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Les commentaires de funram



  • funram funram 7 août 2007 17:26

    Etant donné qu’il s’agissait là de justifier du caractère sectariste de la frange sus-mentionné du monde esperantophone, cela à votre demande je le rappelle, il me paraissait difficile de taper ce message sans mentionner exhaustivement les termes « sectes », « sectarisme » et autres de la même famille.

    De plus, comme vous l’aurez vous-même constaté, j’affectionne à l’envie certaines formes littéraires lourdes et je fais des phrases longues qui ont généralement tendance à destabiliser le lecteur peu attentif. Aussi me répétès-je souvent, afin que mes messages conservent au yeux du polémiste éventuel leur cohérence. Il s’agit autant d’une sécurité pour moi que d’une marque de respect pour le lecteur, généralement perdu (et c’est bien compréhensible)lorsqu’il se retrouve confronté à une phrase comprenant moult parenthèses et propositions incises, le tout sur une dizaines de lignes.

    Voila pour les dix-huit utilisations.

    Une réponse sur le fond, maintenant ?



  • funram funram 7 août 2007 12:33

    Le « tout anglais » a effectivement autant d’avantages que d’inconvénients, lesquels seraient strictement les mêmes, à quelques exceptions près, quelle que soit la langue utilisée.

    C’est selon la branche dans laquelle l’anglais est généralisé, bien sur, mais puisqu’en général, l’appellation « tout anglais » correspond à la mondialisation, et que le fer de lance de la mondialisation est la coopération industrielle internationale, j’en conclue que l’on se trouve ici dans le monde industriel.

    Or, la plaie de l’utilisation des langues dans le monde technique en général, et dans l’industrie en particulier, ce sont les synonymes. Les appellations surnuméraires qui, si elles font la richesse d’une oeuvre littéraire, sont un désagrément terrible pour quiconque lit une notice technique avec le but de comprendre le fonctionnement du produit, ce qui est mieux quand on doit lui apporter des perfectionnements, une adaptation ou une simple correction.

    J’apporte ainsi une réponse préventive à la question dont je sudobore qu’elle va arriver d’ici peu : « comment pouvez-vous maintenir que toutes les langues poseraient ces problèmes ? »

    Tout simplement parce que toutes les langues ont des synonymes. L’esperanto plus que bon nombre d’entre elles, même. Le jour où on aura une langue dans laquelle une désignation ne peut faire référence qu’à un unique objet ou notion, et dans laquelle chaque objet ou notion ne pourra être désigné que par une unique formule, là on aura reglé bon nombre de problèmes liés au « tout [insérer une langue quelconque, y compris espéranto, volapük, etc] ». Peut-être pas tous, mais au moins 80%, ce qui serait un progrès considérable et empêcherai bien des désagréments, en plus d’une économie peu négligeable (quand on connaît le coût d’un recallibrage de toutes les machines d’un atelier, il y a de quoi être athéré, surtout quand ce sont des ateliers d’état, puisque c’est directement le cotisant qui paye par l’intermédiaire des impôts et des cotisations).

    En attendant, pas la peine de remplacer le « tout anglais » par le « tout espéranto », le « tout français » ou le « tout martien » (à moins que le martien ne soit une langue pourvue des caractéristiques que j’ai énoncées plus haut). Au mieux, ça serait aussi domageable, au pire, ça serait pire (ce qui se comprend).



