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Commentaire de eric

sur Pour quoi voter ?


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eric (---.---.252.20) 19 juillet 2006 08:03

Pourquoi voter ?

La peur ou le refus du politique et de la démocratie ?

Je trouve la check liste de l’auteur très politiquement correcte et un peu inquiétante. Elle est tout a fait dans l’air du temps qui voudrai qu’il n’y ai plus ni gauche ni droite, plus de politique et donc en réalité plus réellement besoin de démocratie puisque les enjeux et les solutions sont techniques et connus.

« Il ne devra en aucun cas être le candidat d’un parti »

Les présidents ont toujours dominé leur parti et ont toujours tiré leur autorité du suffrage universel plus que de leur parti. C’est l’esprit même de la constitution.

En revanche, on voit mal un président sans majorité à l’assemblée faire une politique audacieuse. Voir cohabitation.

Croire à un homme providentiel au dessus de tous les partis, objectif et bon est un refus du politique qui est fait de contradictions de combats et de compromis entre des intérêts antagonistes.

« Il doit échapper au manichéisme droite gauche » :

Il doit donc échapper à la politique. Il y aurait de bonnes solutions qu’il suffirait d’être intelligent pour choisir.

« L’état financier de la France. La gauche la revendique, la droite s’y est résignée. »

Un peu court. Comme si tous cela était une fatalité dont personne n’aurait vraiment décidé et surtout personne n’aurait vraiment profité.

La classe moyenne fonctionnarisée ou para fonctionnarisée est la principale bénéficiaire de ces dépenses.

Le seul fait de vouloir réorganiser des services du ministère des finances devenus inutiles conduit les syndicats a des menaces de non recouvrement de l’impôt.

Il est facile de dépenser plus, difficile de reformer l’état ou de faire des économies.

La dette est le résultat de choix politiques et de la capacité d’une catégorie sociale à défendre ses intérêts.

« Il doit affirmer haut et clair son attachement a l’économie de marché.... »

Personnellement je suis d’accord, mais ce n’est pas le cas d’un noyau important de la population française. Notamment la dite classe moyenne para fonctionnarisée. Il suffit de lire les sites des professeurs agrégés d’économie qui enseignent en section ES. Le site du syndicat des impôts des alter mondialistes voir du PS d’où il ressort en gros que le marche est un mal nécessaire a combattre etc..

Quoi que l’on pense de l’intelligence économique de ces gens, pourquoi leurs idées devraient elle par définition être exclu du débat, de la politique et de la possibilité de gouverner ?

Oui je pense que l’économie de marchée est éthiquement supérieure à l’étatisme, non je ne crois pas que cette croyance soit une condition nécessaire pour participer au débat démocratique ou être président.

Cela rappelle un peu « pas de liberté pour les ennemis de la liberté »

La question des privilèges des « gros est un paravent bien pratique et bien démagogique pour ne pas s’attaquer aux vrais problèmes

« La haute privilégiature » : Voir Jacques Marseille : les 473 dirigeants des 40 plus grandes entreprises françaises touchent 1.4% du chiffre d’affaire. Leur PDG 0,28%. Le patron de Lafarge touche la même chose qu’un milieu de terrain au PSG et 11 fois moins que Zidane. Les 100 premières entreprises française ont crée pour ce prix 2,3 millions d’emplois depuis 1977.

Manager une société est un art. diplômes égaux, a personnel de qualité équivalente, certaines survivent, d’autre font faillite en mettant le personnel au chômage. Il n’y a pour le coup pas de recette et cette qualification « artistique » mérite des salaires exceptionnels. Récupérer les 0,28% du ca des pdg du cac 40 ne changerait pas la situation économique de la France mais en revanche serait une incitation certaine pour ceux ci à partir à l’étranger.

Je vois la une dénonciation traditionnelle des « gros » un peu démagogique.

Même chose pour la fonction publique. Le système des corps, du pantouflage, le monopole sur la politique sont évidemment des phénomènes graves et qui demanderaient un réforme de fond.

Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. En 10 ans ( 90-2000) la part du PIB prélevée par les administration a augmentée de 3% celle des ménages a baisse de 3% celle des entreprises est restée stable.

Les frais de fonctionnement de l’administration augmentent. Les investissements et interventions diminuent. Redistribuer un franc coûte un franc, une des plus mauvaise performance du monde occidental.

Tout le monde, y compris les fonctionnaires se plaint de la dégradation du service public a coûts croissants.

Les salaires des fonctionnaires sont dans toutes les catégories sauf celle de patrons, supérieurs a ceux du privé. C’est sans doute pour cela d’ailleurs que l’on nous en parle tellement alors même que, on l’a vu il y a la un non enjeu économique.

De 1990 a 2000 le budget de l’éducation national a augmenté trois fois plus vite que celui de l’Etat essentiellement par hausse de salaires quand le nombre d’élèves, privé compris, diminuait de 450 000. Les études les plus modestes disent qu’il y aurait 500 000 fonctionnaires de trop. La reforme des retraites a été abordée, mais en exceptant le service public. L’effort de solidarité en faveur des chômeurs exclu les salariés du public au motif qu’ils ne sont pas concernés par le risque.

