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Commentaire de Sandrine

sur L'Humain d'abord : irréalisable ? Non, indispensable


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Sandrine Sandrine 8 juin 2012 22:04

Alinea,
je ne suis pas sûre de comprendre tout ce que tu dis, ça vole un peu trop haut pour moi, n’oublie pas que je suis une toute jeune militante...
Ceci dit je prends tout ce que tu me dis : je vais m’intéresser au « petit livre gris » du Parti de Gauche. Merci pour l’info.
En revanche je suis allée lire ton article sur Mélenchon ( le premier que tu as écrit je crois), et là j’ai tout compris, et c’est superbe, et bravo.
« parce que l’humain... il n’y a pas que du bon » : oui, c’est ça qui me plaît justement. Je compte justement développer cela dans un prochain article, car c’est une question qui a été aussi soulevée par un autre de « mes » commentateurs, un dénommé Cocasse, qui dit parfois des choses intéressantes ou en tout cas qui donnent envie d’y répondre.
« Quant à la sensibilité aux malheurs de l’homme, elle n’a jamais été un bon moteur politique : la preuve est que chaque parti s’en sert pour convaincre. » C’est vrai, c’est ce qui fait qu’on se sent un peu impuissant, cependant il y a la manière de faire. J’ai vu récemment une vidéo en caméra cachée, où on voit un responsable du FN en train de « former » des militants ; en gros il leur dit : « dès qu’il y a une usine qui ferme, vous n’attendez pas, vous profitez que les gens sont fragiles, et vous leur dites : vous voyez, au FN, on vous avait prévenus. » Ces méthodes ne seront jamais celles de militants du Front de Gauche.
Et puis, Mélenchon les utilise aussi, ces arguments, cette sensibilité aux malheurs de l’homme, si je ne me trompe. Là encore il y a la manière de faire. Les gens sentent certainement celui qui est sincère et celui qui veut juste récupérer leur voix. (Enfin... Je pense que justement les électeurs du FN, ceux qui sont « fans de Marine », ne sentent pas cette absence ou présence de sincérité.On dit souvent à leur sujet que ce sont des gens qui ne réfléchissent pas plus loin que leur nez... Je pense quant à moi qu’il leur manque un sens. (En plus.))
« Faire de la politique, ce n’est pas s’arrêter à une rencontre qui nous touche et clamer « Faites quelques chose ! » » Oui tu as certainement raison mais pour l’instant c’est tout ce que je sais faire, mais je vais sans doute évoluer.
« Je le répète : déconditionnons-nous de ce formatage invalide, impuissant et que, pour ma part je trouve dégradant. » Là je ne comprends pas. Quel conditionnement, quel formatage ? Je ne trouve pas dégradant d’aller à la rencontre de l’autre, de l’aborder sous l’angle de « la politique », de l’écouter avec compassion. Il y a une manière d’entrer en contact avec l’autre, que je connais bien, qui est la pédagogie, qui consiste à partager avec l’autre un patrimoine commun, une culture commune, une langue commune, une histoire commune. J’en ai découvert récemment une autre, tout aussi passionnante, qui est « la politique », qui consiste à échanger avec l’autre au sujet des lois de la République, à en discuter, de ces lois qui régissent nos vies, et qui en partie peuvent les rendre heureuses ou malheureuses. Dans l’approche politique de l’autre, comme dans l’approche pédagogique, ce que je trouve passionnant c’est que l’autre passse avant les idées. L’autre est plus important que les idées. J’ai beau être militante (et maintenant c’est pour toujours je crois), il y a quelque chose qui ne me sortira jamais de la tête, c’est la chanson de Brassens : « mourir pour des idées... d’accord, mais de mort lente ! »
Au plaisir de te lire.


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