  • funram funram 7 août 2007 12:19

    Cher Krokodilo, Vous avez tapé : « Pour se donner une posture de sage qui renvoie dos à dos les deux camps, il faut d’abord être sage et ne pas utiliser une nouvelle fois le qualificatif de secte, même adouci en »tendance sectariste« . Les sectes sont des groupes extrêmement dangereux, qui coupent les individus de leur milieu tout en leur faisant les poches, et sont surveillés de près, du moins en france,n bien que la Scientologie bénéficie d’une regrettable complaisance. Toute insinuation dans ce sens vous place comme accusateur. Alors, sur quoi basez-vous vos accusations ? »

    Donc ou bien vous ne connaissez pas le sens du terme « tendance » ou bien vous vous fichez catégoriquement de toute intervention pouvant déprécier l’esperantisme. Une tendance, qu’est-ce que c’est ? Ouvrons un dictionnaire, ça doit exister, de part chez vous. On en trouve même sur Internet. Parmi diverses définitions qui toutent tendent (a tiens, une tendance !) a être similaires mais dont les principales différences viennent qu’elles concernent certains cadres particuliers, on trouve une idée récurente : « impulsion qui porte quelqu’un ou un groupe de personnes à développer un certain comportement ». Il ne s’agit pas du tout d’une accusation. Je peux dire, par exemple, que Adolf Hitler avait des tendances humanistes, au vu de son combat de défense des enfants, de sa volonté de placer l’Homme (dans son optique, l’aryen grand blond aux yeux bleus) au coeur de la société (toujours dans son optique, le Reich allemand), ça n’en fera pas à mes yeux un humaniste, loin de là. J’espère que par son impact, cet exemple est assez explicite.

    Aussi, lorsque je soutiens qu’une frange que j’espère marginale du mon espérantophone, les espérantistes, que j’ai décrit dans ma précédente intervention, a des tendances sectaires, je ne maintiens pas du tout que le monde esperantophone est une secte, ni que l’esperanto encourage les mouvements sectaires. Je fais seulement par d’un constat : chez les esperantistes, la tendance sectaire est un fait. Autrement dit, ils présentent certains aspects communs à toutes les sectes et tous les mouvement sectaires (la différence entre les deux appellation tient avant tout d’une question de droit). La mouvance esperantiste, fraction négligeable du monde esperantophone dans son ensemble, présente donc bien des aspects qui l’apparentent de manière assez éloignée aux sectes. Toutes les caractéristiques des sectes ne se retrouvent pas chez elle (encore heureux, merci !), aussi ne l’ai-je pas qualifié de « secte ». Les mots sont importants, et j’aurai pourtant cru que quelqu’un faisant l’appologie inconditionnel d’une langue l’aurait compris depuis bien longtemps.

    Donc à partir de là, nul besoin pour moi de fonder la moindre accusation quant au caractère sectaire de l’esperanto. En revanche, je vais justifier mon accusation du caractère sectariste (notez la subtile différence entre sectaire et sectariste, la même qui existe par exemple entre une électrocution et une électrisation) de la mouvance esperantiste. On a déjà réduit considérablement le champ de l’accusation, ainsi que sa virulence.

    Les caractères sectaristes de l’esperantisme, sont, en gros :

    - une certaine pensée unique, que voila : l’esperanto est LA solution à la plupart, si ce n’est à tous, les problèmes du monde, et s’il n’a pas encore été adopté par le monde entier, c’est parce qu’il y a complot, ce qui nous amène au second point

    - la tendance généralisée de ses membres à mentionner une théorie selon laquelle il y aurait un vaste complot anti-esperanto de part le monde. En psychologie, ce genre de théorie porte un nom, lequel est « délire de persécution ». Les esperantistes ne sont ni les premiers ni les derniers à avoir développé ce délire, mais le fait est qu’il est là. Après ça, que l’accusation soit portée contre l’empire américain, le monde arabo-musulman, les communistes, les juifs franc-maçons ou les Atlantes de Mû (j’aime beaucoup l’expression du sieur Asp, je me permets donc de la lui emprunter pour l’occasion), peu importe, à vrai dire... quoiqu’en fait, cela fasse de cette théorie du complot anglophone nous ammène au troisième point

