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Pour une alternative aux idéologies marxistes/gauchistes

Pendant longtemps, l’idéologie marxiste a dominé la réflexion dans les universités française. Dans les années d’après guerre, elle était qualifiée « d’horizon indépassable de notre culture » par le philosophe Jean-Paul SartreAu cours des années 1970-80, le philosophe communiste Louis Althusser était considéré comme une espèce de Gourou à la Sorbonne ou Normal Sup par les étudiants qui se pressaient à ses conférences. A cette époque, la grande question de la gauche, communistes et socialistes confondus, était de savoir jusqu'où il fallait pousser le programme des nationalisations dans le « Programme Commun de gouvernement » pour « rompre avec le capitalisme » selon la phraséologie de l’époque utilisée par Jean-Pierre Chevènement comme les penseurs du PS. Bien de l’eau a passé sous les ponts, les anciens gauchistes ont fait carrière et prônent souvent aujourd’hui le libéralisme et les socialistes n'osent plus parler de "changer la vie" avec un gouvernement de gauche même si le slogan creux « Le changement, c’est maintenant ! » a été utilisé lors de la présidentielle de 2012. Ceci dit, même si les crimes du communisme ne sont pus masqués, si la Chine s’est convertie au capitalisme et le bloc soviétique s’est effondré, les erreurs et mensonges du marxisme ont été rarement systématiquement exposés, ce qui fait qu'il garde toujours une forte emprise sur la pensée de gauche, sur le syndicalisme et les universitaires en France. Aussi un effort de clarification idéologique est nécessaire.

INTRODUCTION

UNITE DE LA PENSEE MARXISTE

L'œuvre de Marx est souvent perçue à juste titre comme un tout dont les conceptions sur la nature, l'homme, l'histoire et l'économie se renforcent les unes les autres. Cela explique en partie son attrait sur des millions de gens tout au long du 20ème siècle. Rappelons en passant la citation de Jean-Paul Sartre, "le marxisme est l'horizon indépassable de notre culture". Cette citation suffirait à discréditer son auteur si la France n'était un pays où selon la formule reprise par de nombreux "intellectuels", "il valait mieux avoir tort avec Sartre qu'avoir raison avec Aron", ce qui était sûrement vraie pour la carrière universitaire, médiatique ou littéraire de ces nombreux penseurs qui ont toujours su penser dans le sens du vent, des idées à la mode. Toutefois, cette déclaration de Sartre contient une part de vérité, le marxisme est l’horizon indépassable de la culture athée, c’est lui et non l’existentialisme athée cher à Jean-Paul Sartre qui a poussé jusqu’au bout de sa logique la conception athée du monde, de l’homme, de la société, de l’histoire et même de l’univers.

MARXISME ET SCIENCE

Le marxisme ne peut être compris uniquement avec la raison car il fait appel aux sentiments, aux frustrations, et aux espoirs de l'homme au moins autant qu'à son intellect. Pourtant les marxistes ont usé et abusé du mot "scientifique". Il ne faut pas voir en cela l'amour de la science mais la recherche du pouvoir et de l'autorité qu'elle donne à ceux qui parlent en son nom. Les débats entre marxistes de diverses tendances ont eu et ont un caractère passionnel très éloigné des congrès scientifiques, car l'enjeu de ces discussions n'est pas la découverte de la vérité mais la domination de l'adversaire.

Aucun prix Nobel de biologie ou de physique n'est prêt à déclarer que le matérialisme dialectique propose une vision scientifique de l'univers. Même le professeur Monod (ancien prix Nobel de biologie), malgré ses sympathies envers les communistes, gardait assez d'honnêteté intellectuelle pour rejeter la prétention du marxisme à s'élever au rang de science. Les errements après la deuxième guerre mondiale de la « biologie marxiste-léniniste » du soviétique Lissenko qui voulait montrer l’influence du milieu sur les gènes des végétaux, ont montré combien ces prétentions scientifiques étaient en fait vraiment opposées à un véritable esprit scientifique. Mais les marxistes prendront toujours le masque de la science pour dissimuler l'aspect dogmatique de leur matérialisme. Toutefois, dans un sens, le marxisme est une science : c'est une science de la prise du pouvoir et du contrôle des masses. Dans ce domaine, il laisse loin derrière lui toutes les formes de machiavélisme, parce qu'il dissimule son cynisme sous une idéologie messianique et sait donner bonne conscience à ses partisans. Ceux-ci, avant de tromper les foules, commencent par s'aveugler sur la véritable nature de leur idéologie.

PARALLELE AVEC LE NAZISME - LE MARXISME AU DELA DES CONDAMNATIONS MORALES

Le nazisme lui aussi a tenté de dissimuler son caractère destructeur sous une pseudo science (la biologie, l'anthropologie, l'histoire, revues par les théoriciens nazis) et sous un pseudo messianisme, le peuple des Seigneurs dont le règne durerait mille ans. Mais si le nazisme a reçu presque universellement une condamnation morale bien méritée, le marxisme y a largement échappé. Pourtant, des deux côtés, l'idéologie a porté les mêmes fruits -. les camps de travail russes ou chinois ont même fait sensiblement plus de victimes que ceux d'Hitler. Alors, pourquoi cette indulgence face au marxisme ? Probablement parce qu'il est bien plus enraciné dans notre culture que l'idéologie nazie. Nous avons peur de condamner le marxisme trop clairement car nous savons que cela nous amènerait à remettre en question une grande partie des racines antichrétiennes et athées de la culture moderne, aussi l'accusation d'anticommunisme a-t-elle longtemps gardée un pouvoir paralysant. Le marxisme est le dernier fruit d'une longue évolution dans la civilisation occidentale vers certaines formes de matérialisme dont on trouve les origines dans certains aspects de la Renaissance. Il nous est difficile de discerner dans cette culture qui nous imprègne les germes du totalitarisme.

UN PROBLEME CULTUREL

Une véritable critique du marxisme doit comprendre sa genèse, les liens qui l'unissent à divers courants humanistes ou matérialistes et apporter une contre-proposition à sa conception du monde et son système de valeur. En effet, comment peut-on s'opposer à lui si, sur bien des points, on partage sa façon de penser, si l'on fait preuve du même scepticisme face à toute morale et toute religion et si l'on considère que les rapports entre individus et nations, sont avant tout des rapports de force. Au moins les marxistes justifient leur « réalisme » au nom de la « libération » de l'homme et de l'espoir révolutionnaire, mais quel espoir, quelles valeurs apportons-nous nous-mêmes ?

BESOIN D'UNE NOUVELLE CRITIQUE ET D'UNE CONTRE-PROPOSITION

S'il est salutaire de dénoncer l'échec des communismes soviétique et chinois, cela ne suffira pas à éliminer la phraséologie marxiste qui affleure régulièrement dans les média, cela n'améliorera pas non plus l'atmosphère politique et sociale en France. Il faut aller plus loin dans la recherche d'une contre-proposition aux principaux thèmes du marxisme et c'est ce à quoi ce texte cherche à contribuer.

MATERIALISME DIALECTIQUE - CONCEPTION DE L'HOMME

Au cœur de chaque idéologie ou religion, il y a une certaine conception de l'homme, de sa relation avec Dieu (s'il y a lieu) et avec la nature. C'est sans doute la réponse apportée à la question : "qu'est-ce que l'homme ?" qui nous permet le mieux d'évaluer un système de pensée.

Derrière toute la phraséologie humaniste utilisée par les communistes, il y a donc une certaine idée de l'homme bien qu'elle ne soit pas mise en valeur car, en général, les gens ne poussent pas jusqu'au bout leurs questions et préfèrent ne pas considérer les implications métaphysiques de leur engagement.

Pourtant, cette vision de l'homme constitue le noyau du marxisme et permet de le situer par rapport au christianisme et à l'humanisme. Elle nous permet de saisir ce qu'il y a d'abusif et de contradictoire dans l'utilisation que font les communistes des mots de " libération " ou de " démocratisation ".

Pour les communistes, l'homme est un être matériel au même titre que les animaux, mais il se distingue d'eux par son haut développement. La matière, selon le matérialisme dialectique, possède un dynamisme inhérent qui lui permet, à partir de composés inorganiques, de former des êtres vivants unicellulaires comme l'amibe. Ces êtres inférieurs ont évolué jusqu'à l'homo sapiens en passant par de nombreux stades. Pour un idéaliste, l'homme n'est pas un animal évolué, mais un être doué de raison, un être éthique qui possède des droits humains et une dignité due à une personnalité unique. Pour le matérialisme communiste, ce ne sont ni la raison, ni les droits, ni le caractère qui distinguent fondamentalement l'homme de l'animal, mais le travail social.

THEORIE MARXISTE DE L'EVOLUTION

Marx comme Engels admiraient la théorie de l’évolution par la survie des mieux adaptés selon Darwin, théorie qui correspondaient bien à leur idéologie d’une lutte impitoyable pour le développement. Ainsi Marx demanda à Darwin d’écrire une préface à son œuvre principale « Le Capital », ce que Darwin refusa. D'après Engels, la faculté de raisonner et le caractère se sont développés chez l'homme dans une relation dialectique avec le travail et particulièrement le travail social. C'est par l'utilisation d'instruments que des singes ont évolué progressivement jusqu'à l'homme. Le travail a intensifié le besoin de communiquer, origine du langage, et permit le développement de la raison. " La production de matériaux nécessaires au travail (outils de travail) distingue l'homme de l'animal plutôt que la conscience ou la religion" (Engels). La coopération dans le travail a amené les hommes à développer des relations étroites et à former des sociétés. L'ordre et la religion devinrent nécessaires pour faciliter la vie sociale et pour permettre aux hommes au pouvoir de gouverner efficacement. La personnalité, les critères de valeurs, les principes moraux, les droits et la liberté ne sont pas liés à la nature humaine aussi on ne peut les considérer comme absolus ; ils résultent simplement de la vie en société.

Pour les matérialistes conséquents on ne peut dire que chaque homme a une valeur unique. Le caractère et les droits résultant du travail social, on ne peut les reconnaître que chez ceux qui participent à ce travail. Or, selon les communistes, ce n'est que dans une société communiste que le travail social sera garanti et que l'exploitation sera supprimée. Aussi, la plus haute forme de travail social est l'activité révolutionnaire. Par la pratique révolutionnaire, la conscience de l'individu en arrive à saisir clairement la réalité sociale et historique dans laquelle il vit. Il peut donc agir librement et devient véritablement un homme. On ne peut donc reconnaître véritablement des droits et une dignité humaine que chez les révolutionnaires et ceux qui les soutiennent. Par contre, selon cette théorie, ceux qui s'opposent à la révolution n'ont pas plus de valeur que les animaux, aussi peut-on les supprimer sans pitié.

Considérant l'homme de ce point de vue, Staline et Mao-Tsé-toung ont pu justifier le massacre de dizaines de millions de personnes. Même si le côté humaniste des discours communistes séduit beaucoup de gens, il n'y a rien dans la philosophie marxiste qui permette de fonder la dignité et les droits de l'homme si ce n'est sa participation au travail social et son utilité dans le processus révolutionnaire.

CRITIQUE DE LA CONCEPTION MARXISTE DE L'HOMME

a) Critique scientifique

La conception de l'homme selon Engels se fondait sur la théorie de l'évolution continue de Darwin. Or, cette théorie a été progressivement remplacée par celle de l'évolution discontinue par mutations brusques. Aussi, on ne peut dire si c'est l'utilisation d'instruments, le travail social et le développement du langage qui sont la cause de l'apparition de l'homme, ou si, au contraire, ce sont de profondes mutations physiques et psychiques qui ont permis le développement du travail social et du langage. Ainsi, l'hypothèse d'Engels qui fait du travail social le moyen de la transformation du singe en l'homme, n'est pas vérifiée et la science moderne, depuis la découverte du rôle des codes génétiques, ne rejette pas à priori l'action d'une volonté créatrice derrière le processus de l'évolution.

b) Critique d'un point de vue humaniste

La conception communiste de l'homme est incompatible avec le respect des droits de la personnalité ou de la liberté de l'homme. Cette conception ne peut permettre de fonder véritablement une éthique ou des principes moraux. En effet, d'après les communistes, les droits, la liberté ou les principes moraux ne sont pas transcendants ou liés à la nature humaine, mais ils ne font que refléter un rapport de force, un compromis entre la bourgeoisie et le prolétariat, aussi, leur respect doit être subordonné à la réalisation du socialisme. Par conséquent, partout où des groupes d'inspiration marxiste ont pris le pouvoir, ils ont supprimé toutes les libertés fondamentales, (liberté de la presse, d'association, d'opinions, etc.).

Souvent les marxistes prétendent être des humanistes. Découlant du mouvement des lumières (Diderot, D'Holbach, Rousseau) le marxisme a effectivement quelques liens historiques avec l'humanisme, mais on ne peut le qualifier d'humaniste au sens actuel du terme. En effet, l'humanisme a toujours reconnu la dignité de la personne humaine et ses droits. Aussi, Marx et Engels se sont définitivement coupés du courant des humanistes matérialistes, en particulier de leur contemporain Ludwig Feuerbach, en subordonnant le respect de la dignité et des droits de l'homme au processus révolutionnaire.

L'humanisme a donné à l'homme la liberté de conscience nécessaire à la poursuite de la vérité. Cependant comme en général à l’exception de notable de l’humanisme intégral de Jacques Maritain, les humanistes ne font pas dériver la dignité humaine d'une source plus élevée, mais font de l'homme un absolu, l'humanisme risque de se diriger vers le totalitarisme. Ainsi la révolution française d'origine humaniste contenait en germe aussi bien un élan vers la liberté que le régime de la terreur.

MATERIALISME HISTORIQUE

1) BASE ET SUPERSTRUCTURE

En tant que matérialiste athée, Marx croyait que la conscience humaine était un produit de la matière. Il voyait en la matière la cause première et la réalité fondamentale, les pensées, les émotions et la volonté n'étant que des reflets de cette réalité dans le cerveau. Cette croyance somme toute métaphysique est la base de l'analyse marxiste de la société.

Marx distinguait dans la société un fondement et une superstructure. D'après lui le fondement est constitué par le système économique ou plus précisément les rapports de production. Les institutions et conceptions politiques religieuses et juridiques, la vie artistique et la philosophie forment la superstructure qui se développe à partir de ces rapports de production.

Marx appela les rapports de production (équivalent social de la matière) "l'être social de l'homme", et les idéologies de la superstructure (équivalent social de l'esprit) "la conscience".

"Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur être, mais au contraire, c'est leur être social qui détermine leur conscience" (Marx : préface de la Critique de l'économie politique).

La superstructure est censée se développer suivant le progrès des rapports de production. Les rapports de production sont remis en question par le progrès des forces de production, un tel conflit engendrant de nouveaux rapports de production. Les luttes dans les superstructures reflètent les luttes dans le fondement.

Les progrès dans la superstructure sont réalisés par des luttes qui ont leurs causes dans des conflits entre des intérêts économiques opposés.

" Une superstructure est le produit d'un fondement donné. Aussi elle ne dure pas plus longtemps et disparaît lorsque les conditions économiques changent" (Staline : Linguistique et Marxisme).

2) CONCEPTION DE L'ETRE ET LA CONSCIENCE

Marx développa son analyse matérialiste de la société en réaction contre la conception idéaliste suivant laquelle les idéaux et les institutions sont les facteurs décisifs du progrès social. Selon la philosophie idéaliste, les hommes établissent les institutions selon leurs opinions religieuses et morales. La vie économique se développe ensuite à l'intérieur de ces institutions.

Par exemple, si l'on a supprimé le servage féodal, c'est parce que les hommes ont pris conscience qu'ils sont fondamentalement égaux, et par conséquent, ils doivent avoir les mêmes droits.

Selon l’approche idéaliste l'esprit précède la matière. L'homme fait d'abord un projet puis le réalise par son action. De même pour le progrès social, tout d'abord de nouvelles idéologies apparaissent, puis les institutions sont transformées, entraînant une amélioration des conditions économiques.

Comme pour de nombreux autres problèmes philosophiques, Marx a développé sa théorie sur l'être et la conscience en prenant le contre-pied des idées admises de son temps. D'après lui, l'effondrement de la société féodale ne vient pas des théories sur l'égalité entre les hommes, mais des nouvelles conditions sociales apparues avec le développement des manufactures préindustrielles.

Les communistes ne pensent pas non plus que l'avènement des sociétés communistes est dû aux théories marxistes. Ce sont les conditions économiques et sociales du capitalisme qui provoquèrent le développement de la théorie communiste. Les théories communistes ne sont que le reflet idéologique des contradictions, des conflits et des luttes propres aux sociétés capitalistes.

