modifiable.

                                                  Vouloir transformer l’homme pour le rendre moins égoïste, je ne crois pas que ce soit une mauvaise chose dans le fond.


                                                • (---.---.197.29) 29 décembre 2006 23:48

                                                  Marx fut un libéral dans sa jeunesse. Sa théorie avait pour finalité d’accomplir ce que le libéralisme s’était avéré incapable de faire.


                                                • le morange (---.---.51.201) 30 décembre 2006 14:38

                                                  Quels sont les processus efficaces de transformation de l’homme ? la dictature du prolétariat, le conditionnement psychiatrique, le goulag ... toujours pas d’homme nouveau à l’horizon.

                                                  la nature humaine comporte certes une part d’empirisme mais aussi une part d’inné. la liberté et la recherche personnelle du bonheur sont inclues dans cette dernière.

                                                  dans une société marxiste, comment fait on si on n’adhére pas à ce projet collectiviste ? on est considéré comme un terroriste, un malade mental etc...

                                                  le libéralisme ne prétend pas imposer à l’homme les moyens pour accéder au bonheur. il laisse à chaque individu le choix de ces moyens. c’est en ça qu’il est supérieur : le libéralisme tient compte de la diversité des natures humaines.

                                                  réponse un peu décousue mais ceux sont les points qui me sont venus en tête. j’essairai de me documenter d’avantage sur le marxisme, peut-être changerais-je d’avis smiley


                                                • (---.---.128.143) 30 décembre 2006 21:16

                                                  « ... la dictature du prolétariat, le conditionnement psychiatrique, le goulag ... toujours pas d’homme nouveau à l’horizon.... »

                                                  Vous parlez de ce qui s’est passé il y a déjà fort longtemps, et ailleurs. A l’époque, en Russie, le prolétarait représentait une minorité de la population. La situation, à présent et ici, est très différente.


                                                • bellaciaocensure (---.---.188.95) 29 décembre 2006 18:50

                                                  Reprocher à Bové de pas en vouloir à ceux qui l’ont envoyé en prison voilà qui est... pittoresque.


                                                  • (---.---.253.139) 29 décembre 2006 21:48

                                                    C’est pourtant juste. D’autant plus, que Bové n’a pas été le seul militant à s’être heurté à la justice pénale sous le gouvernement Jospin.

                                                    Bové est un politique, et de ce fait il n’est pas propriétaire de ce genre de passé. Il aurait pu, justement, se dire : « mon passé n’est pas une marchandise »...


                                                  • (---.---.15.18) 30 décembre 2006 00:42

                                                    Justement, dans la politique française, les passés de « personnalités » ont toujours été des marchandises de choix.


                                                  • utopie 30 décembre 2006 14:16

                                                    le liberalisme de gauche ne serait-il pas « simplement »le droit à chaque citoyen de vivre et de penser librement mais de vivre sans nuire.


                                                    • CAROLE (---.---.98.226) 31 décembre 2006 07:21

                                                      Il me semble qu’il y a surtout une question d’époque historique. Le libéralisme ne peut pas exister dans un contexte de capitalisme financier concentré à l’échelle mondiale. Et on voit mal le capitalisme revenir en arrière.


                                                    • CAMBRONNE (---.---.251.65) 30 décembre 2006 15:31

                                                      BONJOUR A TOUS

                                                      Excellent article qui donne de bonnes et rares explications sur ce qu’est le libéralisme vraiment.

                                                      Quant à BOVE je suis comme certains surpris de la surprise .

                                                      BOVE je l’ai vu il y a des années devant sa ferme de POTENSSAC au Larzac ferme qu’il avait racheté à de vrais paysans heureux de l’extension du camp militaire qui leur pemettait de revendre à bon prix des terres qui ne valaient pas grand chose .

                                                      C’était au début des années soixante dix , dans l’aprés soixante huit et le Larzac grouillait de babas cool ; Je revois encore une famille dont le père était chirurgien dentiste parisien et qui vivait dans le froid et la boue avec des enfants morveux et malades . C’était le retour à la nature , l’élevage des moutons , les discussions autour d’un feu où l’on refaisait le monde en lisant le petit livre rouge de MAO ( Autre grand démocrate ). Ces gens là étaient tout sauf des paysans . Certains le sont devenus mais la plupart sont rentrés chez eux reprendre leurs activités précédentes.

