Bonjour Canard,
Elle a dit « le peuple » ? Ca vous a des accents gaulliens, des souvenirs de 89, des accents d’après la libération, bref, ça vous fait gonfler la poitrine et éructer un puissant cocorico.
Ce qu’il y a de plus surprenant, c’est qu’en une période de grand désarroi, de chômage élevé, de dangers terroristes, d’Europe qui patauge dans la choucroute (pas d ’allusion à l’Allemagne, là), avec 11% de pauvreté, avec... avec..., chacun dans son coin croit dans les vertus des mythes.
Remettons en question la notion actuelle de peuple, groupe de personnes aux intérêts très divergents, hétérogène, divisé par le consumérisme, la satisfaction instantanée des besoins (« instant gratification » chère à la psychologie du marketing), lorgnant sur le voisin avec envie, pétri de terroir ou de régionalisme à deux sous, saoûlé d’informations sans intérêt, écrasé par une fiscalité opaque et clivante, bref un peuple qui n’est qu’une fiction, un racolage sans nom.
Mais, comme il ne reste plus grand chose à quoi se raccrocher, alors pourquoi pas le peuple, ultime illusion mensongère et vide de sens. Ca remplira bien les urnes pour le FN, qui, invariablement parle au nom de tous les français. Ben voyons !