"Est-il besoin d'une institution profonde pour comprendre que les idées et les conceptions de l'homme, en un mot sa conscience, change chaque fois que les conditions matérielles de son existence et ses relations sociales se transforment ?" (Marx et Engels Manifeste du parti communiste).

Les matérialistes sont donc convaincus que ce ne sont pas les changements idéologiques qui affectent les conditions matérielles, mais la transformation des conditions sociales qui provoque l'évolution des consciences. Aussi, pour transformer les hommes et en faire de "vrais communistes", il faut contrôler leur environnement social.

Contrairement aux idéalistes, les communistes considèrent que les idées et les valeurs sont transitoires et malléables. Elles apparaissent et disparaissent en relation avec leur fondement économique.

"Chaque base possède une superstructure économique qui lui correspond. Le système féodal a sa propre superstructure, c'est-à-dire ses propres vues politiques, légales et autres, ainsi que des institutions correspondantes. Il en est de même pour le capitalisme et le socialisme". (« Matérialisme dialectique et matérialisme historique » J Staline).

AFFIRMATIONS INJUSTIFIEES

Sur beaucoup de points, la théorie marxiste de la base et la superstructure est faite d'affirmations arbitraires sans support théorique. Par exemple, Marx considère les rapports sociaux comme l'équivalent social de la matière et prétend que les conditions matérielles déterminent la pensée.

Cherchant dans la société quelque chose qui corresponde à la matière, Marx opta pour les rapports sociaux. Cependant, les facteurs d'ordre humain et culturels, tels que la conscience de l'homme affectent profondément les rapports sociaux.

Alors, pourquoi Marx a-t-il choisi quelque chose qui comporte un aspect spirituel comme équivalent de la matière ? La réponse est simple : il y était obligé, car il n'aurait jamais pu convaincre personne que les éléments purement matériels de la société (biens économiques, investissements de production) dominent et contrôlent les idées et institutions. En assimilant les rapports sociaux à la matière il rendait son matérialisme plus vraisemblable. Mais cette analyse n'est pas fondée sur une recherche scientifique, c'est plutôt le résultat d'un choix arbitraire en faveur du matérialisme. Bref, Marx ne peut pas démontrer que les rapports sociaux correspondent à la matière. La thèse de Marx suppose que le fondement supporte la superstructure et de plus qu'il détermine le caractère de cette superstructure.

Le but poursuivi par Marx était de nier le rôle moteur de la conscience et de la volonté humaine dans l'évolution des sociétés. Aussi, il devait soutenir que les forces de production progressent indépendamment de la volonté humaine.

Ses affirmations et ses pseudo démonstrations partent du désir de justifier et défendre ses positions matérialistes plutôt que du désir de comprendre la société et l'histoire par une analyse scientifique.

Si les affirmations de Marx étaient soutenues par l'histoire, il n'y aurait rien à dire contre son parti pris matérialiste et l'aspect dogmatique de ses théories. Mais les faits historiques réfutent complètement la théorie marxiste de la base et la superstructure.

LA REFUTATION DE L'HISTOIRE

Si la vision marxiste de l'histoire était correcte, les institutions de chaque époque devraient disparaître avec le renversement du fondement économique de cette époque. Si les idéaux et les institutions se maintiennent après la disparition de leur fondement respectif, cela signifie qu'ils ont une valeur qui transcende leur propre époque.

Selon Marx, l'art grec et le droit romain doivent leur existence aux rapports sociaux des sociétés esclavagistes. Ils auraient dû disparaître avec la suppression de ces rapports sociaux. Pourtant, ils sont toujours appréciés et le droit moderne s'inspire largement du droit romain. De même, le christianisme existe depuis plus de mille neuf cents ans bien que les relations de production aient changé de nombreuses fois durant cette période. Le confucianisme et le bouddhisme ont une histoire encore plus longue. Ces religions ont offert et offrent toujours une forte résistance à la tentative des communistes de les extirper d'Union Soviétique et de Chine.

Depuis, de nombreuses révisions ont été apportées au marxisme pour expliquer que les superstructures se maintiennent après la disparition de leur fondement. Aujourd'hui, les marxistes prétendent que les vues d'un âge révolu sont parfois conservées si elles sont utiles à une époque ultérieure. Selon eux, si le droit romain fut conservé dans le droit bourgeois c'est parce qu'il avantageait la bourgeoisie.

Engels a admis que si les idéologies et institutions sont généralement produites par les conditions économiques, le type particulier de gouvernement ou de société existant dans un pays à une époque donnée ne peut s'expliquer par les seules conditions économiques de cette époque. Divers facteurs propres au pays considéré, tels que la personnalité des dirigeants, le caractère national ou l'histoire passée du pays influencent la formation de ce type de gouvernement.

Bien que Marx eût affirmé que les idées et les institutions progressent suivant une loi objective parallèlement aux relations de production, ses successeurs ont admis qu'il n'en était pas toujours ainsi. Cela revient à admettre des contradictions au coeur du marxisme.

Si la société bourgeoise a largement utilisé les concepts du droit romain c'est parce que sa conception du droit est semblable en bien des points à celle des Romains. Si l'art grec est apprécié dans toutes les sociétés, cela signifie que les hommes de tous temps ont une sensibilité artistique commune. Si l'on admet l'existence d'une telle sensibilité, on porte atteinte au matérialisme strict. Cela implique qu'il existe des valeurs spirituelles sans rapport avec les rapports de production.

Marx ne pouvait accepter l'existence de telles valeurs après avoir critiqué sévèrement Feuerbach qui défendait de telles idées. Aussi il fut amené à prendre une position contraire aux évidences de l'histoire à cause de son parti pris matérialiste.

La conception idéaliste de l'histoire a souvent tendance à sous-estimer le rôle des facteurs économiques dans le progrès social. Mais le marxisme fait une erreur bien plus grossière en faisant des conditions économiques le moteur de l'évolution sociale et en affirmant que les forces productives se développent indépendamment de la volonté humaine.

Il semble que Marx n'a jamais compris ce qui fait l'unité d'une culture derrière ses aspects techniques, économiques, sociaux ou moraux. Sa volonté de tout réduire à des conditions matérielles l'a amené à sous-estimer l'importance des facteurs spirituels.

Une évolution décisive allant à l’encontre de la théorie d’origine du marxisme, fut celle d’Antonio Gramsci, fondateur du Parti Communiste Italien, qui dans une longue œuvre écrite en prison sous le fascisme italien, expliqua le refus des masses dans les pays capitalistes de faire la révolution par le concept d’hégémonie culturelle exercé par la classe dominante, d’où l’idée qu’une révolution culturelle devait précéder la révolution sociale et économique.

Après guerre, l’école de Frankfurt popularisa cette idée en l’associant à la psychanalyse, prônant le concept de révolution sexuelle comme un préalable à la révolution. Les principaux représentants de cette école, Wilhelm Reich et Herbert Marcuse eurent une influence décisive sur les mouvements de révolte étudiants dans les années 60-70 aux Etats-Unis puis en Europe. Il est bon de noter que Marcuse, vu souvent comme un apôtre de la révolution sexuelle, mit en fait un bémol à cette idée, écrivant dans l’Homme Unidimensionnel que la sexualité débridée dans un système capitaliste pouvait être utilisée pour mieux asservir les masses.

En conclusion, malgré ces différentes évolutions, révisions et contradictions apportées à la théorie originale, les marxistes ne feront jamais une approche objective de l'histoire tant qu'ils n'auront pas abandonné la théorie de la base et la superstructure.

INTRODUCTION AUX LOIS DE L'HISTOIRE

Pour les marxistes, Marx a fondé une science nouvelle, la "science de l'histoire". C'est dans le matérialisme historique que les communistes fondent leurs espoirs en un monde meilleur, leur foi dans le "sens de l'histoire". Le marxisme apporte la conception matérialiste de l'histoire la plus cohérente. Aussi, une étude critique nous amène à nous poser de façon pressante ces questions que Marx s'était posées et avait cru résoudre : Y a-t-il des lois objectives dans l'histoire ? L'histoire a-t-elle un sens ? Quels sont les rôles respectifs des facteurs matériels et spirituels dans le développement de l'histoire ? La tentative de Marx se révélera être un échec à cause de son orientation idéologique, mais sa critique de l'immobilisme des théories idéalistes de son temps est souvent justifiée et on ne saurait sous-estimer sa recherche d'une vision transformatrice du monde.

LOIS DU DEVELOPPEMENT DE L'HISTOIRE

Le grand philosophe de l'histoire au 19ème siècle, G.F. Hegel a construit sa théorie de l'histoire sur sa conviction que le monde matériel était la manifestation de l'Esprit ou de la Raison. Aussi, appliquant la dialectique à l'histoire humaine, il énonça une série de lois d'inspiration idéaliste selon lesquelles l'histoire se dirigeait vers la réalisation d'un Etat idéal. Marx était profondément influencé par les théories d'Hegel, bien qu'il fût un matérialiste convaincu. Aussi chercha-t-il à remanier ces théories selon ses propres convictions ou selon ses termes « remettre sur ses pieds la dialectique hégélienne ». Pour Marx, le progrès devait avoir une cause matérielle, aussi fallait-il chercher la raison du développement de l'histoire dans l'aspect matériel que présentent les différentes sociétés. Marx pensait que les relations économiques constituaient le fondement d'une société, ce qui correspondait à sa conception matérialiste de l'homme. En effet, selon lui, les besoins essentiels de l'homme étaient d'ordre matériel et la société s'organisait à partir de la nécessité de satisfaire ces besoins. Pour Marx, l'aspect matériel objectif de la société comporte deux éléments : les forces productives (c'est-à-dire les outils et la main d'œuvre) et les rapports de production (c'est-à-dire les rapports entre hommes axés sur les activités de production et d'échange et sur les moyens de production). Marx proposa plusieurs lois concernant le rôle des forces productives et des rapports de production dans le développement de l'histoire :

1. Les forces productives progressent constamment.

2. Le progrès des forces productives et des rapports de production se fait indépendamment de la volonté de l'homme.

3. Le progrès des forces productives détermine le développement, des rapports de production.

4. Lorsque les forces productives atteignent un certain stade de développement, les rapports de production deviennent un obstacle au progrès des forces productives, et la révolution éclate.

Nous allons examiner de plus près ces « lois ».

1. Les forces productives progressent constamment.

L'étude de l'histoire montre que les forces productives se sont continuellement développées de l'usage d'outils en pierre jusqu'à la technologie actuelle. Les outils ont évolué ainsi que l'expérience et les connaissances de la main d’œuvre. Marx a repris la théorie de l'auto-développement des idées de Hegel, la remplaçant pas celle de l'auto-développement des forces productives. Or, selon le matérialisme dialectique, les choses progressent à cause de la contradiction à l'intérieur de chacune d'elles et du conflit entre elles. Le progrès et les forces productives, cause du développement des rapports de production, doit donc provenir d'une contradiction entre deux éléments contenus dans les forces productives.

Quels sont donc ces deux éléments contradictoires ? Les forces productives comprennent les outils de production et la force de travail. Ces deux éléments sont-ils contradictoires ? Si oui, lequel représente l'affirmation, lequel représente la négation ? Marx et ses partisans ne répondent pas clairement à ces questions. Certains passages de l’œuvre de Marx laissent supposer que la cause première du progrès des forces productives est le désir de l'homme d’avoir une vie plus heureuse, ce qui pourrait être accompli par une simplification du travail et une amélioration des outils de production. Mais pourquoi Marx n'a-t-il jamais affirmé cela clairement ? La raison en est que s'il avait énoncé ce fait sous forme de loi, cela aurait signifié qu'il reconnaissait l'existence d'une cause et d'un but déterminés (satisfaire le désir de l'homme) à l'origine du développement des forces productives. Cela l'aurait conduit à admettre que la matière (les forces productives) était contrôlée par l'esprit (le désir de l'homme). Il aurait ainsi contredit sa propre philosophie (le matérialisme dialectique) qui nie que le progrès ait un but et que l'esprit dirige la matière. La cause du développement des forces productives se trouve au centre de la conception matérialiste de l'histoire. Son caractère ambigu et non-dialectique rend fragile tout l'édifice du matérialisme historique.

2. Le progrès des forces productives se fait indépendamment de la volonté humaine.

Selon Marx, même si le développement des forces productives nécessite l'apport de la volonté humaine, il se fait indépendamment de cette dernière. En effet, la conscience de l'homme est déterminée par les conditions matérielles dans lesquelles il vit. Aussi, ce sont les conditions matérielles et non la volonté de l'homme qui déterminent le progrès des forces productives.

Pour soutenir cette idée, Marx dit que James Watt n'a jamais prévu que sa découverte de la machine à vapeur amènerait la révolution industrielle. Mais, en réalité, il a fallu toute une série d'inventions pour déclencher la révolution industrielle. Chacune était le fruit de la volonté d'un chercheur mettant à profit les découvertes antérieures. Derrière toutes ces inventions se manifeste le désir objectif de l'homme d'inventer, de connaître et de maîtriser la nature.

Trois facteurs sont nécessaires au développement des forces productives :

  • le désir d'inventer, le chercheur doit faire preuve de persévérance et de ténacité ;
  • l'expérience et la connaissance scientifique
  • des conditions matérielles et sociales adéquates.

L'invention est le résultat de la relation entre des facteurs spirituels (le désir d'inventer et la connaissance scientifique accumulée entre autres) et des facteurs matériels. Marx a affirmé qu'un seul de ces trois facteurs, les conditions matérielles et sociales, déterminait les deux autres. La raison de cette affirmation n'est pas scientifique mais idéologique. Si Marx avait reconnu que la volonté ou la connaissance était l'élément le plus fondamental, il aurait porté atteinte à ses convictions matérialistes.

3 Le progrès des forces productives détermine le développement des rapports de production.

Selon Marx, si les instruments et les techniques de production changent, les relations de production sont aussi affectées. Par exemple, quand les forces de production atteignirent le stade de l'agriculture et de l'artisanat, les relations de productions furent celles de la société féodale.- Lorsque ces forces atteignirent le stade de l'industrie mécanisée, les rapports de production de la société capitaliste apparurent. Mais si ces faits montrent qu'il y a une interaction entre le progrès des forces productives et le développement des rapports de production, on ne peut en déduire que l'un détermine l'autre.

Marx a soutenu cette idée pour rester fidèle à son matérialisme. Pourtant nous voyons que les sociétés communistes censées connaître les rapports de production les plus avancés se sont établies dans des pays où les forces productives étaient peu développées, tandis que le capitalisme s'épanouit dans les nations ayant les forces productives les plus développées. Ce fait, ainsi que bien d'autres récuse la théorie de Marx sur la relation entre les forces productives et les rapports de production.

4. Lorsque les forces productives atteignent un certain stade, les rapports de production deviennent un obstacle au progrès des forces productives et la Révolution éclate.

Cette "loi" convenait à merveille aux desseins révolutionnaires de Marx, car elle lui permettait de prédire que la société capitaliste deviendrait inévitablement un frein au progrès des forces productives et devrait être finalement renversée par la société socialiste. Mais, depuis l'époque de Marx, une meilleure compréhension de l'histoire ancienne et l'échec des prévisions marxistes concernant la société capitaliste ont sérieusement discrédité cette théorie.

Marx maintint que la société antique esclavagiste s'effondra lorsque les esclaves se révoltèrent, établissant ainsi la société féodale. Bien que cette interprétation corresponde au matérialisme historique, elle n'est pas vérifiée par les faits. La société antique n'était pas exclusivement une société esclavagiste. Elle comportait simultanément des communautés de type primitif, une classe commerçante importante et un système esclavagiste. La chute de la société antique était due à la corruption du gouvernement impérial, au déclin de la mythologie fondatrice de la civilisation gréco-romaine, causé en partie par le développement du christianisme et à l'invasion des peuples barbares venus du Nord. Il n'y a pas eu les révoltes massives d'esclaves auxquelles Marx attribue la chute de la civilisation antique. Cette "loi" du matérialisme historique s'applique encore moins facilement aux temps modernes où les sociétés communistes sont obligées d'importer en grande partie leur technologie des pays capitalistes.

Considérant les quatre lois du développement de l'histoire selon Marx, elles apparaissent clairement comme le résultat d'analyses simplificatrices grossières. Par exemple, s'il est vrai que de grandes découvertes scientifiques ou des innovations techniques ont des répercussions sociales, il est tout à fait abusif d'en déduire que les forces productives déterminent les rapports de production. Les forces productives de l'Allemagne nazie étaient aussi développées que celles de l'Angleterre ; pourtant, ces sociétés n'étaient pas comparables.

