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concorde (et naïveté)
La
»vaste assemblée d’hommes englobant toute l’humanité" que voulait
Baha’U’llah existe. C’est l’ONU, au sein de laquelle règne, en matière de
religion, la pire des hypocrisies. Sous la pression des pays soumis à l’islam,
sa commission dite « des droits de l’homme » cherche à interdire la
critique de ce que les religions cultivent de pire.
La
situation des bahaïs est DOUBLEMENT tragique. Ils sont persécutés par l’islam
mais c’est avec, entre autres, des représentants de la religion qui les
persécute qu’ils se réunissent, comme récemment à Winnipeg, "pour
s’adresser eux chefs d’Etats afin de peser sur les décisions politiques".
Même
au sein de la religion des bahaïs, de loin la plus pacifique des quatre grands
monothéismes, on s’interdit encore d’affronter ce qu’il y a de plus
effectivement criminogène en religion : la conception violente de Dieu,
aujourd’hui toujours intacte.
Là
comme ailleurs, s’adresser aux politiciens sur d’autres sujets, fussent-ils
très importants, apparaît alors comme une fuite gravissime.
Le
refus des juifs, des chrétiens et des musulmans d’affronter la conception
violente de Dieu n’est que la persistance d’un égarement multiséculaire. Le
refus des bahaïs est un énorme gâchis pour le monde contemporain.
Un gâchis du même
type peut être constaté, 2000 ans plus tôt en terre palestinienne, lorsque le
très pacifique prophète juif Jésus ne prend pas conscience qu’il doit, pour
éviter les égarements de ses futurs « disciples », rejeter
explicitement la conception violente de Dieu sacralisée dans l’Ancien
Testament.
Lui,
Jésus, n’a pas besoin de rejeter cette conception pour vivre son pacifisme,
comme les bahaïs d’aujourd’hui n’ont pas besoin de la rejeter pour vivre le
leur. Mais c’est toujours, très logiquement, cette conception violente de Dieu
qui pervertit les religions du XXI ème siècle dans leurs pratiques.
C’est
cette conception, tout particulièrement, qui alimente la persécution des bahaïs
dans les pays sous domination islamique.