Crise des VPCistes traditionnels : passez au web !
Le secteur de la vente à distance traditionnelle est en crise : La Camif, la Redoute et plus récemment les 3 Suisses ont été en difficulté. Pourtant, avec la hausse du e-commerce et leur expérience de la vente à distance, ces entreprises ont les moyens de redresser leur activité.
La vente à distance est en crise... mais elle tente de se redresser. C’est le pari pour le moins difficile d’un secteur qui traverse une double-crise : crise économique récente qui éloignent les consommateurs des catalogues des "VPCistes", comme on les appelait à mon époque, et crise technologique, car ils n’ont jamais bien su prendre le pli du e-commerce et de l’internet. Mais l’histoire des 3 Suisses nous montre que cela pourrait bientôt changer.
Nous vous en avions déjà parlé ici, avec le cas de la Camif, mise à mal par l’érosion du pouvoir d’achat de ses clients. L’entreprise avait même ét obligée de continuer à accepter des commandes alors qu’elle était déjà en liquidation. Le consommateur s’était retrouvé alors sans vrai recours. Un autre VPCiste, La Redoute, avait du également supprimer près de 600 emplois en octobre. C’est donc, en "bonne" logique ?, au tour du "Chouchou" de faire les frais d’une situation compliquée. Mais peut-être y a t-il une issue plus favorable dans son cas.
Je parlais tout à l’heure de crise technologique. Car ces géants de la vente par correspondance n’ont pas su prendre le virage de l’Internet, et pendant que les lourds catalogues arrivaient dans les boîtes aux lettres, d’autres montaient leurs boutiques en lignes, comme Amazon, qui a même donné quelques frayeurs aux boutiques anglaises traditionnelle ("physiques") à Noël. Le succès d’un groupe comme ebay est également du même acabi.
Quelque part, cela me fait penser à la presse écrite, qui a laissé s’installer les blogs et autres contenus en ligne pendant qu’ils évitaient la dure question d’une réorientation complète. Sauf que dans le cas des 3 Suisses, il y a de la lumière au bout du tunnel. Les internautes français sont friands d’e-commerce, avec une augmentation des e-ventes de 30% en 2008 pour presque 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Et la marque au chouchou semble l’avoir compris dans sa stratégie : les postes supprimés concernent principalement les centres d’appels (pour passer commande), les postes (colis) et la logistique, soit des acteurs qui appartiennent malgré toute leur bonne volonté au passé du commerce, pas à son futur. A noter d’ailleurs que les postes visés devraient tous faire l’objet d’un reclassement dans les 6 mois, et cela se justifie à mon sens.
En tant que e-consommacteur, j’ai pu experimenter par le passé plusieurs vendeurs à distances, et autant dire que les géants du commerce électronique ne m’ont pas laissé que de bons souvenirs, je pense notamment à ebay où un "power seller" (un gros vendeur particulier supposé être digne de confiance) m’avait refourgué une contrefaçon. C’est à mon avis sur ce point précis que les groupes comme les 3 Suisses ont de quoi renverser la tendance, leur expérience de la vente à distance, et la garantie de produits d’origine, peuvent leur attirer les e-consomateurs déçus du made in China proposé à tout va sur ebay, des contrefaçons, quand il ne s’agit tout simplement pas d’une bonne vieille arnaque en ligne.La marque a également une "valeur émotionnelle" comme le souligne ce témoignage paru dans l’Express, les gens connaissent les VPCistes, et nombreuses sont les familles pour qui Amazon ou Ebay restent des noms associés à un certain inconnu.
Enfin, on leur souhaite bonne chance et courage aux salariés qui travailleront dans le web !
Luc, Consommaction
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