Le but ultime de ces différentes « lois » était de présenter la lutte des classes (fruit de la contradiction entre les forces productives et les rapports de production) comme un phénomène objectif, matériel, naturel. Ainsi la lutte des classes devient-elle le moteur de l'histoire, le seul moyen effectif d'améliorer les conditions sociales et de rétablir la justice

THEORIES ECONOMIQUES DU COMMUNISME

Louis Althusser, le grand penseur marxiste des années 60-70 avant le meurtre de sa femme et son envoi consécutif en hôpital psychiatrique, proclamait : « Il faut lire Le Capital ». Cette œuvre est en effet la source des grands thèmes de l'idéologie et de la phraséologie marxistes. Même devant la réfutation par les faits de toutes les prévisions économiques de Marx, des expressions telles que : " l'exploitation est inhérente au système capitaliste", "la baisse des salaires est la tendance inéluctable du capitalisme", "la recherche du profit est incompatible avec la justice sociale" gardent leur popularité dans certains milieux. Ces phrases dépeignent le capitalisme comme un monstre insensible méritant toutes les condamnations morales devenant ainsi le bouc émissaire de tous nos maux. Un tel vocabulaire, qui prend sa source dans les théories marxistes, trouve un large écho à droite comme à gauche.

Il n'est pas question de contester l'existence de différentes formes d'exploitation, mais Marx donne une explication erronée de ce problème. Il n'en saisit pas les véritables causes et les mesures qu'il a proposées se sont toujours révélées inefficaces. Une étude des contradictions contenues dans les théories économiques de Marx nous permettra de juger du bien-fondé des accusations que l'on porte en général contre le capitalisme.

THEORIE DE LA VALEUR-TRAVAIL

C'est sur cette théorie que reposent les propositions économiques communistes. Selon Marx, les marchandises ont une valeur double, la valeur d'usage et la valeur d’échange. La valeur d'usage est l'utilité d'une marchandise, la qualité qui lui permet de satisfaire les besoins de l'acheteur ; elle ne peut être évaluée quantitativement. Pourtant, pour être échangée, les marchandises doivent posséder une valeur commune évaluable quantitativement : la valeur d'échange.

Essence de la valeur

D'où vient cette valeur double ? Selon Marx, elle provient des deux aspects du travail investi pour produire ces marchandises : le "travail utile" et le "travail humain abstrait". Le travail utile diffère suivant l'objet fabriqué et les matériaux utilisés ; il produit la valeur d'usage. Comme on ne peut comparer les travaux utiles entre eux, on ne peut comparer les valeurs d'usage entre elles. Mais, dans la production de chaque marchandise intervient l'effort du cerveau et des muscles, élément commun à toutes les marchandises et, par conséquent, source de la valeur d'échange. Marx l’appellera "travail humain abstrait".

Détermination de la valeur

Selon Marx, la valeur d'une marchandise est déterminée par la quantité de travail nécessaire à sa production. Cette quantité peut se mesurer en nombre d'heures de travail. Il ne s'agit pas toutefois du temps de travail individuel d'un ouvrier (dépendant de son adresse), mais de la durée moyenne de travail "socialement nécessaire".

Relation entre prix et travail

1 Selon Marx le prix d'une marchandise est l'expression monétaire de sa valeur. Il correspond donc à la quantité de travail nécessaire à la production d'une marchandise. Pour expliquer la fluctuation des prix sur le marché, Marx dit : Bien que le prix d'une marchandise change selon l'offre et la demande, il fluctue autour d'un prix moyen appelé le "prix naturel" représentant la valeur réelle de la marchandise ou le nombre d'heures de travail qu'elle contient.

Travail simple et travail complexe

Une marchandise produite par une main d’œuvre qualifiée sera de plus haute qualité qu'une marchandise produite par une main d’œuvre normale dans le même temps. Confronté à cette question, Marx dit que "Le travail qualifié requiert une connaissance et une habileté plusieurs fois supérieures à celles exigées par le travail simple. Aussi pour une même durée, la quantité de travail est-elle autant de fois supérieure." Si deux objets ont le même prix, ils contiennent la même quantité de travail simple, même si les temps de production ne sont pas égaux. Le travail complexe se convertit ainsi en travail simple sur le marché.

CRITIQUE DE LA THEORIE DE LA VALEUR TRAVAIL

Les marchandises ne sont pas toutes des produits du travail.

Selon la théorie de la valeur-travail toutes les marchandises sont les produits du travail. Pourtant des produits tels que la terre, le pétrole, le charbon sont mis en circulation sur le marché même s'ils ne requièrent pas de travail. A cela les communistes répondent que ces produits ne deviennent des marchandises qu'après avoir été extraits et transportés sur les lieux du marché. Cette objection n'est pas valable car ces produits peuvent être échangés à l'endroit même où ils ont été trouvés. (ex : l'achat de terrains pétrolifères).

Le travail n'est pas l'essence de la valeur des marchandises.

Si comme nous venons de le voir,, on ne peut dire que seul le travail produit de la valeur, nous pouvons par contre reconnaître avec Marx, que "rien n'a de valeur sans être utile". Cela nous amène à conclure que l'essence de la valeur d'une marchandise est son utilité et non le travail qu'il contient.

Le prix n'est pas l'expression de la quantité de travail. La conception des prix dans la théorie de la valeur-travail est basée sur l'existence d'un prix naturel autour duquel les prix oscillent. Toutefois, le phénomène de la fluctuation des prix était peut-être vérifiable à l'époque de l'économie de "laissez-faire" au XIXème siècle, mais on observe aujourd'hui une hausse continuelle des prix due à de nombreux facteurs (inflation, augmentation des salaires, influence des grandes entreprises ... ) Devant ce fait, la conception marxiste des prix s'effondre : le prix d'une marchandise ne correspond pas au nombre d'heures de travail moyen nécessaire à la production de cette marchandise.

Conversion du travail complexe en travail simple

Dans la théorie de la valeur-travail, Marx dit que le prix d'un objet est déterminé par la quantité de travail investi durant sa production. Puis, paradoxalement, il affirme à propos de la conversion du travail complexe en travail simple, que la quantité de travail est déterminée par le prix au cours du processus d'échange. Il s'agit là d'un raisonnement circulaire sans valeur.

La théorie de la valeur-travail s'écroule face à de tels faits et tels arguments. On peut se demander pourquoi Marx la défend avec un tel entêtement. La raison en est que cette théorie est nécessaire pour établir la théorie de la plus-value, qui, en "dénonçant les mécanismes de l'exploitation", pourra justifier une révolution violente menée par le prolétariat. Les erreurs de Marx viennent de ce qu'il concentre son attention uniquement sur la production sans considérer les autres étapes du processus économique.

THEORIE DE LA PLUS-VALUE et CONTRE-PROPOSITION

Par cette théorie, Marx essaie de prouver que, dans les pays capitalistes, les ouvriers sont forcément exploités et que l'écroulement de l'économie capitaliste est inévitable.

Où se forme le profit ?

Pour Marx, le profit n'est pas produit au cours du processus de circulation (sur le marché). En effet, si deux personnes échangent des objets de même valeur, elles n'en retirent aucun profit. Si elles échangent des objets de valeur différentes, le gain de l'une correspondra à la perte de l'autre, et, globalement, il n'y aura pas de profit effectué.

D'où vient donc ce profit, source du développement capitaliste ? Il ne peut être formé qu'au cours de la production. Le profit est la source du gain réel, et est obtenu lorsque les marchandises sont vendues à un prix correspondant au travail qui y est investi.

Source du profit

Différents facteurs sont nécessaires à la production : les matières premières, les machines, les locaux et la main d’œuvre. Mais pour Marx, seule la main d’œuvre (force de travail) produit du profit. Les machines, en particulier, ne sont pas sources de gain, car si elles transmettent une certaine valeur aux objets fabriqués, cette valeur correspond à leur dépréciation quotidienne. Ainsi, la valeur totale transmise par la machine aux marchandises est exactement égale au prix d'achat de cette machine.

Travail nécessaire et surtravail

"La valeur de la force de travail est déterminée par la valeur des biens nécessaires à la vie requis pour produire, maintenir et faire durer la force de travail" (Marx - Salaires, prix et profits).

"La force de travail est une sorte de marchandise". Marx

Si la valeur des biens nécessaires à la vie (en d'autres termes, les salaires) représentent 6 heures de travail, les travailleurs n'ont pas besoin de travailler plus de 6 heures. Les heures de travail correspondant au salaire sont appelées "heures nécessaires". Mais si la valeur du produit du travail des salariés n'est pas supérieure aux salaires, les capitalistes ne peuvent faire aucun profit. Les capitalistes font donc travailler les ouvriers plus longtemps que la durée à laquelle correspondent leurs salaires. Ce travail supplémentaire est appelé " surtravail ". Le surtravail produit de la plus value, source du gain. Mais les capitalistes ne versent pas le prix correspondant au surtravail aux ouvriers.

travail nécessaire surtravail

(travail rémunéré) (travail non rémunéré)

valeur plus-value

salaires profit

Ce raisonnement tend à montrer que seule la destruction du système capitaliste peut libérer les travailleurs de l'exploitation, puisque le profit, fondement du capitalisme, provient du non-paiement du surtravail.

Plus-value absolue et plus-value relative

Pour faire un plus grand profit, les capitalistes doivent augmenter la plus-value. Ils doivent donc prolonger le temps du surtravail. Il y a deux façons de le faire : prolonger la durée quotidienne du travail ou diminuer le nombre d'heures nécessaires. Si on utilise la première méthode, la plus-value obtenue est appelée plus-value absolue. Dans le second cas, on l'appellera plus-value relative. A cause de la pression sociale les capitalistes sont obligés de diminuer le temps de travail. Par conséquent, pour maintenir et même augmenter la plus-value, les capitalistes doivent diminuer le temps de travail nécessaire en améliorant la productivité. Ainsi, le coût des marchandises diminue, entraînant une baisse du coût des biens nécessaires à la vie et une baisse des salaires. Selon Marx, " L'augmentation de la productivité du travail par l'introduction de machine entraîne une chute de la valeur de la force de travail et une augmentation conséquente de la plus-value". Le surtravail continue donc d'exister et l'exploitation ne cesse jamais.

CRITIQUE DE LA THEORIE DE LA PLUS VALUE

Les machines et la production de valeur

La théorie de la plus-value est fondée sur l'affirmation que le profit est produit durant le processus de production et qu'il est dû au seul travail des ouvriers.

Cela implique tout d'abord que les machines ne produisent pas de valeur. Aussi Marx avança que la valeur fournie par les machines aux marchandises est égale à la valeur perdue par la dépréciation quotidienne de ces machines, ce qui revient à dire que les machines ne font que transmettre de la valeur mais ne produisent pas.

Cela est faux car ce qui est en jeu dans la dépréciation d'une machine c'est sa valeur d'échange et non son fonctionnement. L'utilité d'une machine ne diminue pas en proportion directe avec la baisse de sa valeur d'échange et la valeur produite par son fonctionnement est bien plus grande que la valeur perdue du fait de sa dépréciation. Le but et la cause de l'invention d'une machine est la recherche d'un certain profit. Une machine n'est pas simplement une masse de métal, mais l'inventeur lui transmet un pouvoir technique créateur aussi peut-elle être une source de profit tout comme la force de travail. Cela est évident pour n'importe quel entrepreneur. Or la théorie de la plus-value s'effondre si l'on reconnaît que les machines produisent de la valeur et sont une source de profit au même titre que le travail des ouvriers.

Profit et coopération

Le profit a deux aspects : le profit potentiel et le profit réel. Le profit potentiel est la source du profit ou la valeur qui est créée au cours de la production tandis que le profit réel ou le gain est acquis au cours de l'échange. La source de profit comme le gain sont produits par la coopération de nombreux éléments au cours de la production et de l'échange. La réalisation d'un profit nécessite la coopération entre les travailleurs, les capitalistes, les ingénieurs, les employés, etc. Tous ainsi que les machines y contribuent, aussi il est faux de dire que le profit n'est dû qu'au travail des salariés. L'exploitation n'est pas due à l'existence du profit mais à sa distribution injuste. Elle n'est donc pas liée au système capitaliste comme le croyait Marx et la révolution en tant que destruction du système capitaliste n'est pas le moyen qui supprimera l'exploitation de l'homme par l'homme.

Temps de travail nécessaire et surtravail

Selon Marx, une augmentation de la productivité entraîne une baisse de la valeur des biens nécessaires à la vie, donc des salaires, et il en résulte une diminution du temps de travail nécessaire. Cependant, on a pu constater que la valeur totale des biens de première nécessité des travailleurs ne diminue pas en dépit de la baisse du coût de production. Le niveau de vie des travailleurs a augmenté proportionnellement à la croissance économique. Il n'y a donc pas de relation entre les salaires et le temps de travail nécessaire. Pour parler clairement, les concepts de temps de travail nécessaire et de temps de surtravail sont totalement fictifs. Ils sont les fruits de la volonté de Marx de fabriquer une idéologie capable de détruire le capitalisme.

LOIS ECONOMIQUES MARXISTES

1) Lois de la baisse tendancielle du taux de profit

Pour augmenter la productivité, les capitalistes, poussés par la concurrence, investissent constamment en achetant des machines toujours plus perfectionnées. Mais cela finira par nuire aux capitalistes eux mêmes. En effet, les machines sont un capital constant et ne peuvent produire de la valeur. Aussi, la croissance du capital constant conduit nécessairement à une chute du taux de profil. Marx explique cela au moyen de la formule du taux de profit :

s(profit)

C+V

Si s le taux de plus-value s/V est constant, le taux de profit diminue quand le capital constant C augmente.

2) Loi de la paupérisation

Pour augmenter leur profit, les capitalistes font baisser les salaires. D'autre part, l'utilisation de machines fait diminuer la demande en main d'œuvre, et le chômage augmente. Les travailleurs sont de plus en plus exploités et pauvres.

3) Loi de l'accumulation du capital

A cause de la concurrence, les capitalistes doivent acheter de coûteuses machines. Ainsi, ceux qui n'ont pas suffisamment de capitaux sont condamnés à disparaître. Le capital possédé par les petits et moyens producteurs est absorbé et monopolisé par les grands capitalistes. La société finit par être divisée en deux camps antagonistes. La classe prolétarienne s'unit et se renforce. Par la suite, le prolétariat renversera inévitablement le capitalisme.

CRITIQUE DE CES LOIS

1) Lois de la baisse tendancielle du taux de profit

Si cette loi était vraie, il n'y aurait plus de pays capitalistes depuis longtemps. Marx pensait que l'effondrement du capitalisme allait se produire très rapidement, aussi le développement de l'économie capitaliste montre la fausseté de cette loi. Les machines sont un capital variable, elles sont source d'un bien plus grand profit que le travail humain. C'est la raison pour laquelle les capitalistes et les entrepreneurs investissent davantage dans de nouvelles machines. La valeur produite par les machines augmente en proportion du capital investi dans ces machines. Il en résulte une augmentation du taux de profit.

La théorie marxiste selon laquelle le taux de profit diminue lorsque l'on investit plus de capital est donc erronée.

2) Loi de la paupérisation

L'histoire postérieure à Marx prouve pleinement que cette théorie est fausse. Les travailleurs sont non seulement des producteurs mais aussi des consommateurs. Par conséquent, lorsque les salaires augmentent, la demande des biens de consommation augmente également, et un accroissement de la production devient nécessaire. C'est ainsi que l'économie se développe. L'augmentation du profit et d'accumulation du capital sont possibles sans pour autant exploiter les travailleurs et en augmentant les salaires.

3) Loi de l'accumulation du capital

Il est vrai que, dans les pays capitalistes avancés, l'on a assisté à la formation de grandes entreprises multinationales, mais le capital n'a pas été concentré entre les mains de quelques grands capitalistes. Même les travailleurs achètent des actions et deviennent des "capitalistes" puisqu'ils reçoivent des dividendes. D'autre part, dans les pays occidentaux, au cours des dernières décennies, le nombre des entreprises moyennes a considérablement augmenté. Cette augmentation est due au développement du tertiaire, c'est-à-dire des services ou dans un pays comme l’Allemagne, au développement de nombreuses entreprises industrielles qui satisfont des niches technologiques avec du travail de haute qualité. Les entreprises moyennes spécialisées dans un service particulier se développent bien dans un système de production capitaliste avancé. On peut ainsi constater qu'avec le développement du capitalisme, le capital est dispersé, popularisé, plutôt que concentré et que le renouvellement des grandes fortunes est accéléré, ainsi aux USA, on estime que plus de la moitié des hommes les plus riches recensés par Fortune 500, ont développé leur fortune en se lançant dans la production et les services depuis moins de 25 ans. Tout ceci va à l'encontre des prévisions de Marx.


