AULNAY-SOUS-BOIS : les dessous du coup de matraque
N'hésitons pas à sortir d'un manichéisme réducteur pour tenter d'analyser ce type d'affaire à la lumière de l'anthropologie.
MAILLONS FAIBLES
Si j’étais chargé de l’instruction psychologique d’élèves policiers, les premiers propos de ma leçon inaugurale seraient les suivants :
« Mesdames et messieurs, malgré les tests de sélection que vous avez tous subis récemment, certains parmi vous, certes peu nombreux, ne devraient pas être assis sur ces bancs (on entendrait les mouches voler). Pour ne pas encombrer mes propos d’expressions trop savantes, je vais utiliser des termes quelque peu abrupts pour vous dire lesquels, parmi vous, sont des intrus. Mesdames et messieurs, les brebis galeuses de votre assemblée – passez-moi l’expression - sont ceux qui ne seront pas assez forts pour ne jamais péter les plombs devant les innombrables et indicibles turpitudes, souvent provocatrices, auxquelles ils seront quotidiennement exposés dans l’exercice de leurs fonctions ».
AULNAY-SOUS-BOIS
Ainsi, quatre policiers, le 2 février 2017, à Aulnay-sous-Bois, dans la Cité des 3 000, ont pété les plombs au cours de l’interpellation d’un jeune homme, Théo. Le seul évènement important reste que Théo, du fait des gestes incontrôlés d’un ou de plusieurs policiers est gravement blessé voire handicapé à vie.
Selon les policiers, le jeune homme aurait déclaré « Tu fais pas ça ! J’m’en bats les couilles de ton contrôle ». La belle affaire : de tels propos provocants, les policiers en entendent tous les jours, hélas. Ne vivons-nous pas une époque où même des jeunes filles de bonne famille n’hésitent pas à dire à leurs proches « Tu me casses les couilles » pour des broutilles ? Selon Théo, les policiers l’auraient traité de « Négro, bamboula, salope... ». Là encore, hélas, du grand classique, bête et méchant, de l’époque.
Une chose est certaine : un policier déjanté a porté un ou plusieurs coups très violents (de plusieurs dizaines de joules, dirait un physicien) de sa matraque télescopique entre les jambes du jeune homme. Cette castration symbolique a broyé l’anus de la victime et déchiré son rectum comme elle aurait pu faire éclater ses testicules ou endommager sa colonne vertébrale.
VIOL OU PAS VIOL ? COMME TU VEUX TU CHOISES ...
Viol ? Bien entendu, nous ne connaîtrons sans doute jamais la Vérité puisque, comme la Justice, elle n’est pas de ce monde. A chacun de se donner la vérité qui le conforte dans son orientation politique ou idéologique. A ce sujet, vous vous souvenez peut-être de l’affaire de Bruay-en-Artois, en 1972. On trouve le corps d’une jeune fille de 15 ans, fille de mineur. Le corps de la malheureuse git sur un terrain vague, dénudé et sauvagement mutilé (1). Très vite, la lutte des classes contamine l’affaire. L’extrême gauche érige des tribunaux « Justice et vérité » accusant faussement un notaire – un ennemi de classe – qui est forcément coupable. Jean-Paul Sartre jubile, Duras jouit ... Bonjour l’honnêteté intellectuelle de ces intellos français que d’aucuns vénèrent encore aujourd’hui !
MAL, SOCIETE ET MORALE
Contrairement à ce qu’on serait en droit d’espérer, la justice ne progresse guère au sein de l’humanité : la justice de classe se double souvent d’une justice de race compliquée d’une justice de culture (2). Et Hollande, croyant faire tomber la fièvre en cassant le thermomètre, élimine le mot « race » ; et Macron, voulant sans doute écraser tout sous la presse du mondialisme, déclare que la culture française n’existe pas. Ce n’est certes pas avec ces ignares de notre condition que nous trouverons une solution à nos problèmes humains. Car tous nos malheurs doivent être disséqués à la puissante lumière de l’anthropologie et non pas aux lueurs pisseuses de lanternes politicardes. Tant à Bruay-en-Artois qu’à Aulnay-sous-Bois, on ne peut trouver de solution à des problèmes humains en politisant tout : les racines de la haine s’alimentent au sein du même terreau, dans toutes les races, cultures, religions, civilisations qu’il s’agisse du mari trucidant une épouse naguère chérie, du tortionnaire, du sadique, du sado-maso fasciné patouillant dans ledit terreau, du prêtre pédophile, du soldat français violeur au Burkina Faso, des soldats birmans qui brûlent actuellement des villages de la minorité musulmane de leur pays, du beau-père qui vient de martyriser à mort le petit Yanis dans le Pas-de-Calais ... on pourrait continuer à l’infini à travers des exemples bien pires que ceux-là. Avec plus de perspicacité que Jean-Jacques Rousseau, il faut chercher en amont de la Société et débusquer le Mal à sa racine afin de le comprendre pour le contourner. Il y a, dans nos quartiers, mot malheureux s’il en est, la peur de l’autre due à une méconnaissance et à de vieux clichés. Une crainte gênée nous fait fuir la recherche des racines des fleurs du mal commun (3). Pourtant, on ne saurait faire l’impasse sur l’homme tel qu’il est quand il on prétend vouloir guider l’homme vers ce qu’il devrait être (4).