                                                      Le « paysan » josé BOVE qui parle anglais mieux que la plupart de nos ministres et de nos hommes d’affaires m’a toujours intrigué et si l’union soviétique existait toujours je l’aurais rangé dans la catégorie des agitateurs professionnels . C’est pourquoi je ne sais pas pour qui ni pour quoi il court mais ce n’est surement pas un simple croisé anti OGM . Pour le reste on peut toujours fantasmer.

                                                      Salut et fraternité .


                                                      • (---.---.14.131) 30 décembre 2006 22:29

                                                        « ... je ne sais pas pour qui ni pour quoi il court mais ce n’est surement pas un simple croisé anti OGM... »

                                                        En effet, la politique de Bové a toujours été curieuse.

                                                        Il a été contre les subventions agricoles et s’est solidarisé avec des gouvernements de pays dits « pauvres » qui prônent l’ouverture des frontières des pays dits « riches » et le dumping social.

                                                        Pour justifier cette politique, Bové a invoqué la défense des « paysans pauvres ». Mais, à y regarder de plus près, ces gouvernements de pays « pauvres » défendent en réalité les intérêts d’oligarchies foncières locales, de multinationales qui « travaillent » avec ces grands propriétaires, etc...

                                                        Et un « grand domaine » là-bas n’a rien à voir avec le plus grand des domaines qu’on puisse imaginer en France...


                                                      • Tatiana (---.---.192.210) 30 décembre 2006 22:41

                                                        A noter que La Vía Campesina, dont Bové est porte-parole, propage les mêmes thèses sur le « libéralisme ». Curieuse allergie à la notion d’impérialisme :

                                                        http://viacampesina.org/main_en/index.php

                                                        Neoliberal globalisation makes the world suffer, La Via Campesina Globalizes the Struggle

                                                        Wednesday, 13 December 2006

                                                        « Nowadays, no one can deny that there is a global crisis affecting agricultural and small farmers as the result of neoliberal policies. The aggressive market liberalization of the food and agricultural products is the main cause of this global crisis... »


                                                      • Tatiana (---.---.192.210) 30 décembre 2006 22:47

                                                        Une autre question : Bové ne parle presque jamais de l’Afrique et de l’impérialisme français. Ou je me trompe ?


                                                      • MH (---.---.27.214) 30 décembre 2006 23:50

                                                        Justement, c’est l’une des grandes ambiguïtés des « altermondialistes » français.

                                                        Mais n’oublions pas que le premier président d’ATTAC fut un pote de Chevènement, apparemment bien vu par Pasqua aussi. Que beaucoup de politiques de « droite » et de « centre » s’etaient prononcés pour la célèbre « taxe ».

                                                        Et ainsi de suite...


                                                      • CAMBRONNE CAMBRONNE 30 décembre 2006 15:44

                                                        BONJOUR A TOUS

                                                        Excellent article qui donne de bonnes et rares explications sur ce qu’est le libéralisme vraiment.

                                                        Quant à BOVE je suis comme certains surpris de la surprise .

                                                        BOVE je l’ai vu il y a des années devant sa ferme de POTENSSAC au Larzac ferme qu’il avait racheté à de vrais paysans heureux de l’extension du camp militaire qui leur pemettait de revendre à bon prix des terres qui ne valaient pas grand chose .

                                                        C’était au début des années soixante dix , dans l’aprés soixante huit et le Larzac grouillait de babas cool ; Je revois encore une famille dont le père était chirurgien dentiste parisien et qui vivait dans le froid et la boue avec des enfants morveux et malades . C’était le retour à la nature , l’élevage des moutons , les discussions autour d’un feu où l’on refaisait le monde en lisant le petit livre rouge de MAO ( Autre grand démocrate ). Ces gens là étaient tout sauf des paysans . Certains le sont devenus mais la plupart sont rentrés chez eux reprendre leurs activités précédentes.

                                                        Le « paysan » josé BOVE qui parle anglais mieux que la plupart de nos ministres et de nos hommes d’affaires m’a toujours intrigué et si l’union soviétique existait toujours je l’aurais rangé dans la catégorie des agitateurs professionnels . C’est pourquoi je ne sais pas pour qui ni pour quoi il court mais ce n’est surement pas un simple croisé anti OGM . Pour le reste on peut toujours fantasmer.

