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Commentaire de knail

sur Les Qataris et le haricot magique


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knail knail 27 mai 2016 18:07

@Fergus

"Faut-il censurer ses écrits, y compris les plus anodins, au motif qu’ils peuvent donner lieu à interprétation de la part de lecteurs portés sur la ratiocination  ? "

C’est ce que je tentais de vous suggérer en imaginant transposer votre récit en 1930 avec les communautés stigmatisées de cette époque. Imaginez le tableau : la description de la famille, sa tenue vestimentaire, son statut social, son origine etc... C’est justement le genre d’anecdotes, et bien pire encore, que l’on trouvait dans certains journaux de l’époque....

C’est aussi la question que je posais au départ. Le risque, dans le contexte actuel, d’une interprétation faussée.
Selon moi, bien évidemment, il faut prendre des précautions lorsque l’on aborde certains thèmes, en fonction de l’actualité, des conflits et tensions en présence. Prendre des précautions ne veut pas dire se censurer. Je ne vous prête pas, à priori, de complaisance dans la description que vous faites, mais suggère que visiblement vous ne vous rendez pas compte de ce que, présentée de cette façon, vous alimentez comme discours.
A lire les commentaires dont vous vous revendiquez, je peux dire que certains sont franchement problématiques et me donnent raison. Je m’inquiète d’ailleurs un peu, que vous en fassiez tant de cas en omettant de le mentionner. A moins que de votre côté il n’y ai rien à relever de particulier. Si tel était le cas, la conclusion, que je ne me permets pas de faire, serait toute trouvée. Je ne vous confonds pas plus avec votre récit, qui est peut être simplement maladroit, qu’avec ses commentateurs.

Votre conception que les infâmes se recruteraient plus généralement chez les privilégiés, alors que les plus démunis seraient principalement des victimes purement soumises, me paraît simpliste. Ceci dit elle est assez couramment admise, et jusqu’à un certain point j’y souscris aussi. Mais dans certaines limites. C’est d’ailleurs en réaction à ce qui en transparaissait dans un autre échange que je vous ai suggéré ce raisonnement par l’absurde, qu’à cette logique là, les Français étant au regard du monde des privilégiés ils ne devaient attendre de ce monde aucun égard, comme vous même n’aviez envie d’en avoir aucun pour l’hystérie de cette femme - décrite comme hyper privilégiée - complètement à côté de la réalité.
Vous semblez oublier que nous sommes les privilégiés de la planète, et que beaucoup d’entre nous, tout privilégiés que nous sommes, souffrons de l’état d’injustice généralisé... Souffrance bien souvent égoïste, narcissique, je vous le concède, mais tout de même réelle.
Et puis, pour vivre dans un quartier mixte socio-économiquement, culturellement et j’en passe, je n’ai pas l’impression que la violence au quotidien et la mal politesse, forts rares au demeurant, soient particulièrement le fait des plus privilégiés. Ces plus privilégiés ils ont il est vrai, le cas échéant, les moyens de médiatiser cette violence par l’intermédiaire de leurs instituions financières ou par la satisfaction d’exhiber leur réussite sociale (ce qui rejoint votre récit).

Dommage que vous pensiez que je vous prête une quelconque intention méchante. Comme je vous l’ai écrit noir sur blanc, je suis bien incapable de le faire. Votre récit par contre m’a laissé perplexe.
Votre récit, ce n’est pas vous, qu’au demeurant je ne connais pas.

Cordialement.

Knail


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