Parmi
les motivations pour voter, n’oublions pas « le devoir civique » pour un
droit prétendument acquis de haute lutte. Vers 1970 encore, des
spécimens de votants se mettaient même au garde-à-vous devant l’urne...
Attitude amenant la déférence publique ou posture devant plutôt
inquiéter ?
Il n’empêche que le vote reste le moyen le moins mauvais d’expression populaire.
Néanmoins,
quand cette expression est muselée (refus du référendum d’initiative
populaire), méprisée (le vote blanc / référendum sur l’Europe 2005),
subtilisée, détournée (appropriation de voix, manœuvres des partis),
manipulée (légitimation d’une minorité non représentative), l’abstention
ne représente-t-elle pas le seul moyen transitoire de contester, de
résister, de ne plus cautionner ce jeu de dupes tant que la règle relève
d’un opportunisme malhonnête ?
Notre vieille Constitution, dévitalisée par
plus d’un siècle « d’optimisation » intéressée, décortiquée au profit des
partis majoritaires (je pense notamment au tour de passe-passe de Jospin
subordonnant l’élection législative à la présidentielle en inversant le
calendrier), ne répond plus aux attentes citoyennes.
Vivement une
VIème République seule capable de mettre hors-jeu une classe politique
qui a failli et qui se dérobe au futur, quand bien même nos jeunes en
seraient les premières victimes !