                                                        Salut et fraternité .


                                                        • CAROLE (---.---.98.226) 31 décembre 2006 07:18

                                                          Quand on va jusqu’à nous présenter comme « libérale » la politique de l’oligarchie financière, c’est vrai que quelque chose ne tourne pas rond chez les « alter ».


                                                        • Farid Taha (---.---.67.122) 30 décembre 2006 18:28

                                                          On a fini par le comprendre les révolutionnaires feront l’impasse sur la question.. alors entre un libéral-bushiste et une libérale Blairiste il nous reste à choisir une personne intégre qui met la France au dessus de considérations mondialisantes du couple Ségo/Sarko... il reste plus qu’un seul révolutionnaire !

                                                          La révolution, ce n’est certes pas pour demain avec les antilibéraux mais elle est encore possible avec d’autres....


                                                          • (---.---.14.131) 30 décembre 2006 22:03

                                                            Quelle révolution va nous amener un Bayrou qui se dit de « centre », alors que depuis trente ans des gouvernements de « droite », de « gauche » et de « centre », y compris avec Bayrou et ses potes, ont toujours fait la même politique ?

                                                            Ségo, Sarko et Bayrou c’est bonnet blanc, blanc bonnet et boblanc net...


                                                          • moebius (---.---.16.75) 30 décembre 2006 19:49

                                                            Faut pas réver la période n’est pas à la révolution et c’est là le moins que l’on puisse dire. Les rapports de force ne sont pas au rendez-vous, c’est clair et ont peut meme douter de la capacité de nos « pseudo » révolutionnaires à seulement infléchir la politique de nos parlementaires. Reste cette forme étrange de socialisme saintsulpicien à la mode poitevine tout juste bonne à animer des soirées partcipatives dans les favelas que sont nos maisons de retraite. Pensez à l’autre avec sa faux... Mon Dieu !


                                                            • Tatiana (---.---.192.210) 30 décembre 2006 22:52

                                                              En ce moment, j’ai l’impression qu’il y a beaucoup d’inhibitions dans les têtes des gens, alors que les conditions objectives pour une révolution « socialiste » au sens d’il y a un siècle n’ont jamais été aussi favorables. A commencer par la prolétarisation de la quasi-totalité de la population.

                                                              Et, les prolétaires étant la grande majorité du pays, il n’y aurait pas de « dictature » à craindre. C’est maintenant qu’on vit sous une dictature déguisée.

                                                              Je suis d’accord avec ceux qui sé réfèrent à cet autre article du même auteur :

                                                              http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=16585


                                                            • MH (---.---.27.214) 30 décembre 2006 23:47

                                                              En tout cas, une chose est certaine. La politique suivie depuis les années 1970 va contre l’intérêt de la grande majorité de la population.

                                                              Les promesses des politiques sont bidon. Le moment de la vérité est invariablement celui des coups tordus, et les gens en ont assez.


                                                            • Koko (---.---.39.106) 31 décembre 2006 11:04

                                                              Jusqu’où ira la démagogie des candidats aux présidentielles ?

                                                              L’ancienne ministre et ancienne chargée de mission de Mitterrand a eu le culot de déclarer au Journal du Dimanche qu’il faut un « vaste plan pour lutter contre la précarité », et s’en est prise « annonces tonitruantes que le gouvernement a improvisé dans l’urgence ». Elle ajoute :

                                                              « ... il est insupportable que, en 2006, il y ait tant de gens qui dorment dans la rue ».

                                                              « Chaque hiver, on fait mine de découvrir un problème qu’on s’empresse d’oublier dès le printemps venu... »

                                                              « ...la question de l’hébergement d’urgence se pose, c’est évident... »

                                                              « Que la grande pauvreté existe encore dans un pays comme le nôtre, voilà le scandale ! »

                                                              « D’autant plus que, en face de ces très nécessiteux, il y a ceux qui engrangent toujours plus de rendement, de profit, de stock-options... »

                                                              « aujourd’hui les Français se sentent seuls, abandonnés par une puissance publique qui n’assument plus ses missions de sécurité et de protection ».

                                                              Etc...

