Bien sur que c’est de la com pour mettre en valeur les machines russes. Le symbole du B-29 atomique a la merci du Mig était trop beau pour passer a coté, et tant pis si en 1950 les missions atomiques étaient effectuées par les B-36 et -47 autrement plus performants qu’un avion conçu a l’ère du moteur a piston. Le ratio de pertes Sabre/Mig est source de conflit depuis la guerre. Les Sabres ont massacré les Mig coréens et les Mig pilotés par les Soviétiques ont a peu près établi une parité, ce a quoi les Américains répliquent que les Sabres rencontrés alors n’étaient pas le dernier modèle. Débat sans fin qui, in fine, n’a plus maintenant d’importance que pour brosser l’orgueil national des deux camps dans le sens du poil.
La guerre aérienne au Vietnam est assez particulière. La domination US n’a jamais été vraiment menacée et les Nord-Vietnamiens appliquaient principalement avec leurs Mig des techniques de hit-and-run contre les bombardiers avant que la chasse US, corsetée en plus par des règles d’engagement strictes, ne rapplique. Une des grandes opérations aérienne de la guerre, l’opération Bolo, a même consisté leurrer les Vietnamiens a attaquer une unité de Phantom se faisant passer pour des bombardiers, résultant en la destruction d’un tiers des Mig-21 de l’armée du Nord. Les défaites a répétition des Mig arabes face a Israël a également beaucoup fait pour ternir la réputation des avions soviétiques, pourtant pas mauvais dans l’absolu.
« 3 forteresses volantes abattues seulement ? Cela n’aurait pas suffi à parler de « black thursday ». »
Le « Black Thursday » est le 12 avril 1951, soit 10 mois après le déclenchement des hostilités par l’invasion nord-coréenne. Si on songe que pendant 10 mois les B-29 ont effectué des centaines de sorties sans pertes majeures alors oui, perdre en un jour 3 avions d’un coup est un signe.
"Les chiffres ont été maquillés comme durant la guerre du Viet-Nam car il
fallait garder le mythe de la grande supériorité technique du leader du
« monde libre ».«
L’avantage des archives administratives, a contrario des revendications de victoires souvent instrumentalisées a des fin propagandistes est qu’elles sont nécessairement un état de lieu objectif car indispensable a la simple bonne marche d’une unité militaire. Connaître le nombre précis d’avions abattus et endommagés est nécessaire pour pouvoir ou non demander des renforts, des pièces détachées, du remplacement de personnel dont il faut pouvoir suivre l’avancement etc. En ce sens l’étude des conflits aériens montre dans presque tout les cas le peu de fiabilité des revendications de victoire et au contraire la véracité des archives administratives pour comptabiliser les pertes réelles, que ce soit pour l’Armée Rouge, l’US Air Force ou la Luftwaffe.
»Cela a été très difficile d’expliquer en 1961 peuple US que le pays le
plus avancé, le plus « tout » en bien, était devancé dans la course à
l’espace par ce peuple inférieur de slaves rouges.«
Pas vraiment. D’un la compétition USA-URSS ne découlait pas d’une vision raciale, ce que même le Maccarthysme a soutenu dans sa paranoïa »votre voisin 100% WASP peut être en fait un communiste« . Deux si l’avancée technologique soviétique était sous-estimée elle était néanmoins reconnue après les bombes A et H et la naissance de la problématique du »missile gap« , la création par l’URSS d’une force de missiles balistiques que les Américains, a tort cette fois, ont perçu comme supérieure a la leur dans les années 50.
»Oubliant que les soviétiques ont fait alunir à l’époque un engin
automatique qui a ensuite exploré notre satellite, ce qui était
autrement difficile pour l’époque et on ramené des pierres lunaires sur
terre grâce à un autre engin. Un exploit cette fois.«
»Autrement plus difficile" est une vue de l’esprit. Luna et Apollo sont tous les deux des exploits technologiques mais firent appel a des technologies différentes. Le but ultime et bien compris de la course a la Lune était bien cependant l’envoi d’êtres humains sur notre satellite. L’indubitable victoire américaine marque d’ailleurs le début de la fin de la majorité des grands programmes spatiaux des deux camps.
Vu que les Japonais avaient déjà abattus des B-29 avec leurs chasseurs a moteur a piston je ne vois pas vraiment en quoi en perdre face a des Mig a réaction bien supérieurs est étonnant.
Le développement de bombardiers a propulsion mixte (B-36) et a réaction (B-47) pour remplacer les B-29 obsolètes avait d’ailleurs commencé des avant la fin de la Seconde Guerre mondiale pour faire face a ces nouvelles menaces. En 1950 il ne restait ainsi plus qu’un Group, le 509th équipé de ce bombardier, les autres ayant fait la transition sur les nouveaux modèles.
Sinon le total des pertes des B-29 durant la Guerre de Corée est de 34 selon les archives de l’US Air Force, dont 3 lors du « Black Thursday ».
Sauf que « l’échec d’une surveillance » ne concerne pas tant le dispositif en place le jour même, vu que les militaires en question sont des spécialistes des attentats avec des armes chimiques,bactériologique ou nucléaires (et donc que la question « pourquoi mesuraient-ils si il y avait des radiations ? » a pour réponse « parce que c’est exactement leur boulot »), que bien en amont le FBI qui n’a pas considéré les deux frères comme dangereux.
Quant au contenu des sacs, vous pouvez toujours demander à l’armée US mais je vois mal pourquoi elle irait vous détailler son kit d’intervention pour menaces NBC.