Comme d’habitude, les faibles, ceux qui ne feront jamais avancer le schmilblick vont répéter sottement « C’est inhumain ! » (5). Nul besoin de morale ici. La morale n’est que ce que l’homme bricole pour tenter de se protéger contre ses propres vices et contre la terreur des maux que les autres, qu’il sait imprégnés du même mal que lui-même, pourraient lui infliger (6). Comme la société, la morale surgit en aval du mal. Ces deux entités viennent « après » et devraient nous conduire à une rétroaction corrective faisant appel à la seule anthropologie et non pas à des systèmes politiques compromis ou à des associations budgétivores vivant sur des bêtes dont les errements les entretiennent.
QUE FAIRE ?
En février 2017, le mal est trop avancé pour reconduire les thérapies clientèlo-électoralistes qui l’ont couvé (7). Trois remèdes :
A Arrêt immédiat de toute nouvelle immigration non absolument nécessaire en provenance de populations virtuellement conflictuelles. De façon irréfléchie, nous avons laissé s’installer en France trop de personnes qui, pour mille raisons tenant autant à nous qu’à elles-mêmes, s’y sentent mal à l’aise. Toutes affaires cessantes, priorité doit être donnée au rétablissement de l’équilibre (8) de ces personnes. On verra la suite après, dans une ou deux générations.
B Police et population d’une même couleur. Il est symptomatique que la suspicion généralisée oblige au recours de caméras-piétons. Dans moins de 15 ans, des robots seront employés pour réaliser certaines tâches policières. En attendant, la police installée dans un secteur doit y refléter la population. En effet, les immaturités et les ressentiments sont tels aujourd’hui que lorsqu’un policier rouge arrête un citoyen vert, ce dernier crie au délit de faciès tandis que le premier se sent mal à l’aise. Que les policiers soient donc verts si leur commissariat se trouve au milieu d’une population majoritairement verte. Il existe suffisamment de Français équilibrés de toutes les couleurs pour y pourvoir.
C Excellence de tous les enfants des quartiers en français écrit et oral (vocabulaire, orthographe, style, prononciation). Fin des machins pédago-idéologiques de Madame Vallaud-Belkacem !
Devant ces recommandations, certains ne vont pas manquer de me ranger dans la fachosphère, de voir en moi un affreux suppôt du FN. Je leur réponds que, si je devais voter aujourd’hui, je voterai blanc et, s’ils ne comprennent pas pourquoi, c’est que le sens de ces lignes leur a échappé ou, plus précisément, leur échappera encore longtemps.
(1) On pense à la sordide affaire du Dahlia noir
(2) Dans Un racisme imaginaire, Grasset, janvier 2017, Pascal Bruckner pense qu’on est passé de la lutte des classes à celle des races. A mon avis, chacune vient plutôt étayer l’autre.
(3) Oui, je pense à Baudelaire.
(4) Oui, je pense à Racine et à Corneille.
(5) INHUMAIN ?
« L’homme est un loup pour l’homme » disent les hommes.
« Le loup est un homme pour le loup » diraient les loups.
Le soleil s’infectait
De rougeâtres aurores.
Dans le ciel éclataient
Des nuages de mort.
L’ai chargé d’ypérite
Consumait les poitrines.
L’hydre antisémite
Reprenait ses racines.
On trouvait des grumeaux
De sang dans les rivières.
La guerre portait ses maux
Jusques au fond des mers ;
« Ce n’était pas humain ! »
Dirent-ils le lendemain.
Ils n’avaient pas compris
Comment l’espèce humaine,
Par bêtise et mépris
Peut s’enivrer de haine.
(6) On imagine aisément les flots d’étonnement hypocrite que cette définition peut libérer.
(7) Selon Malek Boutih, la situation des banlieues a empiré depuis 2005 (Le Point du 12/11/2015)
(8) Foin des mots maintenant trop chargés comme assimilation et intégration !
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