Aux Lecteurs que je remercie de leurs commentaires, ce texte de M. de Diéguez
Intus, intus , equus troyanus
Intus,
intus , equus troyanus. Il est en vous, il est en
vous le cheval de Troie, s’écriait Cicéron face aux
sénateurs qui entendaient livrer la République à Catilina.
Qu’en
est-il de nos jours de la trahison des clercs de France ?
Pourquoi gardent-ils un silence complice face à l’occupation
de l’Europe entière par cinq cents bases militaires américaines
incrustées de Ramstein à Sigonella et de Bruxelles aux frontières
de la Roumanie, et cela vingt-six ans après la chute du
mur de Berlin, qui a reconduit la Russie à l’économie de
marché et a rendu grotesque la pseudo menace militaire mondiale
de l’ex-empire des tsars ?
Qu’en
est-il de la trahison des clercs de France à l’heure où
le peuple allemand descend dans la rue pour dénoncer la
trahison du Parlement européen ? En effet, ce Parlement a
osé signer avec le Canada, un vassal inconditionnel des
Etats-Unis, un accord commercial qui autorise les grandes
entreprises américaines cachées derrière le paravent du
Canada, d’attaquer en justice toute nation du Vieux Monde
dont la politique nuirait aux intérêts du consortium américano-canadien ?
Qu’en est-il de la trahison des clercs d’Occident, quand
il crève les yeux que le Parlement européen se livre à une
titanesque mascarade et fait sottement étalage de sa vertu
au nom des « principes universels du libre-échange » ?
On tente ainsi de cacher au peuple que la question préalable
de constitutionnalité, devrait s’appliquer au contenu du
Traité de Lisbonne, tellement il est évident que les constitutions
prétendument démocratiques des États européens ressortissent
à une trahison pure et simple de la souveraineté des États.
En effet, elles légalisent l’occupation éternelle des nations
par les forces militaires de l’empire américain caché sous
le parapluie de l’OTAN.
Qu’en
est-il de la trahison des clercs d’Occident qui gardent
un silence embarrassé, mais assourdissant, face aux menaces
bancaires d’un empire décidé à affaiblir ses vassaux, auxquels
il tente d’interdire la construction du North Stream II
- gazoduc pourtant indispensable à leur économie ?
Qu’en
est-il de la trahison des clercs d’Occident qui ne se révoltent
pas de ce que le puissant ministre de l’économie allemande,
Wolfgang Schaüble, s’abaisse à supplier l’empire américain
de continuer à dominer l’Europe ?
Qu’en est-il de la trahison des clercs d’Occident lorsque
la pâle ministre des affaires étrangères européennes, Federica
.Mogherini, s’aligne sur l’injonction américaine de reconduire
automatiquement les « sanctions » absurdes contre la
Russie, pour cause de non-respect des « accords de Minsk »
par le régime ukrainien ?
Le
cheval de Troie est bel et bien dans les têtes.
Le cas de Sylvie Goulard, « l’exfiltrée »
On attend des intellectuels européens asservis au joug et
au sceptre du Pentagone, non seulement l’objectivité de
Tite-Live et à un moindre degré celle de Tacite, mais du
moins celle d’un Quinte-Curce ou d’un Suétone.(...)
De nos jours, la trahison des clercs" est devenue
protéiforme et diffuse au point d’innerver la planète entière
de ses faux-fuyants, de ses subterfuges et de ses mascarades.
Il est impossible aujourd’hui de cerner le concept de "trahison
des clercs" sans constater que cette trahison compénètre
les rouages des États et toute la vie politique des nations
européennes, et cela sous les dehors mêmes d’un machiavélisme
de garderie d’enfants.
Quand
Mme Sylvie Goulard, nommée Ministre des armées dans le premier
gouvernement d’Emmanuel Macron, avoue qu’elle touchait dix
mille dollars par mois pour promouvoir les vues du Pentagone
sur l’Europe asservie, le Journal du dimanche
pourra bien faire connaître ces faits au corps électoral
du « peuple souverain », mais vous ne verrez
aucun quotidien et vous n’entendrez aucune radio et aucune
télévision, répercuter la nouvelle et s’en indigner.
Du
reste, il n’existe aucune autorité pénale européenne devant
laquelle Sylvie Goulard pourrait se trouver citée à comparaître
pour haute trahison, puisque, dans ce cas, ce serait toute
l’intelligentsia politique et médiatique, ainsi que
toute la classe dirigeante de l’Europe qui auraient à répondre
de leurs actes."
Source : http://dieguez-philosophe.com/