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mithys

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  • mithys 22 février 2009 20:42

    @ Abdelkader
    Certes, du 7e au 13e siècle, en Espagne, l’islam était une culture pleine d’ouverture humaniste et d’interrogation critique, qui n’excluait pas pour autant la dhimmitude ... Mais ce temps-là ne reviendra pas.
    Quoique ... Il y eut l’une ou l’autre exception. Je pense à un modèle de tolérance : l’Emir Abdel Kader, qui fut franc-maçon !
    L’islam n’a pas connu les Lumières qui ont permis à la France de s’ouvrir à la modernité (malgré ses défauts ...), à la liberté individuelle et à l’acceptation de la différence enrichissante de l’autre. Certes, il existe quelques musulmans progressistes mais ils sont contestés, et je crains qu’ils "prêchent" dans le désert encore longtemps ...



  • mithys 22 février 2009 19:05

    @ San Kukai 
    Il me semble que vous ne m’ayez pas bien compris.
    La laïcité politique, en exigeant séparation de l’Eglise et de l’Etat, est nécessairement anticléricale, mais elle n’ est pas antireligieuse.
    La laïcité philosophique, bien qu’elle refuse toute référence divine ou surnaturelle et qu’elle conteste le droit d’imposer la croyance, n’est pas non plus antireligieuse. Elle vise seulement à faire connaître, sans prosélytisme, l’alternative de l’humanisme laïque, sans chercher, - elle, - à convaincre, mais à permettre un choix aussi libre que possible des convictions philosophiques OU religieuses. 
    Bref, je suis athée mais pas antireligieux ...



  • mithys 22 février 2009 16:36

    @san kukai 
    Pliuôt que d’offrir un panorama de toutes les religions et des sectes (on n’en finirait plus !), il suffirait d’expliquer ce que toutes ont en commun : la soumission à un "Seigneur" ou à un gourou ... Mais personne n’ose s’engager dans cette voie, par crainte de paraître "intolérant" ...
    Les Québécois ont hypocritement résolu la question : à la place du cours de religion et du cours de morale, ils ont instauré un "cours d’éthique et culture religieuse" qui détaille les rites de six religions (mais en occultant bien sûr les options laïques) ! Et en privilégiant la seule expérience religieuse catholique ! 
    Ils tentent ainsi de redorer le blason du catholicisme en perte de vitesse : en comparaison des autres religions, compliquées à comprendre, la catholique apparaît alors comme tellement plus simple à pratiquer ...



  • mithys 22 février 2009 14:14

    A part quelques rares incroyants très sensibles ou fragilisés, ou anciens croyants comme Paul CLAUDEL en entendant le Magnificat à N-D de Paris, il est peu probable que la visite d’un lieu de culte rende croyant, surtout si l’on s’y rend pour en admirer l’architecture. Mais je soupçonne certains croyants, et même l’un ou l’autre enseignant , vu leur besoin irrépressible d’évangélisation, d’espérer inspirer la foi à des incroyants en leur faisant assister à un culte religieux ...

    Ce qui importe, à mon avis, c’est qu’une telle visite culturelle soit préparée par une information minimale, objective et non prosélyte à propos non seulement du droit fondamental de chacun de croire en un dieu et de la soumission inhérente à tous les rituels religieux, mais aussi des motivations psychologiques qui sont à l’origine de la foi, et des observations des neurophysiologistes qui tendent à expliquer sa fréquente persistance par la plasticité neuronale consécutive à l’’imprégnation des influences religieuses dans le cerveau émotionnel et qui influencent insconsciemment le cerveau rationnel et donc l’esprit critique ultérieur.

    Feu Henri LABORIT, neurobiologiste agnostique, disait : " Je suis effrayé par les automatismes qu’il est possible de créer à son insu dans le système nerveux d’un enfant. Il lui faudra, dans sa vie d’adulte, une chance exceptionnelle pour s’en détacher, s’il y parvient jamais" (...) Et il poursuit : "Vous n’êtes pas libre du milieu où vous êtes né, ni de tous les automatismes qu’on a introduits dans votre cerveau, et finalement, c’est une illusion, la liberté".

    Je ne suis pas aussi pessimiste que lui : certes, il existe des déterminismes biologiques , mais ce qui est transmis par les gènes, ce n’est pas la croyance mais bien ce qui est à l’origine de toutes les croyances  : la soumission (cf Richard DAWKINS). Notre cerveau hérite seulement de potentialités, de virtualités, certes inégales, qui seront plus ou moins et très différemment actualisées par l’éducation, par l’esprit critique et par les expériences personnelles, au sein de l’environnement culturel. Ce ne sont encore que des hypothèses explicatives, mais depuis plus de 40 ans, je suis à la recherche d’observations scientifiques qui les infirmeraient. En vain ...

