Mais dans aucun lien que
vous avez mit, il a été démontré que les américains ont entrainé
directement l’EIIL.
Il est dit que certains membres de ‘lEIIL sont passé par des camps d’entrainement avec des instructeurs américains , c’ est vrai mais c’ est aussi le cas pour des instructeurs Syriens , Irakiens etc.
Si vous déduisez qu’à cause de cela l’EIIL est sous les ordres des américains, pourquoi ne pas déduire qu’ ils sont sous les ordres du régime Assad ? Ca n’a pas de sens …
Vous donnez là dans la même stratégie de confusionnisme : les membres de l’EIIL ont bien été entraînés par les occidentaux en tant que tels, quand l’EIIL existait déjà. On se fiche de ce que certains l’ont été par des syriens et irakiens il y a dix, vingt ou trente ans, ça c’était dans le cadre de l’armée syrienne ou irakienne, pas dnas le cadre de la formation d’un groupe rebelle islamiste, et de toute façon ils sont maintenant devenus leurs ennemis. Donc, non, il n’y a pas de symétrie entre les accusations de soutien occidental et de soutien syrien ou irakien.
-D’abord, l’EIIL est issu directement d’Al Qaïda en Syrie
Ca c’est faux, l’EIIL est issus d’Al Qaïda en Irak ( et ils y ont combattu les troupes américaines ) et aujourd’hui ils combattent militairement Al Qaïda en Syrie , ça c’ est un fait .
Il s’agissait là d’une malheureuse erreur de frappe de ma part, qui changeait en effet tout le sens de ma phrase. Il est vrai que le lien donné la corrigeait, mais pour préciser : Daech est en effet une composante d’Al Qaïda en Irak, appendice notoire des Séoudiens, de la CIA et de leurs alliés (qui l’avaient amené en Irak afin de semer le chaos et de briser la résistance irakienne unifiée chiite-sunnite du début, peu importe si au passage ils tuaient des soldats étatsuniens), et le Front Al-Nosra en est une dissidence (d’obédience qatarienne).
Concernant le réseaux voltaire et sa propagande, cela fait un certain temps que je ne les prends plus aux mots , je les ai vu faire de vulgaire manipulation de faits dans certains de leurs articles.
Ils font parfois des erreurs, mais ce n’est rien par rapport aux montagnes d’inexactitudes et de mensonges délibérés des médias occidentaux. En tout cas, au Proche-Orient, les choses se passent à peu près comme ils l’annoncent (l’exemple de la Syrie est à cet égard édifiant).
Pour le reste, les raisons des affrontements supposés entre groupes djihadistes, on en a données de plausibles, déterminer exactement lesquelles, ce n’est pas très important. J’écris supposés car on ne sait même pas dans quel mesure ils sont vrais, la presse occidentale dit souvent n’importe quoi à dessein. Ce qui est évident, c’est que Daech n’est pas autonome, il crève les yeux qu’ils ne pouvaient pas progresser ainsi en Irak sans une aide extérieure massive, forcément du côté des pro-occidentaux et/ou occidentaux (et pas la peine de me ressortir toutes ces explications bien trop légères selon lesquelles l’Irak est divisé et n’est pas une nation, que son armée n’est pas motivée etc...). Ils auraient du être écrasés en un rien de temps. J’avais employé des formulations de prudence, mais elles ne sont en réalité pas de mise en l’espèce : cette histoire de groupe amateur et isolé qui met en fuite une armée régulière, bien équipée et beaucoup plus nombreuse qui plus est (et certainement motivée à combattre des djihadistes sunnites car sans doute composée principalement de chiites), ça ne tient tout simplement pas debout. Déjà, s’ils étaient vraiment ennemis de Al Nosra et de l’armée de l’Islam, et isolés, ils n’auraient pas tenu le coup, ces deux groupes étant soutenus de l’extérieur et fournis à foison en finances et en armes. Donc tout le reste au sujet de ces guerres entre groupes rivaux, c’est de la poudre aux yeux.
Une autre information au sujet des tergiversations turques (et où on voit encore que l’EIIL est directement soutenu par les pro-occidentaux, même si en l’occurence les turcs pourraient avoir été doublés par leurs alliés) :
L’opposition
turque affirme détenir un document prouvant le soutien du
gouvernement Erdogan aux groupes djihadistes présents en Syrie. Des
accusations qui fragilisent le pouvoir turc, alors que 80
ressortissants sont retenus par l’EIIL en Irak.