                                                              Comme si une telle situation datait de la période 2002-2006 ; comme si les inégalités, la précarité et la misère n’avaient pas mis vingt-cinq ans à se développer sous tous les gouvernements depuis la « rigueur » décrétée par la gouvernement Mauroy à un moment où Ségolène Royal était déjà chargée de mission à l’Elysée ; comme si elles n’avaient pas continué à grandir pendant les six années où Ségolène Royal est restée à côté de Mitterrand et après qu’elle se soit faire parachuter par lui dans les Deux-Sèvres, et lorsqu’elle a été ministre en 1992-93 et 1997-2002...

                                                              Et quand elle dit : « ... la grande pauvreté existe encore dans un pays comme le nôtre... », c’est un mensonge politique. La « grande pauvreté » ne cesse de se dévélopper, précisement, depuis l’époque où Mme. Royal a commencé sa carrière politique grassement rémunérée. Et, avec les délocalisations auxquelle personne n’envisage de s’pposer, c’est clair que ce n’est pas fini.

                                                              Triste Bové, qui s’abaisse à cautionner cette entreprise de démagogie et de mystification.


                                                              • Roy (---.---.152.43) 31 décembre 2006 11:54

                                                                C’est un problème commun au trio Royal - Sarkozy - Bayrou appelé plus haut bonnet blanc - blanc bonnet - boblanc net. Ils sont mouillés jusqu’au cou depuis une trentaine d’années dans une politique qu’ils voudraient faire semblant de dénoncer, le temps d’une campagne présidentielle. Les trois ont beaucoup de culot.

                                                                C’est triste, en effet, que Bové rentre dans ce « bercail ».


                                                              • pol (---.---.30.17) 31 décembre 2006 15:34

                                                                Voici qui ressemble à une véritable dictature politique, sous des formes qui la dissimulent de moins en moins.


                                                              • (---.---.106.194) 31 décembre 2006 16:28

                                                                Pour faire les sales besognes des années à venir, il faut une « gauche ». La « droite » ne pourrait pas démobiliser les gens aussi efficacement lorsque les sales tours viendront.


                                                              • utopie 31 décembre 2006 13:35

                                                                josé pense peut etre que notre destinée est un match de boxe et qu’il vaut toujours mieux prendre une mauvaise gauche qu’une bonne droite


                                                                • (---.---.30.17) 31 décembre 2006 15:32

                                                                  Mais le capitalisme est souvent « gaucher ».


                                                                • (---.---.106.194) 31 décembre 2006 16:25

                                                                  La capitalisme a une très bonne « gauche », sans laquelle il n’aurait pas pu se maintenir dans des pays comme la France, l’Allemagne ou la Grande-Bretagne. La « gauche » peut aussi être l’extrême-droite déguisée. Il est très instructif de lire « La main droite de Dieu », Seuil 1994.


                                                                • moebius (---.---.120.210) 31 décembre 2006 15:13

                                                                  Ah ! le Général ! rendez nous le génèral, c’était mieux avant. Tout est de la faute à ce Gisgard à ce mois de mai ,à tout ces beatnick et leur musique de singe...Et vive la révolution ! J’espére qu’on aura du fromage au desert avec un verre de vin rouge.


                                                                  • pol (---.---.30.17) 31 décembre 2006 15:36

                                                                    C’était mieux au début des années 1970, c’est évident. Non pas à cause de De Gaulle, mais parce qu’il y avait eu des mobilisations populaires conséquentes et que les réseaux d’influence étaient moins forts.


                                                                  • touriste (---.---.125.90) 31 décembre 2006 18:03

                                                                    Au fil des debats il y a une idee qui semble tabou pour tous(tes), c’est que personne ne semble disposer a reconnaitre que :

                                                                    Segolene Royal et Nicolas Sarkozy representent exactement la meme politique !!

                                                                    On peut evidemment se laisser abuser par la com’ selon laquelle Segolene est une « tendre » qui aime les « pauvres »

                                                                    A ce jeu la Nicolas est un doux humaniste puisqu’il se fait prendre en photos avec plein d’humanistes professionnels :)

                                                                    Serieusement en matiere d’economie, de democratie, de respect des libertes publiques, de droit social, de politique europeennne, etc ... les differences entre SR et NS sont infimes, parfois meme inexistantes

                                                                    Or a partir du moment ou l’on se decide a admettre que UMP ou PS c’est la meme chose, alors les peripeties de la « gauche alter » deviennent plus claire

                                                                    Mais qui osera reconnaitre que politiquement PS = UMP ??


