jaja
« Encore une fois Louphi part de prémisses faussées pour mener une
démonstration spécieuse....Peu importe, selon lui, qu’anarchistes et
trotskistes se déchirent sur la question politique essentielle de la répression
de Kronstadt par les bolchéviks.... Les anarchistes soutenant les marins
mutinés et Trotski les qualifiant d’anarchistes et de petits-bourgeois ... »
Sur le plan psychologique, on peut résumer l’anarchisme comme étant la phobie de
l’ordre et de la discipline collectives
Sur le plan philosophique, l’anarchisme est un courant de pensée
d’essence libertaire qui prône l’instauration d’une société sans classe qu’on
appelle encore société communiste. Cependant, l’anarchisme ne propose aucun
plan, encore moins une méthode pratique pour atteindre concrètement
son but. Sur le plan politique, l’anarchisme rejette sans distinction toute
notion d’Etat dans la société.
Devant
l’absurdité pathologique d’une telle pensée, les anarchistes, adeptes de
l’anarchisme, essaient de se rattraper en se mêlant du mouvement ouvrier
collectif. Or, tout mouvement social collectif, pour exister et avoir des
chances d’aboutir, nécessite un minimum d’idées cohérentes et d’organisation, supposant
un minimum de discipline. Cette exigence idéologique et organisationnelle est
encore d’autant plus rigoureuse pour le mouvement ouvrier que celui-ci doit
combattre et vaincre un ennemi extrêmement puissant qui expérimente sa
domination depuis plusieurs siècles. En s’ingérant ainsi dans le mouvement
ouvrier, les anarchistes se heurtent
très vite à la rigueur qu’impose, non seulement l’idéologie, mais aussi
l’organisation pratique, au sein d’un parti politique monolithe centralisé,
observant une discipline de fer confinant à la discipline militaire,
avant-garde du prolétariat. C’est cette idéologie et cette organisation
monolithe et disciplinée qu’incarne le marxisme, doctrine de Karl Marx, Friedrich
Engels, Lénine et Staline basée sur l’étude scientifique de
la société.
Ainsi
donc, face à la rigueur qu’impose le succès du mouvement ouvrier partisan,
l’anarchisme rebuté, désemparé, entre en rébellion contre le parti et, bien sûr
naturellement, contre l’Etat de dictature du prolétariat. Cette
rébellion anarchiste, qui constitue une aubaine pour la bourgeoisie, peut
prendre diverses formes parmi lesquelles les vieux courants anarchistes
saint-simoniste, fouriériste et bakouniniste qualifiés par Marx et Engels
de « communisme critico-utopique » ainsi que l’anarchisme syndical ou anarcho-syndicalisme. Cette rébellion anarchiste contre le mouvement ouvrier révolutionnaire s’exprime par divers mots d’ordre et slogans ronflants, de diversion, parmi lesquels les expressions telles que « la dictature bureaucratique », « la nomenklatura », « le socialisme des intellectuels », « la bureaucratie stalinienne », « le socialisme autogestionnaire », « la démocratie directe », « la fédération des communes ouvrières », etc.
Dans
le cadre de la Grande Révolution d’Octobre 1917 en Russie, l’anarchisme s’est manifesté aussi sous diverses
formes suivant les circonstances et la personnalité de chaque courant porteur.
Dans la phase de la guerre civile, les plus en vue de ces groupes anarchistes
sont entre autres : l’« Opposition
Ouvrière » (Chliapnikov, Medvédev, Kollontaï, d’autres encore), les
« Centralistes Démocrates » (Sapronov, Drobnis, Bogousiavski, Ossinski, V.
Smirnov, d’autres encore), les « Communistes de Gauche » (Boukharine,
Préobrajenski).
« L’"Opposition
Ouvrière" était en fait un groupe anarcho-syndicaliste de lutte contre
le Parti. Le groupe du « centralisme démocratique » réclamait la liberté complète
des fractions et des groupements. Ces gens, tout comme les trotskistes, cherchaient
à compromettre, le rôle dirigeant du Parti dans les Soviets et les syndicats. Lénine les qualifia de fraction des « plus forts braillards »,
et leur plate-forme, de plate-forme menchévico-socialiste-révolutionnaire. » (Histoire du Parti Communiste (bolchevique)
de l’URSS – 1938)
On comprend
donc qu’il n’est, ni surprenant, ni étonnant, que les diverses nuances
anarchistes enkystés dans le mouvement ouvrier puissent se déchirer entre elles
tout en restant une fratrie coalisée dans la désorganisation, la démobilisation
et le désarmement du mouvement ouvrier révolutionnaire. Par exemple, cette
coalition des courants anarchistes et oppositionnels les plus contradictoires a
été le fer de lance de la contre-révolte réactionnaire de Cronstadt
en 1921 pendant la période de la guerre civile ayant accompagné la révolution
d’Octobre 1917 :
« L’émeute contre-révolutionnaire de Cronstadt fut un exemple patent de la
nouvelle tactique de l’ennemi de classe. Elle commença huit jours avant
l’ouverture du Xe congrès du Parti, en mats 1921. A la tête de l’émeute se
trouvaient des gardes blancs liés aux socialistes révolutionnaires, aux menchéviks
et à des représentants d’Etats étrangers. La volonté des émeutiers de rétablir
le pouvoir et la propriété des capitalistes et des grands propriétaires fonciers,
ils cherchèrent à la dissimuler au début sous une enseigne « soviétique » ; ils
formulèrent le mot d’ordre : « Les Soviets sans les communistes ».
La contre-révolution entendait exploiter le mécontentement des masses petite-bourgeoises
et tout en se couvrant d’un mot d’ordre pseudo-soviétique, renverser le pouvoir
des Soviets. ».(idem)
Mais, l’activité subversive anarcho-trotskiste souterraine, ininterrompue, soutenue et parrainée par le sionisme et l’impérialisme euro-américain aura raison de la dictature du prolétariat en 1953 par coup d’Etat trotskiste-khroutchevien ayant vu l’assassinat de Staline et des principaux dirigeants de l’Etat Soviétique. Ce coup d’Etat trotskiste-khroutchevien marque la fin de l’URSS, la restauration du capitalisme en Russie et le retour à l’empire impérialiste russe.