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Armelle Barguillet Hauteloire

Armelle Barguillet Hauteloire

Formation : journalisme, psychologie, graphologie. A exercé la graphologie pendant plusieurs années.
Mariée, mère de deux enfants.

A publié plusieurs ouvrages de poésie :

Terre promise
Incandescence
Le chant de Malabata -
 couronné par l'Académie française
Cantate pour un monde défunt - Prix Renaissance de poésie
Je t'écris d'Atlantique - Prix des Cahiers Froissart
Profil de la nuit - un itinéraire en poésie



 Des ouvrages pour la jeunesse :

Le poisson qui volait vers le soleil ( conte )
Le petit chasseur de vent  ( conte )
Le passeur d'horizon  ( roman )
La ronde des fabliaux

Des essais :

Proust ou la recherche de la rédemption
Proust et le miroir des eaux


Deux romans

Les signes pourpres
Le jardin d'incertitude


Anime les blogs :  " La plume et l'image"  et  "Interligne"
Membre du conseil d'administration du "Cercle littéraire proustien de Cabourg-Balbec"

Tableau de bord

  • Premier article le 02/01/2008
  • Modérateur depuis le 11/01/2008
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Armelle Barguillet Hauteloire Armelle Barguillet Hauteloire 5 mai 2008 14:21

    J’espère pour eux que les noirs sont fiers d’être noirs, contrairement aux blancs, enfin certains blancs, qui ont honte d’être blancs. Ce qui me fait honte, personnellement, est de voir des gens qui n’ont même plus la fierté de leur race, de leur civilisation, de ce que, au cours des siècles, leurs ancêtres ont su apporter à l’humanité. Quel spectacle de décadence, offrons-nous ainsi au reste du monde... 



  • Armelle Barguillet Hauteloire Armelle Barguillet Hauteloire 3 mai 2008 19:56

    Vous avez dû oublier de lire le dernier paragraphe de mon article qui n’est en rien pessimiste. Il s’agit pour la littérature d’éviter le piège de la sous-culture, ce qui est le danger d’une société décadente et la nôtre l’est. A moins de faire l’autruche, l’Occident tout entier est guetté par la décadence. Les civilisations sont mortelles, hélas ! comme les étoiles. Elles brillent un moment puis s’éteignent. Ce fut le cas de nombreuses civilisations, dont les civilisations égyptienne, grecque et romaine, pour ne citer que les plus connues. Elles ont eu le mérite de nous laisser de beaux vestiges. Il y eut aussi les civilisations précolombiennes qui nous ont légué d’émouvants mystères. Ainsi va le monde depuis sa création ... et ce n’est pas être pessimiste de le dire.



  • Armelle Barguillet Hauteloire Armelle Barguillet Hauteloire 3 mai 2008 19:06

    Le regard est un bon moyen de transmettre immédiatement ce que les mots hésitent à dire. Nous nous trouvons entassés dans le métro à une heure d’affluence. Autrui peut, à ce moment-là, n’être pas autre chose qu’un objet gênant. Mais, soudain, deux regards se croisent. Quelqu’un me dit d’une façon pas tout à fait formelle : " je vous demande pardon". Une rencontre a eu lieu. Nous sommes à l’opposé de l’enfer sartrien.

    Pour rendre notre société plus humaine, il ne servirait pas à grand chose d’en changer les structures, si nous ne changeons pas le regard que nous portons sur autrui. Qui est-il donc pour moi ? Un autre, différent, que je m’efforce de tolérer, ou un autre moi-même, mon semblable, que je suis disposé à aimer ? Nous avons là toute la différence entre autrui et " mon prochain". Autrui veut dire l’autre, celui qui n’est pas moi. Cette idée est toujours affectée d’un coefficient de négativité. Et s’il est éminemment souhaitable que je tolère autrui, ce n’est là qu’un minimum dans la relation de personne à personne.

    Dans " mon prochain", je vois un autre homme ou femme comme moi, mon semblable et mon frère, soumis à la même condition, aux mêmes aléas, aux mêmes épreuves, capable, comme moi, de penser, de désirer, d’aimer, revêtu de la même dignité. L’idée du prochain s’enrichit de tout le contenu de notre idée de l’homme. La conviction de la grandeur de l’homme et l’expérience de sa fragilité nous disposent à aider et à aimer notre prochain, pas forcément d’un amour sentiment, qui est, par nature, électif, mais d’un amour de bienveillance qui est, par nature, universel.

