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Commentaire de benevole

sur « Un papa, une maman, y a pas mieux pour un enfant » Faux combat, faux débat


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benevole 15 janvier 2013 02:22

à Résistance

« Liberté pour les futurs enfants de couples homosexuels d’avoir un père et une mère clairement identifiés et de les connaître ?- Egalité entre enfants si les uns ont un père et une mère et les autres deux pères ou deux mères ? »

A une certaine époque, que j’ai connue, la « résistance » portait sur les mariages interraciaux et vous auriez sans doute écrit « Liberté pour les enfants d’avoir deux parents de même couleur ? » Puis sont nés les métis qui ont, au début, été victimes de préjugés mais se sont avérés statistiquement plus robustes et intelligents que la moyenne et aujourd’hui, on considère que ce brassage des ethnies conduit plutôt à un enrichissement génétique.

Je ne sais pas, et vous non plus, ce que donnera avec le temps l’éducation homoparentale.
C’est vrai qu’au début, le regard des autres, que vous contribuez à intensifier, peut mettre ces enfants mal à l’aise mais, sur le fond, s’ils se sentent réellement aimés par leurs deux mères ou pères, ils évolueront mieux que dans bien des familles hétérosexuelles où l’amour fait défaut. Et le fait d’avoir deux mères ou deux pères leur apparaîtra comme un avantage par rapport à certains autres enfants. Je me répète peut-être mais tout est une question d’amour.

Vous vous référez aux archétypes du père et de la mère où le premier représente l’autorité et la seconde la tendresse et la compréhension. Vous n’êtes pas sans savoir que chaque personnalité humaine se compose d’un pourcentage de masculinité et un pourcentage de féminité et qu’il n’est pas rare de voir la mère porter la culotte et le père jouer un rôle plus conciliant. Cela peut poser à l’enfant des problèmes d’identification au parent de son sexe.
Heureusement, dans la famille élargie et dans le corps enseignant, l’enfant trouvera des modèles d’hommes et de femmes qui influenceront aussi le développement de sa personnalité. Inconsciemment, il fera son choix.

Le problème n’est pas différent dans un foyer homo. L’un des conjoints jouera le rôle de l’autorité et l’autre celui de l’accompagnement, et ceci tout à fait naturellement en fonction de leur masculinité/féminité respectives. Il faut seulement espérer que la famille ne soit pas obligée de vivre repliée sur elle-même et que l’enfant trouvera dans la famille élargie, le voisinage et le corps enseignant des modèles variés du sexe opposé à celui de ses parents.

La fraternité suppose effectivement une relation avec des personnes différentes, par exemple des homos et des hétéros. Si des couples de ces deux bords ont entre eux des relations de bon voisinage, voire d’amitié, les enfants ressentiront cette fraternité. Ils iront par exemple loger de temps en temps chez l’un ou chez l’autre comme le font aujourd’hui les enfants de ménages hétérosexuels. Si, à cause du clivage que vous semblez vouloir entretenir, les foyers homosexuels sont maintenus à l’écart, nous allons dans le sens inverse de la fraternité.


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