Refit d’une manière lisible (il faudra vraiment qu’un jour, ils déboguent ce nullissime logiciel de texte) :
Attention,
il se pourrait que la vérité soit bien différente. On aurait bien
affaire à une gigantesque mise en scène dans le but d’une
manipulation de masse, mais elle pourrait être d’une nature toute
autre, et encore beaucoup plus monstrueuse :
http://www.voltairenet.org/article195897.html
:: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :
La
défense anti-aérienne syrienne comprend des S-300 contrôlés par
l’armée arabe syrienne et des S-400 servis par l’armée russe.
Ces armes sont supposées capables d’intercepter des missiles de
croisière, bien que cette situation ne s’est à ce jour jamais
présentée au combat. Il s’agit bien sûr d’armes au
déclenchement automatique. Elles n’ont pas fonctionné non plus.
Aucun missile anti-missile n’a été tiré, ni par l’armée
russe, ni par l’armée syrienne.
Lorsque
les missiles de croisière états-uniens ont atteint leur cible, ils
ont trouvé une base militaire quasi-vide, qui venait juste d’être
évacuée. Ils auraient donc détruit le tarmac, des radars et des
avions depuis longtemps hors d’usage, des hangars et des
habitations. Ils ont cependant fait une douzaine de victimes, dont
neuf sont décédées.
Alors
qu’aucun missile de croisière n’a officiellement été égaré
ou détruit, seuls 23 et non pas 59 ont frappé la base de Sha’irat.
Que
signifie cette mise en scène ?
Le
président Trump tente depuis son accession à la Maison-Blanche de
changer la politique de son pays, et de substituer des formes de
coopération aux affrontements actuels. Sur la question du «
Moyen-Orient élargi », il a pris position pour la « destruction »
des organisations jihadistes (et non pas pour leur « réduction »,
comme l’évoquait son prédécesseur).
Au
cours des derniers jours, il a reconnu la légitimité de la
République arabe syrienne et donc le maintien au pouvoir du
président démocratiquement élu Bachar el-Assad. Il a reçu le
président égyptien, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, allié de
la Syrie, et l’a félicité pour sa lutte contre les jihadistes. Il
a rétabli un canal direct de communication entre Washington et
Damas.
Le
problème du président Trump était de convaincre ses alliés
d’appliquer sa politique quel que soit l’investissement qu’ils
aient pu dépenser pour renverser la République arabe syrienne.
Il
est certes possible que le président Trump ait fait volte-face en
trois jours à la simple vue d’une vidéo diffusée par YouTube,
mais il est plus probable que son action militaire de ce matin
s’inscrit dans la logique de son action diplomatique
précédente.
:: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: :
Non,
ça n’a rien à priori d’une incongruïté, cette dernière hypothèse
serait plus probable en effet. Certains éléments bizarres plaident
en effet en faveur d’une base désertée, tels le nombre étonnamment
faible de victimes annoncé par les syriens (entre 9 et 12, dont des
civils), et l’annonce, faite par l’agence Reuters et l’OSDH, et
confirmée par des sources syriennes, que la base de Chayrat était
de nouveau opérationnelle juste après les frappes.
Il
y a au moins un point sur lequel une telle stratégie pourrait porter
ses fruits, et qui est commun aux deux scénarios (avec ou sans
entente préalable) au niveau des motivations : cela débarrasserait
Trump des encombrants procès en « ingérences russes » dont
il aurait été bénéficiaire durant la campagne, et qui
empoisonnent le début de sa présidence, jusqu’à la vie
parlementaire (un sénateur venait d’annoncer qu’il refusait de
présider la commission parlementaire qui devait les enquêter, dans
un contexte très houleux). On pourrait aisément comprendre que les
russes et les syriens aient pensé qu’il était important de lui
faciliter la tâche, fut-ce au prix de (petits) sacrifices. On verra
la suite, mais il est certain que ses détracteurs qui capitalisaient
sur ces notions, en dépit de leur mauvaise foi évidente, vont se
retrouver bien embarrassés.
Après
tout, il est vrai que Tillerson semble avoir suivi ce genre de
tactique depuis janvier, acceptant de faire des déclarations
nettement anti-russes en surface, afin de calmer les médias et les
comités sénatoriaux et obtenir la validation de sa nomination, tout
en œuvrant subtilement en coulisses en faveur d’un rapprochement
subtil et progressif avec les positions russes, tant en Syrie qu’en
Ukraine.