     



  • Armelle Barguillet Hauteloire Armelle Barguillet Hauteloire 1er mai 2008 10:52

    Camille et Auguste, une passion qui s’est vite consumée, car deux génies ne peuvent cohabiter sous le même toit. D’autant qu’Auguste est déjà en ménage avec Rose et qu’il a de nombreuses liaisons, la plupart ne durent pas et sont liées à la transe d’une oeuvre, mais n’importe ! Camille est jalouse et en veut à son amant de se refuser au mariage à cause d’une femme bornée et vieillissante. Elle se vengera en faisant de Rose sa Clotho, hideux portrait de la vieillesse et, curieusement, alors qu’elle détruira la plupart de ses sculptures d’atelier, elle préservera intact ce plâtre de Clotho.

    Humiliée, elle décide de s’éloigner, mais cet éloignement l’anéantira. Eloignement radical à partir de 1895 où elle prie fermement Rodin de ne plus se présenter devant elle. Ame fière et tourmentée, elle ne peut accepter d’être la seconde derrière le maître et se persuade que ce dernier s’inspire de ses oeuvres, lui vole son inspiration, se nourrit de son génie. Auguste tente bien de l’aider, mais en vain ! La rupture est consommée et Rodin en sera profondément affecté, à un point tel que ses proches craindront un moment pour sa vie. Quant à Camille, elle est détruite. ce n’est plus que l’ombre d’elle-même, une femme auprès de laquelle ne rôde plus que la folie. Si son talent est reconnu - certains amateurs seront prêts à s’endetter pour acquérir l’une de ses sculptures - elle n’en demeure pas moins dans l’esprit de tous l’élève de Rodin.

    Pour une femme, comme elle, persuadée depuis l’enfance, que le génie est venu à deux reprises investir sa famille - oui, le petit Paul et elle, lui qui sculpte les phrases comme elle sculpte la glaise - c’est est trop : la seconde en amour après Rose, la seconde dans son art après Rodin !

    De son imaginaire, son seul et ultime refuge, elle fera surgir, pour derniers témoins, un Persée et une Gorgone, personnages mythiques qui représentent la tragédie qu’elle vit au quotidien. Cette Gorgone, n’est-ce pas elle Camille, une belle femme coupable d’avoir trop aimé ? Avec un regard terrifiant et captif comme l’est dorénavant le sien ?

    Camille s’est laissée couler, loin d’Auguste qui oeuvre loin d’elle, sans doute mal consolé de l’avoir perdue. Deux génies, dont l’un mourra dans les honneurs, l’autre emmurée dans un asile. Comme Mozart, elle sera ensevelie dans une fosse commune. Comme Rimbaud, elle tournera le dos à son art, laissant à la postérité le soin de la juger.
     ARMELLE

     



  • Armelle Barguillet Hauteloire Armelle Barguillet Hauteloire 28 avril 2008 13:04

    Cher Jack, la question qui introduit mon article, n’est pas de savoir s’il y a de belles âmes qui se taisent, cela est certain, il y en a même de belles et de très cultivées dans les monastères, mais s’il y a encore un avenir pour la littérature. La littérature étant un art comme la musique, la peinture et l’architecture, mieux vaut, lorsque l’on désire l’exercer, le faire avec talent, "car ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire vous viennent plus aisément ". Je trouve que la communication actuelle est souvent entravée par une lisibilité confuse et brouillonne, et c’est l’un des reproches que j’adresse à certains médias. Un mot imprécis et plus rien n’est vrai...

    Quant aux hommes, dès qu’ils commencèrent à évoluer, ils eurent recours aux signes gravés dans la pierre. Les fresques de Lascaut ne sont autres qu’une forme d’écriture, il y eut aussi les hiéroglyphes, tant il est vrai que l’homme pensant a tout de suite voulu laisser aux générations futures la trace de sa pensée. Les grandes civilisations se sont bâties sur l’exercice du langage. On dit des langues européennes ou asiatiques que ce sont des langues civilisatrices. Elles ont permis à ces cultures de rayonner de par le monde et d’aider l’homme à se construire et à se parfaire. C’est ainsi que la disparition d’une langue ( en même temps que de son support l’écriture ) correspond à la disparition de la civilisation qu’elle illustre. Le mauvais français que l’on se plaît à utiliser aujourd’hui ( à l’oral comme à l’écrit ) traduit bien notre état de décadence.

     

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