                                                                    • (---.---.8.175) 31 décembre 2006 20:47

                                                                      « Segolene Royal et Nicolas Sarkozy representent exactement la meme politique !! »

                                                                      C’est ce que dit en somme l’article, et ce qu’expriment la plupart des interventions. Vous les avez peut-être lues un peu vite.


                                                                    • Niveleur (---.---.8.175) 31 décembre 2006 20:56

                                                                      Avec-vous entendu Chirac à la télé ? Quelle différence avec Royal ou Bayrou, ou Sarkozy ? Ils vendent tous la même camelote. Ce sont des élections-fiction.

                                                                      Enfin, BONNE FIN D’ANNEE ET HEUREUSE ANNEE 2007 !

                                                                      Espérant qu’on trouvera une manière de les virer tous (TO KICK THEM ALL OUT, ECHARLOS A TODOS, etc...).


                                                                      • (---.---.253.184) 31 décembre 2006 22:08

                                                                        Personne, président en 2007 !

                                                                        Votez Personne, c’est votre candidat !

                                                                        Personne, président ! Personne, président !


                                                                        • héhé (---.---.159.199) 1er janvier 2007 11:25

                                                                          C’est vrai qu’on tient les gens avec le verrouillage des présidentielles. Mais, avant, il y a le verrouillage de la politique elle-même, et pas seulement au niveau des grands partis.

                                                                          Par exemple, quand les gens sont allés vers ATTAC, parce qu’on leur annonçait « quelque chose d’autre », ils sont tombés sous la coupe d’un Cassen directeur du Monde Diplo, de l’énarque Nikonoff... Bref, de « personnalités » qui en réalité représentent ce même monde politique que les militants voulaient fuir.


                                                                        • (---.---.159.147) 1er janvier 2007 15:08

                                                                          Et les « Ecoles » des sommités d’ATTAC sont en réalité des courroies de transmission de la même « politique unique » sous d’autres formes. Pareil pour son « conseil scientifique ».


                                                                        • (---.---.114.79) 5 janvier 2007 23:12

                                                                          Si même Salesse est un énarque...


                                                                        • Nicolas Chelay (---.---.191.216) 1er janvier 2007 07:17

                                                                          D’accord, la comparaison libéralisme/impérialisme vaut le coup mais franchement, pour le reste... associer buffet et royal pour faire un jeu de mots, quelle finesse... Sauf que Buffet attaque frontalement SR car, eh oui, elle y croit quand même.

                                                                          Tu oublies également de dire, dans ton article qui part dans tous les sens, que cette même Buffet a noyauté les « antilibéraux » sciemment pour imposer sa candidature, ce que tout le monde avait grillé depuis au moins six mois. LO et LCR, de leur côté, ont toujours continué à faire cavalier seul. Et même si le PS leur avait donné leurs signatures, ils n’auraient pas appelé à voter pour eux au 2eme tour... Raison pour laquelle les alliances avec les « moins antilibéraux » sont impossibles.

                                                                          Sinon, pour leur programme, il est constitué de plus de deux cents propositions communes, que tu aurais pu faire l’effort d’étudier avant de pondre cet article, par exemple. Certaines sont très proches du programme du PS, d’autres sont du n’importe quoi traditionnel chez l’extrême gauche, genre régularisation massive de tous les sans-papiers ( très utile comme slogan dans une manif’, mais aussi très stupide et dangereux en pratique ).

                                                                          Quant à Royal qui a fait partie du gouvernement dénoncé, il aurait fallu rappeler qu’elle était sous « tutelle » de Allègre qui l’a muselé - ce qui ne l’a pas empêché d’accorder le droit à des dizaines de millions d’hommes en France d’être père ( le congé paternité ), mettant ainsi fin à la guerre des sexes, du moins en théorie.

                                                                          Accessoirement, elle a aussi permis aux enfants pauvres de pouvoir financer leur rentrée scolaire, mais c’est sans doute mineur aussi, comme action...


