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Commentaire de E-fred

sur Des petits trous, des petits trous... et l'histoire du nazisme (6)


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E-fred E-fred 4 août 2009 20:48

Oui, de tout poil.

Les articles de morice m’ont permis de refaire le point sur le fait que adolf n’a rien inventé, et de loin, et qu’il n’a fait que s’inspirer d’auteurs américains et français...de souche...

« et il faudra aussi penser à changer le nom de l’arrêt de bus ».

En 1941, Alexis Carrel est membre du Parti Populaire Français, principal parti fasciste français d’avant guerrre et parti collaborationniste de 1940 à 1944. A la libération, plusieurs de ses compagnons furent condamnés à mort pour « intelligence » avec l’ennemi (parmi lesquels Georges Suarez). Le docteur Carrel échappa à la peine de mort grâce à une crise cardiaque qui lui fut fatale le 5 novembre 1944.

Comme si cela ne suffisait pas, ses compétences médicales sont également remises en cause, il faut dire que ses attestations de guérisons miraculeuses à Lourdes, alors qu’il était étudiant en médecine, n’ont pas laissé le milieu médical indifférent. Dans l’article "Dr Carrel’s immortal cells" publié dans la revue Medical History en 1980, J. A. Witkoski dénonce également la fraude scientifique de Carrel pour son travail tendant à démontrer l’immortalité des cellules. Et pour enfoncer le clou, le Quotidien du Médecin publie un article en octobre 1996 prouvant que les travaux qui avait valu son prix Nobel à Alexis Carrel avaient été publiés six ans plus tôt par le chirurgien lyonnais Jaboulais dans le périodique Lyon Médical.

Avec une telle biographie il n’est donc pas étonnant que l’Université Alexis Carrel de Lyon ait été débaptisée en 1996. Il en est de même pour des dizaines de rues à Grenoble, Metz, Béziers, Montpellier, Belfort, Limoges, Sarcelles, Blois, La Roche-sur-Yon, Brest, Dunkerque, Nantes, Nîmes, Perpignan, Quimper, Saint-Brieuc, Tourcoing, Tours, Noisy-le-Sec, Taverny, Paris, Reims...

Pour le symbole, la ville de Saint-Brieuc a choisi le nom d’Anne Frank pour remplacer celui du théoricien de l’eugénisme. Je suis sûr que les élus et les historiens verdunois trouveront un scientifique ou un résistant local pour corriger cette petite faute d’inattention. Et s’ils manquent d’idées, n’hésitez pas à leur faire des propositions.

PS : il faudra également penser à changer le nom de l’arrêt de bus ;)


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