    - l’accusation (fondée ou non) d’une certaine portion de la population comme responsable non-seulement des maux de la planète, car ILS sont au pouvoir, mais aussi du complot sus-cité. Ici, les ennemis désignés, ce sont les élites du monde anglophone et les partisans de l’anglophonisme (donc ni tous les anglophones ni que les anglophones), qui pour la plupart n’ont probablement jamais entendu parler de l’esperanto et qui de toutes façons s’en contrefichent totalement. Ils traitent l’esperanto de la même manière que la plupart des langues nationales et régionales autres que l’anglais, voire même avec plus de condescendance, étant donné que les soutiens de bien des élites du monde anglophoniste ont promu à travers l’Histoire de cette langue (120 ans cette année, donc) l’esperanto et le mouvement esperantophone. Cependant, l’accusation de base selon laquelle l’anglais arrange ces élites économiques est vraie, puisque c’est la base même de la mondialisation, phénomène originellement anglo-saxon. C’eut été la France qui aurait été pionnière en la matière qu’aujourd’hui, la mouvance esperantiste se plaindrait sur les sites anglais de l’hégémonie française qui laisse l’esperanto (qui est tout de même une bonne idée, je maintiens) sur le bord de la route.

    - enfin, en dehors de ce sectarisme idéologique (c’est-à-dire de l’ordre des idées ; je n’accuse en rien l’esperanto ni les esperantistes d’être affiliés à la moindre idéologie politique), on a aussi une tendance sectariste en matière de réthorique. Les mêmes arguments sont lancés (manifestement au hasard, car quelques fois, les réponses ne concernent pas le moins du monde les questions) inlassablement encore et encore. Et tous ces arguments font référence à d’obscurs... mouvements esperantistes ! On a ainsi auto-alimentation de l’idéologie esperantiste par elle-même, ce qui est au fond bien pratique, en sus de n’être pas original, puisque cette pratique est courante en France depuis Napoléon III (à une moindre échelle néanmoins).

    Ai-je été assez clair ou voulez-vous que je cherche d’autres éléments sectaristes ?



  • funram funram 6 août 2007 23:12

    Héhéhé... Voila, c’était précisément ce genre de réaction de la part d’un espérantophone que j’attendais, cher Bisounours. Je précise que, pour ma part (et, je le pense, pour la part de bien des intervenants allant dans le sens de l’honnis sieur Asp Explorer), ce ne sont ni l’esperanto ni les esperantophones qui nous gènent.

    Non, ce sont les esperantistes. Ceux et celles qui passent leur temps à encenser l’esperanto, à collecter tout ce qui peut s’y rapprocher de près ou de loin, bref, des fétichistes de l’esperanto (jusque là, c’est leur droit le plus strict et ça ne sort pas du tout du cadre de l’honorabilité) et qui lui font en tout temps et sous n’importe quel prétexte une propagande souvent insignifiante (ici encore, ce n’est pas un mal, agoravox étant également là pour permettre la promotion de certains mouvements sociaux et sociétaux, et l’esperanto est un mouvement sociétal majeur, de mon point de vue) mais qui refusent toute critique et s’accordent aveuglément à déclarer l’esperanto unique centre d’intérêt valable. Cette propension sectariste, elle existe, je pense, dans bien des mouvements.

    La mouvance esperantophone doit souvent être agacée de ce qui, je l’espère, en représente une fraction marginale. Néanmoins, l’image même du mouvement esperantophone se retrouve littéralement ridiculisé par ce genre d’individus obtus qui peuvent très bien en finir par nier tout autre centre d’intérêt, de la même manière qu’une fraction extrêmement restreinte des anti-esperantistes sont également aveuglément et inconditionellement anti-esperanto.

    Les deux camps marginaux sont aussi détestables l’un que l’autre.