    Ancien croyant (protestant) jusqu’à 21 ans, si je suis devenu athée à 24 (j’en ai 70), c’est parce que j’ai eu la chance de rencontrer - à temps - un libre penseur qui , tout en respectant mon droit de croire, a élargi mon horizon philosophique, occulté jusque-là. Je croyais (à tort ) être "du bon côté de la barrière dogmatique", puisque les protestants ont, en quelque sorte, inventé le libre examen et la libre interprétation de la bible ... ! ).
    Cest pourquoi, depuis lors, je suis partisan d’un système éducatif non prosélyte, certes encore utopique, qui mettrait à la disposition de tous, et idéalement partout, une information minimale, intellectuelle et donc non cultuelle, à propos des religions ET des options que propose l’humanisme laïque, afin que la liberté de croire ou de ne pas croire soit, non plus symbolique, mais un peu plus effective.



  • mithys 22 février 2009 11:03

    @Zawgyi , à propos de l’évolutionisme et du créationisme : 

    L’évolution n’est plus une théorie mais un fait puisqu’aucune observation scientifique en sens contraire n’existe. Qu’il y ait évidemment des "chaînons manquants" n’est pas un argument. Pas plus que l’une ou l’autre supercherie, indigne d’un scientifique. D’ailleurs, depuis Jean-Paul II, il est admis, sauf par les fondamentalistes, que « l’évolution est plus qu’une hypothèse » ...

    Les partisans du créationnisme et, ce qui revient au même, du « dessein intelligent » ne semblent pas dérangés par l’antropomorphisme et le déterminisme d’une telle conception :croire que la complexification des êtres vivants est orientée dans le sens d’un progrès est contredit par toutes les observations scientifiques et historiques.Si « Dieu » a créé le monde, la vie et les êtres vivants, comment les créationnistes peuvent-ils éluder la question de savoir qui a créé ce dieu (si ce n’est leur imagination pour répondre à leurs incertitudes) ?Il est vrai qu’à notre échelle moins que centenaire, il est très difficile de se représenter une durée de millions d’années et donc l’influence que l’évolution a eue sur le cerveau, au fil de milliards d’ adaptations et/ou mutations successives.

    Dire que la foi et la raison, la religion et la science, le pourquoi et le comment, sont conciliables en invoquant qu’elles relèvent de dimensions, de niveaux différents et indépendants, n’est pas un argument pertinent mais une pirouette facile ... : une même chose ne peut pas être à la fois vraie et fausse. La notion de « Vérité » religieuse absolue est contradictoire et inconciliable avec celle d’une « vérité » scientifique, confirmée ou infirmée par l’expérience, ou avec celle d’une « vérité » personnelle, partielle et provisoire.Il faut choisir ...

    N’est-il pas temps de faire prendre conscience aux jeunes ( car à l’âge adulte, il est souvent trop tard) que la croyance religieuse et le créationnisme qui en résulte sont le résultat d’une éducation religieuse précoce, affective et unilatérale, qui laisse des traces indélébiles dans le cerveau émotionnel, constatées par IRM fonctionnelle, et qui influence donc l’esprit critique ultérieur et le libre arbitre, du moins dès qu’il est question de religion ?Si certains croyants (surtout évangéliques) sont impermanbles à tout argument scientifique (qui les déstabiliserait), et s’ils se cramponnent désespérément au créationnisme, n’est-ce pas parce qu’ils ont compris que sans cette croyance, c’est tout l’univers religieux qui s’écroulerait ?

    L’honnêteté intellectuelle n’exige-t-elle pas qu’au-delà de la découverte minimale et intellectuelle du "fait religieux" au cours d’histoire, TOUS les jeunes puissent AUSSI découvrir, sans prosélytisme, l’alternative de l’humanisme laïque, ses principes, ses valeurs, ses fondements, ses options et ses objectifs ? Ne serait-ce pas la mailleure manière de permettre aux jeunes de choisir, aussi librement et tardivement que possible, de croire OU de ne pas croire  ? N’est-il pas temps aussi de repenser le droit constitutionnel des parents d’imposer leurs convictions à leurs enfants, sans ouverture aux autres options qui existent au sein de notre socité pluriculturelle à laquelle ils devront s’adapter ?
    Cordialement,
    Mithys

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