la quintessence de la furtivité,
qui avait commencé.... pendant la seconde guerre mondiale, et même
bien avant encore, avec les recherches d’un jeune ingénieur,
prénommé Jack, persuadé qu’une aile volante pouvait avoir des
qualités inattendues, dont une image radar bien plus faible que
celle qu’offrait un bombardier classique.
Quel précurseur, ce Jack Northrop.
Alors même que le radar n’existait pas, il travaillait déjà sur la
furtivité ! En réalité, le concept d’aile volante remonte
bien avant les années 30 et Northrop n’était pas du tout le premier
à travailler dessus ou a en faire voler. L’intérêt de l’aile
volante était aérodynamique, et n’avait rien à voir avec la
furtivité.
L’armée américaine, désireuse de
terminer au plus vite et au mieux la seconde guerre mondiale
Vraiment ? En êtes-vous certain ?
Je suis d’accord avec vous mais d’éminents auteurs pensent que
l’armée américaine souhaitait faire durer la guerre le plus
longtemps possible, et qu’elle se termine mal. Pour ma part, je ne
sais que penser.
L’avion avait ce jour-là deux
pilotes, […] et trois hommes d’équipage, dont aucun n’a cherché à
sauter en parachute lors de la catastrophe.
En vérité, ces 5 membres d’équipage
voulaient se suicider, leurs femmes les ayant tous quittés la veille
de la catastrophe par une extraordinaire coïncidence. Ou peut-être
qu’ils ont quand même cherché à sauter en parachute mais qu’ils
n’ont pas pu le faire (cela peut arriver dans un avion en perdition).
Nous ne le saurons probablement jamais.
Preuve de sa faiblesse argumentaire
face aux idées très avancées de Jack Northrop. Les ailes volantes
étaient bien meilleures en vol qu’un B-36, tous les pilotes le
confirmaient, et aurait fallu améliorer leurs commandes et leur
temps de réponse surtout : en somme, il leur manquait deux
choses : des commandes électriques et un ordinateur !
Si ce que vous écrivez est vrai, c’est une preuve de sa lucidité, je dirais. Si
les ailes volantes ne pouvaient voler sans commandes électriques et
ordinateur (je suis d’accord avec vous sur ce point), alors les
appareils de Northrop ne pouvaient pas voler correctement jusqu’à ce
que cette technologie soit développée, et il n’y avait donc aucune
raison de poursuivre le programme, sachant qu’il n’aboutirait pas.
selon lui l’avion ne peut effectuer
des missions de plusieurs jours... alors qu’il est ravitaillable et
se traîne à 900km/h
Il est ravitaillable en carburant, mais
pas en huile. C’est généralement le plus gros problème pour les
vols très long. Et quel intérêt de faire une mission de plusieurs
jours ? Même en se « traînant » à 900 km/h, on
peut atteindre n’importe quel point de la planète en moins d’une
journée...
le taux d’attrition est de 35%
seulement
Vous confondez taux d’attrition et taux
de disponibilité, cher ami. Avec un taux d’attrition de 35%, il n’y
aurait plus de B-2 survivant aujourd’hui.
C’était un des secrets bien gardés
du B-2, qui n’en possède plus aucun désormais
En effet, toutes les données
concernant le B-2 sont désormais publiques. Vous trouverez même
l’ensemble des plans et des manuels de pilotage et d’entretien sur
Internet.
à bord, ses premiers ordinateurs
paraissaient en effet bien rachitiques (vingt cinq ans après, c’est
un peu logique !). En même temps que l’on modifiait cet équipement
à bord, on lui ajoutait une communication satellitaire vers le
programme EHF SATCOM. Car l’avion, constamment remis à jour (il
dépend trop de l’état d’avancée des radars adverses !) continue à
être un dévoreur de budgets.... lors de sa mise à jour en 2008, on
lui a greffé par exemple un nouveau cerveau : des "classes
Pentium" comme processeurs
Je vais essayer de
résumer ce passage : le B-2 était dépassé à cause de ses
ordinateurs vieux de 25 ans, sachant que ceux-ci étaient constamment
mis à jour pour s’adapter aux nouvelles menaces. Tout et son
contraire, en somme !
Encore un superbe
article, morice. Merci ! Je me suis régalé !