  • funram funram 5 août 2007 22:48

    En ce cas, pourquoi vous bracquer, cher M. Masson, sur l’usage de l’anglais ? En témoigne votre réponse à mon premier commentaire sur cet article, où, totalement gratuitement et sans que cela n’ajoute quoi que ce soit au propos, vous comparez esperanto et anglais, au désavantage de ce dernier : « On pourrait tout aussi bien poser la question »Combien de personnes à peu près parlent l’anglais couramment ?« , et il y aurait lieu de douter du nombre souvent avancé. Le nombre de locuteurs natifs de l’anglais est inférieur à 5% (statistique de la CIA). Or, l’anglais a pris son départ bien plus tôt, de par la colonisation, et il a disposé de moyens humains, matériels et financiers d’une tout autre importance. Et même de moyens militaires » « Il n’y a rien de tel pour l’anglais : prononciation chaotique et totalement illogique, innombrables polysémies, rigidité de la syntaxe, etc... »

    Et ces deux passages, absolument inutiles dans la réponse à un propos qui ne s’intéressait qu’à l’esperanto, sont caractéristiques de votre tendance à combattre l’anglophonie. Evidemment, vous allez me rétorquez que vous n’attaquez pas la langue en tant que telle (quoique la qualifier d’illogique et d’inadaptée comme dans vos commentaires sur votre article précédent constitue plutôt une attaque de la langue elle-même, m’enfin fermons les yeux là-dessus) mais l’accord tacite qui en fait LA langue internationale, avec préséance sur la majorité des langues nationales dans le cadre des entreprises d’envergure, mais en ce cas, vous même ne pourriez légitimement accuser M. Asp Explorer d’en vouloir à l’esperanto, alors qu’il n’en veut, comme le prouvent ses commentaires répétés sur le sujet, qu’aux individus qui, comme vous, prennent le parti inconditionnel de l’esperanto et en font une appologie constante sans même chercher le dialogue sur les défauts éventuels de la langue. Les « espérantistes à oeillères », comme il vous qualifie.

    Et il est vrai que ce portrait qu’il dresse, s’il est quelque peu caricatural, n’en reflète pas moins une réalité trop apparente : celle de votre dévouement corps et âme à l’esperanto en tant que sujet et non en tant que langue. Autremement dit, vous semblez (du moins, la quasi-intégralité de vos interventions sur Agoravox vont dans ce sens) plus vous intéresser au monde esperantophone et à l’esperanto en tant que tel plutôt qu’aux possibilités d’échange qu’en tant que langue, il offre. C’était d’ailleurs, ce me semble, ce qu’ont exprimé en de bien meilleurs termes que moi divers intervenants sur cet article même.



  • funram funram 5 août 2007 19:35

    D’accord, je m’en vais le faire.

    M. Masson, quels sont conretement vos objectifs ?



  • funram funram 5 août 2007 19:16

    Et bien moi, mon expérience est strictement inverse. J’ai tenté d’apprendre l’esperanto « en quatre mois » (comme me l’avaient conseillé les esperantophones manifestement adeptes de substances psychotropes illégales que j’avais rencontrés à la Fête de l’Humanité 2005)... un véritable fiasco. En revanche, l’anglais, c’est rentré tout seul, ce malgré des professeurs déplorables durant mes quatre premières années d’étude de cette langue.

    La différence éssentielle tient probablement à ce que j’avais la volonté d’apprendre l’anglais pour lire certains ouvrages de la langue de Shakspeare en version originale (on perd toujours quelque chose à la traduction), alors que pour l’esperanto, seule la curiosité pour ce nouvel idiome qui se veut universel m’a poussé à entreprendre son apprentissage.

    Certes, on me dira qu’entre quatre mois et quatre ans, la différence est de taille. Néanmoins, on m’avait garanti que l’esperanto serait largement acquis en ce laps de temps. Tandis qu’en à peine six mois, j’avais une connaissance suffisante de l’anglais (mis à part des lacunes de vocabulaire, mais bon, ça, à onze ans, on ne peut pas tout acquérir en une demi-année) pour tenir une conversation qui tienne la route.

