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Commentaire de ffi

sur Dieu est un hologramme ! Ainsi parle la cosmologie après Hawking


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ffi ffi 9 septembre 2010 15:18

D’ailleurs Descartes n’avait pas trouvé d’autre possibilité que de partir du « je » pour fonder la science en imaginant « Je pense, donc Je suis ». Même un rationaliste comme Descartes part d’abord de l’Être, pas de l’objet. Et c’est logique. En effet, tout objet ne peut être conçu que si il y a au moins un Être qui le perçoit. Et il faut encore que cet objet conçu par un seul Être soit reconnu par les autres pour tenir lieu de vérité objective.

Ainsi, socialement, pour parvenir à une certaine connaissance objective, il faut initialement que les diverses subjectivités des Êtres en sociétés soient d’une certaine manière commune, pour minimiser les malentendus et la mauvaise foi. C’est le fait culturel, qui n’est ni visible ni quantifiable et qui correspond à des manières d’être partagées.

La fondation d’une véritable science objective repose donc entièrement sur l’éducation des subjectivité de la jeunesse. Or, la jeunesse ne possédant pas le langage rationnel des adultes (car elle l’apprend), et n’ayant pas de plus les perceptions très affinées, la manière d’éducation des subjectivités enfantines le plus efficace est de « faire sentir » le monde en lui, c’est-à-dire utiliser des métaphores, des images, des analogies. C’est la justification des religions.

Imagine construire un réseau ferré :
Commences-tu par construire tout le détail du réseau dans une partie infime de ce que tu projettes de construire ?
Ou commences-tu par construire les voies les plus importante de manière à qu’il soit le plus immédiatement fonctionnel possible, tout en te garantissant la possibilité le compléter plus tard ?

L’éducation, c’est cela. D’abord la morale, en bas âge, car les premières interactions sociales ont une influence considérable sur la trajectoire de vie. A cet âge, il n’est pas gênant de « mentir » par des mythes, au contraire, car il s’agit de créer en l’enfant une disposition d’esprit qui lui permettra de recueillir en son intellect les connaissances objectives, tout en lui garantissant l’accès à la conscience.

Le mythe, pour l’enfant, lui sert à s’identifier au monde (car il s’identifie en tout, il imite). C’est à cela que l’on juge l’intérêt du mythe.

Si le mythe qu’on lui sert est un mythe de combat et de conflit, l’enfant trouvera naturel le combat et le conflit, qui seront la matrice de sa conception du monde. Mais nous avons vu que sans accord des subjectivités, il ne peut y avoir de connaissance objective. Les sociétés basés sur de tels mythes sont intrinsèquement limités en possibilité de découverte.

En revanche, si le mythe originel est un mythe d’amour, l’enfant pensera que la normalité en société, c’est d’aimer. Or, nous avons vu que l’accord des subjectivités permet la mise au point de connaissances objectives. Donc le mythe originel adéquat, pour une société qui progresse, est un mythe d’amour. D’où le fait que ce soit dans la chrétienté qu’ont eu lieu les plus grands progrès scientifiques.

Si tu sers à l’enfant en lieu et place de mythe la connaissance objective des adultes, cela peut, d’une part le décourager, d’autre part le faire considérer lui-même et autrui comme objet, donc le rendre manipulateur, ce qui n’est pas un caractère « fonctionnel » dans une société civilisée, où chaque Être doit être pris avec ses sentiments sous peine de problèmes relationnels.


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