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99 réactions à cet article    


  • baron 5 avril 2016 19:21

    Déjà, il faut féliciter l’auteur, parce que parvenir à démonter une pensé, qui a été analysé et approfondi par des centaines d’intellectuels de haut vol est un exploit ....

    Bref, même long ce texte est trop court pour ne serais ce qu’effleurer un début de compréhension et démontrer quoi ce soit.
    Il faurait aussi admettre que des spécialistes non Marxiste s’y sont cassé les dents.
    C’est un débat sans fin, seul l’histoire nous dira qui avait raison ou tort.
    Une chose est certaine, le capitalisme est en difficulté et l’observation met à mal les théories libérales capitalistes.
     Il n’est donc pas étonnant que certains prennent peurs en voyant leur monde s’effondrer et qu’ils aient encore plus peur de celui qui va naitre. 
    Le Marxiste lui est par définition patient, il n’a qu’à attendre que la pomme pourrit tombe d’elle même .... pour que ce mettent en place cette nouvelle société que certain nomme le communisme.
    Sans changement, nous aurons droit à un conflit majeur et pour la première fois dans l’histoire l’humanité à les moyens de s’autodétruire, ce qui ne laisse que peu d’alternative ....

    • tf1Groupie 5 avril 2016 20:40

      @baron
      « Le Marxiste lui est par définition patient » 

      C’est vrai que Cuba a attendu patiemment ... avant d’abandonner le communisme !  smiley  smiley  smiley

      Bon la Chine a été un peu moins patiente ; mais quand on s’est pris dans les dents les analyses du communisme par Mao, y a de quoi être impatient de sortir de cette merde.

      Je vous rassure : la Chine a quand même gardé la dictature, cet ingrédient essentiel qui fait la beauté du communisme.


    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 8 avril 2016 10:17

      @rocla+
      J’apprécie votre humour et pense que c’est une bonne façon de faire passer des idées.


    • CN46400 CN46400 5 avril 2016 20:50

        C’est toujours plaisant de lire un long article sur Marx qui ne parle ni de la « lutte des classes » (moteur de l’histoire selon KM), ni de l’addiction au profit qui caractérise tout capitaliste (« élément mâle de la société » disait un ex pdg de Citroën). Il est d’ailleurs curieux de constater que toutes les critiques ici énoncées auraient, voici quelques siècles, pu être portées par un quelconque féodal contre le capitalisme. Ce qui, par l’absurde, valide toute les tentatives de dépassement du capitalisme passées comme futures.


        Mais le problème, avec Marx, c’est que quand on le critique sur des évènements plus récents de presque un siècle que lui-même, où sont impliqués des marxistes de la deux ou troisième génération. Par exemple, comment Marx aurait, après sa critique pointue des ateliers nationaux de Louis blanc, jugé l’accumulation primitive du capital tentée, et ratée, par Staline sur du travail forcé, dans un cadre strictement autarcique. Au passage, remarquons que le parallèle camps staliniens-camps nazi, qu’aucun critique anticommuniste ne peut relativiser est, ici, sans chiffres pourtant, encore présent. Comme si l’extorsion gratuite de plus value, but du Goulag, n’était pas suffisamment condamnable au yeux des scribes bourgeois, sans doute trop familier du vol de la force de travail, pour résister au trait d’égalité avec les camps d’extermination de Hitler ? Alors que nous savons tous, que si on pouvait faire plusieurs séjours dans les camps staliniens, la 1° sortie, et la dernière, des camps nazis passait toujours par une cheminée. Et qu’aucun démographe n’est parvenu à démontrer, sur la population soviétique, un effet mortifère comparable aux exterminations nazies de masse de certain peuples européens.

        Bien sûr, un bourgeois n’insistera jamais sur la récupération (Le vol.. disait Proudhon) par le propriétaire du capital mort du sur-travail qui distingue l’homme de l’animal incapable, lui, de produire plus que ce dont il a besoin pour vivre.
        
        Mais la bourgeoisie est complexée, c’est une « l’infime minorité » (KM), aussi tous ses moyens médiatiques sont convoqués pour nous vendre la dilution du capital dans le prolétariat (immense majorité" (KM). Fini les Bétancourt, mère et fille, les Tapie, Arnault, et consort ; quand elle parle aux prolos de AV la bourgeoisie ne connait plus ces gens là, non, nous sommes, alors, tous des capitalistes qui s’ignorent.
        
        Au fait, rendez-vous à la prochaine manif anti Khomri, la loi qui veut faire baisser encore le prix du travail pour le profit de qui ? Suivez mon regard !....
        

      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 avril 2016 10:07

        @CN46400
        Je comprends que mon article puisse être trouvé assez indigeste mais je parle de la lutte des classes, c’est même la conclusion en gras de la première partie : « Le but ultime de ces différentes « lois » était de présenter la lutte des classes (fruit de la contradiction entre les forces productives et les rapports de production) comme un phénomène objectif, matériel, naturel. Ainsi la lutte des classes devient-elle le moteur de l’histoire, le seul moyen effectif d’améliorer les conditions sociales et de rétablir la justice. »

        A mon avis, la lutte des classes est le concept fondamental du marxisme et tout le reste sert à le justifier. Il s’agit de préférer à la base la violence à la négociation et c’est ce que l’on voit tous les jours en France, qu’il s’agisse de la SNCF en grève ou des chauffeurs de taxis qui bloquent les accès à des villes (je ne prends pas partie sur le fond de chaque affaire). La violence est parfois nécessaire mais la justifier systématiquement conduit vers de gros problèmes.

      • CN46400 CN46400 6 avril 2016 10:42

        @Bernard Mitjavile


         OK je peux vous concéder que je me suis un peu avancé dans la rédaction de mon post, mais votre réaction soulève un autre problème, celui de la violence qui serait le corollaire obligé de la lutte des classe. En fait la lutte de la classe prolétarienne commence dès le jour de l’embauche, ou du débauchage, du prolétaire par le capitaliste polarisé par le sur-travail qu’il envisage de capter sur le nouvel embauché, ou bien qu’il abandonne quand il débauche. Le code du travail est là pour atténuer cette violence et humaniser quelque peu ces évènements (exact contraire de la démarche El Khomri). 

          En fait la lutte de classe n’est vraiment violente que lorsque l’existence sociale d’un des protagoniste, patron ou salarié, est en jeu. Donc assimiler grèves et manifestations publiques à de la violence sociale me parait un peu osé.

      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 avril 2016 14:26

        @CN46400 Il y a différentes formes de violence et je ne pense pas que l’on puisse s’opposer à toute forme de violence ou de réaction violente à la violence. Le problème avec l’idée de la lutte des classes, c’est quand Marx en fait « le moteur de l’histoire » (le Manifeste), c’est à dire d’abord qu’il ramène toutes sortes de conflits raciaux, nationaux ou autres à la lutte des classes, ce qui est faux, comme l’a montré entre mille autres exemples l’échec à la veille de 1914 des efforts de mobilisation des ouvriers contre les conflits entre nations européennes et qu’il a fait de cette dernière l’essence de toutes les luttes. C’est aussi lorsqu’il insiste sur l’idée que les intérêts des ouvriers et des patrons sont divergents par nature et non complémentaires. Dans des négociations, il y a des intérêts communs, d’autres divergents. Vouloir ramener les conflits sociaux aux conflits entre deux classes, l’une possédant les moyens de production, l’autre pas est à mon avis très réducteur. 


      • CN46400 CN46400 6 avril 2016 14:51

        @Bernard Mitjavile


        Le déclenchement de la guerre de 14 est un cas d’école pour les marxistes . Là où certain voient la cause dans l’assassinat de Sarajevo, les marxistes ont situé les responsabilités dans les bourgeoisies européennes, surtout allemande, française et anglaise avides d’étendre, ou de protéger leurs intérêts sur les divers empires coloniaux existants à l’époque. Finalement, quand on mesure l’étendue des dégâts humains de cette guerre on préfère que la cause soit bien plus large que l’assassinat d’un individu serait-il archiduc d’Autriche... Le marxisme c’est aussi le moyen de séparer le principal du secondaire ! 

      • Javascript Javascript 6 avril 2016 16:32

        @CN46400

        +1 comme on dit, et je me permet d’ajouter une citation au passage :


        « En dépit des apparences démocratiques en France, le peuple ne contrôle pas ses gouvernements. Un groupe étroit s’est emparé des conseils d’administration des grandes sociétés financières. Ces quelques hommes tiennent entre leurs mains les banques, les mines, les chemins de fer, les compagnies de navigation, bref, tout l’outillage économique de la France. Sans oublier la sidérurgie et les fabriques d’armes d’où ils tirent de croissants profits. Ils dominent le parlement et ont à leur solde la grande presse. La guerre ne leur fait pas peur, ils la considèrent même avec intérêt. (…) Nos banques ont gardé le souvenir des bénéfices énormes réalisés par elles en 1871. »

        Francis Delaisi, La guerre qui vient, 1911


      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 avril 2016 17:27

        @CN46400
        Tout à fait d’accord avec les marxistes qu’il faut chercher des causes plus large que l’attentat de Sarajevo. Mais le fait est que malgré les tentatives de diverses organisations communistes ou marxistes, les classes ouvrières des grands pays européens ont refusé d’entrer dans une logique de lutte des classes contre les capitalistes considérant, à tort ou à raison, que les intérêts nationaux prévalaient sur ceux de classe. D’autre part, comme vous le savez, c’est les milieux les plus réactionnaires allemands qui ont favorisé la Révolution en Russie par l’envoi de Lénine dans un wagon blindé et le soutien discret au coup d’état bolchevique. Tout cela ne cadre pas avec la vision marxiste de la lutte des classes comme aspect central de tous les conflits. Mais comme le disait Popper, le marxisme est une pseudo-science qui permet de tout expliquer après coup.


      • CN46400 CN46400 6 avril 2016 20:43

        @Bernard Mitjavile


        1- Les prolos de 1914 ne pouvaient pas mesurer les dégâts qui les attendaient sur les fronts de la guerre et puis Jaurés avait été assassiné précisément parcequ’il les mettait en garde.

        2-Lénine, exilé par le tsar, a négocié la traversée de l’Allemagne en wagon plombé (pas blindé). il est arrivé à St Peterbourg en avril 15, la révolution avait commencé, sans lui, en février. Je ne vois pas pourquoi il serait, moralement, interdit à un révolutionnaire de poursuivre son activité politique dans son pays en révolution....

      • CN46400 CN46400 6 avril 2016 20:47

        @Javascript


        Merci pour votre post, je ne connaissais ce Francis Delaisi !

      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 avril 2016 21:35

        @CN46400 Vous m’avez mal compris, je n’ai jamais dit qu’il serait interdit à un révolutionnaire de poursuivre son activité dans son pays ce qui serait plutôt ridicule. Je disais que les milieux réactionnaires allemands ont œuvré au déclenchement de la révolution en Russie. De leur point de vue, ils avaient raison car cela leur a permis de négocier avec les bolchevistes le traité de Brest-Litovsk avantageux pour l’Allemagne et désavantageux pour la Russie.

        Quant aux « prolos » comme vous dites, ils n’étaient pas les seuls à ne pas mesurer les dégâts à venir, personne ne les mesurait, si les gens avaient été vraiment conscients des dégâts à venir, ni la Russie, ni l’Allemagne, ni l’empire Austro-Hongrois, ni même la France ne se seraient lancés dans la guerre.

      • JC_Lavau JC_Lavau 6 avril 2016 22:31

        @CN46400. Le wagon n’était pas plombé. Pure légende.


      • CN46400 CN46400 7 avril 2016 08:00

        @Bernard Mitjavile


        Pour être bien sûr de ne rien comprendre aux révolution russes de 1917 il suffit de croire que Lénine, agent de l’Allemagne, en était le responsable et que le tsarisme était, comme celui de Louis 16 en 1789, à tous points de vue, un régime au dessus de toute critique.......

      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 8 avril 2016 08:58

        @CN46400
        Ce n’est pas ce que j’ai dit.


      • baron 5 avril 2016 20:57

        @tf1groupie


        Le principal problème pour les détracteurs c’est que le communisme n’a jamais été mis en oeuvre, pour la bonne et simple raison qu’il n’est pas le fait d’une décision, mais le résultat d’un processure.
        Ni Cuba, ni l’Urss n’ont pu être communiste, il ne le revendique d’ailleurs pas, il étaient socialiste.
        Le communisme est un monde sans état .....
        Voilà, pourquoi le Marxiste est patient, le communiste existera lorsque les économies et les états se seront effondrés.
        Il y a de plus en plus de monde de tout bord qui annonce l’effondrement du système actuel, il n’y a pas besoin d’être un grand prophète pour voir que ça ne durera plus très longtemps
         Reconnaissons à Marx d’avoir parfaitement décrit et expliqué la désintégration à venir du système capitaliste, il reste bien sur la possibilité d’un conflit et d’un monde à reconstruire pour relancer la machine.
        Il n’y a pas grand monde qui veuille se lancer dans cette aventure qui signera la fin toute ou parti de l’humanité sans espoir pour le capitalisme de repartir de zéro avec des ressources naturelles en grande partie déjà consommées.

        • tf1Groupie 5 avril 2016 21:56

          @baron

          Vous prêchez.

          Prétendre que Marx a parfaitement décrit quelque chose qui ne s’est pas produit et ne se produira peut-être jamais montre à quel point vous êtes dans la foi.

          Quant au discours de « dépannage » que nous sortent les irréductibles : « le communisme n’a jamais été mis en oeuvre ».
          Si il n’a jamais été mis en oeuvre comment le comparez-vous au capitalisme qui, parait-il, est en oeuvre depuis des siècles ?
          Comment peut-on parler avec autant d’aplomb de quelque chose qui n’a pas plus existé que les Licornes ?

          Et puis quand on voit les ravages qu’ont occasionné les « tentatives de mise en oeuvre », je n’ose imaginez l’horreur que serait un communisme « operationnel ».
          Rien qu’à essayer de le mettre en oeuvre c’est le cauchemar et la dictature.


        • berry 5 avril 2016 23:10

          @baron
          « Reconnaissons à Marx d’avoir parfaitement décrit et expliqué la désintégration à venir du système capitaliste »
          Au contraire, il s’est planté magistralement.
          Le PIB a du être multiplié par 20 ou 50 depuis son époque.
           
          « Le communiste existera lorsque les économies et les états se seront effondrés. »
          Alors il existait du temps de l’homme des cavernes ?
          Ca donne vachement envie !
           
          « Il y a de plus en plus de monde de tout bord qui annonce l’effondrement du système actuel, il n’y a pas besoin d’être un grand prophète pour voir que ça ne durera plus très longtemps »
          La vie ne s’est pas arrêtée en 1929, ni le capitalisme.
          La France a déjà connu plusieurs faillites dans son histoire, ça en fera une de plus, voilà tout.
           
          « le Marxiste est patient »
          Ah celle-là, elle est bonne !
          Il a intérêt à être patient, le marxiste, les lendemains qui chantent, il ne les verra jamais.
          Au bout de trois générations, les russes n’ont vu que la misère et l’oppression.
           
          Le Marxiste ne serait pas plutôt un peu con sur les bords ?


        • sls0 sls0 5 avril 2016 21:10

          Je ne suis pas sûr que Marx aurait été marxiste.

          Que le marxisme garde une forte emprise sur la pensée de gauche, sur le syndicalisme et les universitaires en France, c’est un endroit ou un âge où on est assez souvent idéaliste.
          Mon père était un idéaliste, résistant de la première heure, tout le toutim quoi, sans être marxiste, il en appréciait pas mal d’idées.
          Il était au courant des exactions du marxisme comme celles des religions et se doutait que les millions de morts au proche orient c’était plus pour faire plaisir à Wall Street que pour apporter la démocratie.

          Un action parfaite ne peut se faire que dans un monde parfait, hors il se trouve que l’on vit dans un monde imparfait, le plus correct possible ça doit pouvoir se faire.

          Le problème avec les extrêmes c’est qu’ils montrent le mauvais chez l’autre extrême sans regarder le mauvais chez eux. La voie du milieu serait de regarder ce qu’il y a de bien dans les deux extrêmes et d’en faire la synthèse.
          Il n’a rien d’incompatible entre ces biens venants de deux extrêmes.