    Donc pour moi, ce genre d’argument-témoignage du « moi j’y suis arrivé facilement alors que l’anglais, ça fait vingt-cinq ans que je m’échine à en maîtriser la forme passive », ça me fait plus glousser qu’autre chose, vu qu’il s’agit d’un argument totalement subjectif et donc pas du tout acceptable dans une argumentation qui se veut universaliste.

    Sinon, je ne vomis pas l’esperanto en tant que tel, hein : j’ai même gardé la brochure qu’on m’avait remise. Je m’y mettrai peut-être « sérieusement », le jour où j’y aurai un intérêt autre que distractif.



  • funram funram 24 juillet 2007 00:14

    Une question, m’sieur Masson : combien de personnes à peu près parlent l’Esperanto courrament ? Je veux bien croire que cette langue est plus simple à apprendre que bien des langues, mais je m’étonnes toujours qu’une langue ayant 120 ans d’âge et ayant bénéficié de toutes les amitiés politiques entre 1920 et 1940 (sou presque), tout particulièrement sous la France du Front Populaire (Blum n’a-t-il pas voulu imposer l’esperanto à l’école ?) compte si peu d’usagers... mais énormément de partisans, ou plutôt de sympathisants !

    Sinon, je profite également de cet article pour vous reposer une question que je vous avais posée dans votre précédent article : dans quelle mesure une généralisation de l’esperanto comme langue internationale donnerait-elle lieu à la création de patois locaux, à votre avis ? (il s’agit bel et bien là d’une question nécéssitant réponse et requérant votre opinion sur le sujet dont il est question, nullement d’une attaque personelle comme vous avez semblé prendre la moitié de mes commentaires dans vos articles précédents)



  • funram funram 18 juillet 2007 00:17

    Qu’est-ce que le NKVD a à voir là-dedans ? Certes, il a formé une coallition d’un an avec le NSDAP (Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands, souvent désigné par Parti NaZi) avant d’être lui-même supprimé, certes il est resté durant la République de Weimar le principal parti d’obédiance royaliste, certes il a été ultra-conservateur ; il n’a cependant jamais employé de milice officielle à l’instart des partis d’extrêmes, il n’a jamais placé la haine d’autrui (à part des communistes, je vous le concède) au coeur de son programme politique. Et sinon, en quoi le fait que Hitler, Staline ou autre ait condamné quoique ce soit en fait obligatoirement quelque chose de positif ?

    Je rappelle que Hitler avait horreur de l’adultère et de la cruauté envers les enfants.



  • funram funram 12 juillet 2007 22:23

    Peut-être que certains militants PS sont chatouilleux, ou tout simplement que le niveau de la blague en question est trop peu élevé pour exciter la considération des lecteurs. Votre Parti Sarkozyste ne m’a pas fait sourire, personellement, alors que j’ai esquissé un rictus pour le PMU. Voila.



  • funram funram 12 juillet 2007 22:21

    Ho mais là, vous énoncez une opinion. Je ne trouve pas plus que vous l’UMP populiste. Je le constate.

    Il s’agit de l’un des héritage idéologique dont cette formation (dont la principale constituante est l’antique RPR, parti populo-bourgeois par excellence) se revendique. Au même titre que, par exemple, le libéralisme.

    Que vous ayez le sentiment que l’UMP est plus un parti anti-peuple et éllitiste vous regarde (le fait est que je partage votre opinion), mais le fait est que ce parti se veut défenseur des « petites gens » (je reprend les termes employés par M. Sarkozy durant la campagne, hein) face à un éllitisme bourgeois arrogant. A mon avis, c’est une imposture, hein. Le PPE et le PPI ne sont d’ailleurs pas plus populistes dans les faits que l’UMP. De même que le PS est loin d’être socialiste (la doctrine officielle du PS depuis 1976 est le néo-socialisme), le PC loin d’être communiste et feu l’UDF loin d’être démocrate (pour le MoDem, je ne sais pas encore, j’attend de voir). On pourrait penser qu’il y a tromperie sur la marchandise, mais le fait est que dans le domaine politique, qui est largement gouverné par l’opinion, il faut quelques fois jouer les naïfs et se référer à ce que prétendent les formations politiques, particulièrement en ce qui concerne les idéologie.