                                                                          • héhé (---.---.159.199) 1er janvier 2007 11:19

                                                                            « Buffet attaque frontalement SR car, eh oui, elle y croit quand même... »

                                                                            Vous blaguez, et c’est vous qui dites n’importe quoi. Buffet est une cynique qui a déjà été à la soupe sous Jospin, comme Gayssot, alors que Royal et Voynet faisaient partie de ce même gouvernement qui a envoyé José Bové en prison (prison ferme en appel dès décembre 2001), battu à l’époque des records de privatisations et largement préparé celles de Raffarin, etc...

                                                                            Jusqu’à l’opération, sous Jospin, de rachat de Montedison par EDF en consortium avec le clan Agnelli, ce qui faisait d’EDF une multinationale privée de fait.

                                                                            BUFFET A DIT TRES CLAIREMENT QUE CE DONT IL S’AGIT, C’EST DE « FORMER UN GOUVERNEMENT » AVEC ROYAL ET LE PS.

                                                                            Le reste, c’est le baratin habituel du PC pour continuer à entraîner un électorat qui fond. Evidemment, si Buffet disait ouvertement : « de toute façon, c’est le PS qui commande », le PC n’aurait plus un seul électeur. Alors, on tourne un peu autour du pot.

                                                                            Tous les cinq ans, on fait aux Français la même mauvaise blague : on leur parle des « exploits » du gouvernement sortant, mais pas de celui qu’il y avait avant. Et c’est de cette façon qu’on va d’alternance en alternance, avec toujours les mêmes et la même politique.


                                                                          • héhé (---.---.159.199) 1er janvier 2007 11:37

                                                                            « Quant à Royal qui a fait partie du gouvernement dénoncé, il aurait fallu rappeler qu’elle était sous »tutelle« de Allègre qui l’a muselé »

                                                                            Royal, qui a toujours été une arriviste forcenée avec une énorme soif de pouvoir, n’a pas du tout été muselée pour lancer sa campagne dite « contre la pédophilie ». Qui était du n’importe quoi et dont de nombreux enseignants ont été victimes, jusqu’au suicide de Bernard Hanse. Voir entre autres :

                                                                            http://bernardhanse.canalblog.com/

                                                                            http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=13976

                                                                            C’est tout de même intéressant, que quelqu’un qui défend Buffet vienne plaindre une « pauvre ministre socialiste » bien à la soupe parce que, pauvrette, elle aurait été « muselée ». Quel autre ragot va-t-on encore nous raconter ?

                                                                            Et si, avec la campagne contre la pédophilie, Royal a fait ce qu’elle a fait, que se serait-il passé si elle avait eu un peu plus de pouvoir ?


                                                                          • héhé (---.---.159.199) 1er janvier 2007 11:43

                                                                            « ... ce qui ne l’a pas empêché d’accorder le droit à des dizaines de millions d’hommes en France d’être père ( le congé paternité ), mettant ainsi fin à la guerre des sexes, du moins en théorie... »

                                                                            C’était l’un des compléments naturels à la montée organisée de la précarité et de la misère sous Jospin.

                                                                            Il y a eu cette mesure, les 35 heures et plusieurs autres pour mieux cacher le vrai visage de la politique antisociale globale du gouvernement. Un gouvernement don Marie-Georges Buffet a fait partie.

                                                                            Quant à appeler cette mesure « le droit d’être père »... On voit bien que le PC fait déjà campagne pour Royal !


                                                                          • (---.---.159.66) 1er janvier 2007 14:55

                                                                            « Accessoirement, elle (Royal) a aussi permis aux enfants pauvres de pouvoir financer leur rentrée scolaire, mais c’est sans doute mineur aussi... »

                                                                            (petite larme)

                                                                            Accessoirement, car elle a surtout été ministre dans un gouvernement qui a créé beaucoup d’enfants pauvres.

                                                                            Quand on fait une politique de précarisation et de pauvreté, c’est « normal » de l’accompagner quelque peu.

                                                                            C’est dingue, qu’on vienne nous vendre cette camelote royaliste pour défendre Buffet, mais au moins c’est clair sur l’incroyable dégénérescence du P« C ».


                                                                          • (---.---.159.66) 1er janvier 2007 14:58

                                                                            Buffet royal, mon cher Chelay, buffet royal...


                                                                          • Darwin’s Beagle (---.---.35.162) 1er janvier 2007 17:38

                                                                            C’est impressionnant de voir les crabes s’entre-déchirer dans leur panier. Encore plus impressionnant que d’assister au repas des diables de Tasmanie (Sarcophilus harrisii, ici pour en savoir plus) au zoo de je ne sais plus où, Ballarat je crois.

