Et bien, si le fait que des civils s’inquiètent pour d’autres civils par principe de réciprocité, il faut te soigner. Car du pathos, tu en auras

Claude Simon

Ce principe serait pertinent si, pour les civils français décérébrés que j’évoquais, un civil en valait un autre, quelle que fût sa nationalité. Par voie de conséquence, il leur faudrait se préoccuper tout autant des israéliens menacés explicitement d’extermination par l’article 7 de la charte du Hamas que des Gazaouis.

On n’a jamais lu quelque part, dans l’appareil législatif d’Israël, que « le jour du Jugement dernier, Dieu dirait aux Juifs : il y a ici un musulman, viens le tuer », ce qui serait, par symétrie et en inversant les termes, un équivalent de la phrase du septième article de la charte évoquée plus haut. Ces sortes de fantasmes exterminateurs et génocidaires, on ne les trouve que d’un côté de la barrière de sécurité qui sépare Gaza du territoire des kibboutzim voisins. Probablement un lointain héritage du mufti tonton d’Arafat, régulièrement mis au courant de la solution finale par son artisan même, Heinrich Himmler, et qui ne voyait qu’une seule critique à formuler : ça n’allait pas assez vite.

Puisque vous aimez la discussion, auriez-vous la bonté de nous dire ce que vous pensez de la condition des chrétiens que j’évoquais, chassés du paradis gazoui par le Hamas, ou bien de celle des chrétiens de Mossoul qu’on menace d’égorger ? Je suppose, vous interrogeant ainsi, que vous considérez que les chrétiens, comme les juifs, sont aussi des « civils » ou tout simplement des hommes. En tout les cas, j’ose encore espérer que vous ne me contredirez pas sur ce point.

PS- Pourquoi ce tutoiement qu’aucune sorte de copinage ne saurait expliquer ? Aurions-nous déjà gardé ensemble quelque troupeau de cochons ou de missiles ?