    D’ailleurs cet article s’intéresse aux accronymes des partis, non à leur politique. UMP : « Union pour un Mouvement Populaire ». L’UMP se définie elle-même comme populiste (son appartenance aux PPE et PPI suffiraient à le prouver, mais là, c’est encore plus visible que le nez au milieu de la figure).



  • funram funram 12 juillet 2007 00:03

    L’expérience montre également que lorsque la Gauche remplie les caisses de l’état (généralement vidée par la Droite), la Droite qui passe ensuite les vide en tromperies démagogiques... puis ensuite la gauche creuse encore le déficit, la droite après aussi, etc...

    Mais le pire reste lorsqu’il n’y a pas d’alternance... droite puis droite, gauche puis gauche, on est dans une m*rde pas possible. On pourra dire ce qu’on veut, mais pour contrer le creusement du déficit, le mieux reste quand même une bonne vielle cohabitation.



  • funram funram 11 juillet 2007 23:57

    Et bien et bien, quelle joute oral mon commentaire a déclenché ! D’abord, je rappelle pour les gens incultes de la chose politique que des termes comme « populisme » n’ont strictement aucune connotation péjorative.

    Le populisme est un mouvement politique, l’un des plus ancien qui soit, et il s’oppose au sénatorisme. Le sénatorisme, c’était le nom donné à la politique du parti sénatorial dans la République romaine, une politique qui favorisait le sénat oligarchique au détriment du peuple. Le populisme incarné par le César (enfin en théorie) et le parti tribunitiaire se voulait un courant politique défendant le peuple face aux abus des élites, par l’intermédiaire d’une personalité (l’homme providentiel cher à Napoléon III et au Général De Gaulle, par exemple) qui guide et secours le peuple envers et contre tout. Bon, evidemment, c’est une vision théorique, hein. Essentiellement, c’est une critique de l’éllitisme et un discours oratoire opportuniste. On peut donc en conclure que l’intégralité des partis politiques français ou étrangers sont populistes. Néanmoins, seuls les partis « populaires » se revendiquent du populisme (exception faite du PC, mais le terme « populaire » n’y a été adjoint que pour éffacer un « prolétarien » trop peu compris aujourd’hui). En France, ils sont deux : le FN et l’UMP.

    Le FN se veut également nationaliste, régionaliste, traditonaliste et conservateur ; l’UMP se veut mondialiste, libéral et réformiste. Ceci était une précision afin d’éviter les éternelles remontades des sarkozystes paranoïaques qui à coup sûr m’auraient rétorqué « toujours vous assimilez UMP et FN, comme si la présidence Sarkozy était une dictature fasciste » et des choses du même goût (et à tout prendre, je considère personellement le FN moins catastrophique que l’UMP, mais c’est un autre débat).

    Voila pourquoi j’ai qualifié l’UMP de « populiste ». Notez que pas plus l’UMP que le PPE ou le PPI (Parti Populaire International, qui regroupe le PPE, le Parti Conservateur Canadien et la partie « néo-conservatrice » du Parti Républicain états-unien) ne nie cette filliation (de toutes façons, la nier, c’était nier l’héritage de De Gaulle, ce qui n’aurait guère arrangé les affaires du sieur Sarkozy).



  • funram funram 11 juillet 2007 00:13

    Très bon article, mais je note cependant une coquille.

