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Commentaire de homosapiens

sur Caissières contre caisses automatiques : un paradoxe capitaliste


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homosapiens homosapiens 14 janvier 2010 23:19

Avec le temps j’ai toujours plus de respects pour les « caissières » de supermarché.
Déja parceque je fais trés souvent les courses, que je le cotoies, et aussi parce que j’en connais aussi une petite partie des tracasseries quotidiennes.
C’est un métier qu’on pourrait qualifier « d’ingrat » qui donne à première vue l’apparence
d’une métier « bas de gamme », de personnes « pas trés futées », et bon nombre de skcetch d’humoristes rabaissent cette image régulièrement.
Pourtant c’est un vrai métier avec des cadences, des régles, une obligation de constance, d’accueil, des horaires tordus, une confrontation quotidienne avec tout et n« importe quoi, et un travail physique bien plus difficile que cela en donne l’air...
Je compatis en toute sincérité avec les caissieres.
J’entrevois dans cet article pas mal de bon sens, une certaine logique et même l’atteinte d’une forme de synthèse : le combat de l’homme et la machine, la notion de progrés technique, la force invisible du principe capitalisme, la lutte des classes etc...
Tout est assez bien abordé dans l’article et pour une fois sans »conotations« primaires idéologiques.
J’ai juste envie de compléter cet article :
oui la tendance sera toujours à remplacer l’homme par une machine, »dans quelques années on plongera dans la misère des familles entières pour un gain de 2 centimes à la tonne à l’autre bout de la terre« (un truc dans ce genre écrit il y a longtemps par je ne sais plus qui...)
Cette méthode s’applique partout et la contester, meme si cela semble légitime, c’est contester le capitalisme, et malheureusement c’est le seul truc qu’on connaisse, qui marche assez mal certes, mais qui marche...bien que cruel, destructreur, etc..
En voyageant récemment à Londres j’ai pu voir déja ces supers marchés avec caisse automatiques :
quelques caissieres (toutes indiennes), et une rangée de caisses automatiques avec 1 »surveillante« .
Mon sentiment a été attristé et il l’est encore. Bien qu’évidement je déteste attendre à la caisse comme beaucoup de monde, cette vision d’une série de machine, des clients »bippant« eux memes leurs achats sous l’oeil vigilant d’une »caissière« m’a semblé profondément inhumaine.
Certes cela va encore apporter »du profit« en plus pour certains, et sans doutes des clients seront satisfait de cette méthode...
Le progrés, encore ce progés censé améliorier notre quotidien.... la machine soulageant l’homme de souffrance, du travail...oui, bonne idée...ca marcherait si en face il n’y avait pas une augementation exponentielle de la population...
A vrai dire, l’idée que le progres puisse apporter une vraie libération vis à vis du travail, de l’effort..que la technique apporte à l’homme plus qu’elle ne prends est possible, ca parait meme évident aujourd’hui tant les progré sont importants, nombreux...mais à condition que la quantité d’individu censé en profité croisse moins vite...
Or, c’est un déséquilibre entre notre »progression technique« et notre progession démographique à l’échelle planétaire qui rend ce reve impossible.. du coup nous cherchons à accélerer encore plus les progrés : la production la productivité, le rendement, les OGM et toutes les ficelles possibles et imaginables pour offrir plus à plus de monde..
Le monde en créve, la planéte avec.
Certains écolos, antrhopo ceci ou cela savent tous que le terme de croissance qu’il soit au sens économique, démographique est une hérésie, un suicide...personne n’en parle.
Tous les pays cherchent cette fameuse croissance, or la planete, elle ne croit pas tous les ans de 3 ou %, elle aurait plutot tendance à décroitre de X% chaque année tant on la surexploite.
Alors ce débat autour des caissières est trés intéréssant dans ces fondements.
Il mèle des idées de droite (le profit), des idées de gauche (le progrés, la machine qui soulage l’homme), indirectement des idées écolos, et meme des idées communistes (au sens du partage équitable entre l’homme, le travail, les ressources..).
Et rien ne fonctionne car chaque modèle n’a travaillé qu’à l’application de ces principes.
Et chacun ne peut fonctionner qu’en équilibre avec les autres.
L’histoire ou l’actualité le montre sans cesse :
le tout capitalisme est un horreur invivable, injuste, imbécile et cruelle, mais tout autant que le tout commmunisme, le tout socialsme, le tout écolo..
Le sommet de coppenhague abouti à une grosse bouse comme on pouvait s’en douter.
Alors que l’homme devrait chercher le meilleur compromis entre
les bénéfices du capitalisme qui au moins a le mérite de pousser à l’inovation et la rentabilité
le socialisme qui tend à lisser les écarts sociaux
le communisme qui veut apporter des minimas ET des maximas aux uns et autres
et les écolos qui voudraient quand meme qu’on ’n’oubli pas qu’on mange pas des billets de banque.
On rigole souvent en lisant mon profil ni de droite ni de gauche, c’est facile..
A le vivre ca l’est moins. J’ai des convictions de droite qui me force à croire à la force de l’individualité, de la recherche du profit, de la performance..
j’ai des convictions quant à une juste répartition des richesses
j’en ai aussi pour que personne ne creve de faim
et je respecte la planète qui me ne nourrit...
difficile de tout concilier avec autant de discours pour et contre chacun de ces principes.
Je crois, peut etre naivement, que nous sommes pourtant nombreux à ressentir en nous
cette forme de déchirement. C’est peut etre mon coté »rousseauiste« , avec quelques limites quand memes.
Je n’ai que 40 ans, mais j’estime avoir vu pas mal de monde, visité pas mal de pays, rencontré
différentes cultures, oui j’ai vu et rencontré aussi quelques vrais abrutis..mais surtout, et cela me réjouit,, beacoup de gens qui partagent à des niveaux différents ces memes fondements.
Le système aujourd’hui est inadapté à notre planète, notre système, notre vrai fil rouge mondial, car il est divisé par ceux qui tirent profit d’un axe ou d’un autre. C’est là notre faiblesse.
Nous avons laissé à des lobbystes de tout poils, et surtout celui du fric, la possibilité d’orienter
notre façon d’etre, notre humanité. Ca porte meme un nom »la mondialisation« .
Ce mot si puissant devrait souligner une conscience humaine, mondiale, cohérente, respectueuse des races, équilibres, possibilités de chacun et vision d’avenir...et elle est réduite à un taux salairiale horaire ...quel dommage.
Certains cris à ceci ou cela pour aller dans un sens plus qu’un autre, aucun n’a vraiment de piste, ou de réelles possibilités de pouvoir car tout le monde »rit" dés lors que vous sortez de ce clivage gauche droite, écolo, prolo, bobo etc... toutes ces étiquettes que nous adorons coller.
Peut on simplement avoir le droit d’aimer la vie, la terre, les gens et souhaiter organiser un monde juste, équilibré, cohérent entre les envies individuelles, l’intéret collectif et celui de notre planète ?
On dirait que non et c’est bien triste.
Les caissières sont sur la liste.
Un jour, bientôt sans doute, je bipperais moi aussi ma boite de ravioli.
A+


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