Des députés du
principal parti d’opposition turc, le Parti républicain du peuple
(CHP), ont demandé des explications au gouvernement de Recep Tayyip
Erdogan à propos du soutien supposé des autorités aux
organisations djihadistes impliquées dans le conflit syrien,
rapporte le quotidien turc « Hurriyet » dans son édition du
17 juin. Alors que le consul de Mossoul et 79 autres Turcs résidant
dans la ville du nord de l’Irak sont otages de l’État islamique
en Irak et au Levant (EIIL) depuis le 11 juin, ces nouvelles
révélations ajoutent à l’embarras du pouvoir turc.
Ce n’est pas la
première fois que le gouvernement d’Erdogan est accusé d’aider
les djihadistes en Syrie. Mais cette fois-ci, l’opposition affirme
détenir des preuves de ces liens. Ihsan Özkes, le député
d’Istanbul, a récemment déclaré être en possession d’une
circulaire envoyée par l’ancien ministre de l’Intérieur au
gouverneur de la région d’Hatay, frontalière avec la Syrie. Le
document demanderait ouvertement aux autorités locales d’aider les
combattants du Front al-Nosra, l’un des deux principaux groupes
djihadistes présents en Syrie, avec l’EIIL.
“La province
d’Hatay a une importance stratégique concernant le franchissement
de la frontière entre notre pays et la Syrie. Le soutien logistique
aux groupes islamiques, leur entraînement et la prise en charge des
blessés seront principalement assurés à partir de cette région.
L’Organisation nationale du renseignement (MIT) et les autres
institutions concernées ont été chargées de ces missions“,
stipule cette circulaire, d’après Ihsan Özkes.
Des combattants
d’Al-Nosra contre le PKK
Le député
d’Istanbul accuse, par ailleurs, le ministère des Affaires
religieuses d’avoir remis de l’argent collecté pour des œuvres
de charité aux combattants djihadistes, et d’avoir autorisé des
membres d’Al-Nosra à utiliser des dortoirs du ministère, toujours
dans la région d’Hatay.
Le document révèle
également, selon Ihsan Özkes, comment les services de renseignement
turcs ont utilisé des membres d’Al-Nosra pour combattre le Parti
de l’Union démocratique (PYD), le parti kurde syrien affilié au
PKK.
En plus de la
circulaire incriminée, le Parti républicain du peuple (CHP)
présente un autre élément à charge : une photo d’un homme sur
un lit d’hôpital. D’après le parti d’opposition, il s’agit
d’Abou Mohammed, un commandant de l’EIIL, soigné à l’hôpital
public d’Hatay après avoir été blessé dans des combats à
Idlib, en Syrie. L’image, qui serait datée du 16 avril, a
largement circulé sur Internet le 9 juin dernier, lors de la prise
de Mossoul par l’EIIL. Le chef du groupe parlementaire du CHP,
Muharrem İnce, a exigé des explications des autorités à propos de
ce cliché.
"Si nous nous
taisons maintenant, c’est pour laisser le gouvernement travailler
et empêcher tout dommage pour notre peuple, notre drapeau et notre
pays. Mais nous allons parler de la situation dans laquelle les
mauvaises politiques ont entraîné notre pays, et du genre de
problèmes que nous créent tous ceux que ces politiques ont nourris,
soignés et aidés" a déclaré Muharrem İnce le 12 juin
dernier devant le Parlement turc, à Ankara.
Black-out
médiatique sur les otages de Mossoul
Le gouvernement
d’Erdogan se retrouve donc dans une position délicate, alors que
80 Turcs, enlevés à Mossoul, sont retenus en otages par l’EIIL en
Irak, et qu’Ankara a évacué mardi son consulat à Bassora, dans
le sud du pays. Signe de la fébrilité du pouvoir dans cette
affaire, une décision de justice a interdit aux médias turcs, mardi
17 juin, de rapporter la moindre information sur la prise d’otages.
Seules les autorités sont désormais autorisées à s’exprimer sur
le sujet.
Cet enlèvement a
encore ravivé la polémique sur les liens entre le gouvernement turc
et les groupes djihadistes. En janvier, une enquête menée par des
journalistes des quotidiens « Hurriyet » et « Radikal »
avait déjà démontré l’implication des services de renseignement
dans l’acheminement d’armes aux rebelles syriens, dont certains
groupes extrémistes.
Mais le régime d’Ankara continue de nier toute aide à ces groupes, même si la position anti-Assad du gouvernement Erdogan ne fait de doute pour personne. Avec la prise d’otages de Mossoul, les autorités turques se retrouvent brutalement confrontées à leurs contradictions sur le dossier syrien.
Première publication : 17/06/2014
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