    « l’intitulé de l’UMP ne renvoie à aucune idéologie particulière »

    Ceci est absolument faux. Si l’intitulé initiale de cette formation (« Union pour la Majorité Présidentielle ») ne renvoyait, elle, à aucune idéologie (ce qui explique que certains personnages qui se sont ou non intégrés à ce mouvement naissant en 2002 ont émit le souhait de le voir transcander la séparation droite/gauche), le nouveau, lui, est fortement idéologisé. En effet, l’ « Union pour un Mouvement Populaire » renvoie au « Parti Populaire » (qui a longtemps existé sous ce nom en France et qui existe actuellement à l’échelle européene), un parti d’obédiance... populiste ! La racine idéologique de l’UMP est le populisme, théorie politique traditionellement située à l’extrême-droite en France et en Italie (se référer aux maintes citations de M. Lepen qui désignent le Front National comme « le premier parti ouvrier et populaire de France » ou encore « l’héritier du parti populiste ») et qui, depuis la fin de l’UDR gaullienne, ne trouvait aucun autre représentant que le FN (Giscard s’était éssayé au populisme lors de la campagne de 1981, mais ça n’a guère été probant).

    Voila voila. Cette précision faite, il s’agit-là d’un très bon article, même si je regrette quelque peu que vous vous soyez limité aux simples UMP, PS et MoDem.

    PS : (non, simple Post-Scriptum) Durant cette campagne, M. Sarkozy a critiqué aussi bien Mme Royal que M. Bayrou sur leur volonté de réformer la Vème République en prétextant qu’il s’agissait-là d’un retour à la IVème République, la fameuse « république des partis » tant décriée par feu M. De Gaulle... Syndrôme bonnapartiste qui, adjoint aux théories populistes, semble avoir gagné la majeure partie de la population convaincue que les partis gouvernent non pour le peuple mais pour assurer leur pérénité (ce qui n’est pas faux).



  • funram funram 3 juillet 2007 23:50

    Grave erreur historique, cher Armand : Theodore Roosevelt était un républicain pur jus, pur et dur ! En revanche, le très célèbre Francklin Delano Roosevelt, un neuveu au second degré du premier, était lui démocrate, et sa femme était une ancienne communiste.



  • funram funram 22 juin 2007 13:36

    J’ai souvent entendu dire que Bayrou prônait ce rapprochement par opportunisme, parce que c’était dans l’ère du temps, etc. Or, j’ai consulté sur le site de l’INA une émission consacrée à l’après second tour de l’éléction présidentielle de 2002, lorsque Chirac, Madelin et Juppé appelaient à la création de l’UMP...

    On entendait les ponts du RPR, de DL, du RPF parler d’une ouverture à la droite libérale, à la démocratie chrétienne, etc. lorsque d’un coup David Pujadas lance « François Bayrou quant à lui lance une idée d’ouverture... assez inédite ! » Et là, on voit le leader de l’UDF s’insurger devant une fausse ouverture à la Giscard d’Estaing et proposer d’étendre l’ouverture jusqu’à la gauche où, assure-t-il, il y a des gens tout à fait capables et compétents avec lesquels il devient nécéssaire de travailler pour gouverner la France de manière correcte. Il assure qu’il faut surfer sur le sursaut démocratique qui a conduit 82% des votants à choisir Jacques Chirac comme président et que c’est le moment où jamais de faire l’union nationale et de cesser cette séparation entre la droite et la gauche, qui n’a plus aucun sens sauf pour les extrêmes.

    C’est d’ailleurs principalement pourquoi il a refusé de se fondre dans l’UMP.



  • funram funram 22 juin 2007 04:01

    Tut tut tut ! Je m’insurge, là !