          Dans ces deux extrêmes c’est des égoïsmes particuliers qui dévoient le système. Ceux qui se chamaillent au sujet d’idées c’est souvent pour le plus grand bénéfices de ces égoïstes.

          Bataillez vous les petits soldats des idées mais regardez qui vous défendez.
           


          • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 avril 2016 10:10

            @sls0
            La voie du milieu, c’est une position sage mais pas évidente à mettre en pratique. 

             

          • Jo.Di Jo.Di 5 avril 2016 23:17


            « La théorie marxiste selon laquelle le taux de profit diminue lorsque l’on investit plus de capital est donc erronée. »
            Si, le taux de rentabilité en sous-développement est plus important qu’en pays développé, un étudiant de 1ère année d’économie sait ça. Les services « informatiques » cache l’énorme concentration du « capital existant », une centrale nucléaire juste pour le web en France ! Réseau électrique, de communication, industrie des métaux rares, de l’électronique etc ...
            Lyssenko n’est pas « marxiste » mais « staliniste », ce qui n’a rien à voir.
            Non, si Marx développe le matérialisme historique sur l’économie, c’est pour une raison « pratique », et de circonstances « historiques », utilisant le prolétariat comme classe révolutionnaire, par raison « matérialiste historique » justement, un hasard de son époque en fait.
            Mais il pose aussi le communiste comme « système » « ontologique », il affirme une utopie, dans le sens aristotélicien de construction de la Cité idéale
            Le propre du gauchisme est de gommer cette 2eme partie, pour ne voir que le Marx de « la taxation de la plus value »
            Marx nie les droits de l’homme comme les droits de la propriété inaliénable.
            Mais la chose la plus ignorée volontairement dans le marxisme est cette force de l’histoire, du subconscient des peuples.


            • Clark Kent M de Sourcessure 6 avril 2016 08:02

              @Jo.Di

              « Le propre du gauchisme est de gommer cette 2eme partie, pour ne voir que le Marx de « la taxation de la plus value » »

              Ah, ok !
              Alors, c’est un article gauchiste ?

            • CN46400 CN46400 6 avril 2016 08:17

              @Jo.Di


              « Mais la chose la plus ignorée volontairement dans le marxisme est cette force de l’histoire, du subconscient des peuples. »

              Mais de quoi est fait le « subconscient des peuples » sinon de la recherche, permanente, ici ou là bas, par telle ou telle activité, d’une vie meilleure. Marx n’a qu’un défaut, aux yeux de la bourgeoisie et de ses suppôts, celui d’avoir démontré que l’espèce humaine vit en société et qu’au fur et à mesure de son développement, la gestion de cette société est passé par plusieurs phases, communisme primitif, féodalisme, capitalisme dont la performance économique est allée en progressant. Et du coup, d’avoir affirmé, et démontré, que le capitalisme, après son début aurait, lui aussi une fin.
                Marx n’a jamais décrit la société future, tout juste a-t-il démontré que comme les autres évolutions connues, elle serait plus sociale que la précédente. Et que c’est « l’immense majorité prolétarienne » qui prendrait en charge la gestion de son sur-travail. Ce qui suppose la disparition de la bourgeoisie qui, aujourd’hui, accapare ce sur-travail, comme avant elle, a disparu, la noblesse de cape, comme d’épée !




            • Jo.Di Jo.Di 6 avril 2016 09:37

              @CN46400
              Le matérialisme historique est une philosophie de l’Histoire, comme Hegel, pas de l’économie. L’économie n’est qu’un « moyen » pour l’avènement du « communisme », moyen de circonstance dans le capitalisme globalisé naissant de son époque.
              Marx voit 2 retards de l’Histoire, les colonies sous-développées (donc la mondialisation à venir), et « le poids des morts » c.a.d que la bourgeoisie capitaliste est restée « traditionnelle » mais que le Capital va se « moderniser » (le mariage gay !) et c’est le prolétariat qui modernisera le Capital. (ce qui est arrivé)
              Et qu’a la fin toute tradition, religion, famille, toute superstructure rétrograde disparaîtra. (mariage gay !)
              Quand il parle de la fin du capitalisme, c’est après son triomphe période actuelle.
              Si le communisme primitif est la voie « métaphysique », c’est qu’il est justement dans l’histoire (seulement des européens pour Marx) le subconscient du peuple (européen, communautés germaniques et chrétiennes) et donc finira par influencer la « structure » (économique) puis la superstructure (état)
              Mais Marx n’avait pas imaginé le burkini ici ...et donc atomisation du subsconcient du peuple et de sa volonté de collectif.


            • CN46400 CN46400 6 avril 2016 11:08

              @Jo.Di

              Même si on peut admettre que le « mariage gay » est une évolution positive de notre société, je ne vois pas ce qu’il peut apporter dans le rapport économique bourgeoisie-prolétariat...

            • Mahler 6 avril 2016 12:23

              @Jo.Di

              Sachant que Engels considérait l’’homo sexualité comme une abomination difficile d’accuser le marxisme de responsable du mariage gay. Qui plus le mariage gay reste un mariage, donc le marxisme y est totalement opposé. La pensée marxiste est très peu présente en fait, c’est surtout le gauchisme qui est présent en france ou un hégélianisme marxisé.

            • Jo.Di Jo.Di 6 avril 2016 12:48

              @Mahler
              Oui le marxisme est par essence « réactionnaire » ; puisque c’est un retour à la communauté « primitive » mais modernisée.
              Il dit que la « lutte des classes » a participé à la fin des valeurs « traditionnelles » et à moderniser le capitalisme, (social libéralisme) et détruira la « tradition » passéiste auto-frein au progrès capitaliste,
              Marx insiste sur le coté « passéiste » par essence de l’oligarchie (le capitalisme chrétien-national de son temps) et que le prolétariat va donc « moderniser » le Capital (pour finir dans la finance mondiale) comme prévu. Le mariage gay est juste symptôme de cette « modernisation », mais le capitalisme est une « aliénation », car il « individualise » et fait perdre tout autre rapport que « marchand ». L’achat des bébés gpa est un exemple de cette « modernisation », il est logiquement amené par la « gauche » , la lutte des classes ! smiley


            • Diogène diogène 6 avril 2016 07:40

              L’article ne tient pas ses promesses.

              Le titre laisse supposer que l’auteur a trouvé la pierre philosophale qui sera la panacée aux maux dont souffre la société humaine.
              Au lieu de ça, on se tape une explication de textes (plus ou moins tronqués et pas toujours référencés) laborieuse et un catalogue de tous les errements historiques qui ont comme point commun une référence à Marx.
              Outre le fait qu’un argumentaire (liste de tous les arguments possibles) n’est pas une argumentation (enchaînement d’arguments dans un raisonnement), la conclusion se limite à affirmer que Marx s’est trompé sur certaines évolutions possibles, mais ne propose pas l’alternative annoncée dans les titre.
              Ce n’est pas comme ça que la secte créationniste libertarienne va trouver de nouveaux adeptes.
              Si l’auteur est en classe de seconde, ça n’est pas mal.
              S’il est en terminale, ça ne vaut pas la moyenne et il va falloir faire un sérieux effort pour décrocher le bac !

              • Donbar 6 avril 2016 09:46

                @diogène
                Pour tenter une défense de l’auteur : peut-être son titre est-il un programme pour autrui et non l’annonce d’une contre-idéologie personnelle déjà élaborée ; une sorte d’appel au secours devant la difficulté de la tache. Un prochain article ne pourrait-il pas exposer au moins les bases qu’il entend adopter ? Bases anthropologiques, déjà esquissées ; bases théologiques peut-être...


              • Clark Kent M de Sourcessure 6 avril 2016 09:53

                @Donbar

                «  une sorte d’appel au secours devant la difficulté de la tache »

                Voilà le résultat de la réforme qui rend facultatif l’accent circonflexe.
                A moins que votre intention ne fût de souligner la difficulté à effacer des âneries une fois qu’elles sont écrites ?

              • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 avril 2016 10:22

                @diogène Vous avez en partie raison (la conclusion ne propose pas l’alternative annoncée dans le titre). C’est vrai, mais je crois que dénoncer les fausses alternatives à une situation qui ne satisfait pas tout le monde (c’est le moins que l’on puisse dire), les fausses promesses fait partie de la recherche d’une alternative. Quand au niveau de la classe de seconde, de mon temps la classe de seconde valait lagement l’ENA d’aujourd’hui :).


              • Donbar 6 avril 2016 14:13

                @M de Sourcessure

                « Voilà le résultat de la réforme qui rend facultatif l’accent circonflexe. » Vous me paraissez bien sûr de vous dans vos conclusions, Môssieur, tout en ayant raison sur le fait.



              • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 avril 2016 14:36

                @Donbar Merci, oui c’est un peu cela. De toutes les façons, je ne pense pas qu’un individu peut élaborer seul dans son coin une philosophie ou idéologie pour la construction d’un monde parfait mais cela ne nous empêche pas de chercher, d’essayer d’avancer et de tirer les leçons de ce qui n’a pas marché.


              • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 avril 2016 15:01

                @Bernard Mitjavile Marx a raison de mettre l’accent sur la pratique indépendamment de ce qu’il dit par ailleurs. On ne peut vraiment comprendre le monde pour le transformer sans s’être engagé dans différentes expériences, ce n’est pas la simple oeuvre d’un philosophe mais un travail coopératif. D’où sa phrase « les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, ce qui importe, c’est de le transformer ». Donc, cherchons et pratiquons individuellement et collectivement...


              • Donbar 6 avril 2016 15:16

                @BM
                Bien d’accord sur ce point de méthode.
                Pourquoi « .../gauchistes » et pas simplement « marxistes », SVP ?


              • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 avril 2016 17:32

                @Donbar Oui, vous avez raison. J’avais pensé à un autre titre « Pour en finir avec le maxisme » puis j’ai hésité trouvant cela un peu prétentieux mais cela sonnait mieux que le titre que j’ai finalement pris.


              • Francis, agnotologue JL 6 avril 2016 18:09

                @Bernard Mitjavile, 

                 
                ’’de mon temps la classe de seconde valait largement l’ENA d’aujourd’hui’’
                 
                 C’est comme les patates : il faudrait 100 d’aujourd’hui pour trouver les mêmes nutriments que dans une pomme de terre d’il y a cinquante ans (j’ai entendu à la télé, l’autre jour, j’invente rien).
                 
                 Voilà des considérations qui devraient nous inciter à rechercher une alternative au capitalisme et à ses représentants politiques.


              • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 avril 2016 19:10

                @JL
                D’accord, le monde ne va pas bien, l’agriculture pollue etc.. Mais pourquoi faire du capitalisme, du libre marché la source de tous ces problèmes. Avant la chute du communisme en Europe, quand je circulais en Pologne, Tchécoslovaquie etc.. j’étais frappé par les fumées épaisses qui sortaient des camions et autres véhicules, des usines si tristes et polluantes du côté de Nova Huta et autour de Prague et pourtant les véhicules français étaient nettement plus polluants qu’aujourd’hui. En tout cas les pays non capitalistes polluaient plus et quand on revenait en Allemagne de l’Ouest, on avait l’impression de se trouver dans un pays relativement propre. C’est un peu simpliste de dire que la destruction de l’environnement, la pollution, les nutriments dans les pommes de terre sont dues au capitalisme. Il y a le refus de respecter l’environnement, les animaux etc. et finalement les hommes appelés simplement consommateurs. pour s’enrichir le plus vite possible.. Tout le monde ne pratique pas le respect de l’environnement indiqué dans Laudato si, l’encyclique du pape sur l’écologie, et on ne peut simplement dire que c’est la faute du capitalisme. Peut-être bien que les consommateurs (nous tous) et les producteurs sont aussi responsables..


              • Francis, agnotologue JL 6 avril 2016 19:28

                @Bernard Mitjavile,

                 
                 
                 Je vous ai parlé des super-profits de Monsanto et vous me répondez par des comparaisons anachroniques : je vous répondrai que les camions communistes polluent de moins en moins ; les super-porte-conteneurs capitalistes polluent de plus en plus, et dans des proportions incroyablement plus mortifères.

              • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 8 avril 2016 16:33

                @Donbar En tout cas, si vous êtes partant pour le développement d’une contre-idéologie, comme je pense qu’une telle tâche dépasse mes modestes moyens, n’hésitez pas à me contacter, vous avez mes coordonnées sur mon site http://mitjavile.com . Bon, je dis cela en passant...


              • JC_Lavau JC_Lavau 11 avril 2016 22:07

                @Bernard Mitjavile.
                Des idéologies, il n’y en a pas une pour racheter les autres. Toutes tuent. Toutes couvrent des brigandages et vivent d’arnaques. Toutes couvrent la psychopathologie de leurs chefs (y compris bien sûr quand ces chefs sont des cheffes).


              • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 12 avril 2016 08:52

                @JC_Lavau Intéressant. Le problème vient sans doute de vouloir réduire le monde à un système clos prétendant tout expliquer. Bon, aujourd’hui, il y a un grand soleil sur les Alpes du sud, je ne vais pas me laisser démoraliser.


              • JC_Lavau JC_Lavau 15 avril 2016 13:49

                @Bernard Mitjavile.
                En ce temps là, Marius et Olive, ... Bon j’abrège, d’ailleurs j’ai oublié pourquoi Marius chia dans la chaire du curé.

                Bref, le dimanche qui suit, monté en chaire, le curé commence rondement son homélie, puis s’interrompt :
                "Mes biens chers frères, votre religion... Mais ? Mais ? Mais c’est de la merde !"
                Le constat de ce curé est généralisable à toutes les autres religions. Toutes. Même la religion carbocentriste. Même la religion freudienne, même la religion anti-électronucléaire, même la religion féminazie, ... Etc. Toutes. Même la allahou akbar. Toutes.

                Pas très en paix avec les mortelles illusions et l’insondable ignorance de Neville Chamberlain, des cinéastes britanniques ont monté une enfilade de sketches ridiculisant sa satisfaction au retour de München. Le plus bref était celui du coup de vent qui emportait son papier :
                « And here I have a piece of... Shit ! »


              • Robert GIL Robert GIL 6 avril 2016 09:32

                hier soir il y avait une emission sur les paradis fiscaux ... et il y a encore des BdB qui cherchent des echapatoires en essayant de detourner l’attention avec les bonnes vieilles recettes d’un antimarxisme primaire ... les bandits et les assisté en france ne sont pas marxistes mais capitalistes et liberaux, et malgré le chiffre enorme de leur turputudes l’on va encore faire une loi travail pour qu’il s’en mettent un peu plus dans les coffres des ces paradis fiscaux . On connait l’adresse de tous ces pourris, qu’attends la justice pour saisir leur bien et les mettre en prison ?


                • Clark Kent M de Sourcessure 6 avril 2016 09:44

                  « qu’attends la justice pour saisir leur bien et les mettre en prison ? »


                  elle attend d’être indépendante !

                  • Jo.Di Jo.Di 6 avril 2016 09:54

                    Le « fétichisme de la VALEUR marchandise » est origine historique de l’aliénation, et est cause (accessoire) de la « taxation de la plus value » par le Capital.
                    Marx résumé.
                    Philosophie des « valeurs » qui a tte son actualité. Sauf pour les burkinis évidement.


                    • straine straine 6 avril 2016 10:00

                      Extrait d’un article « Karl Marx avait raison » => en attente de publication
                      "Dans la préface à sa Critique de l’économie politique (1859), Marx écrivait :

                      « Une formation sociale ne disparaît jamais avant que soient développées toutes les forces productives qu’elle est assez vaste pour contenir, jamais des rapports de production nouveaux et supérieurs ne s’y substituent avant que les conditions matérielles d’existence de ces rapports ne soient écloses dans le sein même de la vieille société. C’est pourquoi l’humanité ne se pose jamais que des problèmes qu’elle peut résoudre, car, à y regarder de plus près, il se trouvera toujours, que le problème lui-même ne surgit que là où les conditions matérielles pour le résoudre existent déjà ou du moins sont en voie d’advenir ».
                         Autrement dit : le socialisme ne deviendra possible qu’au moment où le capitalisme aura épuisé son potentiel d’évolutions nouvelles. Il est difficile de nier que la fin approche, mais il serait insensé de prédire quand elle arrivera. « 
                      ....
                       »Ainsi, Marx lui-même à plusieurs reprises, dans les dernières années de sa vie, dit à Paul Lafargue : « Si c’est cela le marxisme, ce qui est sûr c’est que moi, je ne suis pas marxiste », marquant sa volonté de se démarquer du « marxisme » proclamé par le Parti ouvrier français naissant. En effet, « les guesdistes se livrent à une vulgarisation de Karl Marx et Engels… mieux adaptée au public français »"

                      • CN46400 CN46400 6 avril 2016 10:56

                        @straine
                        « le socialisme ne deviendra possible qu’au moment où le capitalisme aura épuisé son potentiel d’évolutions nouvelles. Il est difficile de nier que la fin approche, mais il serait insensé de prédire quand elle arrivera. «  » 


                        Vous avez raison, c’est ce que Marx décrivait en parlant de la fonction « éminemment révolutionnaire » de la bourgeoisie (Manifeste 1848)....

