A lire dans le Monde d’aujourd’hui, en liaison avec l’article ci-dessus de T.Crouzet...
« Ces quinze dernières années, il est impossible de savoir qui aura été le meilleur cycliste de sa génération, constate Greg LeMond, vainqueur de trois éditions du Tour (1986, 1989 et 1990). Le dopage permet maintenant d’accroître de 30 % les capacités d’un coureur. Il a donc totalement bouleversé la hiérarchie. » L’Américain fut chassé du peloton par l’arrivée de l’EPO, à 33 ans, tandis qu’au même âge d’autres se sont mis à défier les lois physiologiques. « Aujourd’hui, si nous devions participer au Tour avec notre meilleur niveau de l’époque, Hinault, Fignon et moi, nous ne serions même pas dans les quinze premiers », poursuit l’ancien coureur.
« Année après année, la folle surenchère continue. » Dans l’ascension finale du plateau de Beille (le 22 juillet), Contador et Rasmussen étaient plus rapides qu’Armstrong et Basso en 2004.« Ce calcul émane de la meilleure source : le site personnel du docteur Michele Ferrari. L’Italien a introduit l’EPO dans le peloton dans les années 1990 et s’est occupé, entre autres, de la préparation de Lance Armstrong et d’Alexandre Vinokourov, exclu du Tour, mardi 24 juillet, après un contrôle positif.... »