    Vous oubliez qu’à cette époque déjà lointaine, et aussi bien dans la IIIème République que dans la IVème, c’est le parlement et non le président qui élisait les gouvernements et pouvait à tout instant (vote des deux tiers des députés pour la IIIème république et de la moitié pour la IVème république) les révoquer (aujourd’hui, l’assemblée nationale a toujours ce pouvoir par un vote aux deux tiers, mais cela n’est arrivé que pour destituer Pompidou en 1968). Ce même système avait été utilisé en Espagne lors de la Seconde République et avait abouti à une vingtaine de gouvernements en une décénnie, mais depuis le retour de la monarchie, la nomination du gouvernement se fait à l’instigation du premier ministre. Or, l’assemblée est toujours élue à la proportionnelle (je crois qu’il s’agit toujours d’une proportionnelle totale avec un seuil de représentativité de 5%), ce qui n’empêche pas les gouvernements de durer 5 ans.

    Voila comment en oblitérant certains faits on parvient à déformer la réalité dans un argumentaire.



  • funram funram 22 juin 2007 03:51

    Il ne s’agit pas ici de doubler le nombre des députés mais de simuler le POURCENTAGE (et non le nombre de sièges) qu’aurait obtenu chaque parti à ces éléctions avec ces résultats. Or, sauf en ayant l’immanance, comment savoir de quelle manière redécouper les circonscriptions de manière à obtenir une représentation juste des élécteurs à travers 288 ou 289 députés ? Aussi faut-il adjoindre des sièges « fictifs » en même nombre pour avoir le pourcentage qu’aurait donné la proportionelle à 50% avec ces résultats.



  • funram funram 22 juin 2007 03:24

    D’ailleurs un rapprochement Verts/MoDem serait parfaitement cohérent : la fusion de CAP21, parti écologiste du centre droit donnerait à cette alliance éventuelle le caractère d’une écologie politique enfin indépendante de tout clivage politique, comme elle aurait dû le rester !

    Quant au rapprochement avec le PRG, je reste sceptique, et de même que le rapprochement avec les Verts trouve sa cohérence avec l’alliance avec CAP21, j’estime qu’une entente PRG/MoDem devrait s’accompagner d’une entente avec les élus du NC et de l’UMP qui appartenaient à la famille radicale (que certains au PRG comme à l’UMP souhaient de nouveau voir unie). Ceci-dit, je ne crois pas le radicalisme miscible dans le démocratisme chrétien.

    Je sais que la question risque d’en choquer pas mal, mais un rapprochement MoDem/NC ne serait-il pas plus logique, d’un ordre idéologique ? Deux familles européanistes et démocrates-chrétiennes devraient pourtant être faites pour s’entendre, même si l’une a « trahi » l’autre sous prétexte que cette dernière refuse toute alliance de principe avec la majorité présidentielle.



  • funram funram 20 juin 2007 00:09

    Le nucléaire reste malgré tout ce que l’on en dit la source d’énergie la plus rentable et la plus efficace en rapport de production d’électricité. Un seul problème, de taille : il n’est pas encore au point. Et pourtant, c’est pas faut de moyens fournis : tous les pays « industrialisés » du monde ont chacun leur petite équipe de recherche pour le traitement des déchets, la sécurisation de la fusion nucléaire etc... Sans compter les équipes de recherche des entreprises privées. Sauf que ces équipes travaillent toutes dans leur coin ! Evidemment, il s’agit d’assurer les premiers le *monopole* de LA technologie qui va tout arranger. Alors que nous sommes dans la pleine mondialisation, que les coopérations en matière de recherche, mise au point, production et distribution sont les plus efficaces... Tant de temps et d’argent gâchés aux seuls intérêts financiers.

    Quant aux énergies alternatives, ou bien elles ne sont pas au point dans un aspect ou dans l’autre ou bien elles ne sont que peu rentables, voire même contreproductive, comme l’ethanol ! Les énergies naturelles (soleil, vent, eau) appartiennent à la première catégorie.

    Quant à Voynet et aux Verts... Bon, c’est sur, Mme Voynet ferait un meilleur ministre de l’écologie que Juppé (pour Borloo, je n’en sais rien), mais guère plus. Leurs obstinations « idéologiques » ont viré à l’immobilisme le plus cras, immobilisme lui-même critiqué par les Verts... Allez comprendre !