                        La fin du capitalisme devient évidente à partir du moment où il devient incapable d’entraver durablement la baisse tendancielle du taux de profit autrement que par la baisse du prix de la force de travail (ex loi El Khomri)...

                      • Jo.Di Jo.Di 6 avril 2016 12:36

                        @CN46400
                        Non, ce n’est pas l’économique qui limitera au final le capitalisme pour Marx, mais son incompatibilité avec la « libération ultime » de l’humain (évolutions nouvelles = libération). En quelque sorte le marxisme est une téléologie eschatologique matérialiste ...
                        On peut imaginer un monde de RSA ubérisés et de robots avec une féodalité qui possède le monde. Et qui marche fort bien ... économiquement ... mais pas humainement.
                        Marx est un Guy Debord avant l’heure ...


                      • straine straine 6 avril 2016 15:43
                        Société@CN46400
                        Vous pouvez voir, et à l’occasion plussoyer l’article toujours en attente de publication sur « agoravox.fr » dans les catégories :
                         - Capitalisme
                         - Finance
                         - Politique
                         - Société
                        Avec « id_article=179685 » Titre « Karl Marx avait raison »
                        Cordialement

                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 avril 2016 07:51

                        @CN46400
                        Et Marx a écrit que le socialisme exigeait de suspendre toute démocratie directe et toutes les libertés publiques ??


                      • CN46400 CN46400 7 avril 2016 08:02

                        @Fifi Brind_acier


                        Avec les sources ce serait tellement mieux !...

                      • JC_Lavau JC_Lavau 7 avril 2016 08:59

                        @Fifi Brind_acier.
                        En tout cas l’idée léniniste de la dictature de la classe messianique a fait des émules.

                        N’ayant nulle conscience d’être des hommes de paille et des idiots utiles, les militants carbocentristes se voient déjà au sommet d’une JUSTE dictature du WWFariat.
                        Ainsi Alain Lipietz traite de « criminels » tous les incroyants. Variante, la princesse NKM, sous l’influence de son climastrologue de la cour, les traite de « connards ».

                        Sous la direction de la même caste de milliardaires, par exemple Gyorgy Soros ou Rothschild, d’autres s’activent pour leur JUSTE dictature du femellariat. Composante méconnue de la guerre hybride contre le peuple français (et les autres peuples des pays surenveloppés). Voir ceux qui se prennent pour des révolutionnaires meuleu, et sont entièrement colonisés par le féminazisme et l’homosexualisme :
                        http://debats.aristeides.info/index.php?option=com_content&view=article&id=70:lultragauche-malade-du-fminazisme&catid=41:dlires&Itemid=57
                        http://aristeides.info/resources/MR/maternalisme2.htm
                        N’ayant aucune prise ni sur les industriels thaïs ou indiens ou chinois ou philippins, ni sur les fonds de pension américains, ces révolutionnaires en peau de lapin se consacrent à tabasser les boucs émissaires à leur portée : les mâles hétérosexuels.


                      • Baron de Risitas meslier 6 avril 2016 10:08

                        Pour Marx seul l’ouvrier apporte de la plus-value , pas les machines .

                        On constate cependant le contraire les ouvriers (trop chers) disparaissent au profit des machines ...


                        • CN46400 CN46400 6 avril 2016 10:58

                          @meslier


                          Savez-vous concevoir et fabriquer des machines sans le travail prolétaire ?....

                        • Baron de Risitas meslier 6 avril 2016 11:38

                          @CN46400

                          Celui qui conçoit dépose un brevet et il n’est plus prolétaire , il est propriétaire de son idée .

                          Celui qui fabrique est un exécutant qui se fait souvent exploité .


                        • CN46400 CN46400 6 avril 2016 11:43

                          @meslier


                          Enfin du nouveau, voilà que ce qui sort des centres R&D n’appartient pas aux propriétaires des centres mais à ceux qui y travaillent... Quand on vous dit que le socialisme est déjà là !

                        • escoe 6 avril 2016 23:54

                          @meslier : Celui qui conçoit dépose un brevet et il n’est plus prolétaire , il est propriétaire de son idée .

                          Pas du tout. C’est l’entreprise qui est propriétaire des droits. Elle peut verser des gratifications aux inventeurs, c’est tout.
                          J’ai mon nom sur plusieurs brevets. Je n’en suis pas moins resté un prolétaire obligé de me lever le matin pour vendre ma force de travail.


                        • lsga lsga 7 avril 2016 22:54

                          @meslier
                          Rha : poste plus souvent sur Agoravox. ça fait du bien... 


                        • Albert123 6 avril 2016 11:02

                          a partir du moment ou l’on confond marxisme et pensée marxienne on obtient ça.


                          il y a autant de lien entre Marx et le marxisme qu’il y’en a entre la mondialisation et le mondialisme.

                          en bref il ne faut pas confondre la pensée d’un auteur (ou encore la réalité factuelle qu’il décrit ou que l’on peut soi même observer) avec l’interprétation idéologique qui en est faite par des militants qui sont forcément sectaires et fascistes.

                          Le marxisme c’est surtout l’inutile lutte des sexes, les gender studies, la dictature communiste et les trotskistes devenus néo cons, ...

                          la pensée Marxienne et la vision qui va avec elle se démontre chaque jour un peu plus.

                          • CN46400 CN46400 6 avril 2016 11:38

                            @Albert123


                            Bien sûr, vous n’êtes ni « militant », ni « sectaire », ni « fasciste », vous..... ?

                          • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 avril 2016 11:59

                            @Albert123
                            Je ne sais précisément ce que vous appelez pensée marxienne mais il y a des textes de Marx et l’on peut critiquer les idées contenues dans Le Manifeste du Parti communiste, Le capital, les luttes de classes en France, la question juive (à lire pour ceux qui s’intéressent à l’antisémitisme), Travail salarié et capital et bien d’autres.


                          • Albert123 6 avril 2016 12:36

                            @CN46400

                            n’étant pas militant je ne suis ni sectaire ni fasciste effectivement. 

                            si vous êtes militant de votre coté c’est votre problème et si vous ne supportez pas l’idée d’être un sectaire et un fasciste vous savez ce qu’il vous reste à faire 

                          • Albert123 6 avril 2016 12:45

                            @Bernard Mitjavile


                            « Si c’est cela le marxisme, ce qui est sûr c’est que moi, je ne suis pas marxiste » K Marx

                            L’auteur de son vivant distingue sa pensée du mouvement idéologique marxiste.

                            distinction que votre texte ne fait pas apparaître, entretenant de fait une confusion qui traîne depuis déjà trop longtemps.


                          • CN46400 CN46400 6 avril 2016 12:58

                            @Albert123

                            Combien coûte un certificat de non militantisme, antisectaire et antifasciste ?

                          • Albert123 6 avril 2016 14:42

                            @CN46400
                            Combien coûte un certificat de non militantisme, antisectaire et antifasciste ?


                            A combien estimez vous la valeur de l’intelligence nécessaire pour l’obtenir ?

                          • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 avril 2016 11:06

                            Exact, c’est sans doute là le talon d’Achille de la pensée marxiste.


                            • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 avril 2016 14:50

                              @Bernard Mitjavile C’était une réponse à un post sur l’idée marxiste que la machine ne produit pas de valeur.


                            • Jo.Di Jo.Di 6 avril 2016 12:26

                              Les travailleurs sont non seulement des producteurs mais aussi des consommateurs
                              Et alors ?Ce n’est que le « décalage chronologique » sens de l’Histoire / réalité et géographique (colonies, 1/3 monde) qui est rattrapé, comme l’avait prévu Marx.
                              Pour Marx ce n’est pas l’économique qui est source de la fin du capitalisme, mais l’aliénation du fétichisme de la valeur marchandise, qui n’est pas « humain », qui implique l’égalité formelle du libéralisme, et individu libéral = réduction à atome du productivisme. Marx voyait la fin des « rapports magiques » de l’ancien monde, donc que le producteur finisse en consommateur abruti est dans l’ordre de son sens de l’Histoire. Même si la religion et la décence commune du temps de Marx méprisaient une telle attitude (la vieille bourgeoisie catholique capitaliste), Marx voyait sa fin (comme beaucoup, de Tocqueville à Nietzsche en passant par Bastiat)
                              De plus Marx prévoit la financiarisation finale du Capital (comme Proudhon bien avant) et le 1/1000 qui détient 60% des richesses donc, ubérisation généralisé et concentration des trusts par la finance, ce qui est arrivé (300 fonds de pension = 50% des richesses).
                              Le marxisme n’est pas une théorie économique, c’est une ontologie, erreur classique quand on ne voit que le marxisme « exotérique » (expression de Kurz)


                              • antyreac 6 avril 2016 19:44

                                Un article d’une rare clairvoyance sur l’histoire du communisme voir sur sa nature profonde.

                                Bravo à l’auteur.

                                • JC_Lavau JC_Lavau 6 avril 2016 22:29

                                  Au final, nous avons appris ici que Mitjaville a des ennemis qu’il veut pourfendre, et qu’il voudrait bien caser son dieu du Vatican dont plus personne ne veut.
                                  A part cela ? Quelque contenu ? Je n’en vois pas.

                                  Plus futé, Jean-Yves Calvez avait remarqué que Marx et Engels n’avaient pas défini le concept de classe sociale. En leur 19e siècle, pas grave, car les évidences crevaient les yeux. Plus délicat au 21e siècle. La sociologie et l’ethnologie ont pris du retard.

                                  Après lecture du Capital, la grande bourgeoisie de nos pays a bien compris qu’il lui fallait casser en mille morceaux cette nouvelle classe sociale qui commençait à avoir conscience d’elle-même.

                                  http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Retour_sur_la_condition_ouvriere-9782707169761.html


                                  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 avril 2016 08:03

                                    @JC_Lavau
                                    Grâce aux Traités européens, la classe ouvrière est, soit dans les pays à bas salaires, soit à Paul Lemploi....


                                    L’impérialisme américain, la mondialisation, la construction européenne n’existaient pas au 19e siècle, alors silence radio ! L’auteur, ainsi qu’une grande partie de la Gôooche, ignorent ou oublient de dire que les grandes lignes de la construction européenne sont la mise en application des projets économiques d’ Hitler :

                                    - Zone économique européenne.
                                    - Suppressions des frontières, qui sont des obstacles
                                    - Politique agricole commune.
                                    - Suppression des barrières douanières*Taux unique pour les monnaies européennes
                                    - Délocaliser les entreprises vers le plus rentable pour les entreprises.
                                    - Un marché unique
                                     - "Ensemble on est plus fort’, ce que nous serinent tous les europhiles de Droite et de Gôoche .


                                  • Francis, agnotologue JL 7 avril 2016 08:18

                                    @Fifi Brind_acier,

                                     
                                    L’auteur, de Gôoche ? Ah !? Vous pourriez définir la Gôoche ? Est-ce que Sarkozy est de Gôoche ? 
                                     
                                    Car c’est bien Sarkozy n’est-ce pas, qui s’est assis sur le rejet par les Français du TCE pour nous imposer de force son clone.

                                  • JC_Lavau JC_Lavau 7 avril 2016 08:31

                                    @Fifi Brind_acier. Avec quelques effets pervers durables, que les zélites qui nous gouvernent n’ont absolument pas compris. Evocation au fil voisin :
                                    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-invraisemblable-imbroglio-des-179556
                                    Il est impossible de former des intellectuels efficaces sans tout un peuple autour, d’ouvriers, de techniciens, de paysans, de marins-pêcheurs, de dessinateurs, d’artisans, etc. qui tous sachent respecter l’autre et se faire respecter, écouter et se faire écouter.

                                    6e et 5e privilégiées, nous avions quatre heures d’atelier par semaine. Dans aucun collège actuel on n’a cette remise en réalité.

                                    Dans une France désindustrialisée, l’enseignement des sciences a vite fait de patiner en rond dans sa scholastique. Feynman l’avait brocardé cruellement pour le cas brésilien quand l’absence de débouchés industriels pour les diplômés faisait que cet enseignement ne servait qu’à faire de nouveaux profs de sciences, mais sans épreuves de réalité expérimentale. Nous avons pris le chemin du sous-développement désindustrialisé (quand le Brésil évolue en sens contraire).


                                  • JC_Lavau JC_Lavau 7 avril 2016 08:40

                                    @JL. Elle aurait mieux fait d’écrire « des traîtres ».
                                    Achetés.


                                  • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 7 avril 2016 08:56

                                    @JC_Lavau La division intellectuel/non intellectuel me paraît un peu datée. C’est peut-être une question de vocabulaire mais depuis que BHL a écrit un livre à la gloire des intellectuels il y a un certain nombre d’années, je me suis dit que ce n’était pas un titre enviable à part pour se faire mousser dans des émissions tard le soir. Quand on voit les errements des « intellectuels » marxistes, freudiens, fascistes et j’en passe, au 20ème et en ce début du 21ème siècle, on se dit qu’un peu de bon sens serait plus utile. La réflexion sur le Brésil est intéressante mais bien sûr cela a changé et change..


                                  • Francis, agnotologue JL 7 avril 2016 12:43

                                    @JC_Lavau
                                     

                                     en effet. Alors ça donne ça :

                                    L’auteur, ainsi que tous les traîtres, ignorent ou oublient de dire que les grandes lignes de la construction européenne sont la mise en application des projets économiques d’ Hitler.

                                  • JC_Lavau JC_Lavau 7 avril 2016 17:08

                                    @Bernard Mitjavile. Ah ? Tu m’as vu tard le soir à la télévision ? Tu m’as vu encensé par BHL ?


                                  • Amiral terrestre 7 avril 2016 09:53

                                    Je vous remercie pour cet article. Ce qu’annonçait le premier commentateur est arrivé.

                                    Toujours les mêmes rats puants, du scientifique raté au gauchiste athée, tout le monde est au rendez-vous.
                                    ensuite, vous nous livrez la même vision économiste de la vie, pour moi c’est la même merde marxistes, libéraux, fascistes, mais un peu de poil à gratter dans le dos de la bête consensus mou du genou gaucho-petit-bourgeois c’est toujours bon à prendre.


                                    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 7 avril 2016 16:34

                                      @Amiral terrestre C’est sûr, je ne m’attendais pas à ce que tout le monde soit d’accord avec moi, ce serait inquiétant. Mais si l’on peut échanger quelques idées, c’est déjà bien. 


                                    • Amiral terrestre 7 avril 2016 09:56

                                      c’est de plus amusant de les voir chouiner contre le système capitaliste et de les voir se branler sur le front républicain dès que la Marine avance...


                                      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 7 avril 2016 18:22

                                        @Amiral terrestre Une chose de sûre, quoique l’on pense de Marine Le Pen, ce Front Républicain est quelque chose d’assez ridicule, une façon de ne pas s’attaquer aux problèmes.


                                      • JC_Lavau JC_Lavau 7 avril 2016 19:10

                                        @Bernard Mitjavile. « Mais madame ! La politique c’est l’art de mal poser les problèmes ! », réplique de Georges Bidault à ma grand-mère, au temps où tous deux écrivaient dans le même journal.
                                        Fais confiance à la famille Le Pen : eux aussi sont achetés pour ne rien faire de plus que leurrer.


                                      • Francis, agnotologue JL 8 avril 2016 09:02

                                        @JC_Lavau, 

                                         
                                        ou comme disait Barjavel : « C’est la forme la plus exquise du comportement politicien, qui consiste à utiliser un fait vrai pour en faire un mensonge. » 
                                         
                                        Sur ce chapitre, l’Extrême droite est un modèle du genre. 
                                        La gauche quand elle parle vrai, utilise des faits erronés. 
                                        La Gôoche n’est pas la Gauche.
                                         
                                         « Travailleurs, travailleuses, on vous ment ! » Arlette Laguilliers
                                         


                                      • JC_Lavau JC_Lavau 8 avril 2016 11:47

                                        @JL. Même qu’Alettte à Malibu scandait « Surfeuses ! Surfeurs ! On vous exploite ! On vous opprime ! »


                                      • JC_Lavau JC_Lavau 18 avril 2016 12:36

                                        @JC_Lavau. Tss ! Arlette à Malibu.


