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Commentaire de Pierre Meur

sur L'humanisme n'est pas un projet politique, c'est un bilan global


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Pierre Meur Pierre Meur 20 septembre 2008 11:28

 Et c’est bien pourquoi je ne l’oublie pas. Un bilan global n’est pas un bilan partiel. La différence culturelle n’implique pas la non-appartenance à l’espèce humaine et à ses fondamentaux.

Par exemple, je rentre également dans ce bilan les épisodes peu glorieux de l’humanité, comme le nazisme, et en général comme toutes les oppressions de l’homme sur l’homme.

Ainsi, concernant le nazisme, ce serait se voiler la face que de ne pas reconnaître qu’il appartient à l’histoire de l’humanité et que donc, il est à mettre dans le bilan dont je parle. Si individuellement on peut s’en dissocier, au niveau collectif, on doit en porter le poids et considérer le nivellement par le bas qu’il implique dans le bilan.

De la même manière, il serait faux de dire que les allemands d’aujourd’hui sont les nazis d’hier. Mieux même cet épisode de leur histoire personnelle leur a fait prendre conscience de l’iniquité du régime nazis plus qu’à ceux qui n’ont pas été victime de ce régime.

Dans le même type d’évidences, si les américains de cette époque ont grandement contribué à libérer l’Europe, les américains d’aujourd’hui peuvent-ils s’en glorifier, et même, je dirais instrumentaliser ce qui fait gloire à leurs aïeux pour se déclarer aujourd’hui "gendarmes du monde" ?

Donc, ce bilan est non seulement un bilan historique, mais également un bilan contextuel qui peut focaliser sur une époque particulière. C’est au regard de ce bilan, qui est l’expérience humaine collective, que nous pouvons nous positionner individuellement en tant qu’humaniste.

Être humaniste, c’est avoir un regard objectif sur le bilan de l’humanité, et se positionner par rapport à lui pour peser sur lui dans la mesure de nos moyens.

Ce qui caractérise un être humain, ce n’est pas sa conscience personnelle, ce sont les relations qu’il entretient avec ce qui n’est pas lui (entendons l’univers entier). Il n’existe pas d’individu hors relation. On pourrait se dire universel, plutôt qu’humain, mais ce serait nier la réalité des conditions de notre réalité et les attributs qui sont les nôtres. Je pourrais parler d’une conscience écologique totale, mais il est déjà difficile d’être un humain cohérent.

Commençons par le début et travaillons à une alliance totale de l’espèce humaine afin d’éradiquer ce qui fait de nous une espèce cannibale. Cela ne peut se faire que par une éducation qui libère l’individu, et non par une éducation qui lui est imposée et qui l’oppresse.


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