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Commentaire de Lord Franz of the F. in S.

sur Merveilleuse Amérique...


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Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 22 décembre 2012 17:43

 Effectivement, l’Amérique est stricto sensu « merveilleuse » : une étrangeté qui peut être autant fascinante que repoussante…

 Pas étonnant que lorsque le modèle »société de consommation" s’esquissait, se formait et formalisait (ère du Gilded Age) qu’à côté de la Bible, on trouvait les Mille et Une Nuits : Calvin et Aladin : les Parques présidant à la naissance de la « merveilleuse » Amérique : conciliant ainsi l’austère et rigoureuse éthique protestante avec l’exubérante et indolente superficialité d’une société vouée à la consommation, à la réussite matérielle. La tradition du conte oriental s’affirmant pour propager l’idéal consumériste, les sermons eux affirmaient l’idéal productif (protestant). Chacun frottant sa lampe dans l’attente du génie, sans pour autant oublier les puritains pères…

 Aussi, l’Amérique est par nature, essentiellement »merveilleuse" : mais aussi exubérant ce « merveilleux » soit-il, il se verra toujours accompagné du plus strict pragmatisme : l’utopie n’aura de sens que pratique aux Amériques, sinon elle s’effacera ou se renouvellera. Anansi, Iktumi, Captain America auront pour corolaire Ford, Gates et Rockfeller ; les fouriéristes texans de La Réunion (village utopique de la future Dallas) s’effaceront face au clan Ewing, à la cave à Pfaff des bohémiens newyorkais succèdera l’armée privée d’un Bloomberg, les communautés anarchohippies cohabiteront avec les gated communities « jugendrein » pour « retirés » du décor : le pragmatisme aura certes l’avantage sur le terrain du Réel, sans pour autant empêcher le rêve de se faire américain…

 George Carlin disait que le rêve américain était appelé ainsi car pour y croire il fallait être endormi…pour autant cela n’implique pas qu’en se réveillant ce ne soit que cauchemar…le caractère « merveilleux » de l’Amérique est de toujours produire encore plus de merveilleux, d’utopique, d’irréalisable quand bien même le pragmatisme fait la loi : mais les nuits de Sheharazade ne sont-elles pas au final infinies ? C’est là au final, la force de cette nation : se renouveler encore et encore…

 

Il faut s’en approcher pour saisir que son visage n’est pas forcément celui que nous présente son hollywoodienne fabrique à chimères ou à rêves, même si celle-ci tend à faire de ses standards ceux du lambda américain ou autre : il y a plus d’une colline à L.A., et bien plus encore aux Amériques.    


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