                                      • JC_Lavau JC_Lavau 18 avril 2016 12:28

                                        Hergé était-il marxiste tendance Groucho ?
                                        Une pièce à conviction :
                                        http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,2261.0.html

                                        De mon côté, il est public depuis longtemps que je suis plutôt marxiste tendance Harpo.


                                        • alain133 (---.---.210.15) 1er juin 2016 09:05
                                          Bonjour.

                                          « « Contrairement aux idéalistes, les communistes considèrent que les idées et les valeurs sont transitoires et malléables. Elles apparaissent et disparaissent en relation avec leur fondement économique.
                                          « Chaque base possède une superstructure économique qui lui correspond. Le système féodal a sa propre superstructure, c’est-à-dire ses propres vues politiques, légales et autres, ainsi que des institutions correspondantes. Il en est de même pour le capitalisme et le socialisme ». (« Matérialisme dialectique et matérialisme historique » J Staline). » »

                                          « « « les idées et les valeurs sont transitoires et malléables. Elles apparaissent et disparaissent en relation avec leur fondement économique.  » » »

                                          Comme c’est étrange en regardant l’évolution du libéralisme, en jetant un regard sur l’ensemble depuis le fin de la guerre mondiale, on voit une évolution dans les valeurs véhiculées par le libéralisme.
                                          Voyons quelles tournures ses valeurs ont-elles prises. Les valeurs actuelles du libéralisme empruntent de plus en plus aux valeurs du communisme au plus fort de leurs règnes : le productivisme est repris en force par le libéralisme : travailler plus et gagner moins.
                                          La compétitivité fait appel aux même notions pervertis de la notion d’évolution naturelle autant chez les penseurs communistes que chez les occidentaux.

                                          Un exemple occidental :

                                          Crimes contre l’humanité : L’ultime retour des barbares
                                          Mondialisation.ca, 06 août 2014

                                          « « Le physiologiste britannique Francis Galton (1822-1911), ira encore plus loin. Pour lui, l’Européen moderne est l’être humain qui possède les meilleures capacités génétiques. Pour les préserver et éviter que le patrimoine génétique humain ne dépérisse, les porteurs de « mauvais » gènes devraient être stérilisés ou empêchés de se reproduire.
                                           
                                          Il n’en fallut pas plus pour qu’une bonne partie du monde occidental se trouvât secouée par une folle vague eugéniste. Ce mouvement connut un essor particulièrement rapide aux États-Unis. Dans les premières années du XXème siècle, au nom de lois diverses prétextant entre autres le « déclin de l’intelligence américaine », des dizaines de milliers de citoyens américains asiatiques, noirs, européens du Sud et de l’Est furent stérilisés malgré eux. Le phénomène s’étendra ensuite au Canada, aux pays scandinaves, à la Grande Bretagne, en Suisse et en Allemagne. » »


                                          « « On ne peut donc reconnaître véritablement des droits et une dignité humaine que chez les révolutionnaires et ceux qui les soutiennent. Par contre, selon cette théorie, ceux qui s’opposent à la révolution n’ont pas plus de valeur que les animaux, aussi peut-on les supprimer sans pitié. » »

                                          Quand est-il du libéralisme.
                                          Quelle valeur sou tend l’acharnement du libéralisme UE, BCI et cie. contre le Grèce ?

                                          Quand était-il des valeurs religieuses lors de l’inquisition et de la chasse aux sorcières ?

                                          Quand vous avancez que « « Ainsi, l’hypothèse d’Engels qui fait du travail social le moyen de la transformation du singe en l’homme, n’est pas vérifiée et la science moderne, depuis la découverte du rôle des codes génétiques, ne rejette pas à priori l’action d’une volonté créatrice derrière le processus de l’évolution. » »

                                          Nous savons que la naissance de l’homme moderne, comme toute autre transformation importante qui mène à un changement important dans une ligné génétique est complexe en terme de facteurs agissants , cela ne fait aucun doute. Mais, vous êtes partiaux quand vous omettez de dire que la découverte du rôle des codes génétiques ne rejette « ni ne favorise » à priori l’action d’une volonté créatrice derrière le processus de l’évolution.

                                          Vous oubliez que l’homme moderne dès son apparition, c’est à dire l’apparition d’un cerveau complexe dont l’un de ses potentiels est sa capacité de questionner, est parti de l’ignorance et s’est instruit dans le temps. La mutation chez l’homme moderne, qui n’a pas foncièrement changer, se traduit principalement au niveau de sa capacité à articuler la connaissance et le questionnement, et dans ce sens on peut dire qu’il y a eu une mutation à ce niveau impliquant plusieurs facteurs (social, technique, philosophique, etc....), mais l’élément essentiel est sa capacité de questionner et de remettre en cause.
                                          L’humanisme, cette philosophie en filigrane tout au long de l’histoire a connu elle aussi une mutation, et est devenu l’humanisme que l’on connaît aujourd’hui, d’où les droits de l’homme. Mais instrumentalisé par et pour des intérêts, elle est variable selon qui l’utilise et vers qui elle est utilisée.
                                          Autrement dit, ce sont les rapports de force qui dominent et non l’humanisme altruiste comme vous le supposez de la part des occidentaux. Le libéralisme porte le même masque que le marxisme que vous dénoncez, et vous instrumentalisez au nom de vos propres croyances, les notions d’humanisme.
                                          D’ailleurs le corporatisme marchand et entrepreneuriale en font autant. Ils instrumentalisent.

                                          Une vision progressiste de l’entreprise Essai Par Marc Deluzet. Le 30/05/2012
                                           
                                          « « Si la mission première de l’entreprise est de produire biens et services, elle est également une communauté humaine, un lieu d’épanouissement individuel et collectif, et un acteur à part entière des sociétés et territoires où elle exerce ses activités. Ce rapport de Terra Nova s’attache à développer cette conception autour de propositions répondant aux trois enjeux de l’entreprise progressiste aujourd’hui : être un lieu de développement humain ; être une communauté répondant aux besoins sociaux des territoires, dans le respect de l’environnement ; faire de ces deux impératifs les moteurs d’une compétitivité internationale accrue. Quelles que soient sa taille et ses spécificités, toute entreprise a intérêt à s’inscrire dans cette démarche de progrès. » »
                                          http://www.tnova.fr/essai/une-vision-progressiste-de-lentreprise

                                          « « faire de ces deux impératifs les moteurs d’une compétitivité internationale accrue. » »

                                          Quelle incongruence n’est ce pas !



                                          • alain133 (---.---.210.15) 1er juin 2016 09:16
                                            Pour faire suite.

                                            Vous pouvez condamner le communisme stalinien et maoïste, et les abus marxistes sur la connaissance, mais n’oubliez pas l’époque où cela a eu lieu, et que l’Occident en a connu de belles aussi. Sauf que le rapport de force est en notre faveur, nous les occidentaux.

                                            L’histoire, nous enseigne que de tout temps deux choses se sont perpétuées,
                                            1. l’accaparement des ressources de l’autre, autant humaine pour la main d’oeuvre la
                                            moins cher possible, ce que perpétue la mondialisation, c’est un constat, à moins d’être un parfait hypocrite. Et 2. ceci dans un RAPPORT DE FORCE. D’ailleurs les US repartent la course aux armements, et Obama est aussi mauvais que les deux Busch sur le plan de la paix par les armes. Espérant que ses opposants fassent faillites.

                                            On peut se demander le but de la baisse du pétrole, totalement incohérent pour l’ensemble de l’économie mondiale, par l’Arabie Saoudite, les US ont tenu ça mort. Mais une chose est sûr, c’est que des pays progressistes comme le Venezuela qui sortait des populations entières de la misère et de la pauvreté ont pris un recul dangereux.
                                            L’Occident ne joue pas de la coopération mais de prêts conditionnels, la Grèce est le plus criant. Quand à la scientificité de l’économie FINANCIARISER, on repassera.
                                            L’économie s’arrête avec la comptabilité, après on utilise des formules, dont certaines servent à sauver des calculs fastidieux, comme le calcul des intérêts composés.
                                            Mais d’autres formules sont des dérivés d’applications qui n’ont rien à voir avec la comptabilité.

                                            Voyons comment se fait une opération d’investissement

                                            Grèce : les Banksters ont gagné

                                            • alain133 (---.---.210.15) 1er juin 2016 09:19
                                              Pour terminer.

                                              Voyons comment se fait une opération d’investissement

                                              Grèce : les Banksters ont gagné

                                              L’histoire nous enseigne que le monde n’a pas changé, la lutte des classes n’a jamais cessé, seul
                                              les mots pour la désigner.
                                              Mais aujourd’hui, nous avons les clefs pour changer.
                                              La vision d’ensemble historique pour rectifier.
                                              L’Évolution Naturelle pour se sortir des mythes.
                                              La technologie adéquate pour libérer l’humanité.
                                              Trois rendez-vous que nous allons manquer. Pourquoi ?
                                              C’est excessivement simple.
                                              Un psy a dit que l’homme est emprisonné dans une enseinte plus solide que du béton, et c’est une idée.
                                              Mais au cas ou les lecteurs ne comprendraient pas.
                                              Une métaphore 101, c’est l’expression consacré : le cours 101 pour les nuls...

                                              Le poisson c’est dans l’eau qu’on le fait bouillir.

                                              L’Évolution naturelle, la démocratie et la libération de la femme, nous venons à peine, à peine de les réaliser par rapport aux âges géologiques.
                                              Alors, cessons tous ces petits jeux de récupérations par des formules du genre : les voies de dieu sont insondables.
                                              Dans le cheminement de la connaissance nous venons à peine d’atteindre un nouveau palier d’ignorance. Par ignorance, J’entends le niveau de conscience conditionnée. La véritable mutation, c’est se libérer du conditionnement.

                                              OK. parlons de sexe. Chez les bonobos, la sexualité, par rapport aux autres singes semblent être l’élément centrale. Chez certains humains on parle d’addiction au sexe, et il y a des thérapies.
                                              L’être humain n’est pas un bonobos, bien que nous ayons un ancêtre commun.
                                              Sachons d’où nous venons, et cessons de pleurnicher sur notre sentiment d’orgueil mal placé.
                                              Soyons respectueux envers la nature, peut-être serons nous respectueux entre nous.

                                              Ha oui je vous conseille de contempler et de méditer sur la Naissance sans Violence (Juste à taper), peut-être verrez-vous le sens de la vie.
                                              Krishnamurti : la Vie a son propre sens.

                                              L’économie alternative existe, mais il faut sortir du cadre de l’économie financiariser.
                                              La France a une expertise que la droite, sous le nom d’emprunt PS, essaie désespérément de faire disparaître. LA COTISATION.
                                              Il est de notoriété, que le déséquilibre de la répartition des richesses a atteint des niveaux de dangerosité pour l’ensemble de la planète.
                                              Investissement dans la destruction, sans aucun doute, il y a un agenda pervers. Tué une grande partie de la population en « sous traitant ». Le Moyen-Orient est le labe. L’Amérique latine le prochain M.-O. ?
                                              Il y a la méthode civilisée, le plan d’affaire : L’AUSTÉRITÉ.

                                              • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 1er juin 2016 14:59

                                                @alain133 Vous abordez bien des sujets dans vos posts aussi je me contente de répondre brièvement. L’exploitation de l’homme par l’homme a commencé dès l’origine de l’humanité bien avant le communisme et continue après, je ne prétends pas le contraire. Mon article cherche simplement à montrer la non-scientificité du marxisme et de ses prétentions à expliquer l’histoire, l’économie et la nature humaine.La question du mal en l’homme est une question plus vaste que les chrétiens font remonter à l’origine de l’humanité avec le récit décrit en partie symboliquement de la chute de l’homme contrairement aux communistes qui essayent de l’expliquer par des facteurs matériels mais ce n’était pas l’objet de cet article.


                                              • alain133 (---.---.210.15) 1er juin 2016 22:34
                                                L’homme dans son ignorance intrinsèque a accumulé de l’expérience et a trouvé des explications aux événements qui ont évolué dans la complexité des représentations et leur sophistication, à travers l’histoire. Le mythe a perduré jusqu’au milieu du siècle dernier.
                                                Le marxisme (pour faire court) a été la première théorie a réfuté le mythe, avec la connaissance de l’époque dont le darwinisme. Qui d’ailleurs a été rapidement récupéré de tout bord de tout côté à sa sortie de publication.
                                                L’humanisme a pris la relève en constatant les réalité que la science nous démontre à chaque jour, et principalement l’anthropologie qui remet les pendules à l’heurs en ce qui nous concerne, la génétique nous montre les mécanismes intrinsèques, et l’environnement, ainsi qu’une foule d’interactions jouent dans l’évolution. cette question est suffisamment développé pour que nous nous entendions. D’ailleurs, a question des races chez les humains n’est plus à l’ordre du jour.
                                                Les médiats ne font pas leur travail adéquatement dans le traitement des événements vraiment important ?!?!

                                                Et aujourd’hui, il est en est encore de même, la récupération, mais par les nouveaux arrivants.

                                                Aussi je vous soumet cette lecture.

                                                Patri Friedman, petit-fils de..., flotte en eau ultralibérale
                                                Pierric Marissal
                                                Mercredi, 3 Septembre, 2014
                                                <<< L’individualisme n’a plus de bornes  : si les pauvres ont envie d’être riches, il suffit qu’ils travaillent et fassent des efforts pour y arriver, si d’autres ont envie de devenir esclaves, pourquoi les en empêcher, et si un milliardaire veut devenir un homme bionique immortel, ce doit être un modèle à atteindre.>>>

                                                On peut se poser sur des questions sur de telles mentalités.
                                                Un titre de livre me vient en tête.
                                                Société saine société aliénée.

                                                Mais je dois remettre à votre attention cet article « historique ».

                                                Crimes contre l’humanité : L’ultime retour des barbares
                                                Mondialisation.ca, 06 août 2014

                                                « « Le physiologiste britannique Francis Galton (1822-1911), ira encore plus loin. Pour lui, l’Européen moderne est l’être humain qui possède les meilleures capacités génétiques. Pour les préserver et éviter que le patrimoine génétique humain ne dépérisse, les porteurs de « mauvais » gènes devraient être stérilisés ou empêchés de se reproduire.
                                                 
                                                Il n’en fallut pas plus pour qu’une bonne partie du monde occidental se trouvât secouée par une folle vague eugéniste. Ce mouvement connut un essor particulièrement rapide aux États-Unis. Dans les premières années du XXème siècle, au nom de lois diverses prétextant entre autres le « déclin de l’intelligence américaine », des dizaines de milliers de citoyens américains asiatiques, noirs, européens du Sud et de l’Est furent stérilisés malgré eux. Le phénomène s’étendra ensuite au Canada, aux pays scandinaves, à la Grande Bretagne, en Suisse et en Allemagne. » »

                                                Aujourd’hui, avec les connaissances que nous avons de notre monde, l’histoire demeure un outil important pour apprendre et ne pas refaire les erreurs du passé. Ce qui ne semble pas le cas.

                                                Les valeur dont nous avons le plus besoin sont le respect, l’éducation ajusté aux connaissances réelles de notre monde, l’esprit critique, le questionnement, et de comprendre notre nature d’humain dans un juste équilibre psychosomatique pour vivre adéquatement, en respectant les aspirations de chacun, dans la mesure que la convivialité demeure le cadre de nos rapports.

                                                Nous savons que la terre n’a pas été créé par un dieu mystérieux, et l’univers en 6 jours, ni que le djihad aura 40 vierges, etc...

                                                La question de l’Évolution Naturelle nous amis au parfum de nos origines réelles.
                                                Mais ça fait mal et nous rend inquiet. Nos conditionnements y sont pour quelque chose.

                                                • alain133 (---.---.210.15) 2 juin 2016 07:43
                                                  Je crois qu’il faut vous réveiller quand au rapport de force qui est en force aujourd’hui plus que jamais. Le risque du crescendo est à la porte ?!?!

                                                  Gattaz le patron des patrons monte au créneau.

                                                  Il traite le Syndicat CGT de voyou, de staliniste, responsable du chômage !

                                                  Il ajoute que ce syndicat est minoritaire et réclame de ce fait au gouvernement l’application de « l’état de droit ».

                                                  <script type="text/javascript">
                                                  GA_googleFillSlot('Agoravox.fr_300x250_Inside');
                                                  </script>

                                                   Le peuple ne s’attendait pas à une déclaration d’amour de la part du patronat français. Mais de là à utiliser l’invective publique, il fait fort !!