Ce système est tout a fait positif pour ses bénéficiaires. Qu’ils soient directs, les salariés du public ou des entreprises gérée dans une logique parapublique Ou indirect (35 heures notamment).. Cela donne une société stable, calme apaisée pour la classe moyenne-moyenne supérieure centrale.

Celle-ci fait délibérément le choix d’une certaine médiocrité économique par ce que c’est le prix à payer pour ce qui lui tient le plus a cœur, la sécurité, la tranquillité d’esprit. Ce sont la des choix politiques.

Ceci est parfaitement défendable, même si cela se fait au détriment des plus défavorisés, de ceux qui travaillent et de l’avenir (nos enfants)

Mais je ne vois pas que changer cette situation puisse faire facilement l’objet d’un consensus ou d’une union nationale.

Quand a proposer aux administrations ou leur demander de proposer des mesures législatives permettant de les réformer pour économiser, c’est bien, parce que l’on ne pourra les réformer sans leur participation, mais c’est aussi considérer que le problème est uniquement technique et non politique et se défausser sur elles.

C’est aussi avoir une grande confiance en l’homme : Dites nous ce que vous faites mal et pour trop cher pour que l’on puisse vous retirer des moyens.... !

En réalité, le profil du président nécessaire à la période qui s’annonce est celui d’un vrai politique. De quelqu’un prêt à aller au casse pipe et à maintenir un cap dans une période d’instabilité.

Candidat « de gauche » prêt a accentuer le contrôle social pour résister aux mouvements sauvages de fuite devant l’impôt, de révolte fiscal, que se soit sous forme de travail au noir, de délocalisation, de désengagement des entrepreneurs, de fuite des parents vers l’école privée ou de monté du vote frontiste. Prêt à sacrifier certains de ses « clients » pour sauvegarder l’essentiel sans accroître la dette. Par exemple sacrifier les intermittents du spectacle pour sauver « les petites postes rurales » au vice versa. Donc faire des choix douloureux....

Candidat de droite, prêt à l’épreuve de force avec les syndicats, a l’agitation sociale entretenue. Prêt à risquer d’introduire des procédures démocratiques et transparentes dans la gestion et le contrôle des administration, a créer des commissions de la hache etc....a faire appel au referendum si besoin est.

Ce n’est pas un candidat de l’ambiguïté, du sois disant consensus technique qui pourra faire quelque chose. Il nous faut une Thatcher de gauche ou de droite.

C’est un candidat politique ayant un projet, un dessein

Dans les deux cas, le candidat doit surtout ne pas se contenter de proposer de réformer ce qui va mal, ce qui est par définition douloureux, mais proposer tous de suite des projets positifs et mobilisateurs.

D’accord, il ne faut pas un catalogue de recettes. Mais il faut un catalogue de projets.

La diminution d’une dette (recette !) n’est pas un but en soi. L’important n’est pas le montant de la dette mais ce que l’on fait avec l’argent. Si on le consomme comme actuellement, alors oui, on fait financer son train de vie par ses enfants. Si on l’investit cela peut faciliter l’avenir ce ces derniers.

Les réformes douloureuses passent bien quand elles sont les nécessités techniques d’un projet mobilisateur, pas quand elles sont le résultat d’une contrainte externe.

Dire il n’y a plus d’argent il faut se serrer la ceinture conduit inéluctablement l’intéressé a vous adresser a son voisin qui lui semble en avoir une plus lâche que la sienne.

Dire, voila ce que l’on va faire et les moyens que nous avons conduit l’intéressé a proposer de lui même une utilisation optimisée pour réussir si il est convainque de la justesse de la mission.

« Il doit se prononcer sur les problèmes de société »

Quant aux problèmes de société, ils sont le reflet des préoccupations personnelles de la classe mediatico politique dominante. Tant que la génération baby boom aura encore un peu d’énergie, ses préoccupations sociétales resteront sexuelles. Mais rassurez vous, dans les dix ans qui viennent, pour des raisons naturelles bien compréhensibles, ils vont se passionner pour les hôpitaux, les soins, et l’euthanasie sauf si ils sont exclus du débat par leurs rejetons.

Je ne vois pas qu’un candidat ou un élu puisse faire l’économie de faire semblant de s’intéresser aux problèmes de ces personnes sauf à faire le pari que l’Internet permettent aux autres de faire part de leurs préoccupations....

Mais je suis septique. Un vrai grand problème de société est le droit de choisir librement une école pour ses enfants (une des principales motivations des électeurs du FN d’après Perrineaud du CNRS). Mais on vient nous parler du droit a choisir sa mort qui existe de facto, qui ne se heurte qu’a peu d’intérêts réels, qui concerne a un moment donné, en priorité le très grand age, c’est-à-dire sans doute a peu prêt autant de personnes que l’homosexualité si on en croit les militants même si a terme, nous sommes bien sur tous concernés....

Au total la logique de cette liste de critères est qu’il suffira de cocher les cases et que cela remplacera avantageusement l’élection....


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