                                                                            Il y a quand même deux grosses différences. Les diables de Tasmanie se bâfrent les souris qu’on leur distribue (elles sont élevées pour) en poussant des cris à vous glacer le sang.

                                                                            Nos crabes, eux, se bouffent entre eux en couinant « unité, unité ! »

                                                                            Je préfèrerais avoir un diable de Tasmanie chez moi plutôt qu’un de nos crabes. C’est moins traître. Et je pourrais le nourrir avec des souris. Alors que nos crabes, il me boufferaient. Qu’est-ce que je raconte ? Ils nous bouffent !


                                                                            • (---.---.159.147) 1er janvier 2007 17:54

                                                                              « C’est impressionnant de voir les crabes s’entre-déchirer dans leur panier. »

                                                                              Je pense que c’est une mauvaise analyse, même si les médias la répercutent passablement. Il y a beaucoup moins de « panier de crabes » chez ceux que l’on appelle les « gauchistes » qu’à l’UMP, au PS et à l’UDF. Moins de magouilles d’influence et de fric aussi, bien évidemment.

                                                                              Mais le problème de ce « rassemblement antilibéral », c’est d’une part qu’il était d’emblée très noyauté par la « bonne gauche » PC-PS-Verts (autrement, il se serait appelé « anticapitaliste » et pas « antilibéral »), et de l’autre que son niveau de réflexion politique est somme toute très indigent.


                                                                            • (---.---.157.251) 2 janvier 2007 10:57

                                                                              « ... son niveau de réflexion politique est somme toute très indigent. »

                                                                              Normal. C’est un mouvement que la « bonne gauche »a toujours chapeauté et contrôlé par des biais divers. Dès lors, aucune pensée un peu rigouresue et indépendante ne pouvait y émerger.


                                                                            • maxim maxim 1er janvier 2007 20:24

                                                                              on se demande ce que Buffet a encore à proposer.....

                                                                              le Pcf est exangue depuis des lustres,son électorat habituel dans les cités ouvrieres vote Le Pen depuis un certain temps....elle est obligée de s’allier soit avec des utopistes,Lcr et consorts,soit de faire risette à S.Royal pour apporter des voix supplementaires en échange si elle est élue,certainement d’un portefeuille,ou d’un secretariat d’état au « tricot ».....c’est la fin d’une époque ....

                                                                              si SR compte encore sur ces voix c’est qu’elle doute encore d’une franche victoire....

                                                                              quand on espere franchir la ligne d’arrivée en tete ,on ne s’accroche pas de boulets aux pieds.....

                                                                              et nous on a plus envie de se repayer 5 ans de galère......


                                                                              • vlop (---.---.42.228) 1er janvier 2007 23:06

                                                                                A mon avis, vous faites une fixation sur des étiquettes politiques qui ne veulent pas dire grand-chose. Tous ces gens, sauf le FN et la LCR, fréquentent les mêmes réseaux et défendent la même politique à quelques apparences près. Et le FN est devenu un épouvantail institutionnalisé pour obliger une partie des abstentionnistes à voter pour l’un des autres partis. Quant à la LCR, elle a entrepris de « se ranger » et occupe une partie de la place qui jadis revenait au PC.

                                                                                Ce qui est vraiment en cause, c’est le système économique et politique. C’est cela, que de plus en plus de Français rejettent car ils voient que la politique économique les appauvrit et que la « représentation » parlementaire est devenue une parodie.

                                                                                Mais aucun véritable « utopiste » n’obtiendra les 500 signatures. C’est justement ce qui aurait pu être intéressant.


                                                                              • Félix (---.---.115.184) 1er janvier 2007 23:24

                                                                                L’acruel système politique fonctionne à base d’épouvantails et de « cauchemars à éviter ». C’est Mitterrand qui a mis en place cette technique dans toute sa « splendeur » pour museler et lobotomiser le mouvement social.

                                                                                Mitterrand a d’abord fabriqué la popularité du FN, ensuite l’epouvantail FN, à cela il a jouté son anticommunisme bien connu, etc... Dès lors, tout ce qui n’est pas la « droite civilisée » + le « centre » + la « gauche civilisée » est mauvais.

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