                                                  Faut-il que ce personnage, qui incarne le patron des patrons, tienne si fort, on le comprend, à l’application de « la loi travail » et à « l’Etat de droit ». Il n’y a pas si longtemps le patronat et son représentant Macron estimaient que la loi travail n’allait pas assez loin.

                                                   Autrement dit on assiste à une attaque du capital contre le peuple qui refuse le retour du droit divin du seigneur. Pour y parvenir le syndicat des patrons (MEDEF) insulte et fustige les Organisations Syndicales des travailleurs qui refusent le retour à ce droit féodal.

                                                   Malgré ses gros moyens le Capital est contrarié, même en utilisant sa presse, ses hommes politiques placés dans le gouvernement, ses quelques syndicats de salariés qui collaborent à l’exploitation des travailleurs, cette bourgeoisie patronale n’arrive pas à manipuler le peuple comme elle le voudrait.

                                                  Dire que le sigle CGT = Chômage devient de la caricature ridicule à l’image de ce personnage !!

                                                   Car enfin qui délocalise les entreprises, qui met les entreprises françaises au ralenti et nous impose des productions réalisées dans d’autres pays, qui freine les avancées du progrès social, qui ruine les finances de l’Etat ??

                                                  Dans ce concert anti CGT tous les partis de droite à l’extrême droite nous chantent le même discours « il faut rétablir l’état de droit » contre les travailleurs qui sont dans la rue. De la droite socialiste au FN en passant par les Républicains tous tentent de diviser ce mouvement ouvrier en faisant planer sur l’opinion du peuple la menace de la violence des manifestants et des personnels en grève.

                                                   Non tout simplement ils ont peur pour leur système, peur de voir leurs privilèges mis à mal, peur de la prise de conscience de ces gens soumis à la précarité, de ces retraités en difficultés qui depuis plus de 5 ans n’ont bénéficié que de 0.8% de revalorisation pendant que les patrons incarnés par Gattaz ont perçu des milliards de la part du gouvernement. Nos impôts servent à qui et à quoi ?? 

                                                  Les Hollande, Valls, Macron et autres incarnent une droite socialiste anti ouvrière qui rejoint la droite classique. Tous sont manipulés par un patronat qui dirige l’Europe et par ce biais tente de pousser au maximum l’exploitation des travailleurs en protégeant son système capitaliste.

                                                  http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/etat-de-droit-contre-droit-social-181449L

                                                  JPMorgan un promoteur de la violence et de la monté du fascisme en Europe. Ils devront répondre de Crime contre l’Humanité, catégorie crime contre la démocratie et incitation à la violence dans l’Europe en participant à la manipulation des finances de pays (?) dont la Grèce (démontré) favorisant la monté du fascisme et de l’austérité grandissante. Les dommages collatéraux, une expression utilisée pour tenter de disculper les auteurs des crimes, ici JPMorgan, que Obama a protégé.

                                                  Quelles sont ses liens avec les fonds vautours, le crime organisé, les paradis fiscaux, les profits des différents trafiques.....

                                                  Voir : Le document JPMorgan : réclame des états autoritaires.

                                                  Et hollande valls incitent à la violence, ce sont des criminels point.

                                                  Les idéologies quelle qu’elle soit l’HABIT (RELIGIEUSE, POLITIQUE, PROFESSIONNELLE, DE CLASSE...) sont des trompes l’eoil.

                                                  La seule réalité, qui n’est pas de notre création, mais qui nous a créée, nous crachons tous dessus avec nos petits égos étriqués.

                                                  Le mal c’est de ne pas en prendre conscience avec acuité, la chose à faire au plus vite.

                                                  Qu’il n’y a pas de gens d’exception, autre que des personnalités fabriquées selon des intérêts (l’altruisme même a ses propres intérêts).

                                                  Et la crise multidimensionnelle nous forcera à prendre conscience tôt ou tard, que nous devons initier le virage pour libérer ceux qui viennent, de l’esprit du Vieux Monde dont vous faites parti.

                                                  Comme les commentateurs aux prises des conflits d’opinion stérile.

                                                  Extrait :

                                                  « « Pour Marx ce n’est pas l’économique qui est source de la fin du capitalisme, mais l’aliénation du fétichisme de la valeur marchandise, qui n’est pas « humain », qui implique l’égalité formelle du libéralisme, et individu libéral = réduction à atome du productivisme. Marx voyait la fin des « rapports magiques » de l’ancien monde, donc que le producteur finisse en consommateur abruti est dans l’ordre de son sens de l’Histoire » »

                                                  Pourquoi ne pas parler simplement.

                                                  Pour comprendre la sophistication de l’exploitation de l’homme par l’homme :

                                                  Voir:Les patrons sont-ils indispensables ?

                                                  http://cntait89.free.fr/tracts/patron.htm

                                                  Est-ce assez claire ? Mais L’égo étant ce qu’il est.....c’est trop simple.

                                                  Pourtant c’est aussi simple que ça, et l’économie..et bien :

                                                  LES FEMMES DE LA BRUKMAN

                                                  « « maintenant que nous avons goûté le fruit interdit, que nous savons combien coûte la fabrication d’un costume, nous ne voulons plus avoir de patron.

                                                  https://www.youtube.com/watch?v=YRbIydN5uuM


                                                  • alain133 (---.---.210.15) 2 juin 2016 08:21
                                                    Parlons croyance.
                                                    L’homme c’est toujours conté des histoires.
                                                    Mais répétez suffisamment un mensonge et il deviendra vérité, et de nos jours y en a plein pour la JOB. La paye est bonne. C’est légal mais côté moral !!!
                                                    Plein de mauvaise foi...on appelle ça des manipulateurs....mais très difficile à soigner.

                                                    « « La question du mal en l’homme est une question plus vaste que les chrétiens font remonter à l’origine de l’humanité avec le récit décrit en partie symboliquement de la chute de l’homme contrairement aux communistes qui essayent de l’expliquer par des facteurs matériels mais ce n’était pas l’objet de cet article. » »

                                                    Une question plus vaste que les chrétiens.....
                                                    Et oui, l’histoire est remplie de rapports de force, et le tour de force a été d’ériger la spiritualité en l’ultime rapport de force pour soumettre, l’inquisition a été l’ultime dérive (ou bien une parmi, d’autres) même pour la chrétienté devenue très dogmatique, l’idée d’un échec était irrecevable.
                                                    Vous voyez bien que les croyances font partie inhérente de l’ignorance et de la peur. La peur psychologique induite , ne nous trompons pas, rien à voir avec à la peur réelle qui nous sauve d’être écrasé. Les croyances ont cette force, qu’elle nous donne une motivation, un sens. Mais assorti de toutes sortes de conditions, un peu à la manière des aides du FMI, toutes sortes de conditions.
                                                    Je dirais du FMI, une pure infamie. Si, aujourd’hui, même vous ne le voyez pas ?!?!
                                                    Alors qu’aujourd’hui, nous nous familiarisons rapidement avec des concepts utiles (morale, scientifique.....) suffisants pour nous guider le long de nos vies, sauf si des événements perturbateurs pervertissent l’intégrité. Et ces concepts nous sont rendus faciles grâce a l’éducation organisée.
                                                    Par rapport au SENS de la vie....
                                                    Aujourd’hui, je suis en accord avec ce qu’en dit Krishnamurti : la Vie a son propre sens.
                                                    Et bien, chacun lui donne le sens du moment, n’est-ce pas ?
                                                    À moins que vous soyez un croyant converti.
                                                    Je n’ai rien contre dans les croyances, j’ai cru aussi, en Jésus, aux soucoupes volantes, etc...
                                                    Chaque fois la croyance était plus « dogmatique ».
                                                    Le phénomène du conditionnement et de la manipulation font parti de notre nature, mais condition humaine est plus appropriée parce qu’à défaut des autres animaux, nous sommes les seuls à pouvoir s’auto-conditionné et s’auto-manipulé en plus des autres. Je parle de manipuler sciemment , calculé dans le temps, qu’aucun autre animal ne peut réaliser en pleine conscience dans le temps.

                                                    La contemplation de l’histoire du temps nous offre un rendez-vous que nous sommes incapables de saisir.
                                                    Pourquoi ?
                                                    Un psy a dit que l’homme est emprisonné dans une enceinte plus solide que du béton, et c’est une idée.

                                                    • quartiersauvage 8 octobre 2016 14:14

                                                       Ce que pensait Sartre du marxisme ne concerne que Sartre, qui n’était pas marxiste lui-même

                                                      Contrairement aux autres philosophies qui dissimulent leur allégeance aux classes exploiteuses, le marxisme se place ouvertement sur les positions de classe du prolétariat, parce que c’est la seule classe qui ne possède pas individuellement les moyens de production et ne peut donc exploiter une autre classe.Les massacres perpétrés par le nazisme ont pour origine le pouvoir sans frein des monopoles capitalistes. Les camps de travail russes ou chinois n’ont jamais fait autant de victimes et n’ont pas tué « des dizaines de millions de personnes », vous êtes dans le négationnisme pur et simple.

                                                      Qu’il s’agisse des équations de Maxwell, de la composition des atomes, de leurs transformations, de la double nature de la lumière et de l’ensemble des particules, de la « superposition » des photons intriqués, etc., les découvertes scientifiques confirment le matérialisme dialectique.

                                                      Au passage, le socialisme chinois n’a pas échoué, l’économie capitaliste est sous tutelle. Elle est utilisée jusqu’à épuisement du progrès qu’elle peut apporter mais sous la direction du PCC. Et l’économie chinoise tire l’économie mondiale.

                                                      Vous inventez que pour les marxistes l’homme n’est pas doué de raison. Le marxisme ne considère pas un Homme abstrait qui n’existe pas mais l’homme réel, dont les droits et les conceptions dépendent des rapports sociaux de production, ce qu’on peut observer dans toutes les sociétés.

                                                      Ceux qui s’opposent aux révolutions, c’est-à-dire les classes dominantes, ont toujours été balayés ou ont fini par accepter la transformation de la société, avec ou sans marxisme et depuis la nuit des temps.

                                                      La théorie d’Engels n’a rien à voir avec « l’évolution continue ». Le matérialisme dialectique indique que la société progresse par bonds qualitatifs au terme d’une évolution quantitative. Vous parlez de « mutations physiques et psychiques » sans en donner d’exemple ni en définir l’origine et vous inventez une « volonté créatrice » de codes génétiques dont personne n’a besoin.

                                                      C’est le capitalisme qui n’a ni respect des droits et des libertés en privant des millions d’êtres du minimum vital. Les droits et les libertés n’ont jamais rien eu de transcendant ou bien il faudrait expliquer ceci aux esclaves.

                                                      J’abrège, on n’a pas la place ici pour faire un cours sur le Capital ni pour reprendre vos contre-vérités et vos déformations. Visiblement vous avez étudié le marxisme dans le Reader’s Digest.

                                                      La lutte des classes n’a pas attendu le marxisme pour exister parce que toute les classes dominantes l’ont d’abord exercée contre les classes dominées. De là prôner la « négociation » et le « dialogue », c’est obliger les dominés à se soumettre. Votre « alternative » ne sert que les puissants.

                                                      Quant à votre « dieu » vous êtes bien incapable d’en démontrer l’existence, et ce hochet a essentiellement servi à opprimer les masses des siècles durant.


                                                      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 11 octobre 2016 08:32

                                                        Bon petit catéchisme marxiste. Amusant, le socialisme chinois n’a pas échoué. Ah bon, retour à la propriété privée et au marché, bourse, libéralisme plus poussé qu’en France qui pour le coup prend des allures de pays socialiste. Les capitalistes chinois et d’ailleurs apprécieront votre humour, les syndicalistes aussi..

                                                        Quand aux révolutions, il y en a qui font avancer (révolution américaine) et d’autres qui ramènent à leur point de départ après les « grands bons en avant », « dekoulakisation » et autres où il faut reprendre tout différemment (Albanie, Amérique centrale, Cuba, Vietnam, Cambodge, Europe de l’Est, Russie, Chine pour ne citer que quelques pays d’une longue liste.)
                                                        Les équations de Marxwell, composition des atomes, particules etc.. Curieux que toutes ces découvertes aient été faites par des scientifiques qui ne se réclamaient aucunement du matérialisme dialectique et que par contre les tenants du matérialisme dialectique qui devraient tout savoir à l’avance n’aient pas compris ni prévu, ni découvert grand chose (après coup avec les idéologues fanatiques du matérialisme dialectique, on peut toujours dire que toutes les découvertes sont conformes à l’idéologie mais ce n’est pas ce que K Popper définit comme une science, c’est même un signe sûr d’une pseudo-religion..






                                                        • Luniterre Luniterre 23 octobre 2018 03:43

                                                          Bonjour,

                                                          Bien qu’auteur occasionnel sur Agoravox , je n’y passe pas ma vie et je viens donc seulement de lire votre article, et entièrement, ce qui n’est pas difficile, en réalité pour quelqu’un qui connaît un tant soit peu réellement le marxisme, que vous prétendez réfuter.

                                                          En effet, le principe de votre article est remarquablement simpliste :

                                                          __1_vous faites une liste de tous les grands principes fondamentaux du marxisme.

                                                          __2_vous donnez de chacun de ces principes un résumé particulièrement caricatural, surtout pour les formules que vous attribuez à Marx lui-même, adjointes, ici et là, de quelques brèves citations histoire de donner un air d’authenticité à l’ensemble.

                                                          __3_Vous mettez simplement en face de chacune de ces caricatures une affirmation du contraire, auto-justifiée par l’aspect caricatural des « principes » ainsi énoncés.


                                                          En fait, vous n’avez rien démontré du tout...


                                                          Concernant la plus-value :


                                                          Pour être précise la définition de la plus-value doit faire appel à la différence entre valeur d’échange et valeur d’usage, et à la façon dont elle se comprend dans le cas très particulier de la vente de la force de travail, sous la forme salariale encore actuelle :

                                                          C’est donc, en réalité la différence entre la valeur des biens dont le prolétaire a besoin pour sa survie, valeur résumée dans son salaire, (valeur d’échange), et la valeur ajoutée, apportée par son travail aux biens qu’il peut produire pendant la durée contractuelle de travail, (valeur d’usage), que l’on appelle plus-value .

                                                          Autrement dit, le salaire, équivalent à la survie du prolétaire, c’est la valeur d’échange de la force de travail.

                                                          Ce que le prolétaire produit pendant la durée contractuelle de son travail, c’est la valeur d’usage de la force de travail, qui est donc, contractuellement, sous le capitalisme, la propriété de l’employeur.

                                                          En réalité, sans cette notion de distinction entre « valeur d’échange » et « valeur d’usage », la notion de plus-value ne peut pas réellement être comprise dans toutes ses conséquences, non seulement pour l’accumulation du capital, mais aussi et surtout pour le développement d’une économie de transition, en rupture avec le capitalisme.

                                                          Dans une économie de transition, maîtriser la loi de la valeur, ce n’est pas seulement établir un équilibre simple en valeur-travail, mais aussi maîtriser la loi du développement qui découle de la resocialisation de la plus-value, comme sur-valeur, resocialisée en tant que valeur-travail utile au développement collectif.

                                                          C’est effectivement la grande zone d’ombre du débat d’entre-deux guerres en URSS, et dont il n’a été véritablement tiré de conclusions et de projets qu’au XIXème Congrès, en 1952, et qui n’ont jamais été mis en œuvre, du fait de la prise de pouvoir par les khrouchtcheviens, opposés à cette ligne dès 1953.


                                                          https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/05/17/marx-200-ans-quelle-signification-de-son-detour-russe/



                                                          Malgré ces errements, l’économie soviétique, ruinée par la guerre de 1914-17, puis par la guerre dite « civile », mais largement soutenue par l’Occident (1918-21), puis par l’échec de la NEP (« économie mixte ») de 1922 à 29, s’est donc redressée suffisamment pour vaincre l’Allemagne, première puissance militaire et industrielle européenne, et tout cela en une seule douzaine d’années, de 1930 à la bataille de Moscou, qui est déjà le véritable tournant de la guerre, bien avant Stalingrad.



                                                          Et question reconstruction, rebelote de 1945 à 1952, donc, pour l’essentiel, permettant à l’URSS de rester encore longtemps la deuxième puissance mondiale malgré la régression économique khrouchtchevienne.



                                                          Étrange et très relatif « échec »...


                                                          Pour une idée de ce que les Russes en pensent eux-mêmes :


                                                          https://youtu.be/trBaJVvcmRc


                                                          Mieux qu’un sondage d’opinions...

                                                          Luniterre




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